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Philosophie
/ 23-10-2015
Kahraman Omer Ersin
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Depuis le début du 20e siècle, la consommation est devenue un appareil idéologique que les masses utilisent pour acquérir une auto-identité par la voie des sens symboliques des marchandises. Cette évolution de la consommation vers le consumérisme ne peut être expliquée de l’intérieur du consensus théorique de la Science sous influence du paradigme dominant. Toutefois, la transformation peut être comprise par la voie d’une critique immanente de la rationalité. La consommation peut être vue comme la nouvelle méthode de la socialisation que l’individu utilise afin de se lier à la communauté dans la mesure où il est dépourvu dans la modernité du lien direct avec ses semblables. Le consensus théorique de la partie idéologique de la Science montre cette nouvelle méthode comme moyen de pacification des conflits qui peuvent perturber l’unité sociale, alors qu’en réalité la consommation de masse est source de destruction et de contradiction. La thèse essaye de démontrer la contradiction de ce nouveau modèle de socialisation et de clarifier le véritable rôle de la consommation : assurer la passivité des masses en réponse aux conflits sociaux du début du 20e siècle. « La peur de la liberté » d’Erich Fromm est utilisé pour la base de la recherche et les idées de l’école de Francfort sont évoquées pour développer la méthode de recherche.
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Philosophie
/ 27-06-2014
Israël Natacha
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Nous examinons d’abord les aspects de la souveraineté politique sur la scène shakespearienne. À la lumière des analyses consacrées par Walter Benjamin au drame baroque, en 1928, et de la réaction de Carl Schmitt dans Hamlet ou Hécube (1956), nous montrons que Shakespeare met en scène la mortalité des corps politiques et la souveraineté nouvelle de l’intrigant dans le temps terrestre. Sommé de maîtriser l’art et le tempo de l’intrigue, le Prince est néanmoins impuissant à empêcher la décomposition de l’État. En prenant appui sur le drame élisabéthain, notamment sur le vertige mélancolique et sceptique d’Hamlet, nous interrogeons alors l’effort contemporain en vue de l’ordre et de la synchronisation dans la cité. La théorie hobbesienne de la représentation politique et juridique moderne rompt avec la conception mystique de l’unité politique et toute écriture inspirée des lois, tandis que la scène civile y est dédiée à la paix du commerce entre les individus afin de garantir les conditions d’une autonomie réelle dans la sphère privée. Réciproquement, cette autonomie doit pérenniser les solutions à la mélancolie et au scepticisme conceptualisées dans Léviathan. Tout en entérinant la tragédie de l’existence humaine et de tout savoir déjà mise en scène par Shakespeare, Léviathan évite d’emblée l’exaltation schmittienne ainsi que la violence « pure » logée, selon Benjamin, dans l’état d’exception de la subjectivité. À travers les spectres qui, chez Hobbes, n’ont plus droit de cité, la scène shakespearienne défait cependant les mécanismes de l’ordre et de la synchronisation continus, cela sans congédier le droit ni le projet de l’autonomie.
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Philosophie
/ 29-11-2013
Le Quitte Samuel
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La philosophie de Husserl est guidée par la volonté d'atteindre une connaissance objective du monde. La description de l'expérience de la conscience qu'elle propose porte en effet d'abord sur l'expérience des vécus par lesquels nous prenons connaissance du monde et sur les différences qu'il existe entre une connaissance authentique et une simple présomption, une croyance ou une illusion. Mais cette priorité de la connaissance objective dans l'ordre de la méthode ne doit pas occulter l'antériorité, dans l'ordre réel, de l'expérience non-conceptuelle et inobjective des biens. En effet, le monde se donne à nous d'abord comme un monde de biens et comme la manifestation sensible de certaines valeurs. Nous voyons de beaux objets, nous trouvons l'espace utile ou pratique, nous sommes attirés par un bruit, gênés par une lumière, etc. Comment concilier ces deux exigences, celle de la méthode et celle de l'expérience ? Cette question porte sur les conditions de possibilité de la phénoménologie elle-même, puisque cette méthode, pour intégrer le nouveau genre de problèmes que posent les valeurs, dans l'ordre esthétique ou éthique, doit s'amender en permanence. Les valeurs touchent en effet aux limites de la description des actes objectivants, car elles relèvent d'une dimension qui n'est pas assimilable à celle de la nature objective des choses. Les valeurs éthiques, plus précisément, touchent aux limites de l'exigence phénoménologique de l'unité de la raison et du strict parallélisme entre les différents types d'actes correspondant aux divers registres de l'expérience (théorique, axiologique et pratique). Ainsi, l'injustice ou la vertu ne se donnent pas à la manière dont se donnent les choses dans la perception sensible et ne sauraient faire l'objet d'une « constitution intentionnelle » depuis les prestations subjectives. Le sens d'une valeur ne dépasse-t-il pas toujours et par principe les possibilités constitutives du sujet ? En d'autres termes, peut-on penser les valeurs éthiques comme des « analoga » des propriétés empiriques des objets, dont il faudrait rendre compte et qu'il faudrait parvenir à connaître de manière objective, ou bien n'y a-t-il pas là un ordre qui échappe à la description, voire au rêve husserlien d'une science de tous les phénomènes et d'une description pure de tous les types d'expérience ? Pour répondre à cette question, nous procédons en deux temps. Le premier s'interroge sur les conditions de possibilité d'une théorie des valeurs élaborée au fil de la méthode phénoménologique, c'est-à-dire au moyen d'un double réquisit – analogique et transcendantal. Le second montre comment la compréhension du sens des valeurs éthiques implique des glissements et des réélaborations de cette méthode qui ont pour fonction de révéler, à la racine des actes d'évaluation et de volition qui se rapportent aux valeurs, la vie et l'œuvre du sujet éthique.
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Philosophie
/ 24-05-2013
Le Bohec Jean-Baptiste
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Une guerre menée avec des instruments modernes de destruction est-elle encore justifiable ? La théorie marxiste de l'impérialisme épuise-t-elle le problème de la guerre ? Est-il toujours possible, aujourd'hui, face au risque de conflagration universelle, d'écrire une philosophie de l'histoire ? Que peut le droit contre l'état de nature international ? Ces questions traversent l'œuvre d'un juriste et philosophe italien du XXe siècle, Norberto Bobbio. Elles peuvent toutes être considérées comme les corollaires de son angoisse fondamentale devant le problème de la guerre. La recherche présente se propose d'introduire le lecteur de langue française aux thèses internationalistes de Bobbio ; thèses actuellement disséminées dans plusieurs dizaines d'ouvrages, d'essais, d'articles et de cours, dont la plupart n'ont pas encore été traduits. L'éparpillement de ses écrits, néanmoins, n'oblitère pas la possibilité d'un exposé systématique sa pensée, forgée au creuset de la philosophie politique, de l'histoire des idées, de la science politique et de la philosophie du droit. Bobbio est, en effet, l'auteur d'une politique analytique qui s'est donnée pour tâche d'éclaircir les problèmes contemporains à la lumière de concepts tirés aussi bien de la philosophie anglo-saxonne que continentale. Il s'est inscrit dans une tradition qui, à la suite de Kant, Bentham et Saint-Simon, s'est inlassablement employée à penser les conditions du dépassement de l'anarchie internationale. Ainsi, du dialogue ininterrompu avec l'héritage de la pensée politique et juridique, Bobbio a tiré des armes conceptuelles afin de lutter contre les logiques de puissance propres au système international, contre la persistance des justifications traditionnelles de la guerre, et pour le projet fédéraliste de la démocratie mondiale.
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