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Medecine
/ 03-04-2024
Zas Inès-Lou
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La vaginose bactérienne (VB) est l’infection gynécologique la plus courante dans le monde et facteur de risque de nombreuses infections génitales, de complications post-chirurgicales et obstétricales. Le diagnostic conventionnel est basé sur l’identification microscopique de morphotypes plus ou moins associée à la culture. Cependant, ces techniques dépendent souvent de l’expertise du laboratoire et de l’expérience du technicien. Par conséquent, l’approche moléculaire, dans la qualification et la quantification des microorganismes, pourrait s’avérer utile pour le diagnostic de VB. L’objectif de notre étude est de réaliser une évaluation en « vraie vie » des performances diagnostiques d’un kit de PCR multiplex, Allplex™ BV plus Assay, pour le diagnostic de la VB par rapport au score de Spiegel associé ou non à la culture. Nous avons mené une étude prospective ayant permis d’inclure 184 échantillons vaginaux, chez des patientes enceintes ou non, et avons recueilli leurs données démographiques, cliniques et bactériologiques. Au total, 64,1% des prélèvements vaginaux (PV) étaient concordants entre la PCR et le score de Spiegel et 66,7% entre la PCR et le score de Spiegel associé à la culture lorsque les deux étaient concordants. Avec une sensibilité satisfaisante à 92,7% par rapport au score de Spiegel et 96,3% par rapport au score de Spiegel associé à la culture, ce test pourrait être un bon test de dépistage notamment chez des femmes symptomatiques avec des facteurs de risque. La spécificité était plus faible à 88,1% et 91,4% respectivement, mais pourrait être améliorée en perfectionnant le kit de PCR ou en sélectionnant des populations particulières. La bactériologie conventionnelle garde malgré tout une place incontournable dans la caractérisation des flores et le portage de germes à risque néonatal lors de la grossesse.
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Médecine générale
/ 28-03-2024
Jégo Solène
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Introduction : Les maladies rares touchent à ce jour 4,5% de la population. L’hémophilie est par définition une maladie rare et représente la plus fréquente des maladies hémorragiques graves. Le processus diagnostique de ces maladies est souvent ponctué d’obstacles. Malgré son manque de connaissance sur ces pathologies, le médecin généraliste est le plus souvent sollicité devant l’apparition des premiers symptômes. L’objectif de cette étude était d’étudier le vécu, les ressentis et les attentes des parents d’enfant atteint d’hémophilie sévère concernant le parcours diagnostique en médecine générale. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative à partir d’entretiens semi-dirigés. La population étudiée était des parents ayant vécu le parcours diagnostique de l’hémophilie sévère de leur enfant. Résultats : Le parcours diagnostique d’une maladie rare est un long processus semé d’embuches où se mêlent des réactions divergentes chez les receveurs de l’annonce. Bien que le médecin généraliste ne soit pas souvent l’acteur principal de l’annonce diagnostique, il représente un pivot central dans le parcours qui le précède et le suit. Conclusion : Le rôle du médecin généraliste n’est pas totalement mis à profit dans ce parcours. Il intervient pourtant avant, pendant et après l’annonce diagnostique et a un rôle majeur de coordinateur entre les différents acteurs.
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Médecine générale
/ 22-03-2024
Laville Anne-Emmanuelle
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L’hypertension artérielle est une des pathologies chroniques les plus répandues dans le monde. Un de ses facteurs de risque principal qui est la consommation d’alcool reste très présent, notamment en Bretagne. Cette étude quantitative, descriptive, transversale est réalisée via un questionnaire informatisé ou papier, distribué aux patients hypertendus traités, en soins primaires dans les Côtes d’Armor (22), France. La première partie a pour but d’étudier leurs connaissances sur l’impact d’une consommation d’alcool avec la tension artérielle et ses traitements. La deuxième partie interroge sur leurs connaissances des recommandations de consommation d’alcool et leurs sources d’informations. Sur un échantillon de 102 personnes analysé, les principaux résultats ont révélé un manque important de connaissance sur le fait que l’alcool est un facteur de risque d’hypertension artérielle et pourvoyeur d'interaction avec les traitements antihypertenseurs. avec seulement 40.3% connaissant ces 2 notions quel que soit le type d’alcool. Nous constatons également des connaissances incomplètes ou erronées sur les recommandations de consommation d’alcool avec seulement 4 personnes citant les 3 bonnes recommandations. Par ailleurs, moins de la moitié de notre population a déjà reçu une information sur le sujet et à peine 22% ont été informés par un médecin. Devant cette faible proportion de connaissance correcte des patients hypertendus traités sur un des facteurs principaux de leur pathologie, il semble essentiel de poursuivre une diffusion claire de l’information avec notamment l’utilisation du RPIB.
