Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Médecine
/ 10-10-2023
Frische Sarah
Voir le résumé
Voir le résumé
La bronchiolite est une cause majeure d’hospitalisation chez les nourrissons et participe à la saturation du système de soin pendant l’hiver en pédiatrie. L’hospitalisation à domicile semble être une option intéressante afin d’améliorer le confort du patient et de sa famille ainsi que diminuer la durée d’hospitalisation. L’HAD 35 a récemment développé sa branche pédiatrique, et notamment la prise en charge des bronchiolites. Une étude rétrospective mono centrique a été menée au CHU de Rennes pour comparer les durées d’hospitalisations quand les critères d’éligibilité pour l’HAD étaient réunis, et étudier le caractéristiques cliniques et thérapeutiques des nourrissons selon leur mode d’hospitalisation. Cent soixante-deux nourrissons ont été inclus lors de l’épidémie 2022-2023. Les durées d’hospitalisation des 6 enfants sortis en HAD sont significativement plus longues. Afin d’optimiser cette modalité de prise en charge, des pistes d’action pourraient être mises en place.
|
|
Médecine (Biologie Médicale)
/ 06-10-2023
Roult Ségolène
Voir le résumé
Voir le résumé
Contexte : La mise en évidence d’une synthèse intrathécale d’immunoglobulines G fait partie du diagnostic des maladies inflammatoires du système nerveux central, et notamment de la sclérose en plaques. Nous disposons aujourd’hui de différents outils : l’index de Link, le diagramme de Reiber, et la recherche de bandes oligoclonales d’immunoglobulines G dans le liquide cérébrospinal par isoélectrofocalisation (méthode de référence). Récemment, un nouveau marqueur a été développé et semble présenter un intérêt dans le diagnostic de la SEP : l’index Kappa. L’objectif de ce travail est d’évaluer la pertinence de la prescription des outils actuellement utilisés pour mettre en évidence une SIT d’IgG en regard de la clinique, et d’estimer les forces et les limites de ces outils, afin d’évaluer quelle pourrait être la plus-value de l’utilisation de l’index Kappa dans notre pratique quotidienne. Méthode : Etude rétrospective avec recueil de données et analyse des résultats de 249 patients pour lesquels une prescription de recherche de synthèse intrathécale d’IgG a été faite au laboratoire de Biochimie du CHU de Rennes entre 04/11/2022 et le 27/03/2023. Résultats : D’après nos résultats, il existe une faible corrélation entre les 3 techniques dispo-nibles au laboratoire pour la recherche de synthèse intrathécale d'IgG (isoélectrofocalisation, index de Link, diagramme de Reiber). De plus, la prescription de cet examen ne semble pas être l'outil diagnostique le plus pertinent en dehors d’une suspicion de pathologie neuro-inflammatoire, ce qui représentait plus de 60% des prescriptions. Conclusion : Ces résultats nous permettent de poser un regard critique sur nos pratiques, et de réfléchir à la mise en place d’une revue de prescription et de la réorganisation de la validation biologique de l’isoélectrofocalisation. L’évaluation de l’index kappa nous apparaît pertinente dans notre population de patients au CHU de Rennes. Une prochaine étude aura pour objectif principal d’évaluer l’intérêt de l’index kappa pour la prise en charge diagnostique et pronostique de patients avec pathologie neuro-inflammatoire et/ou suspicion de SEP.
|
|
Médecine générale
/ 06-10-2023
Maillard Joannie
Voir le résumé
Voir le résumé
Introduction : Les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) touchent 200 millions de femmes dans le monde. En raison de l’immigration, les pays occidentaux y sont également confrontés. En France, des mesures de prévention et de sensibilisation ciblant les jeunes ont été mises en place. On ne sait pas quel a été l'impact de ces mesures. L’objectif de l’étude était d’explorer les représentations, les connaissances et les attentes des étudiants sur les MSF. Méthode : Une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée a été menée. Huit étudiants de l’université de Bretagne Sud ont été interrogés lors d’entretiens semi-dirigés. Résultats : Les MSF sont perçues par les étudiants comme une violence grave et peu connue envers les femmes. Elles sont pratiquées principalement en raison de la tradition et ont des conséquences importantes sur la santé des femmes. Pour les participants, l’immigration est la principale raison de l’existence des MSF en France. Elle entraîne une confrontation à une société où les MSF ne sont plus la norme et un accès à une protection et à une prise en charge pour les femmes. Les étudiants soulignent l’importance d’améliorer les connaissances sur les MSF, de libérer la parole et de prévenir leur perpétuation. Conclusion : L’école, à travers, la mise en place effective des séances d’éducation à la sexualité a une place importante dans l'amélioration des connaissances des jeunes adultes sur les MSF. Les médias et en particulier les réseaux sociaux ont également une portée importante sur ces connaissances. Il est donc intéressant de poursuivre leur utilisation.
