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Médecine
/ 02-02-2017
Le Dain Adrien
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Notre but était d’évaluer la prise en charge péri-opératoire des patients diabétiques par les médecins anesthésistes et vérifier sa conformité aux recommandations professionnelles, enquête menée conjointement dans un CHU et un Centre hospitalier privé (CHP). La population étudiée a concerné des patients majeurs diabétiques connus, qu’ils soient non-insulinés, ou insulino-traités,devant bénéficier d’une intervention chirurgicale programmée sur le CHU de Rennes ou le CHP de Cesson-Sévigné. Le recueil des données a été effectué pendant une période de 3 mois à l’aide d’un questionnaire standardisé, renseigné par l’anesthésiste ou l’interne en charge du patient. Les questionnaires étaient complétés lors de la consultation anesthésique, au bloc opératoire, puis à la sortie du patient. Entre janvier et mars 2014, les questionnaires concernant 161 patients diabétiques ont été recueillis : 117 patients DT2, et 44 patients DT1 ou DT2 insulinés. L’exhaustivité globale, évaluée sur les données PMSI, est de 74 %, mais avec une disparité selon les spécialités chirurgicales. Quels que soient le type de diabète et la durée attendue du jeûne postopératoire, une majorité de patients a une prise en charge conforme aux recommandations. Ainsi, si la prise en charge anesthésique des patients diabétiques est complexe, parfois difficile, elle est globalement satisfaisante. Notre étude montre que les recommandations sont relativement bien appliquées par les anesthésistes-réanimateurs, qui peuvent s’appuyer sur des protocoles thérapeutiques solides et largement diffusés dans les différents services.
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MEDECINE GENERALE
/ 01-02-2017
Le Gallic Anne-Hélène
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Contexte Le suivi gynécologique dépend d'inégalités territoriales et individuelles. Objectif : étudier la perception de femmes précaires vivant en milieu rural sur leur suivi gynécologique. Méthode Etude qualitative par entretiens individuels semi-directifs auprès de femmes précaires (niveau de précarité évalué par le score EPICES). Les lieux de recrutements étaient multiples. L'analyse du verbatim a été faite par théorisation ancrée. Résultats 14 femmes de 18 à 62 ans ont été rencontrées. Leur suivi médical était marqué par un faible recours voire un renoncement aux soins. Le suivi gynécologique était le reflet du suivi médical global. Les freins au suivi étaient la distance aux lieux de soins, le délais d'obtention des rendez-vous et la carence d'informations sur le dépistage du cancer du col de l'utérus. Le médecin généraliste n'était pas connu comme acteur du suivi. Conclusion Pour les femmes précaires en milieu rural, la délivrance d'informations adaptées à chaque patiente et la coordination du suivi gynécologique permettrait d’améliorer leur suivi.
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médecine générale
/ 27-01-2017
Boul Jean-Philippe
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Contexte : Lorsque la vie et l’existence s’accompagnent de précarités, l’espérance de vie diminue, le risque de maladie et/ou de handicap s’accroît. Les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne ont elles les ressources nécessaires pour améliorer la santé des plus vulnérables et lutter contre l’exclusion ? Objectif : L’objectif principal de cette étude était de réaliser un état des lieux de la prise en charge médico-sociale des patients en situation de précarité dans les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne. Méthode : Une étude quantitative par questionnaire a été menée de juin à décembre 2016 auprès de 277 médecins généralistes répartis dans 74 maisons de santé de Bretagne. Le programme régional d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis associé à l’expérience des dispositifs médico-sociaux existants ont servi de fil conducteur pour l’élaboration du questionnaire. Résultats : Le faible taux de réponse de 28,5% avait l’avantage de représenter 51,4% des maisons de santé pluri-professionnelles Bretonnes. « Isolement », « pauvreté », « chômage » et « fragilité » représentaient la précarité pour les médecins répondants. L’accès à l’eau et à une alimentation de qualité, et l’accès au travail semblaient être les déterminants les plus influents sur la santé dans notre société. Les scores du repérage de la précarité étaient ignorés, les procédures d’ouverture de droits à l’assurance maladie insuffisamment connues, et seulement 48,7% des médecins déclaraient connaître les dispositifs médico-sociaux et sociaux de leur secteur. 98,7% rencontraient des difficultés face à un patient précaire particulièrement dans la prise en charge des maladies mentales et dans le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire. Plus le médecin rencontrait de précaires, plus le degré de difficulté ressenti était élevé. Les réunions de concertation pluri-professionnelles sur le thème de la précarité étaient à encourager car la plupart des médecins émettaient un doute dans la capacité de la maison de santé à répondre aux besoins des patients en situation de précarité. Le renforcement de l’accompagnement psychosocial et administratif demandait du temps, des compétences et un savoir faire spécifiques ; des vacations de travailleurs sociaux au sein des maisons de santé semblait être la solution. Conclusion : Sensibiliser et former les médecins au thème de la précarité permettrait d’améliorer la santé de tous. Les maisons de santé pluri-professionnelles de Bretagne doivent alerter les pouvoirs publics, trouver des ressources suffisantes, et développer des actions de santé publique et sociales innovantes en direction des plus fragiles.
