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Philosophie
/ 30-09-2022
Mougombili Clément
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Cette thèse propose une analyse philosophique de la liberté de circulation en tant que droit humain fondamental. Inscrit dans la Déclaration universelle des droits humains, le droit de « quitter tout pays, y compris le sien » peine à être reconnu comme fondamental, y compris au sein des démocraties libérales. Lorsque son importance est reconnue, elle est justifiée par des intérêts spécifiques — par exemple, économiques ou démographiques — que la migration devrait servir. L’idée que défend cette thèse est que la liberté de circulation possède une valeur intrinsèque, c’est-à-dire indépendante des intérêts spécifiques qu’elle peut servir. L’argument est ici divisé en deux parties. Dans la première partie, on mobilise l’histoire des idées politiques pour montrer pourquoi la liberté de circulation a été vue comme un droit naturel. Durant trois siècles, les philosophes — de Francisco de Vitoria à Emmanuel Kant, en passant par Hugo Grotius et John Locke — ont puisé, dans la théologie et le droit, des arguments montrant l’importance du droit d’aller et venir. Pourquoi la valeur de la liberté de circulation est-elle moins défendue à notre époque ? La seconde partie de la thèse est consacrée aux critiques contemporaines d’un droit humain à la libre circulation. Si les arguments fondés sur la souveraineté ou la culture nationale sont souvent mobilisés contre l’immigration, l’argument socio-économique est parfois utilisé en faveur de la libre circulation. Cependant, conditionner la liberté à sa valeur économique, c’est méconnaître son caractère fondamental. Cette thèse soutient que la valeur de la liberté de circulation est indépendante des actions spécifiques au travers desquelles elle s’exerce.
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Philosophie
/ 13-11-2020
Poitevin Dominique
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Protéiforme et dématérialisé, l’objet virtuel numérique ne cesse d'interagir avec nos sens et notre conscience dans une relation elle aussi plurielle. Qu'il soit objet de perception par les sens (dans la réalité virtuelle par exemple), ou social (dans les interactions intentionnelles qu'il renferme), la conscience entretient avec l'objet virtuel une relation qui oscille entre perception enrichie et illusion. L'objet virtuel sert en effet, à la fois, de lecture améliorée du monde tendant vers une meilleure compréhension de ce qui entoure la conscience percevante et de dénaturation du réel au profit de faux-semblants illusoires qui au contraire éloignent la conscience de la réalité. La conscience est ainsi tiraillée entre deux phénomènes opposés et doit, dans cette configuration, chercher un moyen d'identifier l'objet virtuel au-delà de l'illusion qu'il engendre ou des lectures intentionnelles qu'il propose. L’objet virtuel numérique engendre alors des rapports complexes de la conscience au réel, tant dans les aspects de la conscience individuelle et cognitive que dans la conscience immergée dans la société, au point de pouvoir provoquer un phénomène de servitude numérique.
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Philosophie
/ 03-12-2019
Kebir Ali
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Nous sommes tous démocrates à présent. Partant de ce simple constat, ce travail propose d’interroger le sens politique d’une telle unanimité. Au prisme d’une démarche généalogique, il fait apparaître que derrière l’évidence démocratique il y a une volonté qu’il convient de problématiser. A distance des récits optimistes qui voient dans le triomphe contemporain de l’idéal démocratique l’avènement de l’ère de la liberté, il s’agit de retrouver les différents points d’émergence de la volonté de démocratie dans des rapports de forces historiques. Il apparaît alors que l’adhésion à la démocratie est moins le fait d’un désir naturel que l’effet d’une police du politique qui, par des voies variées et discontinues, a façonné la manière dont les sujets dominés envisagent leur rapport à la domination. La démocratie s’est déployée comme une police qui produit des sujets autolimités et communicationnels qui ne peuvent plus envisager une lutte qui tendent vers une transformation du monde. Elle génère, en effet, un type d’humanité qui questionne certes la domination, mais sans jamais la remettre en cause. Pour lui, elle est devenue un destinataire de revendications et non plus un obstacle à l’émancipation.