|
|
Médecine d'urgence
/ 06-10-2023
Layani Sophie
Voir le résumé
Voir le résumé
INTRODUCTION : La recherche clinique permet de réaliser des avancées dans les connaissances et les techniques de soins innovantes au profit du patient. Pour parfaire sa position mondiale, le gouvernement français a créé le Plan Innovation Santé 2030. Dans le domaine de la santé, les services d’urgences ont toute leur place dans la recherche clinique. Cependant le médecin urgentiste se consacre essentiellement à l’activité clinique. La charge de travail limiterait l’investissement dans la recherche clinique. La littérature a montré que pour effectuer un recrutement de qualité, il est nécessaire d’avoir des études bien structurées et adaptées à la pratique. Elles doivent impliquer tous les intervenants de santé avec les ressources nécessaires. Un soutien de l’équipe de recherche permet un meilleur rendement du recrutement, une meilleure adhésion des patients et soulage la charge de travail des cliniciens. Dans ce contexte, nous avons voulu évaluer la pertinence d’un médecin dédié au recrutement des patients dans une étude clinique réalisée aux urgences. MÉTHODE : Il s’agissait d’une étude rétrospective comparative. Elle s’appuyait sur l’étude T-CAP déjà existante aux urgences de Rennes qui a dû prolonger son recrutement. Les critères d’inclusions de cette étude étaient d’avoir un traumatisme crânien sous un antiagrégant plaquettaire. Notre étude avait pour objectif principal de montrer que la présence d’un médecin dédié augmente le recrutement. Pour constituer la période 1, il a été recherché les personnes éligibles voire inclus à T-CAP dans tous les passages des 3 semaines précédant la période 2. Pour la période 2, un médecin posté aux urgences a inclus les patients dans T-CAP. RÉSULTATS : Après analyse statistique au risque alpha 2%, les deux populations étaient comparables hormis sur le type de TC (plus de traumatismes faciaux dans la première période). La période avec médecin dédié inclus plus (5 inclus sur 6 cas) que la période sans médecin dédié (1 inclus sur 19 cas) . La présence d’un médecin dédié augmente le recrutement au sein de l’étude T-CAP (p= 0,0006). Dans l’analyse multivariée il n’y a pas d’association pour ce qui est du passage la nuit ni du secteur d’admission avec le taux d’inclusion sur la période sans médecin dédié. DISCUSSION : Cette étude est originale de part son thème, elle permet d’appuyer l’idée que la présence d’un médecin dédié permet d’améliorer les recrutements des études cliniques en cours ou à venir aux urgences. Il permettrait de soulager les urgentistes postés et ferait le lien avec l’équipe de recherche. Son expertise médicale permettrait d'accélérer le recrutement et d’affirmer sa position. Le faible échantillon de cette étude engendrait une perte de puissance. Il pourrait être proposé de réaliser une étude avec médecin dédié à la recherche, sur la base du volontariat. Le but serait d’observer si le recrutement est atteint dans le délai imparti. Ceci confirmerait qu’un médecin urgentiste dédié à la recherche a toute sa place dans un service d’urgence permettant à chacun de délivrer le juste soin.
