Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Science politique
/ 14-12-2016
Vareilles Gaëlle
Voir le résumé
Voir le résumé
L’implication des volontaires de santé communautaire, tels que les volontaires de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, peut constituer un moyen approprié de s’attaquer au problème d’inégalités sociales et de santé. Pourtant, les connaissances manquent sur ce qui marche pour améliorer la performance des volontaires. Objectifs Comprendre comment, pourquoi, pour quels volontaires et dans quelles circonstances les stratégies organisationnelles mises en œuvre pour améliorer la performance des volontaires de santé communautaire marchent. Méthodes En raison de la complexité des programmes impliquant des volontaires de santé communautaire, nous avons adopté l’évaluation réaliste comme approche méthodologique et l’étude de cas comparative comme modèle d’étude. Dans un premier temps, des entretiens, une synthèse réaliste de la littérature ainsi qu’une revue des théories d’action qui sous-tendent ces programmes ont été réalisés pour développer le cadre théorique de l’évaluation. Ensuite, deux cas ont été sélectionnés sur Kampala, la capitale de l’Ouganda, ou la Société Nationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Ougandaise développe des stratégies pour améliorer la performance des volontaires. Chaque cas correspond à une unité organisationnelle de la Société Nationale Ougandaise, responsable de la mise en place des programmes de santé au niveau d’un district du pays. Les méthodes de collecte de données ont inclus des entretiens individuels, des groupes de discussion, des observations, ainsi qu’une revue de documents. Un processus méthodologique de comparaison constante a été utilisé pour l’analyse des données. Résultats Les stratégies d’intervention, dont les pratiques managériales peuvent influencer positivement la performance lorsqu’elles favorisent la satisfaction des besoins psychologiques des volontaires (l’autonomie, la responsabilisation, la compétence et le lien social). Pour ce faire, les stratégies et leur mise en œuvre doivent s’adapter aux différentes formes de motivation des volontaires et à l’évolution de celles-ci pendant le volontariat. S’agissant du contexte, la reconnaissance communautaire et la reconnaissance organisationnelle sont deux facteurs clés qui interviennent dans la satisfaction des besoins psychologiques des volontaires. Discussion Cette recherche doctorale a des implications pour la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Les résultats fournissent des informations utiles à l’action relative à la mise en place de programmes de volontaires de santé communautaire et l’approche évaluative a des implications générales en ce qui concerne la dynamique d’apprentissage organisationnel. Par ailleurs l’approche de l’évaluation réaliste a également contribué, à sa mesure, au développement du champ de l’évaluation de programme en santé. L’opérationnalisation des concepts de l’approche réaliste a été discutée et approfondie afin de contribuer au développement de cette approche.
|
|
Science politique
/ 06-07-2017
Palacios Josefa
Voir le résumé
Voir le résumé
Dans le contexte de vieillissement de la population, un déclin potentiel du nombre des aidants familiaux et le déficit de care qui en résulte, la prise en charge des personnes âgées est restée un sujet presque invisible pour les politiques publiques et la recherche au Chili. Le gouvernement chilien a commencé à prêter attention au sujet, mais beaucoup reste à faire pour une bonne prise en charge. Cette thèse adopte le point de vue des aidant-e-s qui consacrent leur vie à aider un parent âgé en perte d’autonomie. Le care est abordée dans une perspective microsociologique en explorant la vie quotidienne et les dimensions qui façonnent l'intensité des expériences de ceux qui prennent en charge un parent âgé. Cette thèse aborde aussi le niveau des politiques du care, en décrivant et analysant comment le care aux personnes âgées est distribué au Chili et le rôle du gouvernement dans cette responsabilité. L'étude identifie les principales étapes de cette politique, ainsi que les défis à relever pour les gouvernements pour garantir une répartition plus équitable du care aux personnes âgées. Pour l’aspect macro, la thèse utilise des méthodes mixtes. Elle s'appuie sur l’analyse secondaire de données nationales disponibles, une revue de la littérature et des entretiens réalisés avec des informateurs clés. Pour étudier le care dans une perspective micro, cette thèse adopte une méthodologie qualitative en profondeur. La thèse souligne que la répartition sociale du care aux personnes âgées au Chili, en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour le soutenir, continue de relever d’un régime de « familialisme par défaut ». Ceci signifie que la responsabilité est assumée presque exclusivement par les familles et par les femmes, avec des implications importantes pour les inégalités de genre et les inégalités sociales. La thèse explicite en quoi être aidant d'un proche âgé est une expérience complexe. L'intensité de cette expérience est en partie déterminée par les tâches spécifiques qu'ils accomplissent et le temps qu'ils consacrent aux care mais son intensité est aussi largement modulée par leur histoire personnelle, leurs relations avec les personnes âgées et leurs autres proches, par la façon dont ils perçoivent leur rôle d’aidants et leurs attentes en matière de care. L'intensité de l'expérience du care est alors le résultat d'une combinaison de facteurs objectifs, de contextes différents et de perspectives subjectives présidés par la dimension émotionnelle du care.
