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Science politique
/ 11-01-2013
Ondoua Antoine
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L'évocation de l'armée en Afrique en général et noire en particulier rime, dans la conscience collective, avec coups d'Etat, mutineries, rebellions, violences. Et pourtant, des particularités sont à tirer notamment en ce qui concerne la stabilité des Etats et l'ascension à la magistrature suprême. C'est ainsi qu'en Afrique francophone, le Cameroun et le Sénégal sont à citer car, restés depuis leur « indépendance » à l'abri de prise de pouvoir par la force des armes. Et, ce, malgré des situations sociopolitiques et économiques assez similaires aux autres pays. Pour le Cameroun, au-delà d'une certaine intériorisation du sens professionnel (soumission du militaire au politique), nous pensons que la régularité de l'armée tient du fait qu'elle s'est fondue dans un système néopatrimonial au point de devenir, elle-même, une institution néopatrimonialisée. Mais, bien que défendant des intérêts partisans (du « Prince », de la classe dirigeante et les siens), cette armée se révèle aussi un symbole du processus de rationalisation et de démocratisation de l'Etat (principes bureaucratiques, maintien de l'ordre et de la paix, brassage socioculturel…). Se pose alors la question de savoir qui du système ou du symbole détermine la posture du corps militaire camerounais ? En clair, l'armée camerounaise est-elle loyale parce que néopatrimonialisée ou bien l'ancrage néopatrimoniale s'appuie-t-elle sur cette loyauté ?
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Science politique
/ 28-02-2013
Teinturier Sara
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Dans la France de l'entre-deux-guerres, les catholiques ne cessent de revendiquer une prise en charge financière de leurs établissements scolaires, dont la situation matérielle s'avère singulièrement précaire. L'enseignement privé catholique subsiste grâce à ses enseignants, subsumant leurs conditions de travail au nom de leur foi. La doctrine affirmée de l'Église catholique en matière d'éducation et l'acceptation des rôles prescrits dans l'institution sont les clés essentielles du maintien du réseau éducatif catholique. Cette revendication s'accompagne d'un militantisme polymorphe. Aux tenants de la réalisation de l'unité catholique, qu'elle soit en opposition au régime politique ou s'inscrivant dans la légalité républicaine, s'adjoint une troisième posture, encore marginale, d'insertion du catholicisme dans la modernité. Rejet ou acception de l'école publique, définition et rôle de l'enseignement privé, signalent ce qui se joue au sein du champ ecclésial : l'acceptation ou non de la pluralisation de la société française et de l'opinion catholique. Dans les années 1920, domine la configuration d'un cléricalisme éducatif, utopie d'une société chrétienne dont l'école catholique serait le fer de lance. Les années 1930 sont l'objet d'une reconfiguration paradoxale : alors que l'épiscopat reprend l'initiative en créant un Comité national de l'enseignement libre en 1931, la décléricalisation de l'action catholique est confirmée. Ce faisant, le militantisme catholique, qui a permis le maintien des écoles, participe en même temps de la politisation de l'espace ecclésial et, in fine, de sa sécularisation.
