Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Sciences Economiques
/ 19-12-2019
Le To Minh Tan
Voir le résumé
Voir le résumé
Le chapitre 1 montre que le réseau des devises, au sens de la causalité conditionnelle de Granger, se distingue d'un réseau aléatoire ou d'un réseau de type « petit monde ». Il a tendance à avoir une structure modulaire, avec un comportement d'attachement préférentiel parmi les nœuds fortement connectés. La connectivité est dynamique, dépendante du risque et plus élevée dans les régimes à haut risque, en particulier pendant les quatre ans postérieurs à l’effondrement de Lehman Brothers. Concernant la connectivité des groupes, les devises du G11 ont des effets d'entraînement nets sur le reste. Au chapitre 2, nous affirmons que la connectivité avance-retard est importante car elle fournit des informations utiles aux décideurs concernés, publics ou privés. Au niveau macro, l’indice de connectivité “en largeur” se comporte comme un indicateur de risque systémique puisqu’il est cointégré avec le VIX, le Vstoxx et l’écart TED et qu’il entretient une relation de causalité de Granger avec plusieurs autres indicateurs économiques et financiers importants. Au niveau micro, la centralité des nœuds dans les réseaux des devises a un pouvoir prédictif sur les risques et les rendements des taux de change. Le chapitre 3 se concentre sur les débordements de risques extrêmes. Dans un cadre de régression quantile de type LASSO, les facteurs déterminants du risque extrême d’une monnaie sont principalement les dépassements de pertes ou de gains d’autres devises, et l’euro semble ici être le facteur le plus influent. Les débordements de risques extrêmes des devises a l'échelle du système sont aussi dynamiques mais asymétriques entre les marchés haussiers et baissiers. L’indice de débordement positif à l'extrémité inférieure pourrait refléter la contagion et le "fuite vers la sécurité" sur les marchés des changes, tandis que l’indice de débordements nets à l'extrémité supérieure pourrait servir d'indicateur d'alerte rapide du risque systémique.
|
|
Sciences économiques
/ 11-12-2019
Borga Ruthlande
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette étude se propose d’évaluer d’une part le rôle joué par le différentiel d’inflation dans la volatilité du taux de change et d’autre part l’impact de cette dernière dans l’explication de l’inflation et dans la mise en œuvre de la politique monétaire dans une petite économie ouverte telle qu’Haïti, pays importateur net et ayant pour principal partenaire commercial les États-Unis. Pour déterminer l’impact du différentiel d’inflation sur la volatilité du taux de change, un modèle GARCH a donc été estimé. Les résultats de l’estimation de l’équation de la variance ont démontré qu’une hausse de 1 % du différentiel d’inflation entre les deux (2) pays entraîne une hausse de 0,02 % de la volatilité du taux de change. Par ailleurs, la volatilité du taux de change a un impact positif sur l’inflation. Suite à l’estimation des déterminants de l’inflation par un modèle VAR(1), la fonction de réponse impulsionnelle a révélé que suite à un choc, le pass-through du taux de change sur les prix à la consommation est plus que complet après six mois avec une transmission du choc à plus de 100 %. L’effet s’amplifie au fur et à mesure en passant à 110 % après deux trimestres puis à 165 % et 184 % aux troisième et quatrième trimestres. En ce qui concerne le pass-through au premier degré sur l’inflation importée, un choc du taux de change est répercuté à 2,7 % sur les prix importés après deux trimestres et à 3,6 % au troisième trimestre. Ces résultats laissent entrevoir que, contre toute attente, un choc sur les prix à l’importation n’a pas un impact immédiat et considérable sur l’inflation, puisque sa répercussion est évaluée à 33 % au deuxième trimestre. De plus, après un trimestre, la variance de l’erreur de prévision de l’inflation est due à ses propres innovations. Et au bout de deux trimestres, la contribution de chaque variable à la variance de l’erreur de prévision se précise. En ce sens, 5,61 % environ de la variance de l’erreur de l’inflation est expliquée par la volatilité du taux de change, 3,84 % par la croissance de la masse monétaire M2 et 0,51 % et 0,02 % par la variation des prix à l’importation et du taux d’intérêt directeur respectivement. Au regard du rôle prépondérant du taux de change nominal dans l’explication de l’inflation, la Banque de la République d’Haïti prend-t-elle en compte le taux de change dans l’orientation de sa politique monétaire en suivant une règle de Ball? Les résultats