|
|
Médecine
/ 05-10-2023
Mauries Clara
Voir le résumé
Voir le résumé
Contexte : Les structures de santé pluriprofessionnelles (SSP) en soins primaires (SP), sont identifiées comme un lieu opportun de développement de l’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP), du fait de leur accessibilité géographique et leur pratique collaborative. Pourtant nous manquons d’informations sur l’état actuel des pratiques d’ETP en SSP. Objectif : L’objectif de notre étude était de caractériser les programmes d’ETP portés par des SSP en SP entre 2010 et 2022 dans la région Bretagne. Méthode : Les données ont été recueillies auprès de l’ARS, selon les catégories suivantes : années d’autorisation/déclaration, type d’action éducative (programme ou action éducative ciblée), structure porteuse, équipe éducative et coordination, financement, contenu du programme. L’analyse descriptive a été menée grâce au logiciel Stata®. Résultats : Sur 378 programmes recensés, 26 programmes étaient déclinés dans 34 SSP parmi 63 programmes ambulatoires. Les SSP étaient des MSP (n=21), des dispositifs d’appui à la coordination (DAC) (n=11) et des associations de professionnels de santé libéraux (n=2). La durée médiane en années d’existence était de 4,5 (2-6), avec un financement annuel médian en euros de 10700 (7500-13475). La coordination des programmes était assurée par 48 personnes, dont 11 Médecins généralistes (MG), 11 coordonnateurs de DAC et 10 Infirmières diplômée d’Etat (IDE). Les équipes éducatives comportaient : 94 IDE, 68 MG et 37 diététiciens. Des patients intervenaient dans 10 programmes. Le partenaire principal des SSP était l’hôpital. Concernant le contenu, 20 programmes ciblaient plusieurs pathologies. Conclusion : Les résultats témoignent de la place de l’ETP en SP et constituent un argument pour le développement de l’exercice coordonné en SP. Bien que limitées, ces pratiques répondent aux enjeux de majoration des maladies chroniques. La place importante des MG et des İDE démontre la nécessité à la fois de formation à l’ETP en formation initiale et de l’apprentissage à la collaboration interprofessionnelle. Une limite du travail est le recueil des éléments uniquement sur dossiers écrits au début de l’engagement des équipes dans l’ETP, ne permettant pas un recueil de l’évolution des pratiques. Cette étude objective comment des SSP d’une région contribuent à l’offre d’ETP. Cette étude pilote sera étendue au territoire national pour prendre en compte les potentielles disparités territoriales.
|
|
Thèse d'exercice - Diplôme d'état de docteur en médecine
/ 05-10-2023
Depretz Daphné
Voir le résumé
Voir le résumé
Contexte : Le rapport Pascal Jacob (2013) identifiait un défaut d’accès aux soins pour les personnes vivant avec un handicap (PVH) en France. Une méconnaissance mutuelle entre les PVH et les professionnels de santé était évoquée comme un des facteurs. Depuis, un stage d’immersion en établissement ou service médico-social auprès de PVH est proposé aux étudiants de deuxième année de médecine dans plusieurs facultés de France. Aucune évaluation du point de vue des PVH participantes n’a encore été réalisée depuis sa mise en place. Objectif : Comprendre l’expérience vécue des PVH participant au stage d’immersion d’un séminaire de sensibilisation aux handicaps sur leur engagement dans ce dispositif pédagogique. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative phénoménologique avec réalisation de dix entretiens compréhensifs auprès de PVH ayant rencontré un ou des étudiant(s) lors du stage d’immersion. Les situations de handicap étaient variées avec une moitié des participants vivant avec un handicap mental. L’analyse a été réalisée en double aveugle selon une méthode inductive et inspirée de la phénoménologie sémio-pragmatique. Résultats : L’expérience vécue des PVH interrogées était globalement positive. Les émotions ressenties étaient variables, notamment en fonction de la capacité intellectuelle des PVH. La rencontre avec les étudiants dans leurs milieux de vie quotidienne était signifiante pour les PVH. La posture d’engagement adoptée par les PVH était consultative à travers des témoignages, permettant la mobilisation de savoirs expérientiels variés. Conclusion : L’impact émotionnel ressenti par les PVH lors de la rencontre avec les étudiants est à prendre en compte. Un accompagnement et une préparation spécifiques des PVH dans leur engagement semble nécessaire. Certaines PVH semblent prêtes à approfondir leur engagement au-delà du témoignage. Ce dispositif pédagogique présente un potentiel émancipateur pour les PVH participantes.