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Science politique
/ 27-03-2013
Rothé Céline
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Ce travail porte sur la catégorie d’action publique « jeunes en errance ». Il vise à comprendre son impact sur la mise en œuvre de l’action publique sur le terrain au travers de l’analyse des usages qu’en font les acteurs professionnels et les jeunes eux-mêmes. Après avoir retracé les étapes de la constitution du phénomène de l’errance des jeunes en problème public, nous avons analysé le rôle de l’Etat social dans la prise en charge de ce problème, au prisme de la norme instituée de l’insertion pour les jeunes. Ceci nous a permis d’en pointer les apories et notamment la bascule rapide des jeunes cumulant des difficultés depuis l’enfance vers le circuit de l’infra-assistance. A l’aune de ces constats, nous montrons en quoi la relation d’aide devient un lieu de renégociation des objectifs de l’action publique, les artisans de la relation d’aide considérés étant les professionnels de terrain et les jeunes usagers des services d’aide. L’analyse des pratiques professionnelles nous a révélé leur caractère « bricolé ». Nous avons ici pu démontrer qu’elles permettaient de redéfinir les cadres de l’action publique en direction des « jeunes en errance ». Grâce à la mise en place d’une éthique de l’intervention centrée sur la prise en compte des spécificités des jeunes accueillis, les professionnels fabriquent des ponts leur permettant d’aller au-delà des manques de l’aide publique. Nous avons également analysé les comportements des jeunes fréquentant régulièrement les structures de l’urgence sociale. Leur mode de recours à l’aide leur permet d’asseoir une identité légitime de « jeunes en errance », qu’ils valorisent au sein de la relation d’aide. Ils mettent en place des stratégies identitaires les autorisant à renégocier les cadres de l’attribution de l’aide, en y ayant recours de manière détournée ou partielle. Ils ignorent ainsi les objectifs d’insertion qui lui sont attachés, en en faisant un usage routinier, les entretenant alors dans une carrière de « jeunes en errance ».
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Science politique
/ 17-05-2013
Collin François
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Cette étude analyse les différents angles de vue qui permettent de comprendre l’état des politiques internationales d’atténuation du changement climatique au début du XXIème siècle. Dans un contexte réellement inquiétant au regard des données scientifiques actuellement à disposition sur le sujet, elle interroge la capacité d’action de la communauté internationale dans la gestion de la crise environnementale en cours. Alors que la plupart des études et des mesures adoptées tendent à se concentrer sur les capacités d’adaptation au changement climatique, il importe de savoir dans quelle mesure les politiques d’atténuation de ce dernier gardent une forme de légitimité et d’intérêt. S’appuyant sur un grand nombre de publications du monde universitaire et de rapports publics nationaux ou internationaux, cette étude bibliographique dresse un bilan sur l’état des connaissances relatives à la gestion internationale de la crise environnementale contemporaine, sur les enjeux fondamentaux que cette dernière soulève pour les prochaines décennies par rapport à nos modèles de sociétés (politiques, économiques, sociaux, éthiques…), sur les difficultés qu’elle ne manque pas de rencontrer dans le cadre des négociations internationales (atteinte aux souverainetés nationales, défense d’intérêts particuliers, répartition des rôles entre les différents acteurs, organisation et mise en place de moyens complexes…), puis enfin sur les différentes perspectives qu’elle pourrait voir émerger au cours des décennies à venir en fonction du degré d’action ou d’inaction de la communauté internationale à court terme (ampleur du réchauffement et de ses conséquences, modèles politiques et économiques associés, forme et niveau de la coopération internationale…). Le travail s’intéresse dans un premier temps au processus du changement climatique lui-même ainsi qu’à son contexte par l’intermédiaire de l’évolution de la société contemporaine (Partie I). Il met ensuite en évidence l’existence des difficultés importantes auxquelles est confronté le politique aujourd’hui, dans sa capacité notamment à prendre en charge la gestion de la crise environnementale en cours (Partie II). Il analyse en outre l’incapacité systémique du modèle économique mondialisé à assurer seul l’atténuation du changement climatique (Partie III). Il met enfin en avant certaines pistes de réflexion démontrant la nécessité de l’établissement sur la scène internationale d’un développement mondial durable et équitable (Partie IV).