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Philosophie
/ 02-12-2019
Fondu Guillaume
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Prenant pour point de départ la difficulté à rendre compte de la spécificité du marxisme et de sa critique de l'économie politique, on fait l'hypothèse que cette spécificité doit être cherchée en premier lieu non pas dans ses thèses ni même dans son épistémologie mais dans le rôle qu'elle assigne à la théorie critique. Ce rôle s'accompagne d'une énonciation spécifique où l'objet du discours est en même temps son destinataire potentiel. Cette ambiguïté énonciative est porteuse d'une tension que l'on étudie dans trois contextes particuliers : la première réception allemande des idées marxiennes, marquée par l'existence et le développement d'une institution politique forte, le SPD ; la réception russe de ces mêmes idées, marquée au contraire par l'inexistence d'une telle institution et, partant, l'insistance sur le rôle organisationnel de la pratique théorique ; les premières années du régime soviétique, enfin, où le marxisme se voit assigné de toutes nouvelles tâches et où les exigences gestionnaires donnent une nouvelle forme à l'idée de critique. Ce survol historique nous sert à spécifier les différentes modalités de l'inscription du discours marxiste dans un présent qu'il tâche de comprendre mais également de modifier en s'adressant à ses contemporains.
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Philosophie
/ 05-07-2019
Tranchant Thibault
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L'objet de cette thèse doctorale est la réponse poïétique et institutionnaliste offerte par Castoriadis au problème de la constitution d'une universalité pratique dans un contexte post-métaphysique. La thèse s'ouvre sur une définition de la philosophie politique comme projet d'objectivation institutionnelle de la raison et sur l'exposition du problème, pour cette discipline, engendré par la critique de la métaphysique et l'émergence d'une conception procédurale de la raison lors de la modernité. La thèse est ensuite divisée en deux parties. La première porte sur la philosophie de Castoriadis, c'est-à-dire sur sa critique de la pensée métaphysique, son ontologie et sa théorie de la connaissance. Nous y défendons la thèse interprétative que sa philosophie est un « pluralisme ontopoïétique constructiviste ». La seconde porte sur sa conception de la raison pratique, que nous interprétons comme « institutionnalisme post-métaphysique ». Nous concluons en explicitant les nouvelles médiations établies par Castoriadis entre philosophie et politique, sa conception de l'universalité pratique, et, par conséquent, la place qu'il occupe dans le temps long de l'histoire de la philosophie politique. Une perspective comparative a été privilégiée tout au long de notre argumentaire. Nous apprécions la singularité castoriadienne en la comparant avec des philosophies ayant partagé des problèmes communs et certains horizons thétiques, notamment l'héritage hégéliano-marxien et les philosophies de la différence.
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Philosophie
/ 04-12-2017
Roudaut Sylvain
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Ce travail porte sur les évolutions du concept de forme au Moyen Age, plus précisément entre le XIIIème et le XIVème siècle. Il retrace ces évolutions à travers l'étude de problématiques intriquées qui dominent la métaphysique et la philosophie naturelle du Moyen Age tardif: le problème de l'universel, la controverse de la pluralité des formes, la question de l'intensio formarum, le rapport du fluxus formae au mouvement.
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Philosophie
/ 29-09-2017
Ruyant Quentin
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L'objet de cette thèse est de proposer une position originale dans le débat sur le réalisme scientifique, l'empirisme modal, et d'en démontrer la fructuosité quand il s'agit de tirer des enseignements du contenu cognitif des théories scientifiques. L'empirisme modal est une position empiriste, suivant laquelle le but de la science n'est pas de produire des théories vraies, mais des théories empiriquement adéquate. Cependant, il propose d'adopter un cadre plus large que les versions traditionnelles d'empirisme pour penser l'expérience, en incorporant un engagement envers les modalités naturelles, ou l'idée qu'il y a du possible dans la nature, et des contraintes sur les possibles. Nos théories sont empiriquement adéquates si elles délimitent correctement l'étendue des expériences possibles. Cette position s'appuie sur une conception située et pragmatique des modalités naturelles et de la confrontation empirique. Nous prétendons qu'elle est à même de rendre justice au succès empirique des sciences, sans pour autant faire face au problème du changement théorique qui mine le réalisme scientifique. Nous expliquons comment les contraintes de nécessité sur les phénomènes peuvent être connues à l'issue d'une induction, et en quoi cette façon de voir s'accorde avec la pratique scientifique. Enfin, nous affirmons qu'un engagement envers les modalités naturelles offre une richesse interprétative à même de renouveler, dans un cadre pragmatiste, plus ouvert que le réalisme, certaines questions métaphysiques tout en les ramenant à l'expérience.