|
|
Science politique
/ 06-12-2017
Comer Clémentine
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette recherche interroge les conditions de structuration et de perduration d’un engagement séparé pour les femmes dans les organisations et au sein de mobilisations agricoles bretonnes. Majoritairement composés d’exploitantes installées en couple et situés à la frontière entre associations de défense de l’égalité, cercles de sociabilités professionnelles et groupes de parole, les espaces d’encadrement agricole féminins offrent une occasion idoine de questionner non seulement l’imbrication des identités professionnelles et conjugales dans l’engagement mais également la labilité des usages rhétoriques de l'égalité et du féminisme dans des espaces professionnels non-mixtes. L’analyse de leur position dans l’espace de la représentation agricole questionne le degré d’autonomie des revendications portées au nom des agricultrices, leur influence sur les agendas organisationnels et leur effet sur la construction des carrières militantes.
L’enquête s’appuie sur un dispositif cumulant une observation de quatre années des activités formelles et informelles des groupes féminins, une étude de leur documentation professionnelle, un recensement de leurs tribunes dans la presse agricole, auxquels s’ajoutent la réalisation d’entretiens avec les actrices qui y sont engagées et la constitution de données statistiques relatives aux mandats féminins dans les organisations agricoles bretonnes depuis 1990. Sur la base d’une analyse croisant les études de genre, la sociologie du militantisme et celle de la représentation professionnelle agricole, notre thèse consiste à démontrer que les groupes et mobilisations d’agricultrices forgent les contours d’une « cause de femmes » agricole mise sous tutelle des intérêts catégoriels et chevillée à l’idéal normatif de la complémentarité des sexes. En tant que réceptacles de positions professionnelles, organisationnelles et conjugales entrecroisées, les espaces de l’engagement féminin produisent des politisations ambivalentes de ces appartenances multiples, à la fois porteuses de contestation comme de reproduction des hiérarchies sexuées et de l’ordre social et politique.
|
|
Science politique
/ 09-12-2020
Dumollard Marie
Voir le résumé
Voir le résumé
Pendant leur jeunesse, les jeunes qualifié·e·s de contrevenant·e·s sont confronté·e·s à un double enjeu : d’une part, les défis relatifs à l’entrée dans l’âge adulte, plus complexes dans leur situation que chez leurs pair·e·s non délinquant·e·s ; d’autre part, ceux liés au désistement du crime, socialement attendu pour remplir les normes associées au statut d’adulte. Ces processus individuels non linéaires se déploient sur fond de prises en charge institutionnelles au sein de l’État pénal et de son système de justice juvénile, et/ou par l’État social dans le cadre des politiques sociales de jeunesse pour certains d’entre eux·elles. Aussi, cette thèse s’intéresse-t-elle à cette action publique sociojudiciaire – ou sociopénale – déployée en direction des jeunes judiciarisé·e·s au pénal. Elle vise justement à mieux comprendre ses modalités d’intervention telles que mises en œuvre auprès de ce public à un moment charnière des parcours de vie. Autrement dit, comment l’action publique sociojudiciaire soutient-elle, ou non, l’entrée dans l’âge adulte des jeunes dit·e·s contrevenant·e·s ?
