Introduction : L’organisation des choix de stage est un processus exigeant pour l’ensemble des acteurs qui y participent, et la réforme du 3ème cycle des études médicales a profondément modifié les modalités de l’internat. Méthode : Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés afin de recueillir le ressenti des référents d’internes et des responsables des choix au sein des Département de Médecine Générale et des Agences Régionales de Santé de France sur leur collaboration. Résultats : La gestion administrative ainsi que les contraintes territoriales d’offre de soins sont parfois sources de difficultés dans l’organisation des choix de stage. À ces enjeux se sont greffés ceux de la crise sanitaire liée à la première vague de COVID-19, exacerbant certaines situations. Conclusion : Les différents acteurs ont su proposer des solutions et s’adapter pour allier formation des internes et offre de soins. Mais il reste encore des innovations à trouver pour pallier les difficultés rencontrées.

L’accident ischémique transitoire est une pathologie fréquente, dont le risque principal est la formation d’un AVC constitué. L’identification de patients à bas risque permettrait une prise en charge ambulatoire. Une filière est proposée depuis 2017 pour ces patients au centre hospitalier de Saint Brieuc, leur proposant un retour au domicile et un passage en hôpital de jour à distance de l’épisode, sous réserve de critères d’éligibilité. Ils bénéficient au cours de leur hospitalisation de jour d’examens complémentaires, et d’une consultation avec un neurologue vasculaire. Ils sont à nouveau revus après plusieurs mois pour réévaluer le diagnostic et le traitement. Le recrutement systématique des patients qui bénéficient de la filière montre un faible taux de constitution d’AVC, ainsi que l’intérêt d’une consultation spécialisée où le diagnostic initial est remis en cause dans près de la moitié des cas.

Introduction : Comme les autres spécialités, l’organisation de la formation des internes de médecine générale a évolué avec la réforme du troisième cycle en 2017. De nombreux acteurs travaillent ensemble à la mise en place de cette formation. Trois ans après son entrée en vigueur, nous avons fait un état des lieux de l’organisation des choix de stage des internes de médecine générale pour le semestre d’hiver 2019-2020. Méthodologie : Etude nationale descriptive transversale, auprès des départements de médecine générale et des représentants des internes de médecine générale de toutes les facultés de médecine, via un questionnaire Limesurvey. Résultats : 87% des subdivisions ont déclaré avoir bénéficié des commissions réglementaires concernant les stages du troisième cycle de médecine générale. 40% des subdivisions ont déclaré faire moins de deux commissions d’agréments par an. Dans 25 à 45% des subdivisions, le non-respect du temps de travail et du repos de sécurité étaient des motifs de non-ouverture de postes en commission de répartition des postes, malgré un agrément toujours valide. La maquette de transition était toujours nécessaire dans 41% des subdivisions pour la phase socle. Concernant la phase d’approfondissement, 85% des réponses montraient de réelles difficultés dans la réalisation effective des deux stages de la femme et de l’enfant. Des mesures adaptatives étaient parfois mises en place localement : création de préchoix (74%), de protocoles d’imposition (56%), non-respect de l’inadéquation des ouvertures de postes (54%). Conclusion : L’étude a montré une application de la réglementation majoritairement respectée à l’échelle nationale, avec cependant de nombreuses disparités entre les subdivisions.

Le lymphome diffus à grandes cellules B est une maladie agressive et complexe, regroupant des entités nosologiques variées, sous tendue par une hétérogénéité pronostique et génétique. Si de nombreux patients peuvent en guérir à l’aide d’une chimiothérapie conventionnelle, un groupe particulier de patient se distingue par une tendance à la rechute et à la maladie réfractaire, dont le pronostic est très réservé. L’incomplétude de nos connaissances sur les phénomènes génétiques à l’œuvre se décline aussi à travers la compréhension de l’environnement dans lequel la tumeur évolue, et principalement son rapport avec l’immunité adaptative anti-tumorale. L’immunité anti-tumorale revêt de multiples aspects, et participe activement à façonner le devenir des cellules cancéreuses, pouvant aussi bien les éliminer que favoriser leur échappement. Dans ce contexte, le DLBCL engage un rapport avec l’immunité qui est propre à ses caractéristiques physiologiques et génétiques. Les lymphocytes T infiltrant les tumeurs acquièrent un état particulier caractérisé par des dysfonctionnements importants, que l’on appelle lymphocytes épuisés. Nous démontrons ici que les lymphocytes T du DLBCL n’échappent pas à cette règle, et sont dans un état dysfonctionnel, qui est favorisé par la tumeur comme mécanisme de résistance. Ces observations ont des implications aussi bien dans la compréhension de la biologie fondamentale du DLBCL, que dans des aspects thérapeutiques modernes tels que les immunothérapies.

