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Médecine générale
/ 18-06-2024
Maire Juliette
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Introduction : La limitation thérapeutique et la gestion de la fin de vie en EHPAD sont des sujets déjà décrits dans la littérature, cependant il n’existe actuellement aucune recommandation sur l’accompagnement dans les situations aiguës chez les patients résidant en EHPAD, et celles-ci sont donc traitées différemment d’un médecin à un autre, influencées par de nombreux facteurs. Objectif : Caractériser les facteurs pouvant avoir un impact sur la démarche diagnostique dans le sens d’une limitation, en soins primaires chez les médecins généralistes d’Ille-et-Vilaine pour un patient résidant en EHPAD et ayant une faible espérance de vie, en 2023. Méthode : Étude qualitative réalisée à partir d’entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes exerçant en Ille-et-Vilaine et réalisant des visites médicales en EHPAD. Résultats : Lorsqu’une situation aiguë sur le plan médical se présente en EHPAD, l’évaluation initiale de la situation est primordiale. Elle permet de prendre en compte dans un premier temps les facteurs de variation intrinsèques au patient tels que la cognition ou son âge physiologique et son espérance de vie. D’autres éléments se greffent par la suite afin d’aboutir à une représentation globale de la situation : le poids de la société et l’âgisme ambiant, une résignation face aux variations, un facteur rationnel à la recherche d’une décision justifiée, et un facteur émotionnel liée à la relation médecin-patient. Enfin, on peut aboutir à la prise de décision de limitation diagnostique, qui fait face à une confrontation entre le fantasme de la connaissance et le refus du patient ou de ses directives anticipées. A ces deux éléments peuvent s’ajouter dans une moindre mesure l’avis de la famille, de l’équipe soignante ou d’un médecin extérieur. Conclusion : Les limitations diagnostiques en EHPAD sont récurrentes dans le quotidien des médecins généralistes. Cette décision prend en compte de nombreux facteurs, souvent dépendants du médecin examinateur, bien que certaines grandes lignes communes puissent être dégagées. Ces facteurs sont essentiellement liés au patient dans sa globalité et à son confort, ils rendent l’intelligence situationnelle incontournable actuellement dans cette problématique.
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Médecine Générale
/ 13-06-2024
Pichard Frédérique
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Contexte : Une augmentation de la prévalence des troubles de la santé mentale, associée à une raréfaction de l’offre de soins en psychiatrie, ont induit la nécessité d’une amélioration des prises en charge précoces de ces troubles. C’est dans ce contexte que le dispositif Mon Soutien Psy qui permet le remboursement par la sécurité sociale de séances de psychothérapies selon certains critères, existe depuis le Printemps 2022. Il place le médecin généraliste au cœur de la prise en charge car il est le premier recours des patients et celui qui réalise l’adressage nécessaire. Objectif : Evaluer, entre le 1er avril 2022 et le 30 avril 2023, première année de mise en place du dispositif, le taux de médecins prescripteurs parmi les médecins généralistes bretons installés en libéral, ainsi que le nombre de patients bénéficiaires. Méthode : Etude observationnelle, quantitative, descriptive et transversale, réalisée par le recueil de données factuelles auprès du Système National des Données de Santé (SNDS), entre Avril 2022 et Avril 2023. Résultats : 2362 médecins généralistes bretons ont réalisé au moins un adressage dans le dispositif Mon Soutien Psy, sur les 3298 médecins généralistes bretons installés soit 72%. En moyenne, chaque médecin du groupe prescripteur a adressé environ 5 patients, sans différence entre les groupes MSU et non MSU, avec environ 1 patient mineur et 4 patients adultes. La prescription concerne presque 3 fois plus souvent les patientes femmes. Les populations exonérées ne représentent qu’une prescription sur 5. Au total, 10 723 patients ont bénéficié du dispositif lors de sa première année. En moyenne, chaque patient a réalisé 4,75 séances sur les 8 possiblement prises en charge et plus d’un tiers d’entre elles ont été réalisées moins d’un mois après l’adressage. Cependant, seuls 4,4% des 4276 psychologues bretons prennent part au dispositif. Ils sont plus présents dans le Morbihan (8%) et dans les zones rurales (6,4%). Conclusion : Le dispositif Mon Soutien Psy semble être une première étape nécessaire pour répondre aux besoins évolutifs des troubles de la santé mentale et de la raréfaction de l’offre de soins spécialisés. Cependant, on observe un manque d’utilisation du dispositif par plus d’un quart des médecins généralistes bretons installés en libéral et surtout une très faible participation des psychologues.