Bâtie sur une perspective conceptuelle à la croisée du parcours de vie, de la gouvernementalité et de la réception de l’action publique, la recherche privilégie une analyse de l’action publique « par le bas ». Elle interroge à ce titre les jeunes judiciarisé·e·s au pénal qui en sont destinaires et deviennent en ce sens des agent·e·s d’influence de sa mise en œuvre. À partir d’une méthodologie qualitative et compréhensive, les récits de vie de jeunes suivi·e·s dans le cadre de mesures pénales effectuées dans la communauté ont ainsi été recueillis. Les résultats s’articulent autour de quatre grands axes. 1) Les prises en charge institutionnelles passées occupent une place marquante et centrale dans les parcours juvéniles en transition. Plus précisément, l’enfermement et la prédominance de la logique pénale de contrôle au détriment d’une logique sociale, partenariale et intégrée d’accompagnement teintent les expériences qui ponctuent les parcours juvéniles. 2) Un continuum de réception de l’action publique se dessine alors, témoignant de la modulation des formes de l’intervention sociojudiciaire en fonction de deux profils de jeunes et de leur parcours antérieur. 3) Les conséquences positives des interventions sociojudiciaires sont minimisées par leur double caractère paradoxal et contradictoire. 4) Dans ce contexte, les jeunes judiciarisé·e·s dans le système québécois de justice des mineur·e·s adoptent des stratégies ambivalentes, entre conformité et résistance aux changements attendus d’une part, entre sollicitation et mise à distance des soutiens sociaux d’autre part. Cette thèse contribue finalement à une meilleure compréhension des supports apportés à une catégorie de jeunes généralement considérée à travers la question de la délinquance. Ce faisant, elle nourrit les réflexions sur les hybridations entre État pénal et État social et caractérise les formes de la responsabilisation individuelle qui traversent les interventions sociojudiciaires portées en direction des jeunes judiciarisé·e·s dans le système québécois de justice des mineur·e·s.
|
|
Science politique
/ 08-11-2019
Picard Alice
Voir le résumé
Voir le résumé
Par l'exploration comparative de quatre cas d'étude municipaux, en France, en Angleterre et en Écosse, cette thèse se propose de contribuer au débat scientifique entre « modèles nationaux » (part du national) et autonomie locale. En s'appuyant sur la sociologie des problèmes publics et la sociologie de l'action publique, notre thèse se donne pour ambition d'étudier la manière dont la régulation du fait musulman – défini comme conjonction entre l'organisation d'un culte et la présence de populations musulmanes diversement pratiquantes – est affectée par la construction d'un « problème musulman » à diverses échelles : locale, nationale et internationale. Afin de déterminer si l’islam constitue une catégorie d’intervention publique, nous mobilisons l’approche cognitive des politiques publique et l’analyse de leur instrumentation. Notre démarche socio-historique impose de recourir ponctuellement à la notion de « sentier de dépendance ». Cette thèse met en évidence trois résultats principaux. Le premier est que le contexte national reste une variable prépondérante des choix de politiques publiques municipaux. Le deuxième est que la gouvernance du fait musulman doit être appréhendée comme une configuration triangulaire au sein de laquelle sont allouées des ressources matérielles et symboliques. Le troisième est que malgré les différences nationales, une convergence peut être observée au cours des quinze dernières années sous l'influence du cadrage sécuritaire du «problème musulman ». Il en résulte, dans les deux pays, une tendance à la surveillance des comportements musulmans qui fait évoluer l'action publique de la gouvernance au gouvernement. Cette évolution s’appuie sur la redéfinition des frontières symboliques entre espaces public et privé mais aussi de la nation. La religiosité musulmane fait l’objet d’une entreprise symbolique qui vise à en déterminer les expressions (in)acceptables.