Cette étude a cherché à évaluer la possibilité d’utiliser des dents de sagesse comme matériau de substitution pour restaurer des dents délabrées. Pour envisager une utilisation in vivo, la stérilité est un critère indispensable. L’analyse de la bibliographie montre que la seule méthode actuellement validée pour stériliser des dents humaines extraites est le traitement par autoclave. L’expérience réalisée consistait à évaluer le comportement mécanique de faces occlusales de dents (overlays) en comparant 2 lots : un non stérilisé mais simplement désinfecté, et un autre autoclavé. Les courbes de déformation obtenues avant la rupture totale des pièces ont été étudiées. Les résultats permettent de conclure que la stérilisation par autoclavage modifie le comportement mécanique des overlays en dent naturelle. Les dents autoclavées apparaissant moins résistantes.

Cette étude a cherché à évaluer la possibilité d’utiliser des dents de sagesse comme matériau de substitution pour restaurer des dents délabrées. Pour envisager une utilisation in vivo, la stérilité est un critère indispensable. L’analyse de la bibliographie montre que la seule méthode actuellement validée pour stériliser des dents humaines extraites est le traitement par autoclave. L’expérience réalisée consistait à évaluer le comportement mécanique de faces occlusales de dents (overlays) en comparant 2 lots : un non stérilisé mais simplement désinfecté, et un autre autoclavé. Les courbes de déformation obtenues avant la rupture totale des pièces ont été étudiées. Les résultats permettent de conclure que la stérilisation par autoclavage modifie le comportement mécanique des overlays en dent naturelle. Les dents autoclavées apparaissant moins résistantes.

Introduction : Dans le cadre de la BronchoPneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), l’éducation thérapeutique du patient (ETP) est recommandée comme traitement systématique. Elle nécessite une forte collaboration interprofessionnelle, définie comme un partenariat entre plusieurs professionnels de santé impliquant de nombreux échanges, et apportant une dimension de synergie au service d’un projet commun. Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la perception de l’interprofessionnalité auprès des soignants libéraux participant à un projet d’ETP de patients atteints de BPCO dans le pays d’Auray (RESPIBREIZH). L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs constituant des moteurs et des freins dans la mise en place et le déploiement de projets d’ETP sur le territoire. Matériels et méthodes : Onze entretiens individuels semi-dirigés ont été menés auprès de professionnels de santé participant au programme entre novembre 2019 et février 2020 (médecins, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, éducateur activité physique adaptée-santé, nutritionniste). Une analyse de données textuelles a été utilisée afin de mettre en évidence les éléments de langage les plus révélateurs des entretiens (logiciel MyKnowledge®, Semdeepar®). Résultats : Les professionnels de santé ont perçu l’interprofessionnalité comme un moyen de lutte contre l’isolement professionnel, de changement de pratique, d’amélioration de la qualité de travail, et de dynamisation du territoire malgré les manques de moyens, notamment financiers et humains. Conclusion : L’interprofessionnalité, encore balbutiante en France, est perçue positivement par les professionnels de santé libéraux. Son développement, à travers de nouvelles organisations territoriales, permettrait d’améliorer le parcours patient au plus près de son domicile, tirer profit des compétences et complémentarités de chacun et constituerait donc une véritable plus-value en termes de santé publique.