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Médecine générale
/ 15-03-2024
Mathon Karen
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Objectif : Quantifier la variation du nombre de lignes de médicaments entre l’ordonnance de sortie d’hospitalisation en service de gériatrie et l’ordonnance prescrite par le médecin généraliste dans les suites de l’hospitalisation. Méthode : Étude prospective menée de juin 2023 à décembre 2023 entre l’unité de gériatrie aiguë et le service de soins médicaux et de réadaptation au centre hospitalier et universitaire de Rennes et la médecine générale. Comparaison du nombre de lignes médicamenteuses selon la classification Anatomie Thérapeutique Chimique (ATC) et selon la dénomination en classification internationale (DCI). Résultats : Les ordonnances de 77 patients (âge moyen = 84,7 ans) ont été analysées. Alors que 61 ordonnances (79 %) ont été modifiées par le médecin traitant (un ajout ou un retrait de molécule), nous ne retrouvons pas de variation statistiquement significative du nombre de lignes entre les ordonnances : 7,97 ± 3,05 médicaments en fin d’hospitalisation contre 7,70 ± 2,87 médicaments prescrits par le médecin traitant dans les suites de l’hospitalisation, p = 0,30. Concernant les analyses en sous-groupes, nous retrouvons une différence cliniquement et statistiquement significative concernant les classes ATC et molécule suivantes : les médicaments du groupe du système nerveux (groupe N selon le code ATC) (2,14 ± 1,35 médicaments en sortie d’hospitalisation contre 1,86 ± 1,38 sur l’ordonnance prescrite par le médecin traitant, p < 0,0001) et en particulier le paracétamol (code ATC N02BE01) (0,89 ± 0,31 médicament contre 0,69 ± 0,49 médicament, p = 0,0001), ainsi que les médicaments du groupe des organes sensoriels (groupe S selon le code ATC) (0,31 ± 0,73 médicament en fin d’hospitalisation contre 0,17 ± 0,47 médicament prescrit par le médecin traitant, p = 0,045). Le reste des analyses par groupe ATC et par molécules selon la DCI n’a pas objectivé de différence statistique significative. Conclusion : Malgré une majorité d’ordonnance modifiée, il n’est pas noté de variation du nombre de lignes médicamenteuses entre la fin d’hospitalisation en service de gériatrie et la première consultation avec le médecin traitant. Une enquête qualitative en cours pourrait aider à mieux comprendre ce phénomène.
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Medecine
/ 15-03-2024
Manceau Anaïs
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Objectif : Quantifier la variation du nombre de lignes de médicaments entre l’ordonnance de sortie d’hospitalisation en service de gériatrie et l’ordonnance prescrite par le médecin généraliste dans les suites de l’hospitalisation. Méthode : Étude prospective menée de juin 2023 à décembre 2023 entre l’unité de gériatrie aiguë et le service de soins médicaux et de réadaptation au centre hospitalier et universitaire de Rennes et la médecine générale. Comparaison du nombre de lignes médicamenteuses selon la classification Anatomie Thérapeutique Chimique (ATC) et selon la dénomination en classification internationale (DCI). Résultats : Les ordonnances de 77 patients (âge moyen = 84,7 ans) ont été analysées. Alors que 61 ordonnances (79 %) ont été modifiées par le médecin traitant (un ajout ou un retrait de molécule), nous ne retrouvons pas de variation statistiquement significative du nombre de lignes entre les ordonnances : 7,97 ± 3,05 médicaments en fin d’hospitalisation contre 7,70 ± 2,87 médicaments prescrits par le médecin traitant dans les suites de l’hospitalisation, p = 0,30. Concernant les analyses en sous-groupes, nous retrouvons une différence cliniquement et statistiquement significative concernant les classes ATC et molécule suivantes : les médicaments du groupe du système nerveux (groupe N selon le code ATC) (2,14 ± 1,35 médicaments en sortie d’hospitalisation contre 1,86 ± 1,38 sur l’ordonnance prescrite par le médecin traitant, p < 0,0001) et en particulier le paracétamol (code ATC N02BE01) (0,89 ± 0,31 médicament contre 0,69 ± 0,49 médicament, p = 0,0001), ainsi que les médicaments du groupe des organes sensoriels (groupe S selon le code ATC) (0,31 ± 0,73 médicament en fin d’hospitalisation contre 0,17 ± 0,47 médicament prescrit par le médecin traitant, p = 0,045). Le reste des analyses par groupe ATC et par molécules selon la DCI n’a pas objectivé de différence statistique significative.