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Médecine Générale
/ 11-06-2024
Gruen Mathilde
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Contexte. De plus en plus de femmes confient leur suivi gynécologique à leur médecin généraliste (MG). Des recherches antérieures ont montré que certaines patientes pourraient douter des compétences du MG pour ce type de suivi, et peu d'études ont exploré leur satisfaction à l'aide d'un questionnaire validé.Objectifs. Evaluer les attentes et la satisfaction par le questionnaire validé EUROPEP des patientes concernant leur suivi gynécologique réalisé par des MG en Bretagne. Méthode. Etude observationnelle descriptive quantitative menée par questionnaire, de juin à décembre 2023, auprès de patientes majeures consultant 21 MG en Bretagne. Résultats. Sur 261 questionnaires complétés, 142 ont été analysés. L'incertitude des patientes quant à la possibilité d’effectuer leur suivi gynécologique auprès d’un MG et la réticence à aborder des sujets intimes étaient les principales raisons évoquées pour ne pas recourir à un MG. La compétence en tant que telle du MG n'était pas une limitation. Les attentes principales des patientes concernaient la clarté des explications du MG, sa capacité à expliquer les éventuelles pathologies gynécologiques, et la bonne tenue du dossier médical (100% des réponses favorables pour chaque point). Concernant la satisfaction, 88,6% des patientes se disaient satisfaites de leur suivi gynécologique. Elles appréciaient particulièrement la bonne tenue de leur dossier médical (93,1%) ainsi que l'empathie du MG (93,1%). En revanche, seulement 62,9% étaient satisfaites de l'assistance du MG dans la gestion des problèmes émotionnels. Conclusion. Cette étude semble indiquer que la compétence du MG n'est pas un obstacle au suivi gynécologique. Cependant, plusieurs défis subsistent, notamment la nécessité d'informer davantage les patientes sur la possibilité du MG à assurer ce suivi. La formation des MG à la communication semble cruciale, compte tenu des enjeux émotionnels liés à ces consultations.
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Médecine
/ 11-06-2024
Duchamp François
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Contexte : La gestion précoce des AIT permet une réduction de 80% du risque d’AVC. Les généralistes sont souvent le premier contact des victimes d’AIT et ont un rôle central dans la prise en charge. L’objectif de cette étude était d’évaluer les modalités de prise en charge et d’orientation des patients suspects d’AIT par les généralistes en région rennaise afin d’identifier leurs attentes vis-à-vis de la mise en place d’une filière ambulatoire dédiée au CHU de Rennes. Méthode : Nous avons mené une enquête de pratiques à l’aide d’un questionnaire en ligne et d’une vignette clinique diffusés par mail aux généralistes d’Ille-Et-Vilaine. Résultats : Parmi les 978 généralistes libéraux d’Ille-Et-Vilaine, 113 (11.5%) ont répondu. La moitié des médecins (51%) optaient le plus souvent pour une prise en charge hospitalière avec des attitudes différentes selon le délai de survenue de l’AIT. Plus de 75% des médecins prescrivaient un bilan conforme aux recommandations. L’IRM cérébrale était obtenue à plus d’un mois pour 53% des médecins ; l’imagerie des TSA dans le mois pour 42% d’entre eux. La principale attente d’une filière ambulatoire était de réduire le délai d’accès à l’imagerie pour 56% des médecins. Conclusion : Les généralistes rennais ont de bonnes connaissances sur la prise en charge des AIT mais font face à des difficultés d’accès à l’imagerie, ce qui impacte l’identification des patients à haut risque de récidive. Il est nécessaire de mettre en place des réseaux organisés de prise en charge de l’AIT en région rennaise.