Introduction : L’échographie clinique en médecine d’urgence (ECMU) a pris une part importante dans la démarche diagnostique et thérapeutique du médecin urgentiste moderne. Son utilisation fait maintenant l’objet de recommandations de nos sociétés savantes, encadrant sa pratique et ses indications. Cependant son utilisation reste disparate en fonction des praticiens urgentistes. L’objectif principal de notre étude est de mettre en lumière les freins à la pratique de l’ECMU. Les objectifs secondaires sont de recenser les modalités de formations souhaitées par les praticiens, et de les comparer à celles proposées par les formateurs en ECMU de notre territoire. Matériels et méthodes : C’est une étude descriptive, multicentrique, déclarative, réalisée à partir d’un questionnaire en ligne, concernant l’utilisation de l’ECMU dans les départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et des Côtes d’Armor. Ce questionnaire est composé de 29 questions fermées. Les questionnaires ont été distribués du 28 septembre au 08 novembre 2020. Les analyses comparatives ont été réalisées grâce au logiciel Excel ®. Résultats : Le taux de retour de notre questionnaire est de 42%. La limite principale identifiée à la pratique de l’ECMU est le manque de formation. Il semble, à l’inverse, qu’obtenir un diplôme universitaire en échographie clinique est corrélé à une pratique plus régulière. Les praticiens urgentistes souhaitent majoritairement des formations courtes, réalisées à l’échelle locale, sur quelques jours. Les formateurs en ECMU de notre territoire réalisent ce genre de formations, cependant elles concernent plutôt un public d’étudiants du 3ème cycle. Nos formateurs en ECMU sont favorables à la réalisation de formations en ECMU via les CESU bretons pour nos praticiens titulaires. Conclusion : Cette enquête a montré que les praticiens urgentistes de notre territoire sont très intéressés par l’ECMU. Ils déclarent cependant ressentir un manque de formation sur cette pratique. L’idéal serait de proposer aux médecins urgentistes des journées de formation à l’ECMU, courtes, à l’échelle locale. Les CESU bretons sont une structure privilégiée pour ce genre de projet.

Introduction : La maladie de Parkinson, pathologie fréquente en France, se manifeste par des symptômes moteurs et non moteurs dont les troubles cognitifs et psycho-comportementaux qui augmentent le risque d'institutionnalisation et de mortalité. L'objectif est d'étudier les pratiques des médecins généralistes d'Ille-et-Vilaine dans le dépistage et la prise en charge de ces troubles psycho-comportementaux chez leurs patients parkinsoniens. Méthode : Il s'agit d'une étude descriptive transversale réalisée à l'aide d'un questionnaire standardisé envoyé par voie informatique. Résultats : 101 médecins ont répondu. Ils sont peu à l'aise avec cette maladie notamment lorsqu’apparaissent des troubles psycho-comportementaux (pour 86,1%). Ils les recherchent peu (seuls 17,8% les dépistent à chaque consultation) et délèguent très rapidement le traitement aux spécialistes à l'exception des troubles anxio-dépressifs. Ils rencontrent des difficultés pour accéder à ces spécialistes et semblent exclus des réseaux Parkinson d'Ille-et-Vilaine. Ils déplorent pour la plupart un manque de connaissance de cette maladie et de ses thérapeutiques. Conclusion : La recherche et le traitement des troubles cognitifs et psycho-comportementaux par les médecins généralistes chez les patients parkinsoniens restent largement insuffisants mais ces derniers se disent prêts à se former pour y remédier.

Le composite fibré semble être un matériau prometteur pour la dentisterie restauratrice et biomimétique de demain. Nous avons ici cherché à faire un état des lieux de leurs caractéristiques mécaniques et physiques quand ils sont utilisés en restauration directe. Nous avons cherché dans la dernière partie à comparer les données des études in vitro récoltées avec des données cliniques in vivo. Il en résulte que les composites renforcés de fibres ont été d’un apport bénéfique, notamment pour endiguer la propagation de fissures existantes tout en permettant une reconstruction pérenne. D’autre part, leur utilisation reste soumise à certaines règles de mise en place sans quoi leurs propriétés ne sauraient être maximales. Ses évolutions et indications constituent des pistes de recherche prometteuses.