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Psychiatrie
/ 23-04-2019
Aymard Esther
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Rationnel : Les troubles bipolaires du sujet âgé représentent environ 10% des troubles bipolaires de l’adulte en France. Ils sont associés à des troubles cognitifs, y compris en phase de stabilité thymique, et à un plus haut taux d’institutionnalisation, soulevant la question d’une évolution démentielle de la maladie bipolaire. Objectifs : L’objectif principal de notre étude était de mettre en évidence une différence de taux d’hospitalisation entre deux groupes de sévérités différentes d’atteinte cognitive. L’objectif secondaire était d’explorer les variables d’intérêt somatiques et neuropsychologiques pouvant participer à la caractérisation des troubles cognitifs chez les sujets âgés bipolaires. Méthode : Nous avons mené une étude exploratoire transversale monocentrique descriptive sur un échantillon de sujets bipolaires âgés de plus de 65 ans. Les patients étaient issus de la consultation ambulatoire de psychiatrie de la personne âgée du Pôle hospitalo-universitaire de Psychiatrie adulte de Rennes. Les données psychiatriques, somatiques et neuropsychologiques étaient recueillies à partir des dossiers médicaux et d’évaluations médicales et neuropsychologiques avec les patients. Deux groupes de sévérités cognitives différentes ont été définis en fonction de la perte d’indépendance fonctionnelle, selon les critères DSM-5 de trouble neurocognitif : un groupe ‘trouble cognitif majeur’ (TCM) et un groupe ‘trouble cognitif léger’ (TCL). Le critère de jugement principal était la différence de nombre d’hospitalisations en psychiatrie au cours des dix dernières années dans l’échantillon entre les deux groupes TCM et TCL. Résultats : 22 patients bipolaires ont été évalués sur les plans médical et neuropsychologique entre novembre 2018 et mars 2019. Le nombre médian d’hospitalisations en psychiatrie au cours des dix dernières années était de 2, dans les deux groupes. Au moins 44% des patients dans chaque groupe étaient à très haut risque cardiovasculaire selon le SCORE. Les scores totaux médians du rappel libre et du rappel indicé étaient respectivement de 18/48 et 41/48 dans le groupe TCM, et de 29/48 et 48/48 dans le groupe TCL. Les Z-scores au TMT B–A étaient anormaux pour 84,6% du groupe TCM, et pour aucun sujet du groupe TCL. Conclusion : Nous n’avons pas observé dans notre étude de taux plus élevé de décompensations thymiques nécessitant une hospitalisation chez les patients présentant un trouble cognitif majeur en phase euthymique. Le risque cardiovasculaire était élevé voire très élevé chez une majorité de patients dans les deux groupes. Les résultats somatiques et neuropsychologiques sont compatibles avec l’hypothèse vasculaire de l’atteinte cognitive. Bien que la faible taille de notre échantillon et son design transversal nous empêchent de tirer des conclusions d’association, nos résultats suggèrent que les facteurs cardiovasculaires sont plus importants que la rechute bipolaire en termes d’atteinte cognitive chez le sujet âgé bipolaire.
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