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Médecine - Cardiologie
/ 25-09-2023
Myon Frédéric
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Introduction : La maladie aortique sténosante, principalement liée à une dégénérescence calcifiante, est la valvulopathie primaire nécessitant le plus fréquemment une intervention dans les pays développés. Si la sténose est sévère et que les symptômes cardiovasculaires sont présents, le remplacement valvulaire aortique est indiqué, et une technique percutanée privilégiée quand le risque chirurgical est élevé. Une des principales questions après la procédure est de savoir si la performance du ventricule gauche s’est améliorée après la baisse de la postcharge élevée préexistante. Chez des patients ayant bénéficié de l’implantation percutanée d’une bioprothèse aortique (TAVI) et qui sont à plus de six mois de la procédure, l’évaluation non-invasive du travail myocardique (MW) via l’analyse des boucles pression-volume (PSLs) semble un outil prometteur de l’estimation de celui-ci. Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale, monocentrique menée dans un centre de cardiologie interventionnelle. Les critères de sélection incluaient des patients porteurs d’un rétrécissement aortique serré symptomatique (gradient transvavulaire aortique moyen ≥40mmHg ou pic de vélocité ≥4m/s prouvé en échocardiographie), chez qui un TAVI a été réalisé avec succès, toujours en vie à plus de six mois de la procédure, et dont les boucles échocardiographiques préalables et juste après la procédure étaient disponibles dans le centre. Les données de suivi à long terme étaient recueillies lors d’une consultation dédiée, avec la mesure de la pression artérielle au brassard, l’électrocardiogramme de repos (ECG), l’analyse des résultats biologiques, et la réalisation d’une échocardiographie transthoracique de repos avec le post-traitement des boucles pression-volume. Résultats : Entre Mai 2020 et Août 2021, 126 patients consécutifs ont rempli les critères de screening, et 102 inclus dans l’analyse principale. L’âge moyen était de 85 ans, avec 45% de femmes, 68% d’hypertendus et 52% de coronaropathie connue. Près d’un patient sur cinq était préalablement porteur d’un rétrécissement aortique bas-débit bas-gradient et 4,9% avaient une amylose cardiaque prouvée. La consultation de suivi a été réalisée à 22 ± 9,5 mois après le TAVI. Aucun cas de dysfonction majeure sténosante ou fuyante de la bioprothèse n’a été rapporté. La FEVG est restée préservée (62 ± 8%), le strain longitudinal global s’est discrètement amélioré (-16.0 ± 3.62 vs -14 ± 3.71, p-value <0.0001). Aucune amélioration statistiquement significative n’a pu être objectivée concernant les paramètres du travail myocardique : index de travail myocardique global (LV GWI) 2099 ± 692mmHg% vs 2066 ± 706mmHg%, p-value 0.8671 ; efficience myocardique globale (LV GWE) 87.0 ± 5.66% vs 88.0% [83.0; 92.0], p-value 0.7502 ; travail constructif global (LV GCW) 2463 ± 736mmHg% vs 2463 ± 676mmHg%, p-value 0.8076 ; et travail myocardique perdu (LV GWW). Ce dernier aurait même tendance s’aggraver à long terme (247 [177; 394] mmHg% vs 214 [149; 357] mmHg%, p-value 0.0008). Conclusion : Dans une population de patients porteur d’un rétrécissement aortique serré qui a bénéficié d’un TAVI, les indices de travail myocardique évaluant la performance du ventricule gauche à long terme ne se sont pas améliorés. Comme la proportion de remodelage ventriculaire gauche après remplacement valvulaire était faible dans notre travail, ces résultats questionnent le délai de l’intervention et la nécessité d’un traitement médical notamment chez les sujets hypertendus.