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médecine
/ 07-06-2024
Bidarmaghz Julia
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Le réseau Santé Publique France a diminué les valeurs seuils de consommation d’alcool recommandées pour la personne de plus de 65 ans en regard des répercussions médico-sociales délétères connues. Pour autant, la consommation des personnes âgées se pérennise. Les données de la littérature sont aujourd’hui insuffisantes pour établir un profil précis des consommateurs plus âgés, de même que leur ressenti sur le mésusage d’alcool et leur désir d’accompagnement. Il parait légitime de s’intéresser en parallèle à la place du médecin traitant dans le repérage d’un éventuel mésusage chez ses patients âgés. Cette étude monocentrique rétrospective a étudié le profil de 102 patients consommateurs d’alcool, reçus en Hôpital de Jour du Pôle Gériatrique Rennais de Chantepie du 01 février 2022 au 02 octobre 2023. Le dossier médical et le questionnaire spécifique sur leur consommation d’alcool et leur désir d’accompagnement ont été analysés. L’évocation d’une consommation d’alcool par le médecin traitant et l’existence d’échanges avec le patient à ce sujet ont été recherchées. Sur les 102 patients, la moyenne d’âge était de 83 ans, avec 56% d’hommes pour 44% de femmes. Le profil le plus fréquent retrouvait un patient consommateur quotidien de vin (48%), à raison de deux à trois verres par jour (58%), vivant en couple (51%), adressé pour un bilan de troubles cognitifs (80%) par leur médecin traitant. Le patient était euthymique (37%), conduisait encore (51%), prenait son traitement seul (56%) et n’avait pas de psychotropes (70%). Le profil cognitif diagnostiqué le plus fréquent était mixte (26%), avec des troubles cognitifs légers (84%). L’objectif de consommation principal était la détente (58%) et l’amélioration de la thymie (36%). La nécessité d’une baisse de consommation avec l’âge était reconnue (86%), mais les valeurs du mésusage sous estimées (57%). Les principaux risques de l’alcool étaient perçus (73%) mais le désir de sevrage restait faible (33%), de même que celui d’un accompagnement professionnel (7%). Le médecin traitant n’évoquait pas l’alcool dans les antécédents de son patient (80%), et les patients ne témoignaient que peu d’échanges avec lui à ce sujet (63%). Le mésusage d’alcool chez la personne âgée est fréquent et les expose à une aggravation évitable de leur morbi-mortalité. Ils paraissent aujourd’hui réticents à diminuer leur consommation, et les échanges avec leur médecin sur ce sujet sont limités. La mise en place d’échelles spécifique à la personne âgée, la sensibilisation du grand public, l’intervention des infirmières de pratique avancée ou Asalée pourrait donner aujourd’hui une opportunité complémentaire d’aide au repérage des patients à risque. L’orientation ultérieure vers une équipe pluridisciplinaire sensibilisée aux spécificités de la personne âgée, par l’intermédiaire d’entités ambulatoires tel que l’hôpital de jour gériatrique, pourrait être un recours favorable dans la filière de soins à la frontière de la gériatrie et de l’addictologie.
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Médecine
/ 04-06-2024
Pinsard Anna
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Introduction : Le médecin généraliste, acteur essentiel des soins primaires, occupe une place majeure dans la médecine du quotidien. Son exercice au plus près du patient le place parfois face à des situations complexes qui peuvent soulever des questionnements éthiques, encore peu étudiés en soins primaires. Le manque d’une formation ancrée dans la pratique clinique est une difficulté récurrente rapportée par les médecins interrogés sur la pratique de l’éthique médicale. L’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne (EREB), qui a vocation à développer la réflexion éthique sur l’ensemble du territoire semble méconnue de la médecine générale ambulatoire. Afin de favoriser le développement d’une solution de proximité, un projet de création d’un site d’appui rennais au sein de l’EREB commence à voir le jour. Nous avons cherché à déterminer les attentes et besoins des médecins généralistes du bassin de vie du CHU de Rennes vis-à-vis de ce site d’appui. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive menée de novembre 2023 à mars 2024 par la diffusion numérique d’un questionnaire à destination des médecins généralistes installés ou remplaçants thésés pratiquant une activité ambulatoire de la médecine générale et exerçant dans la subdivision du CHU de Rennes. Résultats : 117 questionnaires ont été analysés. Seuls 6,8% des médecins généralistes interrogés ont connaissance de l’existence de l’EREB. Ils ressentent le besoin d’une formation continue à l’éthique médicale, dont les modalités seraient compatibles avec leur exercice ambulatoire : des formations courtes, en présentiel, validant le développement professionnel continu (DPC), abordant des sujets ancrés dans l’actualité. Ils attendent un accompagnement concret à la réflexion éthique. Leur désir d’implication semble en revanche moins marqué. Conclusion : Ce travail met en lumière les besoins et les attentes directes d’un échantillon de médecins généralistes vis-à-vis du projet de création d’une structure éthique de proximité. Cette étude pourrait constituer un préalable indispensable pour la conception des actions menées par le site d’appui rennais au sein de l’EREB. Il pourrait permettre de modeler une offre proche des attentes des médecins généralistes. Il serait intéressant à l’avenir d’étudier la dynamique qui s’installera entre le site d’appui rennais au sein de l’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne et les médecins généralistes du bassin de vie du CHU de Rennes.
