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Physique
/ 05-01-2017
Schuwartz Ferreira Caliman Maria Clara
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Le processus d'érosion éolienne peut entraîner plusieurs conséquences environnementales: la désertification, la dégradation des sols, la pollution de l'air, etc. Cette dernière est liée aux émissions de particules de matériaux granulaires couramment trouvés sur des sites industriels tels que le minerai et le charbon. La distribution granulométrique de ces matériaux consiste habituellement en un mélange d'une large gamme de diamètres, qui comprennent des particules plus grosses qui ne sont pas érodables même avec de fortes rafales de vent. Les particules non érodables jouent un rôle protecteur pour les particules érodables, en recouvrant la surface et en réduisant ses émissions. L'objectif principal de cette thèse est d'estimer plus précisément les émissions dues à l'érosion éolienne compte tenu de l'influence du pavage causée par des particules non érodables. Un modèle analytique a été proposé pour quantifier les émissions des lits de particules et des tas de stockage avec une large distribution granulométrique. Les effets du processus de pavage sont incorporés dans le modèle par la diminution de la vitesse de frottement moyenne sur la surface érodable puisque les particules non érodables s'accumulent. Des travaux antérieurs ont défini une relation mathématique entre l'évolution de la vitesse de frottement sur la surface érodable et la géométrie des éléments de rugosité. Néanmoins, l’equation n'est valable que pour des taux de couverture de particules non érodables limités. Des simulations numériques ont été effectuées dans ce travail pour étendre cette relation afin d'inclure d'autres cas rencontrés dans des situations réelles (avec de plus grandes quantités de particules non érodables). Le modèle d'émission proposé décrit la relation entre la valeur minimale de la vitesse de frottement (à laquelle les émissions cessent), en tirant parti des résultats numériques, et la profondeur finale érodée du lit, qui fournit à son tour la masse émise. Des expériences en soufflerie ont été réalisées afin de mieux comprendre le phénomène de pavage et estimer les émissions d'un lit de particules contenant une distribution de taille bimodale. Les résultats expérimentaux ont également été utilisés pour valider la modélisation, y compris la masse émise globale et les caractéristiques finales de la surface du lit. Un bon accord a été trouvé entre les résultats expérimentaux et modélisés pour les émissions globales et la profondeur de lit érodé. Le modèle d'érosion a été étendu pour l'application dans les tas de stockage. Dans ce cas, l'érodabilité des particules est plus complexe, puisque la vitesse de frottement et les conditions de seuil ne sont pas spatialement homogènes. L'idée du modèle était de subdiviser le tas en isosurfaces dans lesquelles les conditions de seuil et la vitesse de frottement sont constantes, et traiter chacune de ces zones comme une source différente où le modèle d'émission peut être appliqué. Des expériences en soufflerie ont été réalisées afin d'estimer les émissions d'un tas de sable contenant une distribution de taille bimodale. Les résultats modélisés et expérimentaux ont été comparés pour la configuration d'un tas isolé et un bon accord a été trouvé entre la masse émise estimée et mesurée. L'impact de la présence d'un bâtiment et d'un tas de stockage parallèle successif sur l'émission globale de particules a également été évalué. Des expériences en soufflerie et des simulations numériques ont été effectuées pour plusieurs configurations, en évaluant les effets de: (i) l'orientation du vent, (ii) la vitesse du vent, (iii) la distance entre l'obstacles et (iv) la quantité de particules non érodables. Il a été constaté que les interférences de l'écoulement entre les obstacles augmentent les émissions. Par conséquent, toutes les perturbations du vent ont un impact significatif et doivent être prises en compte dans l'estimation et la modélisation des émissions de poussières.
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Epidémiologie
/ 04-01-2017
Dessaint Lucile
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Contexte Dans différents pays d'immigration, la santé reproductive des femmes migrantes est moins bonne que celle des femmes de la population générale. D'après les données de l'enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM), le risque de décès maternel en 2008 en France était plus important chez les femmes étrangères (OR=2). Méthodologie Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective. Les femmes enceintes migrantes primo-arrivantes suivies au sein du Réseau Louis Guilloux entre 2008 et 2015 ont été incluses exhaustivement. Les données étaient recueillies au sein du Réseau Louis Guilloux et du CHU de Rennes. Une analyse descriptive de leurs grossesses a été réalisée puis, via une comparaison de pourcentages en sous-groupes, l’impact de certaines variables sur les issues et complications de la grossesse a été évalué. Résultats A leur arrivée en France, 60% des 212 femmes migrantes étaient demandeuses d’asile, un peu plus de la moitié (55%) d’entre elles étaient sans domicile fixe, et leurs droits n'étaient pas ouverts dans 43% des cas. Un tiers des grossesses avaient débuté avant l'arrivée en France. Les femmes enceintes migrantes à Rennes avaient recours à l'IVG plus tardivement que les femmes en France (9,3 SA versus 8,4 SA). On retrouvait parmi celles-ci une forte proportion de mineures (p=0,011), le recours répété à cette intervention et un antécédent de violences subies (p=0,007). Pour les grossesses menées à terme, le suivi prénatal était sous optimal (60% avaient réalisé les 3 échographies recommandées par la HAS). Comparé à la population de l'enquête nationale périnatale de 2010, les femmes étaient plus fréquemment hospitalisées (25% versus 19%, NS), accouchaient plus souvent prématurément (8% vs 5,5%, NS), présentaient plus de déchirures périnéales (55% vs 43%, NS), avaient une prévalence plus importante d'hémorragies de la délivrance (10% vs 4%, NS). Il était constaté une disparité significative (p=0,034) selon l'origine géographique concernant la pratique de la césarienne, allant de 8% des accouchements chez les Européennes à 27,5% chez les Africaines originaires d'Afrique Sub-saharienne. Cinq pour cent des nouveaux-nés présentaient des malformation congénitales. Conclusion Les spécificités selon l'origine géographique, la précarité des femmes migrantes soulignent la complexité des phénomènes populationnels à laquelle doit répondre le système de soin actuel.
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