ont permis d’avancer que la Banque de la République d’Haïti, plutôt qu’une règle de Taylor traditionnelle, suit une règle de Ball en modifiant son taux d’intérêt directeur en fonction de la variation du taux de change (0,65 %). De même, les autorités monétaires haïtiennes adoptent un comportement de lissage puisque l’introduction du taux d’intérêt retardé présente un coefficient de 0,81, lequel est significatif. La place prépondérante du taux d’intérêt et du taux de change, dans l’évolution de l’inflation et dans la mise en œuvre de la politique monétaire, justifie la pertinence de calculer un indicateur des conditions monétaires (ICM) en combinant les deux variables précitées. Deux modèles ont été estimés : une équation de la demande globale et une d’inflation. Les poids relatifs calculés indiquent un poids plus important du taux de change au certain (-0,08) sur l’inflation par rapport à celui du taux d’intérêt nominal (-0,005). Ces derniers ont été utilisés pour calculer l’ICM réel et nominal. Le coefficient de corrélation entre l’ICM nominal et l’inflation a été plus important (54,62 %) comparé à celui entre l’ICM réel et l’inflation (-8,1 %). En effet, suite à une hausse de l’inflation, les autorités monétaires sont amenées à durcir les conditions monétaires nominales.
|
|
Science de gestion
/ 04-12-2019
Pakulyak Olga
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse présente trois études empiriques afin d’étudier la structure par terme des taux d’intérêt. Ces trois enquêtes empiriques donnent des résultats intéressants sur la structure par terme des taux d’intérêt français, de la gestion de la dette publique et des marchés des obligations d’état. La thèse présente des aspects théoriques tels que les modèles de la structure par terme des taux d’intérêt, les trois facteurs de la courbe des taux qui correspondent au niveau, à la pente et à la courbure, la mesure de la duration, l’organisation du marché des titres à revenu fixe, différents types de rendements et enfin la notion de l’inflation. La thèse examine quatre modèles de la structure par terme des taux d’intérêt de type Nelson-Siegel pour ajuster la avec les prix des obligations d’état. Les données contiennent des obligations émises par quatre pays de la zone euro. La thèse construit la courbe des taux nominaux française en utilisant toutes les données publiques disponibles sur les obligations émises par le Trésor français avec les échéances au moment de l’émission de 1 à 50 ans. Enfin, la thèse examine les taux réels du marché des obligations d’état français en utilisant les données sur les titres indexées sur l’inflation et émis par le Trésor français. Une contribution a été apportée à l’étude de la structure par terme des taux d’intérêt avec trois études empiriques approfondies portant toutes sur les marchés des obligations d’état.
|
|
SCIENCES ÉCONOMIQUES
/ 05-07-2019
Nguyen Hoang-Sang
Voir le résumé
Voir le résumé
Ma thèse vise à étudier empiriquement les effets du commerce sur la synchronisation des cycles économiques. Premièrement, la recherche se concentre sur la relation entre l’intégration commerciale et les interdépendances macroéconomiques au sein de l’Union Européenne. Les résultats obtenus indiquent que l’adhésion à l'Union Européenne et l’adoption de l’euro permettent aux Pays d’Europe Centrale et Orientale d’amplifier les effets du commerce sur l’interdépendance macroéconomique et de s’intégrer plus rapidement à la zone euro. Deuxièmement, la recherche porte sur le puzzle de commerce-synchronisation selon lequel les modèles théoriques sont incapables de reproduire des effets du commerce sur les corrélations du cycle économique aussi forts que ceux estimés par des études empiriques. En décomposant le commerce bilatéral entre la marge intensive et la marge extensive, je trouve que la marge extensive augmente non seulement la corrélation de la Productivité Global des Facteurs (PGF) entre les partenaires commerciaux mais aussi la corrélation entre les parts de dépenses en biens domestiques. Ce résultat souligne que les nouveaux produits exportés transmettent les chocs de la PGF et ne détériorent pas, voire améliorent, les termes de l'échange. Je suggère donc qu’afin de résoudre le puzzle, il faut que les modèles théoriques intègrent la marge extensive du commerce. Troisièmement, je trouve que les chocs de nouvelle, en combinaison avec le commerce bilatéral, sont une source importante du cycle économique international. Il faut donc que les économies augmentent les échanges avec les pays innovateurs pour profiter les expansions économiques générées par ce type de choc.