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Médecine
/ 25-09-2023
Ray Apolline
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Introduction : Les contentions sont une mesure de contrainte qui vient du milieu psychiatrique, transposée aux urgences notamment pour la prise en charge des patients agités. Cependant, malgré les risques qu’elle comprend, cette procédure reste peu étudiée en dehors de son milieu d’origine. Il s’agit dans ce travail d’étudier le profil des patients sous contentions aux urgences, et d’analyser les mesures associées à cette pratique. Méthode: Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, dans un service d’accueil des urgences adultes (SAU) en Bretagne accueillant 69000 passages/an, du 01/01/2022 au 31/12/2022. Tous les patients majeurs étaient inclus s’ils étaient mis sous contentions durant leur passage aux urgences. Les données ont été obtenues à partir du dossier médical informatique, et ont été analysées de manière descriptive. Résultats : Sur 57080 passages au SAU, 977 patients ont été mis sous contentions (1,7%). L’âge médian était de 43 ans [30;64], 60,9% sont des hommes. Ils consultaient pour troubles mentaux dans 51,9% des cas, et 43,6% d’entre eux avaient consommé de l’alcool ou d’autres toxiques. A la suite de la prise en charge, 43,6% étaient sortant des urgences, et 21,9% étaient hospitalisé en psychiatrie, sous un mode de contrainte dans 84,5% des cas. 3 sous-groupes étaient distingués : un groupe d’hommes sous toxiques sortant au domicile ensuite, un groupe de patients jeunes consultant pour troubles mentaux, qui seront hospitalisés en psychiatrie, et enfin un groupe de patients âgés qui seront hospitalisés en service somatique. Seuls 68,7% des patients bénéficiaient d’une sédation associée, et 14,3% de la prescription d’une surveillance adaptée. Conclusion : Notre étude décrit les principales caractéristiques des patients sous contentions dans un SAU, avec l’identification de 3 principaux sous-groupes. Elle montre également une association insuffisance à une sédation chimique, et un manque de surveillance adaptée, qui pourraient être améliorés par formation des personnels soignants et mise en place de protocoles locaux.
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Médecine générale
/ 21-09-2023
Poncet Mathilde
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Introduction : Au cours des dernières années, les écrans ont pris une place prépondérante dans nos vies, jusqu’à devenir quasiment indispensables. Néanmoins, en cas de pratique excessive, ils peuvent entraîner des désordres sur le plan physique, psychologique et social. De nombreux programmes sont déjà en place pour limiter l’exposition chez les enfants, mais il n’y a que peu de ressources concernant les adultes. Cette étude s’est donc intéressée à l’élaboration d’une intervention centrée sur l’exposition aux écrans chez des adultes en soins primaires et à en évaluer la pertinence et l’impact sur les participants. Méthodes : Il s’agit d’une étude mixte, qualitative, observationnelle participante et quantitative. La première partie était une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés menés auprès de 13 patients entre Juin 2022 et Décembre 2022. La seconde partie a été la participation à l’élaboration d’une intervention centrée sur les écrans au sein d’une MSP du Morbihan, inspirée d’un programme d’ETP. La dernière partie a été l’évaluation de l’intervention via un questionnaire détaillé. Une analyse descriptive simple des résultats a été réalisée. Résultats : Pour les patients interrogés, il n’y a pas d’autre choix que de vivre dans un monde d’écrans, avec le smartphone comme outil indispensable. Cette omniprésence a néanmoins un retentissement physique et psychique important selon eux, pouvant même entraîner des troubles addictifs. Cela entraîne alors une volonté de changement et une adhésion au projet proposé dans cette étude. Concernant l’intervention qui a eu lieu concernant l’exposition aux écrans, les résultats semblent mitigés. Si une franche satisfaction est constatée, les habitudes de vie semblent en revanche peu modifiées. Il existe néanmoins une demande de nouvelles interventions en soins primaires concernant l’exposition aux écrans. Conclusion : Une intervention centrée sur l’exposition aux écrans chez les adultes semble réalisable en soins primaires. Le modèle de l’ETP semble pertinent, mais un programme complet validé sur le sujet serait à évaluer. En dehors de tout programme, le médecin généraliste garde un rôle important de dépistage, de conseils et d’orientation en ce qui concerne l’usage problématique des écrans.