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Science politique
/ 04-12-2013
Le Dévédec Nicolas
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Du dopage sportif à l’usage de psychotropes pour accroître les capacités intellectuelles ou mieux contrôler les émotions, du recours aux nouvelles technologies reproductives permettant une maîtrise croissante des naissances, au développement d’une médecine anti-âge qui oeuvre à l’effacement de toute trace du vieillissement, jamais il n’a été autant question d’améliorer l’être humain et ses performances par le biais des avancées technoscientifiques et biomédicales contemporaines. Cette étude interroge cette aspiration à un humain augmenté à la lumière de l’idéal humaniste et politique de la perfectibilité humaine systématisé par les philosophes des Lumières au 18ème siècle, en particulier dans l’oeuvre et la pensée de Jean-Jacques Rousseau. À la différence du modèle politique et humaniste de la perfectibilité, qui valorise l’amélioration de la condition humaine dans et par la société, au coeur de l’imaginaire démocratique moderne, la société de l’amélioration contemporaine paraît, elle, promouvoir un modèle de perfectibilité dépolitisé, axé sur l’adaptabilité technoscientifique de l’être humain et la transformation de la vie en elle-même. À travers une excursion au sein l’histoire de la pensée sociale, l’objectif de cette étude est de comprendre comment un tel renversement et une telle dépolitisation de la perfectibilité ont pu avoir lieu. De Jean-Jacques Rousseau à Karl Marx, de Auguste Comte à Francis Galton, des
penseurs postmodernes au mouvement transhumaniste, cette thèse offre une généalogie synthétique de la société de l’amélioration dans laquelle nous entrons, seule à même d’éclairer de manière critique des transformations sociales et technoscientifiques trop souvent présentées sous le masque de l’inéluctabilité
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Science politique
/ 18-12-2013
Procureur Thomas
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Pourquoi semble-t-il impossible de se départir du département ? Comment fonctionne ce sparadrap institutionnel ? Partant du double constat de la longévité du Département et de sa résistance aux tentatives de réforme successives, ce travail de thèse s'intéresse aux (f)acteurs clés de l'apparente immuabilité départementale. Il considère successivement trois dimensions majeures de l'institutionnalisation et de la légitimation du Département (englobant non seulement le Conseil général mais aussi ses ramifications cantonales et nationales par le biais du cumul de mandats et de l'activité de lobbying accompli par l'Assemblée des Départements de France). Afin de saisir les modalités de la naturalisation de cette institution, il revient sur sa plasticité et son multipositionnement en abordant les apports complémentaires d'une (re)légitimation par l'élection (que celle-ci soit politisée ou non), d'une (re)légitimation par l'action publique (bien que celle-ci soit contrainte par les obligations émanant des compétences transférées et des attentes locales) et d'une (re)légitimation via le cumul des mandats et fonctions (qui trouve concrètement à s'exprimer lors des débats parlementaires consacrés à l'organisation territoriale française). Véritable carrefour des carrières politiques, le Département est et demeure ainsi un acteur majeur du paysage politique français, même si, paradoxalement, cela coïncide parfois avec une instrumentation de l'institution.
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Science politique
/ 25-06-2014
Rouzeau Marc
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La gestion de la question sociale s’est traduite, en France, par la constitution d’un « quasi –secteur » qui, à son apogée au milieu des années 1970, articule protection sociale, aide sociale et action sociale. A la suite, et afin de faire face aux « nouveaux problèmes sociaux », se propage un processus assez généralisé de socio-territorialisation empruntant à quatre répertoires d’action assez distincts : l’aménagement réparateur, l’administration intégrative, la gestion modernisatrice et le développement endogène. L’expertise d’Etat se double alors d’une expertise davantage généraliste, construite à l’articulation des différentes échelles d’action publique. Depuis 2005, le nouveau répertoire qui se structure, celui de l’activation cohésive, s’accompagne d’une expertise plus prescriptive et fonctionne comme un marqueur du nouveau régime d’Etat social actif. Le détour par le Québec permet alors d’entrevoir le sens et les modalités des réordonnancements en cours et, tout à la fois, de repérer certaines des composantes spécifiques de notre dynamique nationale.