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Philosophie
/ 14-06-2017
Dupuis Éric
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L’œuvre de Kierkegaard se présente sous une forme poétique, non seulement par les fictions qu’il produit, mais encore par les pseudonymes auxquels il donne la parole et qui confèrent aux textes les plus conceptuels l’apparence fictive d’un discours subjectif. La forme poétique n’est donc pas un jeu arbitraire. Elle répond aux exigences de la pensée de l’existence : une pensée subjective, car l’on n’existe pas dans l’abstraction, où il s’agit de se comprendre soi-même dans l’existence. Une pensée existentielle n’est pas un savoir objectif qui peut être transmis directement : elle nécessite une communication indirecte. Tel est le rôle de la forme poétique. Son emploi est donc essentiellement philosophique, et ne fait pas de Kierkegaard un poète. Du poète, il s’agit, au contraire, de dénoncer l’illusion, en particulier celle du romantique. Confondant la possibilité et la réalité, le poète plane au-dessus de sa propre existence. Il faut alors de l’ironie pour libérer l’individu d’une telle illusion et l’amener au commencement de la vie personnelle, d’une existence éthique. C’est pourquoi la forme poétique est, ici, ironique ; il s’agit de parler la même langue que ceux à qui l’on s’adresse, un langage esthétique, afin de les amener à une pensée véritable d’eux-même : tromper en vue du vrai. Fondée philosophiquement pour utiliser la possibilité, qui est sa forme, en vue de la réalité, qui est son horizon éthique, la poétique kierkegaardienne peut ainsi présenter à l’individu les déterminations dialectiques de l’existence, et l’ouvrir au passage de la possibilité à la réalité : un saut qualitatif, une décision qui n’appartient qu’à lui. Grâce à la forme poétique, la pensée subjective se fait maïeutique ; l’auteur s’efface pour laisser la place à celui dont parle la fiction et à qui elle s’adresse, celui que l’auteur veut éveiller à lui-même : l’individu singulier.
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Philosophie
/ 21-10-2016
Goloborodko Denis
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La problématique du pouvoir est tout à fait centrale dans l'œuvre de Michel Foucault et les études foucaldiennes à ce sujet n'ont pas manqué. Pourtant il nous semble nécessaire de rendre mieux visible le mouvement d'ensemble et l'intention générale de Foucault : moins une critique du pouvoir qu'une reconsidération de la nature du pouvoir, qui le détache de tout sujet identifiable. Dans cette perspective, parmi les moments les plus généraux de la pensée foucaldienne du pouvoir, c'est avant tout la description du pouvoir en termes d'inclusion et d'exclusion qui a paru la plus prometteuse dans l'optique d'une analyse philosophique. Ce sont les deux fonctions principales du pouvoir, mais tout en étant terminologiquement antagonistes, elles ne rentrent néanmoins pas en opposition. Au sein de ce que Foucault appelle les «relations de pouvoir», ces deux fonctions agissent simultanément, l'une se cachant pendant que l'autre s'expose. L'analyse de ces fonctions du pouvoir permet d'appréhender les trois formes de pouvoir chez Foucault (souveraineté, discipline, bio-pouvoir) et de dégager dans les évolutions qui conduisent de l'une à l'autre une « productivité » du pouvoir, opposée à l'idée de « négativité » du pouvoir.
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Philosophie
/ 23-06-2016
Mahéo Gabriel
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Ce travail a pour objectif d'élaborer une description phénoménologique de l'amour en suivant pour cela trois axes d'investigation : dans une première partie, il s'agit d'analyser l'amour comme modalité de l'intentionnalité, telle que la thématisent chacun de leur côté Scheler et Husserl, ce qui suppose l'élucidation du rapport de l'amour aux valeurs qu'il dévoile pour l'un ou constitue pour l'autre. Dans une deuxième partie, à travers la reprise du débat entre Heidegger et Binswanger quant au statut de l'amour dans la constitution existentiale du Dasein, l'expérience de l'amour est comprise comme un mode original de configuration du monde : l'horizon est alors l'articulation de l'amour et de la question de l'être. Enfin, dans une troisième partie, il s'agit de combiner ces deux approches dans la perspective d'une phénoménologie de l'existence qui s'efforce de saisir le phénomène de l'amour dans son sens humain, c'est-à-dire détaché de tout horizon théologique.
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