Conclusion : Malgré une majorité d’ordonnance modifiée, il n’est pas noté de variation du nombre de lignes médicamenteuses entre la fin d’hospitalisation en service de gériatrie et la première consultation avec le médecin traitant. Une enquête qualitative en cours pourrait aider à mieux comprendre ce phénomène.
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MEDECINE
/ 13-03-2024
Marut Fanny
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Contexte et objectif : Les violences conjugales représentent un sujet de santé publique qui concerne certains acteurs médicaux de premier recours : les médecins généralistes, les gynécologues, les urgentistes et les sages-femmes. Le repérage et l’orientation des femmes victimes de violences conjugales sont des points essentiels. La pratique médicale sur ce sujet a été bouleversée par la Loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020, qui porte une nouvelle exception au secret médical pour le signalement de faits de violences conjugales, qui peut être effectué par le professionnel de santé sans le consentement de la victime si elle est perçue comme étant en danger immédiat et sous emprise. Ce travail vise à recueillir les attitudes des professionnels en situations de soins lorsqu’ils prennent en charge des femmes victimes de violence, puis à cerner leur ressenti de ce nouveau cadre législatif. Méthode : Etude qualitative par focus groupes, auprès des professionnels de santé du Morbihan concernés par ce repérage. Constitution d’un échantillon raisonné, et réalisation de trois entretiens de groupes, jusqu’à saturation des données. Retranscription mot à mot du verbatim (avec anonymisation des données), puis analyse d’abord ouverte puis axiale et mise en évidence de grands thèmes qui déterminent les axes des résultats. Analyse de type phénoménologique. Résultats et discussion : 13 professionnels de santé ont participé à l’étude. Prédominance de femmes, avec seulement 2 hommes. Les soignants n’hésitent pas à adopter un discours franc envers les victimes, pour tenter de générer une prise de conscience. Ils sont vigilants aux vulnérabilités et agissent en conséquence. La nouvelle loi est méconnue et d'interprétation difficile, avec un questionnement éthique notable. Il existe, chez les professionnels de santé, une incapacité à raisonner pour transformer une situation médicale de soins en décision de droit. Le parcours judiciaire est perçu comme évoluant favorablement pour accompagner les changements législatifs, avec en particulier un meilleur accueil des victimes par les personnels de police-gendarmerie. Il existe un manque criant de formation des professionnels de santé, notamment chez les libéraux qui sont isolés pour répondre aux besoins des victimes. Nécessité de faire évoluer les modalités de formation des jeunes professionnels et étayer le réseau pour limiter l’isolement des soignants face à ces situations difficiles.
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Médecine générale
/ 29-02-2024
Kirmann Antoine
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Contexte : la recherche d’informations de santé sur Internet (RISI) est un phénomène d’ampleur croissante, en parallèle avec l’augmentation de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux. Objectifs : recueillir le vécu et les opinions de personnes ayant effectué une RISI via le réseau social Reddit pour mieux comprendre son importance dans la prise en charge de leur santé. Méthode : une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès d’utilisateurs de Reddit ayant effectué une RISI sur une communauté francophone dédiée à la RISI. Résultats : la majeure partie des participants ont un avis favorable sur la RISI et les bénéfices qu’ils estimaient en retirer étaient multiples. Leurs habitudes personnelles sur la manière de mener cette RISI étaient peu changeantes. Reddit leur apportait certains éléments positifs pour la RISI qu’ils ne retrouvaient pas sur d’autres supports. La RISI pouvait intervenir de façon négative comme positive dans leur prise en charge par un professionnel de santé, et était presque toujours un sujet difficile à aborder. Conclusion : Bien que les patients considèrent la RISI comme une aide dans la prise en charge de leur santé, il est encore compliqué pour eux de l’intégrer à leur prise en charge par les professionnels de santé. D’autres études sont nécessaires pour aborder ce point, pour permettre que la RISI devienne une occasion pour médecins et patients de consolider leur confiance réciproque et leur collaboration au profit de la santé du patient.