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Médecine Cardiovasculaire
/ 15-09-2023
Stanik Jacques
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Introduction : Le remplacement valvulaire aortique (RVA) améliore indéniablement la survie et les symptômes chez les adultes symptomatiques atteints de rétrécissement aortique (RA) sévère. La question demeure controversée quant à savoir si le RVA devrait être envisagé chez les adultes atteints de RA sévère qui n'ont pas encore développé de symptômes. Cette incertitude pose un défi pour les médecins et les patients. Nous explorons l’apport de l’échocardiographie d'effort combinée avec de nouveaux outils quantitatifs tels que les indices de travail myocardique. Méthodes : Nous avons inclus les patients atteints de RA sévère asymptomatique ayant subi une échocardiographie d'effort. Les critères d'exclusion étaient la pseudo-sténose aortique sévère, les mauvaises conditions cliniques et les examens incomplets. Parmi les paramètres échocardiographiques, les indices de travail myocardique ont été mesurés au repos et pendant un test d'effort maximal. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées sur les paramètres cliniques et échocardiographiques, en examinant trois critères de jugement différents (primaire : hospitalisation pour insuffisance cardiaque ; et secondaire : indication de RVA et décès). Résultats : Nous avons exploré 95 patients (âge 71 (62, 78) ans , gradient de pression moyen 40 (31, 47) mm Hg) et et évalué l'impact de l'échocardiographie d'effort. La fraction d'éjection ventriculaire gauche était de 65 % (60, 70) et la déformation globale longitudinale était de -14,20 % (-16,65, -13,10). L'index de travail gloal (GWI) était de 1,916 mmHg% (1,730, 2,212), tandis que le travail global perdu (GWW) était de 251 mmHg% (173, 384). La dispersion mécanique, mesurée à 61 ms (48, 78), était significativement plus élevée chez les patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque (p = 0,035), ainsi que pendant l'effort (p = 0,029). Le rapport E/e' (p = 0,020) était associé à l'indication de RVA. De plus, la dispersion mécanique était corrélée à la mortalité (p = 0,047). Les analyses multivariées ont révélé qu'une altération du GCW, que ce soit au repos ou pendant l'effort, pouvait prédire la nécessité d'une chirurgie cardiaque (p = 0,004 et p < 0,001 respectivement). Conclusion : Le test d'effort et les paramètres de travail myocardique pourraient contribuer à la stratification du risque chez les patients atteints de RA sévère asymptomatique. Toutefois, des données supplémentaires restent nécessaires pour renforcer ces conclusions.
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Médecine
/ 15-09-2023
Ragey Evan
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Contexte - La stigmatisation désigne un ensemble de préjugés et de stéréotypes associés à des caractéristiques d’une personne, source d’une discrimination parfois inconsciente. Cette stigmatisation peut être source d’inégalité d’accès et de qualité des soins pour les patients handicapés, que ce soit physiquement ou mentalement. Le fauteuil roulant est un symbole assez commun de handicap physique, et est assez commun chez la personne âgée souffrant de trouble dépressif, dont l’évaluation peut être influencée par la présentation physique du patient, comme dans l'étude du « syndrome du pyjama bleu ». Méthodologie de l’étude – WHEELDEP est une étude bicentrique, contrôlée randomisée comparant l’évaluation clinique globale des psychiatres évaluant la sévérité du syndrome dépressif de personne âgée se présentant en fauteuil roulant ou sur une chaise classique, via la cotation de la iCGI après visualisation d’un entretien semi structuré filmé. Nous avons inclus 100 sujets, d’un âge ≥65 ans, hospitalisés ou en ambulatoire, capable de marcher seul, avec un score de dépression ≥5 à la PHQ-9 et un score ≥18 au MMSE, sans diagnostique de schizophrénie ou de trouble neurologique. Le critère de jugement principal est la différence des moyennes de score d’iCGI. Résultats – Les résultats étant revenus non significatifs avec un p-value >0.05, nous n’avons pas pu conclure à l’existence d’un biais de jugement de la
part des psychiatres évaluant la dépression de personnes âgées en fauteuil roulant . Discussion – Plusieurs différences avec l’étude ayant servi de modèle pour la réalisation de WHEELDEP pourrait expliquer ces résultats négatifs. Il est aussi possible d’envisager la préexistence d’une stigmatisation des personnes âgées plus importante que celles concernant les personnes en fauteuil roulant, masquant l’impact de cette stigmatisation sur l’évaluation. Conclusion – Cette étude n’a pas permis de démontrer l’existence d’un biais de stigmatisation des personnes âgées en fauteuil roulant de la part des psychiatres. Cependant plusieurs modifications du protocole restent envisageables pour expliquer ces résultats et démontrer l’existence de ce biais.