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DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE DU TRAVAIL
/ 03-06-2024
Gaudouen Hervé
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Introduction : Les vaccinations saisonnières contre la grippe et le COVID sont recommandées pour les professionnels de santé (PS). Au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Rennes, un centre de soins tertiaires couvrant 1,5 millions d’habitants, la couverture vaccinale contre la grippe atteignait 33[30-36] % chez les PS en 2018. Nous avons cherché à identifier la prévalence du rappel annuel contre la grippe et le COVID et les facteurs associés à l'acceptation de la vaccination après la pandémie COVID-19. Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale entre mai et juillet 2023, afin d'estimer la couverture vaccinale contre la grippe et le COVID chez les PS au cours de la saison 2022-2023, et d’explorer les facteurs liés à la vaccination contre la grippe et le COVID à l’aide d’un questionnaire. Le questionnaire a été envoyé par courriel à tous les PS et mis en ligne sur l’intranet du CHU de Rennes. La prévalence de la couverture vaccinale grippe et COVID-19 a été calculée et une analyse multivariée par régression logistique a été effectuée pour déterminer les facteurs associés à la vaccination. Résultats : Un total de 1587 PS a été inclus (taux de participation de 16%), principalement des paramédicaux (31%). Au total, 1008 (64%) et 662 (42%) PS ont reçu respectivement le vaccin grippe et le rappel bivalent du COVID au cours de la saison 2022-2023. Des effets secondaires ont été signalés par 122 (8%) et 579 (37%) PS après avoir reçu le vaccin contre la grippe et le COVID respectivement. Seuls 604 (38%) des 1587 PS savaient que le vaccin grippe de la saison 2022-2023 était efficace et 110 (parmi les 309 non vaccinés, 36%) auraient effectué le rappel s'ils en avaient été informés. Après analyse multivariée, appartenir au personnel médical (ORa 6.14 [3.78-10.17], P<0.001), ou paramédical (ORa 1.79 [1.25-2.58] ; P=0.002), être agé de plus de 40 ans (40-49 ans: ORa 1.53 [1.04-2.27], P=0.031 et >50 ans: ORa 1.61 [1.08-2.41], P=0.020), être à risque de grippe ou de COVID sévère (ORa 2.66 [1.61-4.51], P<0.001), avoir reçu une dose de vaccin COVID bivalent (ORa 10.84 [8.02-14.86], P<0.001) et avoir la conviction de l’efficacité du vaccin grippe (ORa 1.75 [1.35-2.28], P<0.001) étaient des déterminants indépendamment associés à la vaccination antigrippale. Appartenir au personnel médical (ORa 1.62 [1.09-2.41], P=0.017), ou à d’autres PS (ORa 1.56 [1.02-2.35], P=0.034), être âgé de plus de 40 ans (40-49 ans: ORa 1.83 [1.23-2.74], P=0.003, et >50 ans: ORa 2.50 [1.68-3.73], P<0.001), et avoir reçu le vaccin grippe (ORa 10.69 [7.91-14.65], P<0.001), étaient associés à la réalisation de la dose de rappel du vaccin COVID. En revanche, être un aide-soignant, avoir des séquelles post-COVID, avoir eu un test COVID positif et connaître la prévalence du syndrome post-COVID étaient des déterminants négativement associés à la vaccination contre le COVID. Les mesures rapportées comme facilitant la vaccination saisonnière contre la grippe et le COVID sont la vaccination généralisée dans les services et le besoin d'information sur les vaccins. Conclusion : L'âge supérieur à 40 ans, un niveau d’étude élevé, et une vaccination antérieure étaient des facteurs prédictifs de se faire vacciner contre la grippe et le COVID. Les principales actions menant à une meilleure adhésion vaccinale seraient de vacciner les PS dans les services de soins et dans les lieux communs ainsi qu’une meilleure information sur les risques et bénéfices de la vaccination. Ces conclusions appellent à des approches globales pour renforcer la couverture vaccinale, incluant des sessions éducatives et des stratégies de communication claires.