|
|
Sciences économiques
/ 21-06-2019
Wabo Nokam Vivien Narcisse
Voir le résumé
Voir le résumé
L’incapacité de la politique monétaire à stabiliser efficacement l’économie pendant la crise économique et financière de 2008 a donné suite sur la sphère économique mondiale au cours de ces dernières années à un activisme budgétaire dont on peut situer le dernier d’une telle ampleur pendant les « trente glorieuses ». Cela a dans la littérature relancé le débat sur l’efficacité des politiques budgétaires discrétionnaires. L’objectif de cette thèse est d’analyser l’efficacité des politiques budgétaires en matière de stabilisation macroéconomique en union monétaire, en l’occurrence dans la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Car, malgré une littérature empirique abondante, il subsiste une grande incertitude quant à l'ampleur et même à l'orientation des effets de la politique budgétaire discrétionnaire, et ce encore plus dans les pays en développement qui ont été parfois quelque peu marginalisés. Dans la poursuite de cet objectif, en plus d’un chapitre introductif, cette thèse est organisée autour de trois chapitres empiriques (essais) : un premier chapitre empirique qui analyse les effets des chocs de politique budgétaire sur l’activité économique ; un deuxième chapitre empirique qui analyse les effets macroéconomiques des consolidations budgétaires ; et un troisième chapitre empirique qui étudie la cyclicité de la politique budgétaire dans la zone CEMAC. Les résultats empiriques issus du premier essai montrent d’une part que la taille des multiplicateurs budgétaires est inférieure à l’unité dans la totalité des pays de la CEMAC, et d’autre part que les effets des chocs de politique budgétaire sur les différentes variables macroéconomiques (croissance économique, consommation privée, investissement privé, inflation) varient considérablement d’un pays à un autre, mais demeurent tout de même positifs pour les dépenses publiques et négatifs pour les recettes fiscales la plupart du temps. Après avoir identifié les différents épisodes de consolidations budgétaires, l’analyse empirique du deuxième essai révèle que les consolidations budgétaires dans la zone CEMAC dépendent essentiellement de la conjoncture économique et de la situation antérieure des finances publiques, et qu’elles ont globalement des effets keynésiens sur l’activité économique. Les résultats du troisième essai quant à eux indiquent d’une part que la politique budgétaire est en moyenne procyclique dans la zone CEMAC, et d’autre part que cette procyclicité est expliquée essentiellement par des facteurs économiques et sociopolitiques.
|
|
Sciences Economiques
/ 04-06-2019
Malardé Vincent
Voir le résumé
Voir le résumé
Facilitée par les plateformes de pair à pair, l’économie collaborative s’est ancrée dans les habitudes des Français. Airbnb, Blablacar, Leboncoin... ces plateformes sont désormais bien connues des Français. Cette thèse a pour ambition d’apporter davantage d’éléments, théoriques et empiriques, afin d’éclairer les débats actuels autour de ces plateformes. Ce travail de thèse commence par exploiter des données d’enquête afin de mesurer l’importance de l’utilisation des plateformes collaboratives en France, et établir les caractéristiques socio-économiques des utilisateurs. Ensuite, cette thèse s’intéresse aux dynamiques de développement d’une plateforme collaborative, à travers l’exemple de la plateforme française de covoiturage domicile-travail, iDVROOM. L’objectif est d’étudier le rôle complémentaire des effets de réseau, des effets spatiaux et des effets de communauté sur le développement de la plateforme. La suite de cette thèse s’intéresse à la concurrence entre la plateforme de location Airbnb et les hôteliers, à Paris. L’effet de la densité de l’offre sur la plateforme collaborative sur le prix pratiqué par un hôtelier fait l’objet d’une première étude empirique, avant d’être modélisé de façon théorique afin de discuter des effets possibles de différents moyens de réguler de l’activité de la plateforme. Enfin la concurrence entre deux plateformes est analysée lorsque celles-ci ont la possibilité de mettre en place des stratégies de discrimination tarifaires destinées à encourager l’exclusivité côté offreurs. La conclusion revient sur les implications de ces résultats pour les décideurs publics, les plateformes et la recherche académique.