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Médecine Générale
/ 04-07-2023
Chanvalon Julie
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Introduction : Les modifications climatiques et environnementales menacent de plus en plus la santé de la population. Les médecins généralistes du monde entier sont appelés à agir en faveur de la santé planétaire, cependant en France ils ont peu de connaissances sur le sujet. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les freins et leviers perçus par les médecins généralistes pour se former à la santé planétaire. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés de onze médecins généralistes installés en groupe en Bretagne, ne connaissant pas le sujet d’étude en amont. Résultats : Les médecins se questionnent sur leurs rôles en pratique quotidienne concernant l’impact environnemental, ont peu de connaissances sur le sujet ou considèrent que ce problème n’est pas le leur. Ceux qui sont préoccupés sur le plan professionnel, le sont en général sur le plan personnel. Ils peuvent privilégier d’autres sujets de formation qu’ils considèrent comme plus en lien avec leur quotidien de consultation. Ils expriment des craintes de perte de temps, d’échec ou d’impuissance. La formation à la santé planétaire doit pouvoir s’inscrire dans leur désir d’être un bon médecin et dans leur besoin d’harmonie. La recommandation par des pairs et par leur environnement social sont des moteurs identifiés, ainsi que les incitations extérieures par les politiques publiques ou les institutions référentes. Les médecins généralistes seront plus enclins à faire une formation pratique et attractive, en laquelle ils ont confiance, et pour laquelle ils envisagent des bénéfices individuels immédiats et secondaires à long terme. Discussion : Il semble essentiel de rassurer les médecins généralistes quant à la qualité, au contenu et aux possibilités d’actions fournies par une formation à la santé planétaire. La multiplication des possibilités de formation et démocratisation du sujet permettront probablement d’augmenter le nombre de médecins sensibilisés
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Médecine
/ 04-07-2023
Peden Maïlys
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Introduction : En France, 3,6 millions de femmes ont déjà subi des violences par un partenaire et 3,8 millions par un non-partenaire. Une minorité de femmes victimes bénéficient d’une prise en charge, souvent peu adaptée. L’objectif de cette étude était d’explorer l'expérience des femmes victimes de violences concernant leur parcours de soins et leurs attentes envers la future Maison des femmes de Rennes. Méthodes : Étude qualitative inspirée de l’approche phénoménologique interprétative et basée sur des entretiens semi- dirigés menés avec seize femmes victimes de violences. Résultats : Le parcours de sortie des violences était entravé par les conséquences directes de ces violences et leurs mécanismes. Les participantes ont mentionné les difficultés d’accès à des informations et à des ressources fiables. Être informées et soutenues leur avait permis de révéler les situations de violences. Nos résultats ont montré l’hétérogénéité des accompagnements médicaux, sociaux, psychologiques ou judiciaires reçus. Pour optimiser les soins, ces femmes avaient besoin d’un lieu de confiance avec une équipe pluridisciplinaire bienveillante. La Maison des femmes leur permettrait de se reconstruire en sécurité. Elles ont aussi imaginé un lieu de prévention. Discussion et conclusion : Chaque vécu était différent et un accompagnement personnalisé est essentiel. Pour autant, des similitudes ressortaient des histoires de ces femmes. La Maison des femmes était perçue comme indispensable pour accompagner au mieux les victimes de violences mais la duplication de ces structures nécessite la mise en place d’une politique de santé volontariste.
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Médecine physique et de réadaptation
/ 04-07-2023
Painchaud Solène
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La perception du corps dans l’espace peut être perturbée après un accident vasculaire cérébral (AVC). Le but de cette étude est de rechercher une relation entre ces troubles de la perception et la posture, l’équilibre et l’autonomie. Le biais et l’incertitude du longitudinal body axis (LBA) et ceux du subjective straight ahead (SSA) évalués à l’inclusion, puis à J14, J90 et J180, ont été mis en relation avec les tests de posture (scale contraversive pushing (SCP)), d’équilibre (Postural Assessment Scale for Stroke (PASS), Berg Balance Scale (BBS), Timed Up and Go (TUG)) et l’autonomie (Indice de Barthel) au sein d’une base de données comprenant 89 patients post AVC droit subaigus issus d’une étude prospective multicentrique. Le biais du LBA était associé au PASS, au BBS et au Barthel (p < 0.001). Le biais du SSA était associé à l’indice de Barthel (p < 0.001). La mauvaise perception du corps dans l’espace était associée à un trouble l’équilibre et à une moins bonne autonomie. Le LBA est plus fortement associé à l’équilibre. L’évaluation du LBA et du SSA pourraient être intéressant afin de proposer des programmes de rééducation spécifique des troubles de la cognition spatiale et ainsi améliorer la récupération fonctionnelle de ces patients.