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médecine générale
/ 30-05-2024
Couvertier Juliette
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Introduction : Malgré les campagnes de prévention, le nombre d’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) à La Réunion reste en hausse. Plusieurs études suggèrent que la situation de précarité exposerait les femmes à un surrisque d’IVG et à un parcours de soins plus difficile. Le vécu de l’IVG reste peu exploré dans la population générale, et moins encore chez les patientes précaires, pourtant, il serait influencé par la qualité du parcours de soins. Notre objectif était donc d’étudier l’expérience de l’IVG médicamenteuse chez les patientes en situation de précarité à La Réunion, puis, de relever leurs attentes, afin de pouvoir proposer des pistes d’amélioration pour leur prise en charge. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés. La population cible est celle des femmes majeures ayant comme régime de protection sociale la Complémentaire Santé Solidaire, et/ou ayant une autre des fragilités définissant la précarité : instabilité de l’emploi, de l’habitat ou du tissu familial. Le recrutement a été mené par les soignants réalisateurs de l’IVG. Résultats : Neuf entretiens ont été réalisés. L’analyse révèle un défaut d’information des patientes dans la prévention à l’IVG et la préparation à la fausse couche provoquée. Cette dernière, physiquement et psychologiquement éprouvante, d’autant plus chez ces patientes isolées, pouvait être source de difficultés matérielles et organisationnelles. La méthode médicamenteuse en lien avec le médecin généraliste était le premier choix des patientes, surtout dans un contexte de sentiment d’urgence à la réalisation de l’IVG. Les patientes étaient vulnérabilisées en post-IVG, en proie à de multiples inquiétudes, voire à l’apparition de conjugopathie ou violence conjugale. Néanmoins le suivi par psychologue, même si proposé, était très majoritairement refusé. Conclusion : Les patientes étaient satisfaites de leur parcours d’IVG, même si celui-ci semble pouvoir être encore amélioré. Une augmentation de la prévention et de la précision dans l’information délivrée, ainsi qu’un renforcement de l’accompagnement des patientes sont à envisager. Il semble important de leur fournir un accès de proximité à l’IVG, plus rapide et plus facile, qui pourrait passer par l’augmentation de l’offre de soins sur le territoire et le renforcement de la polyvalence des soignants réalisateurs d’IVG.
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Médecine générale
/ 23-05-2024
Jouault Camille
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Objectif : Connaître la perception du lien ville-hôpital avec le centre hospitalier de Dinan, au travers d’un regard nouveau, celui des infirmiers exerçant en péri-hospitalier, et mettre en évidence les leviers d’optimisation pour cette coordination des soins. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés effectués entre mai 2023 et janvier 2024, auprès d’IDEL, infirmiers en pratique avancée et infirmiers ASALEE exerçant sur le secteur de Dinan agglomération Résultats : 13 entretiens ont été menés. La relation avec le centre hospitalier de Dinan est globalement considérée comme bonne, mais plusieurs problématiques ont été soulevées : un sentiment de méconnaissance et de manque de considération de leur travail, le manque d’informations concernant le patient ainsi que la difficulté à trouver un interlocuteur pour le lien ville-hôpital. Plusieurs pistes d’améliorations ont pu être avancées, comme anticiper la sortie du patient, améliorer la communication via un interlocuteur unique, recevoir le compte rendu d’hospitalisation, bien qu’il ait été difficile de trouver une méthode ou un outil convenant à tous les professionnels. Conclusion : Les conclusions de cette étude se rapprochent d’étude ayant été réalisées auprès des médecins généralistes. Le rôle de l’infirmier étant amené à se développer, il est important de trouver des solutions pour faciliter leur travail, et permettre une meilleure continuité des soins chez le patient.
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Médecine générale
/ 23-05-2024
Noone Félix
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La réalisation d’un ECG systématique est recommandée par les sociétés savantes de cardiologie dans le bilan de non contre-indication à la pratique sportive en compétition chez les athlètes de 12 à 35 ans. Les recommandations internationales actuelles de 2017 permettent une forte spécificité dans notre analyse de cet outil mais il persiste des faux positifs, pourvoyeurs d’examens complémentaires coûteux et inutiles. L’objectif de ce travail est d’étudier les points faibles de ces critères d’interprétation de 2017 afin de proposer des pistes d’amélioration. Notre étude s’est basée sur 3521 ECG d’athlètes de haut niveau français inscrits sur liste ministérielle et ayant entre 12 et 35 ans. Pour chacun d’entre eux, nous avons analysé les examens du bilan initial et la survie et / ou la survenue d’évènement(s) cardio-vasculaire(s) avec un recul de plus de dix ans. Au total, trente-cinq athlètes (0,99%) ont été exclus en raison d’un bilan initial pathologique ou d’un décès / évènement cardio-vasculaire lors du suivi. Les ECG des 3486 athlètes sains restants ont été interprétés selon les recommandations internationales de 2017 et un total de 77 ECG anormaux a été retrouvé (soit 2,21% de faux positifs). Les trois critères les plus pourvoyeurs d’erreurs étaient les ondes T négatives à 46,75%, les ondes Q considérées pathologiques à 25,97% et les sous-décalages du segment ST à 15,58%. Les critères internationaux de 2017 concernant l’interprétation de l’ECG de l’athlète sont pourvoyeurs d’un faible taux de faux positifs (2,21%). Il conviendrait d’affiner notre analyse de la repolarisation (ondes T et segment ST) et des ondes Q pour espérer d’encore meilleurs résultats.
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