Contexte : Il existe de nombreuses études et recommandations sur le suivi du développement psychomoteur de l’enfant par le médecin généraliste. Cependant aucune donnée n’a été publiée concernant les parents. Objectif : Recueillir le ressenti et les attentes sur le développement psychomoteur de parents d’enfants de moins de 3 ans. Méthode : étude qualitative avec entretiens semi dirigés auprès de parents d’enfants suivis en Bretagne. Résultats : 15 entretiens ont été effectués, les parents sont intéressés par le sujet mais ne se sentent pas suffisamment informés. Ils évoquent plusieurs pistes pour améliorer l’information. Discussion : les médecins et professionnels paramédicaux sont essentiels dans l’accès à l'information. Internet est une ressource très utilisée, l’arrivée de la plateforme des 1000 premiers jours pourrait répondre à la demande des parents. Conclusion : Les parents sont en demande d’informations et proposent des solutions pour l’accès à la bonne information.

L’anxiété est un sentiment connu de tous, dès le plus jeune âge. Il est normal de se sentir anxieux face à certaines situations stressantes. En revanche, cette anxiété devient pathologique quand elle n’est plus maitrisée ou injustifiée, on parle alors de troubles anxieux. Les troubles de l’adaptation peuvent apparaitre secondairement à un stress identifiable. Ils sont transitoires, et, de même que les troubles anxieux, pathologiques ; dès lors qu’ils ont des répercussions négatives sur le quotidien du patient. Chez l’enfant, le diagnostic est plus compliqué car doivent intervenir dans la prise en charge le jeune patient, les professionnels de santé concernés, mais également l’entourage proche du patient. Le pharmacien d’officine a un rôle clé dans cette prise en charge car il représente souvent le professionnel de santé de premier recours vers lequel se tourner. Il dispose de nombreux outils, pharmacologiques ou non, pour aider l’enfant anxieux et son entourage. La phytothérapie, l’aromathérapie, l’homéopathie, mais aussi les conseils nutritionnels et hygiéno-diététiques ont toute leur place dans les conseils que peut donner le pharmacien d’officine à un enfant anxieux et à son entourage. Il a donc les clés nécessaires pour aider son patient et l’orienter si besoin vers une prise en charge médicale.

Après autorisation de mise sur le marché d’un nouveau médicament, son prix et taux de remboursement doivent être définis. Cette étape clé est encadrée par des procédures nationales qui régulent l’accès au marché du médicament. Les décisions impactent directement le taux de prescription du traitement, la stratégie thérapeutique et la prise en charge du patient. L’enjeu est donc double : pour l’industriel de réaliser des bénéfices et pour le patient d’avoir accès au meilleur traitement disponible. Le Japon est confronté à de nombreux défis, comme sa situation démographique et épidémiologique qui remettent en cause la soutenabilité de son système d’assurance maladie universelle. Afin de contrôler ses dépenses de santé, le gouvernement japonais agit sur de nombreux leviers régulant la tarification et le remboursement du médicament, cette thèse présente l’état actuel de l’accès au marché du médicament au Japon.

Contexte : Compte tenu de la baisse du nombre de gynécologues et du suivi non optimal des femmes, les médecins généralistes jouent un rôle important en gynécologie de premier recours. Pourtant, l’examen peut être vécu comme inconfortable notamment par les hommes. Cette difficulté apparaît dès le début de la formation en gynécologie. Objectifs : Nous nous intéressons donc au ressenti des internes masculins lors de l’examen gynécologique puis à leurs attentes sur leur formation en gynécologie. Matériel et méthode : Étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée à visée phénoménologique. L’analyse a porté sur dix entretiens semi-directifs auprès d’internes de Rennes ayant fait leur stage de gynécologie et leur SASPAS. Résultats : Le ressenti résulte de l’intrication de leurs représentations et des connaissances théoriques et pratiques mises en application lors de la relation particulière avec la patiente. L’encadrement pédagogique joue un rôle important. Le vécu durant leur formation conditionnerait leur intention de pratiquer la gynécologie plus tard. Ils attendent une formation professionnalisante, basée sur des objectifs d’acquisition de compétence : le savoir-faire et le savoir-être à l’aide d’un encadrement adapté à chaque niveau de maîtrise. Conclusion : Le vécu de l’examen gynécologique par les étudiants masculins dépend de plusieurs facteurs et pourrait conditionner leur pratique future. Une formation adaptée à la pratique de la gynécologie en médecine générale est donc nécessaire.