|
|
Médecine générale
/ 05-10-2023
Pantalacci Corentin
Voir le résumé
Voir le résumé
Introduction : Le phénomène de Raynaud est un acrosyndrome vasculaire paroxystique très prévalent en France en population générale variant de 5 à 15% selon les régions. La grande majorité de ces phénomènes rencontrés en médecine générale répondent à une forme primaire, appelée maladie de Raynaud, sans cause sous-jacente. La minorité restante répond à des causes secondaires, dites syndrome de Raynaud, dont les étiologies sont nombreuses, au premier rang desquelles figurent les causes auto-immunes qu’il convient de rechercher systématiquement afin d’en assurer un diagnostic précoce. Divers éléments d’interrogatoire et d’examen clinique aident à orienter la suspicion diagnostique vers l’une ou l’autre des formes. Un bilan paraclinique est parfois nécessaire mais sa nature et ses indications ne sont pas unanimes du fait de recommandations discordantes en fonction des différentes sociétés savantes. Le but de cette étude était donc d’étudier les pratiques diagnostiques des médecins généralistes de Bretagne face à ce motif de consultation. Méthode : Une étude quantitative transversale a été menée après des médecins généralistes de la région Bretagne en s’articulant autour d’un questionnaire d’étude des pratiques diagnostiques. Résultats : 52 réponses ont été obtenues. Le phénomène de Raynaud est un motif finalement peu rapporté en pratique par les médecins interrogés et relayé au rang de motif secondaire par les patients. Le diagnostic positif du phénomène ainsi que sa caractérisation étiologique au travers de l’interrogatoire et de l’examen clinique s'avèrent difficiles même si les causes auto-immunes, iatrogènes et professionnelles sont les plus souvent évoquées. Le recours aux examens complémentaires n’est pas systématique et si tel est le cas, un bilan biologique est fréquemment réalisé comportant majoritairement une NFS, un dosage de CRP et des AAN. Des difficultés d’accès à des spécialistes à même de réaliser une capillaroscopie sont fréquemment rapportées. Enfin, les médecins interrogés reconnaissent un manque de connaissance sur le phénomène de Raynaud et jugeraient utile une actualisation de ces dernières. Conclusion : Malgré une prévalence élevée, le phénomène de Raynaud n’est pas un motif de consultation fréquent en soins primaires. La démarche diagnostique des médecins généralistes est avancée comme perfectible et non unanime à l’image des recommandations discordantes existantes à ce jour. Dans ce contexte, l’élaboration de recommandations consensuelles et pragmatiques sur la prise en charge diagnostique d’un phénomène de Raynaud, intégrant un accès facilité à la capillaroscopie, destinés aux médecins généralistes seraient bienvenue.
|
|
Médecine générale
/ 05-10-2023
Plancq Julie
Voir le résumé
Voir le résumé
Introduction : Le traumatisme crânien léger représente un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences. Les recommandations en vigueur de 2022 nous encouragent à la réalisation d’un scanner cérébral non injecté dans les 8h qui suivent un traumatisme crânien léger chez les sujets âgés de plus de 65 ans sous mono-antiagrégation plaquettaire. La population étant vieillissante, et les services d’urgences se trouvant régulièrement saturés, il est important de réfléchir à la pertinence d’une consultation et de la réalisation des examens complémentaires chez les sujets âgés et fragiles. L’objectif de cette étude est de montrer s’il s’agit des résultats de l’imagerie cérébrale ou des données cliniques qui sont pris en compte pour la prise en charge de ces patients. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle, analytique, prospective, monocentrique. 100 patients ont été recueillis aux urgences de Vannes entre le 21 janvier et le 29 décembre 2022. L’objectif principal de cette étude est : la réalisation d’une imagerie cérébrale a-t-elle eu un impact sur l’orientation ou sur la prise en charge du patient après son passage aux urgences ? Résultats : Dans cette étude, seulement 6.19% des patients avaient un saignement intracrânien sur le scanner cérébral. A part pour un patient, le résultat du scanner cérébral était concordant avec la présence d’une anomalie à l’examen clinique neurologique. On remarque que l’orientation vers une hospitalisation a été faite sur la base d’un examen clinique neurologique et/ou extra- neurologique anormal et non selon le résultat du scanner cérébral. D’ailleurs, un patient avait un scanner cérébral anormal mais un examen clinique normal et n’a pas été hospitalisé. Conclusion : Il semblerait selon les résultats de cette étude que la réalisation d’une imagerie cérébrale lors d’un traumatisme crânien léger chez un patient de plus de 80 ans sous antiagrégant plaquettaire n’a pas d’influence sur l’orientation du patient. En revanche, un examen clinique neurologique ou extra-neurologique anormal semble être l’argument principal d’hospitalisation de ces patients. Discussion : Cette étude remet en question l’utilité du scanner cérébral chez ces patients aux dépens de l’examen clinique pour décider d’une hospitalisation. Ces résultats pourraient conduire à la création d’un protocole de régulation.