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Médecine générale
/ 20-01-2017
Lebailly Guillaume
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L'information médicale s'est fortement développée sur Internet ces dernières années en réponse à l'augmentation des besoins en information et en communication des patients qui souhaitent renforcer leur position dans le système de santé. L'objectif de cette étude était de déterminer comment l'usage d'Internet peut modifier la relation entre le patient et son médecin et secondairement de caractériser ces recherches d'information médicale en s'appuyant sur 14 entretiens semi-dirigés réalisés auprès de patients utilisateurs d'Internet en Ille-et-Vilaine. Pour environ la moitié d'entre eux, une information acquise sur Internet peut entraîner le retard voire l'annulation d'une consultation médicale, notamment en cas de pathologie bénigne, de résolution rapide des symptômes, d'absence de thérapeutique ou de bonne correspondance entre l'information obtenue et les symptômes. Une grande majorité des patients ne discutent pas systématiquement de l'information acquise en consultation et bien que le médecin reste la référence, le patient s'impose comme acteur de sa propre santé et participe à sa prise en charge médicale grâce à ses recherches.
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médecine
/ 13-01-2017
Guiblin Laure
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La prévalence des patients diabétiques de type 2 ne cesse de croître. L’amélioration de leur prise en charge est un enjeu devenu capital. Par le biais d’une typologie, la répartition de ces patients, précaires selon le score EPICES, a été analysée au sein de trois services d’éducation thérapeutique proposés en Ille-et-Vilaine : ASALEE, SOPHIA et les ateliers d’éducation thérapeutique du Centre d’Examens de Santé (CES). Les patients inclus dans les programmes ASALEE et SOPHIA sont issus du cabinet médical Rennes-Le Gast. En 2013, on comptait dans ce cabinet 113 patients diabétiques de type 2. Après exclusion de ceux n’ayant pas adhéré à un programme et/ou n’étant pas précaires, seulement 14 sont inclus. Au CES, sur 50 dossiers analysés, 20 sont inclus. Après comparaison des 2 échantillons, aucune analyse n’est statistiquement confortée mais il semble que l’accompagnement soit mis en œuvre plus précocement au pôle de santé du Gast qu’au CES : 53% ont moins de 60 ans contre 20% au CES.
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Rhumatologie, Médecine Générale
/ 12-01-2017
Bolliet Cécile
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L’ostéoporose est une maladie fréquente, avec des coûts humains et financiers importants, qui vont augmenter dans les années futures avec le vieillissement de la population. Plusieurs traitements efficaces existent, cependant les bénéfices espérés en terme de réduction du nombre de fractures sont moins importants que prévus en partie à cause d’une très mauvaise observance des traitements. Les déterminants de l’observance sont multiples. L’objectif de l’étude était de déterminer les causes d’arrêt des traitements et les croyances des patientes au sujet de la maladie. L’étude rétrospective multicentrique dans le Morbihan s’est déroulée de février 2015 à juillet 2016. 91 patientes ont été inclues réparties en 2 groupes : groupe 1 « Pas d’arrêt précoce » et groupe 2 « Arrêt précoce ». L’étude a montré que la majorité des traitements pris étaient des bisphosphonates. Les causes d’arrêt étaient essentiellement la survenue d’effets secondaires et les arrêts conseillés par un médecin, dentiste ou quelqu’un de l’entourage. Les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs mais l’âge intermédiaire (70 à 80 ans), la prescription initiale par le médecin traitant, la croyance en l’efficacité du traitement pour diminuer le risque de fracture ont semblé être des facteurs favorisants l'observance. Il est donc nécessaire d’expliquer à la patiente la maladie, les possibilités de traitements et les résultats attendus. L’observance des patientes est un processus dynamique qui doit être réévalué et encouragé à chaque consultation. De nouvelles recommandations et la création de filières spécifiques dédiées à l’ostéoporose devraient améliorer la prise en charge.