Introduction : L’intérêt porté à la santé au travail a été croissant à travers le siècle dernier. Les études chez les soignants se multiplient et les chiffres sont inquiétants. L’étude de l’intérêt du dispositif de disponibilité chez les internes n’a pas encore été réalisée. Ce dispositif semble s’inscrire comme une stratégie d’ajustement ou coping chez les internes. Objectif : Caractériser le ressenti des internes de médecine générale sur la place et l’intérêt d’un semestre de disponibilité au cours de leur cursus. Méthode : Etude qualitative basée sur des entretiens semi-dirigés, réalisée auprès d’internes ayant fait au moins un semestre de disponibilité au cours de la période du 1er Mai 2017 au 1er Mai 2020. Analyse des verbatims par double codage indépendant et triangulation des données. Résultats : La disponibilité s’inscrit comme une pause nécessaire dans un cursus ou l’exposition aux facteurs favorisants du stress et du syndrome d’épuisement professionnel est importante. C’est l’exposition à ces facteurs favorisants qui est la motivation principale de la demande de disponibilité, même si le syndrome d’épuisement n’est pas objectivé. Les bénéfices rapportés sont supérieurs aux inconvénients. Le dispositif de disponibilité représente chez l’ensemble des internes interrogés une expérience positive et est recommandé par tous. Discussion / Conclusion : Les motivations pour la réalisation d’une disponibilité sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent. Bien que la majorité des internes ne se considère pas en Burn-out au moment de la demande de la disponibilité, ce dispositif correspond à une stratégie de coping, en deux temps (centré sur les émotions puis sur le problème). Pour ces internes, la pratique médicale au cours de l’internat a été en inadéquation avec leur conception de la médecine générale. Cette pratique est responsable d’une exposition quotidienne aux facteurs favorisants du stress et du syndrome d’épuisement professionnel. La disponibilité en tant que stratégie de coping, permet à certains internes de finir leur cursus dans de meilleurs conditions, ou de le finir tout simplement.

Objectifs : Déterminer la prévalence du risque d’inclusion des canines maxillaires et l’association avec les caractéristiques bucco-dentaires et les choix thérapeutiques chez les adolescents. Matériel et méthodes Une étude rétrospective a été menée au CHU de Rennes. Elle incluait les enfants de 7 et 13ans, au dossier orthodontique complet, présentant sur l’arcade des incisives centrales et des molaires maxillaires. Le risque d’inclusion était défini selon les critères de Ericson et Kurol. Les variables descriptives de l’état dentaire étaient l’occlusion et la taille des dents. Celles qualifiant les choix thérapeutiques étaient la décision d’extraction et d’expansion maxillaire. Résultats Parmi les 292 patients inclus, la prévalence du risque d’inclusion était de 39%. Le diamètre mésio-distal des centrales et des latérales n’était pas associé au risque d’inclusion des canines. Le diamètre des premières molaires maxillaire et la distance intermolaire étaient réduits dans les cas à risque d’inclusion bilatérale Une forte association était trouvée entre la décision d’extraction des canines déciduales et le risque d’inclusion. Aucune association n’était montré entre le risque d’inclusion et la disjonction maxillaire. Conclusion La prévalence du risque d’inclusions de canines était ici de 39%. Un diamètre réduit des molaires maxillaires ainsi qu’une largeur inter-molaire diminuée étaient des facteurs prédictifs. Le dépistage d’un risque d’inclusion menait de manière significative à l’avulsion des canines temporaires.

Introduction : La prise en charge d’une fistule artérioveineuse durale de fosse postérieure (FAVDFP) est débattue. L’évolution potentiellement agressive de cette entité justifie d’un traitement rapide et adapté. La complexité de son angioarchitecture nécessite une évaluation pluridisciplinaire regroupant neuroradiologues interventionnels et neurochirurgiens. Nous rapportons la prise en charge multidisciplinaire de notre séries de cas. Méthodes : Nous avons fait un recueil rétrospectif des données médicales de patients accueillis dans notre service pour une FAVDFP entre Janvier 2010 et Janvier 2020. Nous avons analysé les données préopératoires cliniques, radiologiques, les traitements effectués et observé le devenir après intervention. Résultats : 27 patients (21 hommes et 6 femmes) avec un âge médian de 60 ans ont été inclus. Le symptôme principal était des céphalées (14/27), suivi par un syndrome cérébelleux (6/27), des acouphènes (5/27), une paralysie des nerfs crâniens (2/27). 2 patients étaient dans le coma. 12 cas avaient des signes radiologiques de congestion veineuse, 8 cas avaient une hémorragie intracrânienne. L’artère nourricière principale était l’artère méningée postérieure (14 cas), suivie par la branche tentorielle du tronc méningo-hypophysaire (4 cas), et l’artère méningée moyenne (3 cas). Le traitement endovasculaire (TEV) était le traitement de première intention dans 24 cas et un succès dans 15/24 procédures. Le traitement microchirurgical était proposé en première intention dans 2 cas et furent un succès. Un traitement combiné était réalisé dans un cas, avec succès. Lors de l’étude, 3 patients sont décédés (un par une cause non liée à la FAVDFP, un du fait de la sévérité clinique de l’hématome de fosse postérieure, un relié à une procédure de TEV). A la fin du suivi, tous les patients avaient une oblitération complète de la FAVDFP avec un mRS final de 0. Une oblitération spontanée de la FAVDFP était observée pour 2 cas après une embolisation partielle. Conclusion : une évaluation et une prise en charge multidisciplinaire d’une telle entité est nécessaire pour proposer le traitement le plus adéquat. Le TEV est recommandé en première intention quand ce dernier peut s’effectuer dans des conditions de sécurité maximale. La chirurgie devrait être proposée en première intention quand la FAVDFP n’est pas accessible en toute sécurité par le TEV ou bien en cas d’échec de ce dernier.