|
|
Science politique
/ 28-02-2013
Teinturier Sara
Voir le résumé
Voir le résumé
Dans la France de l'entre-deux-guerres, les catholiques ne cessent de revendiquer une prise en charge financière de leurs établissements scolaires, dont la situation matérielle s'avère singulièrement précaire. L'enseignement privé catholique subsiste grâce à ses enseignants, subsumant leurs conditions de travail au nom de leur foi. La doctrine affirmée de l'Église catholique en matière d'éducation et l'acceptation des rôles prescrits dans l'institution sont les clés essentielles du maintien du réseau éducatif catholique. Cette revendication s'accompagne d'un militantisme polymorphe. Aux tenants de la réalisation de l'unité catholique, qu'elle soit en opposition au régime politique ou s'inscrivant dans la légalité républicaine, s'adjoint une troisième posture, encore marginale, d'insertion du catholicisme dans la modernité. Rejet ou acception de l'école publique, définition et rôle de l'enseignement privé, signalent ce qui se joue au sein du champ ecclésial : l'acceptation ou non de la pluralisation de la société française et de l'opinion catholique. Dans les années 1920, domine la configuration d'un cléricalisme éducatif, utopie d'une société chrétienne dont l'école catholique serait le fer de lance. Les années 1930 sont l'objet d'une reconfiguration paradoxale : alors que l'épiscopat reprend l'initiative en créant un Comité national de l'enseignement libre en 1931, la décléricalisation de l'action catholique est confirmée. Ce faisant, le militantisme catholique, qui a permis le maintien des écoles, participe en même temps de la politisation de l'espace ecclésial et, in fine, de sa sécularisation.
|
|
Science politique
/ 26-09-2014
Berthier Charles
Voir le résumé
Voir le résumé
Des origines de l'écologie politique à nos jours, beaucoup d'écologistes pensent qu'ils participent à la réalisation d'une transformation politique et sociale de leur univers social, ainsi que de l'univers scientifique, cela dépasse les limites d'un pays et d'un continent, mais cela recouvre aussi certaines particularités au niveau national. Nous nous proposons d'étudier les spécificités de l'écologie politique française en la mettant en relation avec l'écologie politique américaine, puis en insistant sur le rôle des acteurs radicaux pour redéfinir une écologie radicale moins consensuelle que l'écologie institutionnalisée. Au XXIe siècle, l'intensité du besoin social d'un courant politique et d'une science écologique s’accroît avec la multiplication des catastrophes humaines et naturelles et avec l'augmentation de leur visibilité dans les médias. L'écologie radicale se propose de répondre à ces nouveaux défis. Nous pouvons en dégager une spécificité de l'écologie politique française placée à la fois à proximité des acteurs politiques conventionnels acceptant les règles du jeu existant et à la fois à la lisière, ainsi qu'à l'écoute, des marges politiques.
|
|
Science politique
/ 01-02-2021
Fontaine Arnaud
Voir le résumé
Voir le résumé
Ce travail est né d’une question laissée en suspens par Léo Strauss : pourquoi Machiavel n’a-t-il pas intitulé les Discours sur la Première décade de Tite-Live, le « De Republica » alors que tel était son propos ? La réponse se trouve en partie dans la biographie de Machiavel et dans les souffrances dont il paya son attachement à la République. La clé se trouve aussi dans l’écriture même du Florentin qui troque une approche scolastique au profit d’une idéologie de l’engagement et de l’action. Pour Machiavel, la capacité de la raison à appréhender le réel se nourrit de la compréhension et de l’imitation de précédents illustres, réels ou romancés. Son rapport à l’Histoire et aux mythes qui nourrissent sa pensée et illustrent ses recommandations feront de lui un logographe de la République. Il est celui qui ouvre une porte sur la science politique moderne.