|
|
Finance
/ 22-03-2019
Srour Zainab
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse examine le sujet du risque systémique dans trois cadres empiriques différents. A part de citer la liste des travaux existants liés au risque systémique dans le premier chapitre, nous examinons l'impact de deux facteurs de prise de risque sur le niveau de risque systémique des banques européennes. Le deuxième chapitre étudie l'impact de la structure de propriété sur la contribution du risque systémique de 79 banques dans 16 pays Européens sur la période 2004-2016. Les résultats montrent qu’une concentration plus élevée de la propriété est associée à une plus hausse contribution du risque systémique des banques. De plus, nous avons constaté que la contribution des banques au risque systémique était encore plus forte pour les banques où les investisseurs institutionnels et les États étaient les principaux actionnaires majoritaires. Nous allons plus loin et étudions l’effet des variables réglementaires sur la relation entre le risque systémique et la structure de propriété. Nous constatons que la concentration de la propriété accroît la contribution du risque systémique des banques dans les pays où la garantie des dépôts est élevée, où les fonds propres sont moins exigeants et où la diversification des actifs est plus grande. Le troisième chapitre explore l’effet d’une autre incitation à la prise de risque, la création de liquidités, sur l’exposition et la contribution des banques au risque systémique. Nous utilisons le même échantillon composé de 79 banques européennes au cours de la période 2004-2016. Les conclusions soulignent que, en temps normal, l'exposition au risque systémique des banques est aggravée par une forte création de liquidités. De plus, nous montrons que, en période de crise, une forte création de liquidité affecte négativement non seulement l’exposition des banques au risque systémique, mais également leur contribution. Le chapitre quatre examine une autre facette du risque systémique. En utilisant un échantillon de 134 banques dans 16 pays européens pendant la période 2002-2016, nous avons construit trois méthodes de prévision pour prédire la contribution et l’exposition des banques au risque systémique. Nous utilisons un réseau neurone artificiel, support vecteur machine et la spécification generalized autoregressive conditional heteroskedasticity. Nos résultats montrent que les réseaux de neurones artificiels à deux couches cachées surpassent les autres modèles en ce qui concerne la prévision du risque systémique.
|
|
Doctorat de l'université de Rennes1 mention sciences économiques
/ 12-02-2019
Machado Pinheiro Felipe
Voir le résumé
Voir le résumé
La présente thèse porte sur les enjeux de l’évaluation sociale des organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS) en France. « Utilité sociale » et « impact social » sont les deux termes actuellement utilisés dans les débats socio-politiques et académiques en France pour se référer à la valeur sociale ou à la contribution sociale des organisations de l’ESS. Si dans la discussion ces deux termes sont souvent utilisés de manière confuse ou indistincte, cette thèse soutient qu’il s’agit de deux approches évaluatives hétérogènes et qui répondent à des enjeux différents. Sur la base d’une étude de terrain monographique - une démarche de recherche-action - menée à l’UCPA, l’objectif principal de cette thèse est de mieux comprendre la spécificité de l’approche évaluative de l’utilité sociale en abordant la relation entre évaluation, création de valeur et contribution au bien commun. Au sein du champ de la socio-économie, cette thèse s’inscrit dans une approche épistémologique constructiviste inspirée du pragmatisme et de l’institutionnalisme, et s’intéresse particulièrement à trois éléments du processus évaluatif : la définition de ce qui a de la valeur ou de « ce qui compte » ; les modalités d’évaluation ou de « prise en compte » ; et la mise en forme des résultats de l’évaluation ou la « reddition de comptes ». Dans un contexte où prédomine une vision utilitariste de l’évaluation, la thèse affirme l’importance des enjeux identitaires, sociaux et moraux de tout processus évaluatif, et montre que la spécificité de l’approche évaluative de l’utilité sociale est la prise en compte de la dimension constitutive et relationnelle de l’activité économique. La thèse propose également une façon nouvelle d’articuler les processus de qualification de l’utilité sociale et de mesure de l’impact social des organisations de l’ESS.