La tuberculose, maladie dont la transmission interhumaine se fait par voie aérienne et anciennement appelée phtisie, est une pathologie infectieuse et contagieuse transmise par les souches du complexe Mycobacterium Tuberculosis. Depuis les premiers hommes, des petits groupes de chasseurs-cueilleurs quittant le croissant fertile, aux populations plus sédentaires du néolithique, jusqu’à nos jours, nous n’avons cessé de co-évoluer avec ce bacille. Les grandes migrations ont favorisé l’émergence de souches variées et le caractère buissonnant de l’histoire de l’évolution du bacille. L’aspect ancestral de la tuberculose, la multiplicité des méthodes et des marqueurs génétiques utilisés pour son identification, rendent particulièrement difficile la mise en évidence, précise, de l’origine de la tuberculose chez l’homme. L’histoire phylogénétique de la tuberculose est complexe, les progrès scientifiques de ces dernières années permettront peut-être une mise en lumière de l’adaptation du Mycobacterium Tuberculosis à son hôte et montrer le rythme co-évolutionnel. La classification des souches qui en découlera pourrait être utilisée pour cibler spécifiquement une variation et peut-être, être utilisée en thérapeutique pour un jour mettre un terme à des millénaires de co-évolution.

Contexte : L’influence favorable de l’activité physique dans la majorité des maladies chroniques n’est plus à démontrer et la promotion de celle-ci est de plus en plus recommandée par les professionnels de santé, cependant ceci requiert des structures adaptées qui font aujourd’hui défaut. Objectif : Explorer le retour d’expérience des patients ayant participé au programme d’activité physique mis en place au sein du pôle de santé de Questembert. Méthodes : Une étude qualitative, par entretiens individuels semi-dirigés, a été réalisée afin de recueillir le ressenti des patients après leur participation, avec pour critère d’inclusion principal : des patients suivis pour un cancer en cours de traitement ou ayant fini leur traitement depuis moins d’un an. Résultats : A la fin du programme, les patients avaient une vision positive de l’activité physique adaptée par rapport à leur santé. Il ressort un sentiment global de bien-être en lien avec un accompagnement adapté et un contact social retrouvé. Conclusion : L’accès à une activité physique de proximité, encadrée et adaptée a permis aux patients de retrouver des sensations de bien-être et de reprendre confiance en eux. En effet, la majorité des participants a poursuivi une activité physique à la fin du programme.

Introduction : L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est recommandée dans la prise en charge du diabète, en permettant un accompagnement des patients dans la réduction de leurs facteurs de risque (obésité, sédentarité, alimentation déséquilibrée). L’implantation des programmes d’ETP en soins primaires facilite l’accès aux soins des patients diabétiques, souvent touchés par les inégalités sociales et territoriales de santé. A Villejean, quartier prioritaire de ville (QPV), la maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) « Rennes Nord-Ouest » propose un programme d’ETP du patient diabétique. Quel est son effet sur l’équilibre du diabète chez les patients qui y participent ?Méthode : Une étude avant/après a été réalisée, entre 2017 et 2019. Le critère de jugement principal de l’étude était l’évolution de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) entre douze mois avant et douze mois après l’intervention. Les critères de jugement secondaires étaient l’évolution du traitement antidiabétique, de l’IMC, de la pression artérielle, du bilan lipidique, de la présence d’une (micro-)albuminurie et de la réalisation du dépistage de la rétinopathie diabétique. Résultats : 69 participants ont été inclus. L’HbA1c a baissé de façon statistiquement significative après la participation au programme d’ETP (p = 0,01). La prescription de metformine a augmenté de façon statistiquement significative après la participation au programme d’ETP (p = 0,03). Discussion/Conclusion : Les résultats de cette étude sont en faveur de l’efficacité d’un programme d’ETP du patient diabétique porté par une MSP en QPV. Ils encouragent l’organisation de nouveaux programmes d’ETP en soins primaires.