Pour en défendre l’entrée aux profanes il forgera un trousseau de clés herméneutiques que nous nous efforcerons de rassembler. Son œuvre, du Prince jusqu’à ses lettres familières ou à ses écrits littéraires forme un champ clos où se mêlent sciemment le vrai et le faux. Au cœur de ce « Machiavelli Code », le Secrétaire a enfoui son trésor le plus précieux, son legs intellectuel qui vise à apprendre à ses héritiers comment fonder et conserver une République. Cette thèse, après avoir jeté les bases de l’herméneutique machiavélienne tentera d’en appliquer les principes. Ainsi, aura-t-on une chance de reconstituer le « De Republica » que Machiavel a volontairement dissimulé au commun des mortels.
|
|
Science politique
/ 24-11-2017
Le Berre Sylvain
Voir le résumé
Voir le résumé
Le recours croissant à des anticipations stratégiques territorialisées, participatives et mobilisatrices comme étapes du processus d’élaboration des politiques publiques territoriales, par le Conseil régional de Bretagne, le Gouvernement du Pays-de-Galles et le Gouvernement du Québec, peut être analysé comme un investissement, par ces pouvoirs territoriaux « intermédiaires », d'un champ jusqu'alors réservé à l’État central et aux élus nationaux : la promesse du futur. Dans un contexte de remise en question du modèle de l’État-Providence centralisé, accentué par la crise économique et la crise de la dette de la fin des années 2000, la capacité et la légitimité politique des États centraux à garantir la prospérité territoriale et l'espoir d'un futur meilleur se sont étiolées. Les administrations régionales – au sens large – investissent donc cet espace désormais disponible pour mettre en avant une vision infranationale du futur et du territoire, tant auprès de la population que des partenaires de l'action publique. Les démarches d’anticipation stratégique étudiées produisent et reproduisent des discours sur la vision du futur et du territoire, sur le sens de l’action publique et des institutions régionales. Ces registres participent tous d’un investissement de l’avenir par le pouvoir politique, c’est-à-dire d’une économie politique du temps. L’approche par l’investissement politique du futur permet donc d’étudier la fabrique et le gouvernement d’un territoire politique. Les récits projectifs territorialisés que nous avons pu étudier articulent en effet plusieurs dimensions de la légitimation d’un espace politique : un processus de circonscription du territoire (territory making process), un processus de mobilisation d’une communauté territoriale (community making process), et un processus de redéfinition de la dynamique et de l’espace de la légitimité (polity defining process). Cette perspective de recherche permet d’étudier plusieurs dimensions du changement : la transformation interne des espaces politiques nationaux, la convergence internationale de l’action publique infranationale, et enfin la redistribution de l’autorité politique dans des États Nations en recomposition.
|
|
Science politique
/ 24-03-2016
Padonou Oswald
Voir le résumé
Voir le résumé
La coopération structurelle et opérationnelle de défense et de sécurité entre la France et les Etats francophones de la CEDEAO est caractérisée par des configurations différenciées observées d’un Etat à un autre et par la prévalence d’une interdépendance stratégique entre la France et ses partenaires. Depuis 2007, outre le renouvellement des accords instituant un partenariat de défense entre la France et certains de ces partenaires, cette coopération s’insère dans un contexte marqué par la régionalisation des enjeux et des solutions de sécurité ainsi que l’intérêt de nouveaux acteurs favorisant un afflux d’offres d’assistance et de coopération. On sort donc du « huis-clos » bilatéral des accords post-indépendances et des pratiques qui en ont résulté, pour analyser la relation Afrique-France à l’aune de plusieurs paramètres déterminés par ses évolutions récentes. Cette étude ambitionne dans une perspective postcolonialiste, de déconstruire les oppositions binaires et la généralisation en apportant des outils de mesure et de comparaison de la coopération, dans le temps et dans l’espace ; en mettant en exergue les nuances ; en proposant une typologie et surtout en relevant les bénéfices que procure la coopération à chaque catégorie d’acteur. A partir de la théorie du comportement coopératif de Robert Axelrod, notamment sa variante « donnant-donnant », il est démontré que la pérennisation de la coopération réside dans l’intérêt des parties à coopérer qui surpasse l’abstention. En raison de ce dépassement du « fait » et de « l’héritage colonial », le postcolonialisme pourrait alors représenter un modèle d’analyse des relations internationales contemporaines et la Francophonie, un espace empreint de « profondeur stratégique ».
|
|