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Médecine Générale
/ 27-06-2023
Berrezaie Romain
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Introduction : La carence du lien Ville-Hôpital est un enjeu de santé publique en France, source de réhospitalisations précoces et évitables et de la morbi-mortalité qu’elles engendrent. Cette étude avant-après se propose d’évaluer l’impact d’une meilleure communication entre Ville et Hôpital sur les taux de réhospitalisation des sujets de plus de 75 ans. Matériel et méthodes : L’étude consistait à contacter le médecin traitant avant la sortie du patient afin de la préparer et à fournir une lettre de liaison à la sortie. L’inclusion a eu lieu du 1er mars au 31 août 2020 et 2021, pour les patients de plus de 75 ans admis en médecine polyvalente et rentrant à domicile. Résultats : Les réhospitalisations ont diminué sans significativité statistique, y compris selon le score de risque TRST, sur des cohortes comparables. Le profil des patients ré-hospitalisés à 7 et 30 jours semble différent. Conclusion : La complexité des causes de réhospitalisations nécessite la convergence d’actions ciblées, en plus d’un meilleur lien Ville-Hôpital.
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Médecine Générale
/ 27-06-2023
Limeul Audrey
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Contexte. Le Service d’Accès aux Soins (SAS) était en expérimentation dans plusieurs départements français entre 2021 et 2022. Il vise à répartir l’offre de soins ambulatoires et à désengorger les urgences. Un appel arrivant au 15 passe par l’Assistant de Régulation Médicale de niveau 1 (ARM N1) qui oriente l’appel vers la médecine générale ou la médecine d’urgence. Un appel relevant de la médecine générale est alors transféré à l’Opérateur de Soins Non Programmés (OSNP), métier créé avec le SAS, et enfin au Médecin Régulateur Généraliste (MRG). Objectifs. Explorer l’apport des OSNP aux MRG pour faciliter le parcours du patient sollicitant la plateforme téléphonique du SAS. Méthode. Il s’agissait d’une étude qualitative en miroir, suivant une analyse inspirée de la théorisation ancrée. Seize entretiens individuels semi dirigés ont été conduits auprès d’OSNP et de MRG dans un département français, jusqu’à saturation des données. Une analyse triangulée a été effectuée. Résultats. Les OSNP agissaient en autonomie sur le choix du mode de régulation et sur leur fonction d’aval pour trouver des rendez-vous en ambulatoire aux patients. Les MRG témoignaient d’un confort de travail apporté par les OSNP, qui identifiaient les motifs d’appels et les éléments principaux du dossier de régulation. Les OSNP devaient veiller à ne pas dépasser leurs fonctions et capacités actuelles. Ils travaillaient dans une équipe pluri professionnelle et étaient acteurs de l’évolution de leur métier. Il était envisagé de leur permettre de réguler seuls certains dossiers, via une formation approfondie et des fiches précises de régulation. Le SAS répondait à un changement sociétal, il tentait de réguler l’offre de soins en contexte de pénurie de médecins, de lacunes en connaissances médicales de la population et de surconsommation médicale. Conclusion. Cette étude sur le rôle des OSNP ouvre des pistes de réflexion pour réorganiser le système de régulation français. Il existe toutefois une hétérogénéité des organisations locales que d’autres études pourraient explorer. Dans le cadre de la généralisation du SAS, il émerge l’idée d’un système à trois niveaux où chacun clôturerai ou transférerai le dossier de régulation selon ses capacités : OSNP, puis Infirmier de Pratique Avancée de régulation, puis MRG.
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