|
|
Sciences économiques
/ 31-01-2019
Dostálová Kristýna
Voir le résumé
Voir le résumé
L'objectif de cette thèse de doctorat est d'étudier l'adéquation entre l'offre de biens publics locaux et la demande des citoyens. D'un point de vue théorique, les modèles analysant la demande de service public, tel le modèle de l'électeur médian ou l'hypothèse de Meltzer et Richard, démontrent que les caractéristiques de l'électorat ainsi que ses préférences sont les principaux déterminants des choix publics. Les modèles analysant l'offre de service public concluent au contraire que c'est la composition du gouvernement (nombre de partis, idéologie des élus) qui joue un rôle décisif. Cette recherche a pour objet de faire le lien entre ces deux catégories d'explications, à travers une série d'essais empiriques utilisant une approche quasi-expérimentale, et se basant sur une analyse du secteur public local français et finlandais.
L'analyse des dépenses de fonctionnement des départements français montre que les gouvernements ayant une majorité de sièges à gauche ne dépensent pas plus en aide sociale que leurs homologues à droite. Les niveaux de dépense dépendent au contraire du nombre d'usagers et de leur répartition entre les quatre risques que sont le chômage, l'aide à la famille, l'aide aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Sur données finlandaises, l'approche quasi-expérimentale montre en moyenne qu'il n'y a pas de différence significative entre les dépenses des gouvernements majoritaires et celles des gouvernements minoritaires. La demande des citoyens semble donc jouer un rôle prédominant dans l'explication des niveaux de dépenses publiques locales pour ces deux pays.
|
|
Sciences économiques
/ 22-11-2018
Gaté Romain
Voir le résumé
Voir le résumé
L’urbanisation des pays développés et en voie de développement entraîne des effets négatifs liés à la pollution de l’air, aux émissions de gaz à effet de serre et à la congestion dans les villes. Cette thèse étudie les effets des formes urbaines sur la pollution, la congestion, les distances domicile-travail et le bien-être des citadins. Nous construisons un modèle théorique de ville polycentrique incluant des choix de localisation résidentielle avec la présence d’externalités négatives de pollution et de congestion provenant des flux de transport, où la localisation des lieux d’emploi est déterminée de manière endogène. Une analyse empirique des déterminants spatiaux des distances et des temps de déplacement domicile-travail est menée avec les aires métropolitaines françaises comme cas d’étude. Cette thèse souligne la nécessité d'une approche prudente pour mettre en œuvre certaines politiques urbaines qui garantiraient un développement durable des villes. Une ville polycentrique peut être une ville souhaitable ou non en fonction (i) de l'accessibilité des lieux d’emplois, (ii) de la qualité de l'infrastructure routière (vitesse élevée ou non), (iii) de la densité d'emploi dans les villes et de (iv) la répartition de la population et des emplois. Cette thèse démontre également le rôle significatif de la demande de logements endogène sur les structures urbaines en présence d’une externalité négative de congestion des transports non tarifée. Certains projets de densification urbaine devraient reconsidérer et quantifier les externalités négatives (congestion et pollution) qui surviennent lorsque la population augmente dans une ville. Ces externalités sont des coûts indirects dus à l'ajustement de la demande de logements et de transport à long terme.
|
|