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Médecine
/ 22-02-2024
Cren Mélanie
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Introduction : En 2020, lors de l’émergence de la COVID-19, les femmes enceintes ont été identifiées comme une population à risque de forme grave. Pourtant, elles étaient moins vaccinées que la population du même âge. L’objectif de l’étude était de comprendre les motivations et freins de ces patientes concernant leur choix de vaccination contre la COVID-19 pendant leur grossesse. Méthode : 12 entretiens semi-dirigés individuels ont été réalisés chez des patientes ayant accouché entre 2021 et 2022. Le verbatim a été retranscrit puis analysé de façon thématique. Résultats : La crainte des conséquences de la Covid apparaissait comme la motivation principale à la vaccination, seul moyen fiable de protection pour la mère et l’enfant. Au contraire, elles étaient freinées par une méfiance envers ce nouveau vaccin à ARNm et des échanges parfois tendus avec les professionnels de santé. Conclusion : Apporter une réassurance personnalisée pour les femmes enceintes et leur enfant à naître est un enjeu majeur pour améliorer la couverture vaccinale.
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médecine générale
/ 13-02-2024
Devineau Marie
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Nous avons cherché parmi les médecins généralistes, chirurgiens orthopédistes et rhumatologues en France, s’ils connaissent l’utilisation de l’échographie pour diagnostiquer un syndrome du canal carpien (SCC) et quels sont les avantages et inconvénients de l’échographie et de l’électromyogramme (ENMG). Sur les 497 réponses, 60 % de l’échantillon ne prescrivent jamais l’échographie pour diagnostiquer un SCC. La possibilité de faire des diagnostics secondaires, de faire soi-même l’imagerie et son accessibilité sont les 3 avantages de l’échographie les plus cités. Le désavantage le plus cité est la demande d’ENMG par les spécialistes. 50,8 % de l’échantillon souhaitent prescrire plus d’échographie après présentation des dernières études et parmi eux, 73,4 % des médecins prescrivant rarement des échographies souhaitent en prescrire plus. Si des recommandations HAS proposent l’échographie en alternative à l’ENMG pour diagnostiquer les SCC, 67,1 % de l’échantillon prescrira plus d’échographie.
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médecine générale
/ 13-02-2024
Moalic Doriane
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Introduction : L’ouverture de la primo-prescription de la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) aux médecins généralistes (MG) représente un enjeu majeur pour élargir l’offre de soins. Les données nationales de surveillance de la mise en œuvre montrent la persistance d’une sous-utilisation ce cette méthode de prévention, en particulier chez les femmes. L’objectif de cette étude est de rechercher, auprès des usagers, les freins à l’expansion des consultations PrEP en ville et de dégager des perspectives de développement. Méthode : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés menés de juin 2022 à mars 2023 auprès d’usagers de PrEP consultant au CHU de Rennes, soit au CeGGID, soit dans le service de maladies infectieuses. Résultats : Quinze entretiens ont été réalisés. Les usagers de PrEP interrogés semblent former une population spécifique possédant d’importantes valeurs communautaires, pour qui la PrEP permet une meilleure prise en charge de leur santé sexuelle. Ils apparaissent encore très ancrés à leur suivi spécialisé où ils se sentent en confiance. Ils expriment vouloir un suivi dédié à la PrEP et à la santé sexuelle, réalisé de préférence par un spécialiste du VIH. Cet attachement au milieu spécialisé est renforcé par la confrontation à différents obstacles en médecine générale comme le manque de formation des MG, des refus de prise en charge, des problématiques d’accès aux soins, mais surtout des difficultés pour aborder la sexualité en consultation. Les participants reconnaissent cependant la place centrale du MG et sembleraient prêts à s’adapter. Ils proposent plusieurs axes de développement pour le parcours PrEP en ville. Conclusion : Cette étude suggère l’importance d’accentuer la communication sur la PrEP, de former les MG ainsi que d’améliorer la coordination spécialiste/généraliste pour faciliter l’accès à la PrEP en ville. Il semble surtout primordial de généraliser l’abord systématique de la sexualité, à l’initiative du MG, pour installer un climat de confiance et pour mieux identifier les patients éligibles à la PrEP.
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