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Médecine générale
/ 06-01-2017
Phelipot Audrey
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La démographie médicale française connait des inégalités de répartition géographique des praticiens sur le territoire. Le « Contrat d’Engagement de Service Public » (CESP) a été créé en 2009 pour inciter les jeunes médecins à exercer dans ces « déserts médicaux » en contre-partie d’une allocation mensuelle pendant leurs études. Cette étude qualitative nationale est basée sur des entretiens téléphoniques de signataires actuellement en exercice. L’objectif principal était de décrire l’influence du CESP sur le choix de leur activité professionnelle. L’objectif secondaire était de restituer leurs propositions d’amélioration du contrat. 19 médecins (17 généralistes et 2 psychiatres) exerçant en France métropolitaine et Outre-Mer ont été interrogés entre mars et juin 2016. Le CESP n’a pas modifié leur situation professionnelle actuelle ou sa pérennisation mais il a incité les médecins exerçant en libéral à s‘installer plus rapidement. Les signataires proposaient une clarification du contrat et une amélioration de l’accompagnement par les ARS. Avant la signature du contrat, les médecins interrogés avaient déjà un projet d’exercice en zone sous-médicalisée. Pour les premiers signataires, le CESP relevait plus de l’aubaine que de l’incitation à l’exercice en zone sous-médicalisée.
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Médecine
/ 06-01-2017
Robert Cyrille
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Les troubles du spectre autistique (TSA) sont caractérisés selon la plus récente classification américaine des troubles mentaux (DSM-5) par un déficit précoce et permanent en communication/interaction sociale et par la présence de comportements répétés, stéréotypés et d’intérêts restreints. Pour les patients qui en sont atteints, un bilan étiologique est recommandé comportant systématiquement une consultation de génétique clinique. Les dernières études montrent qu’une origine génétique est retrouvée dans 35 à 40 % des cas, ce chiffre augmentant d’année en année à mesure que s’améliorent les techniques de génétique moléculaire et les connaissances dans ce domaine. À notre connaissance, il n’existe aucune étude évaluant l’intérêt de la recherche des signes dysmorphiques dans une population de patients avec TSA dans un but étiologique. L’objectif principal de notre étude est de comparer la fiabilité des hypothèses étiologiques de généticiens expérimentés en dysmorphologie avec celle d’hypothèses émises par un algorithme informatique nommé Face2Gene, sur une population de 79 jeunes patients présentant un TSA associé à une déficience intellectuelle. La variable qualitative de « dysmorphie clinique » est significativement et modérément corrélée à la variable qualitative « dysmorphie Face2Gene » (coefficient Phi = 0,3534, p=0,0039). L'indice de concordance inter-juges représenté par le coefficient Alpha de Cronbach est de 0,51. L'autre résultat majeur de cette étude est l'absence de corrélation significative entre le score de dysmorphie et la sévérité globale de l'autisme tant basée sur l'ADOS (sévérité actuelle) avec un coefficient de corrélation de Spearman r=0,07 (p=0,55), que sur l'ADI-R (période de vie de 4 à 5 ans) avec r=0,16 (p=0,24), ou l'ADI-R (période de vie actuelle) avec r=0,09 (p=0,50). En conclusion, tous les enfants recevant un diagnostic de TSA doivent pouvoir bénéficier d’une consultation de génétique afin de rechercher des signes associés évocateurs d’anomalies génétiques connues. Les logiciels d'analyse biométrique pourront trouver une place complémentaire dans le parcours de soins des patients avec TSA, soit en aval de la consultation de génétique clinique pour consolider ou compléter le raisonnement diagnostique du généticien, soit en amont pour motiver et sensibiliser les patients et leurs familles à l'intérêt de la génétique médicale dans les TSA. Il n'est pas question à ce jour de faire un tri parmi les patients avec TSA afin de décider ceux qui pourraient bénéficier d'une consultation de génétique clinique, tant que de tels logiciels n'intégreront pas l'ensemble des variables cliniques que les généticiens prennent en considération dans leur cheminement diagnostique.