|
|
Médecine Générale
/ 03-10-2023
Rivals Léa
Voir le résumé
Voir le résumé
Introduction : L’endométriose est une pathologie chronique affectant 5 à 10% des femmes. Sans traitement curatif, sa prise en charge est multidisciplinaire. Selon un sondage de 2022, 52 % des patientes atteintes d’endométriose auraient eu recours à une thérapie complémentaire dont 20% à l’acupuncture. L’OMS reconnait l’acupuncture comme bénéfique dans les douleurs pelviennes chroniques. L’objectif de cette étude était d’explorer le parcours de soin des patientes atteintes d’endométriose ayant eu recours à l’acupuncture. Méthode : Étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Réalisation d’entretiens semi-dirigés auprès de patientes atteintes d’endométriose ayant eu recours à l’acupuncture. Échantillonnage raisonné réalisé auprès d’association de patientes, de praticiens et affichage dans des salles d’attentes. Analyse des verbatims par double-codage avec élaboration d’un modèle explicatif. Résultats : Acquérir une posture active dans le soin était un déterminant important du recours à l’acupuncture. Ce dernier s’expliquait par la recherche d’une nouvelle approche thérapeutique globale de l’endométriose. Une continuité des soins voire une autonomisation était établie par le thérapeute dont la relation était centrale dans la prise en charge. Cette relation et le contexte de soin potentialisaient les bénéfices ressentis de l’acupuncture. Les patientes regrettaient cependant un manque d’encadrement et d’orientation vers ces thérapies complémentaires. Elles reconnaissaient une thérapeutique non curative et coûteuse dont les effets pouvaient être acupuncteur-dépendant. Discussion : Cette étude permettait de mieux comprendre le recours à l’acupuncture des patientes atteintes d’endométriose. Les motifs de recours étaient variés et le gain en qualité de vie se constatait sur le plan physique, psychique, social et professionnel. La création de réseaux multidisciplinaires intégrant des thérapeutes complémentaires spécifiques de l’endométriose permettrait d’allier les deux approches et d’améliorer l’encadrement voire le remboursement des soins.
|
|
médecine générale
/ 03-10-2023
Brossault Céline
Voir le résumé
Voir le résumé
Contexte : L’endométriose est une pathologie chronique fréquemment rencontrée en soins primaires, affectant 5 à 10% des femmes. Sans traitement curatif, sa prise en charge est multidisciplinaire, avec un rôle central du médecin généraliste, coordonnateur du parcours de soins. Selon un sondage de 2019, 80 % des patientes aurait eu recours au moins une fois à une thérapie alternative et complémentaire dans ce contexte, dont l’hypnothérapie. Cette dernière a fait la preuve de son bénéfice dans cette indication, et est recommandée par la HAS. Le parcours de soin des patientes par cette thérapie est toutefois mal connu, et il existe des inquiétudes liées à certaines pratiques jugées déviantes, voire sectaires. Objectif : Explorer les caractéristiques subjectives et les déterminants du parcours de soin par hypnothérapie des patientes qui y ont eu recours dans le cadre d’une endométriose. Méthode : Étude qualitative avec une approche inspirée de la théorisation ancrée par entretiens semi-dirigés auprès de patientes atteinte d’endométriose ayant eu recours à l’hypnothérapie, jusqu’à saturation des données. Échantillonnage raisonné réalisé auprès d’association de patientes, hypnothérapeutes et affichage dans des salles d’attentes, avec extension par boule de neige. Analyse des verbatims par double-codage avec élaboration d’un modèle explicatif. Résultats : Les patientes ont recours à cette thérapie à différentes étapes de leur parcours de soin et pour différentes finalités : préparation d’une intervention chirurgicale, prise en charge de la douleur, amélioration de la qualité de vie, recherche d’une écoute et d’un besoin d’auto-santé. Ce parcours semble varié selon des facteurs liés au système de santé, aux soignants et à leur pratique (orientation, profession de l’hypnothérapeute, coût de la thérapie). Discussion : Cette étude originale permet de mieux comprendre le parcours des patientes ayant recours à l’hypnothérapie dans l’endométriose, et apporte ainsi des informations utiles à l’organisation de ce soin. D’autres études sont nécessaires, ouvrant la voie à une structuration plus efficiente du recours et de la pratique de cette thérapie.
|
|