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Science politique
/ 26-09-2014
Berthier Charles
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Des origines de l'écologie politique à nos jours, beaucoup d'écologistes pensent qu'ils participent à la réalisation d'une transformation politique et sociale de leur univers social, ainsi que de l'univers scientifique, cela dépasse les limites d'un pays et d'un continent, mais cela recouvre aussi certaines particularités au niveau national. Nous nous proposons d'étudier les spécificités de l'écologie politique française en la mettant en relation avec l'écologie politique américaine, puis en insistant sur le rôle des acteurs radicaux pour redéfinir une écologie radicale moins consensuelle que l'écologie institutionnalisée. Au XXIe siècle, l'intensité du besoin social d'un courant politique et d'une science écologique s’accroît avec la multiplication des catastrophes humaines et naturelles et avec l'augmentation de leur visibilité dans les médias. L'écologie radicale se propose de répondre à ces nouveaux défis. Nous pouvons en dégager une spécificité de l'écologie politique française placée à la fois à proximité des acteurs politiques conventionnels acceptant les règles du jeu existant et à la fois à la lisière, ainsi qu'à l'écoute, des marges politiques.
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Science Politique
/ 06-10-2014
Giry Julien
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Du 11 septembre aux extraterrestres, des camps de concentration américains à l'assassinat de Kennedy, cette thèse a pour objectif d'éclairer sous un angle sociopolitique les fondements, les mécanismes et les enjeux de la pensée conspirationniste aux États-Unis depuis la révolution jusqu'à nos jours. S'il ne s'agit pas de dresser un catalogue exhaustif de toutes les théories du complot en vogue, le but demeure de démontrer que le conspirationnisme est un véritable fait social aux États-Unis, un élément de culture politique et populaire. Cette thèse se propose alors d'étudier les rouages et les origines du conspirationnisme sous trois aspects différents et complémentaires qui forment un triangle. D'abord, sous l'angle factuel, c'est-à-dire en étudiant les thèses du complot relatives à un événement extraordinaire (9/11, assassinat de JFK, etc.). Ensuite, sous l'angle des acteurs du conspirationnisme : les leaders conspirationnistes (LaRouche, Icke, etc.), les citoyens enquêteurs et les boucs-émissaires (communistes, juifs, illuminatis, etc.). Enfin, sous l'angle culturel en mettant en perspective le conspirationnisme avec la culture américaine : l'anti-étatisme, la présence de mafias ou encore le cinéma de masse.
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Information-communication
/ 16-12-2014
Bissege François
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Les jeunes sont considérés par les pouvoirs publics comme une population particulièrement touchée par les conduites à risque, mais aussi comme un public difficile à atteindre par des messages de prévention. Les jeunes se détourneraient de cette logique de prévention pour de multiples raisons, dont le fait de considérer que leur capital santé est inépuisable ou encore que les questions de prévention ne les concernent pas encore. Face à ces difficultés et freins, ces dernières années ont vu apparaître, dans le domaine de la prévention en santé des jeunes et plus précisément dans le domaine de la communication sur la prévention des risques auprès des jeunes Français, un certain nombre d’actions sociales publiques qui s’opposent à la prescription forte, mais qui vont chercher une logique de co-construction des messages, c’est-à-dire qui essaient de faire passer le message préventif en associant le récepteur-destinataire dans la construction du message. Cette thèse vise à comprendre ce que sont véritablement ces nouvelles initiatives qui se veulent de co-construction des messages et comment elles fonctionnent : une attention particulière est portée à la manière dont se fait et se représente ce travail de co-construction des messages, sur les caractéristiques qui la décrivent le mieux et en quoi celle-ci contribue réellement à la construction du sens par le récepteur-destinataire. Elle articule, d’une part, une approche théorique basée sur une analyse de la littérature qui traite des populations juvéniles, de la santé des jeunes, des transformations du journalisme et du rapport entre jeunes et médias et, d’autre part, une approche empirique centrée sur un examen de trois objets distincts, qui mettent en évidence la tentative de trouver le moyen de faire passer le message préventif en associant le récepteur : les magazines pour adolescents, la Mission du bureau de la vie étudiante de l’IUT de Lannion et le dispositif de prévention rennais le Prév’en ville. Au cœur de cette double approche thématique (état de l’art et état social), ce sont les formes de co-construction des messages qui apparaissent, avec leurs logiques, leurs incertitudes, leurs tensions et leurs contradictions, mais toujours avec cette singularité qui est la leur : laisser la place au récepteur-destinataire, laisser la culture des récepteurs s’exprimer.
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