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Médecine générale
/ 16-12-2016
Keravec Noémie
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Introduction : La médecine insulaire est une pratique de la médecine générale particulière car elle exige une certaine autonomie médicale et une grande disponibilité pour assurer la permanence des soins, en particulier sur les petites îles ne comptant qu’un seul médecin. L’objectif de l’étude était d’évaluer les conditions d’exercice sur chacune des îles du Ponant et de relever les éventuelles solutions pour pérenniser l’offre de soins sur ces territoires. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès des médecins exerçant sur les îles du Ponant. Résultats : 17 entretiens ont été réalisés en mai et juin 2016. L’analyse des entretiens a été répartie en 6 grands thèmes : circonstances d’installation, pratique quotidienne, difficultés, qualité de vie, perceptions de l’avenir et suggestions pour l’avenir. Les principales difficultés étaient la grande disponibilité, les nombreuses astreintes et l’isolement géographique compliquant la gestion des urgences. Les facteurs positifs de la pratique ilienne était la grande diversité de l’exercice, son caractère épanouissant, ainsi que la qualité de vie sur l’île. Conclusion : Il semble donc important, pour attirer les jeunes médecins et faire durer leur présence sur l’île qu’il y ait une reconnaissance de la spécificité de leur pratique.
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médecine générale
/ 16-12-2016
Geoffrion Julie
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Introduction : La surconsommation de benzodiazépines (BZD) et molécules apparentées (MA) est actuellement un problème de santé publique majeur en France. Ces médicaments psychotropes entrainent une forte pharmacodépendance et de nombreux effets secondaires néfastes pour les consommateurs réguliers. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence de la thérapie par l’hypnose éricksonienne sur la consommation en benzodiazépines et molécules apparentées chez des patients consommateurs chroniques. Méthodologie : Une étude quasi expérimentale de type « avant-après » a été réalisée en Ille-et-Vilaine et Côtes d’Armor de janvier à septembre 2016. Les patients inclus étaient sous BZD ou MA depuis plus de 3 mois et choisis parmi ceux qui se présentaient au cabinet pour réaliser une hypnothérapie. Les données étaient recueillies à l’inclusion puis à 6 mois, au moyen de questionnaires. Le critère d’évaluation principal était la consommation de BZD et MA. Les critères d’évaluation secondaires portaient sur la dépendance au médicament et sur les manifestations anxio-dépressives. Résultats : 26 patients ont été inclus dans l’étude, 2 ont été perdus de vue. La population était constituée de 71% de femmes, de 53 ans en moyenne. À 6 mois, les résultats montrent que 14 patients ont poursuivi leur consommation en BZD ou MA, soit 58% de la population étudiée, traduisant une différence significative entre les 2 périodes (p < 0,006). L’évolution de la consommation révèle que 42% des patients ont arrêté leur traitement, 29% ont diminué leur dose de médicament, 21% ont une consommation identique et 8% ont augmenté leur traitement. La dépendance médicamenteuse, ainsi que les manifestations anxieuses et dépressives diminuaient significativement. Conclusion : Cette étude révèle un bénéfice de l’hypnothérapie éricksonienne sur la consommation chronique de BZD et MA, tout en améliorant la symptomatologie anxieuse et dépressive. Une étude plus puissante pourrait permettre de conforter nos résultats et mettre en avant l’hypnose en tant que thérapie non médicamenteuse pour la lutte contre la surconsommation en benzodiazépines et molécules apparentées en médecine générale.
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