L’arsenal thérapeutique de la maladie de Parkinson ne permet pas à l’heure actuelle de prétendre à une guérison. Une démarche palliative doit ainsi être intégrée au parcours de soin du patient parkinsonien afin de répondre à ses besoins évolutifs. Intégré au projet « Apo-Pallia » (EA 4712, CIC 1414), ce travail de thèse regroupait quatre objectifs : (1) établir un état des lieux des connaissances et pratiques encadrant la prise en charge des patients parkinsoniens en fin de vie au sein des unités de soins palliatifs de Bretagne, (2) identifier les besoins spécifiques des soignants et des patients (selon les soignants) au travers de questionnaires semi-directifs menés en présentiel au sein des unités, (3) analyser les données issues de cette recherche-action et (4) proposer des marges d’optimisation à l’ensemble des acteurs encadrant cette prise en charge palliative du patient parkinsonien, avec, notamment, l’organisation pluridisciplinaire d’une journée d’échange et de formation autour de cette thématique (Novembre 2020). 

La grippe est une infection virale saisonnière qui survient tous les ans en fin et début d’année et qui touche 2 à 6 millions de Français par an. Celle-ci n’est pas anodine puisqu’elle engendre un nombre non négligeable de décès chaque année en France, la moyenne étant de 10 000 décès par an. Les décès touchent très particulièrement les personnes de plus de 65 ans ainsi que les personnes souffrant d’une pathologie chronique. La vaccination est le meilleur outil pour lutter contre ces décès qui se veulent évitables. Cependant, la couverture vaccinale chez cette population à risque est encore trop faible aujourd’hui. Les pharmaciens d’officine sont des professionnels de santé de proximité ayant un rôle clé dans l’information et la promotion de la vaccination. C’est pourquoi, une phase d’expérimentation de la vaccination antigrippale a été menée pendant deux ans au sein des pharmacies volontaires de quatre régions françaises afin de permettre une augmentation de la couverture vaccinale chez les personnes à risque. Le bilan de cette expérimentation s’est montré très positif et a ainsi permis l’élargissement de cette pratique au sein des pharmacies volontaires sur l’ensemble du territoire national en 2020. Cette thèse a pour but de relayer le retour d’expérience des pharmaciens d’officine de Bretagne ayant mis en place ce dispositif, mais également comment ce dernier a été instauré au sein de ces officines. Grâce à ce bilan, des précautions pour les prochaines campagnes de vaccination ainsi que des perspectives d’avenir ont été mentionnées

L'édentement complet concerne encore une partie non négligeable de la population. Ce véritable handicap entraîne une altération fonctionnelle et esthétique. Il a été démontré que la réhabilitation par prothèse amovible complète conventionnelle permet d'améliorer la qualité de vie du patient mais il existe une faible corrélation entre la qualité technique de réalisation des prothèse amovibles complètes par le praticien et la satisfaction du patient lié au traitement. Cette étude a eu pour objectifs de mieux appréhender les attentes et les critères de satisfaction des patients à la suite d'un traitement par prothèse amovible complète de l'édentement au centre de soins dentaire de Rennes. Quatorze patients ont répondu au questionnaire, composé d'une partie sur la prise en charge et d'une autre sur l'évaluation de la qualité de vie (OHIP-20). Certaines faiblesses ont été mises en évidence lors de l'analyse des résultats concernant la prise en charge au centre de soins, malgré une évaluation globale satisfaisante : la transmission de conseils alimentaires et la prise en compte de l'aspect psychologique sont les deux éléments à approfondir. Un score OHIP global satisfaisant a confirmé que la qualité de vie liée à la santé orale était correcte. A l'issu de ce travail, il est apparu utile de fournir aux patients bénéficiant d'une prothèse amovible complète au CHU de Rennes des fiches conseils, afin de les guider dans l'appréhension de leur nouvelle prothèse. Ce travail a donc permis de compléter l'accompagnement des patients porteurs de prothèses amovibles complètes qui tendront, avec les perspectives démographiques européennes, à augmenter proportionnellement.

L’édentement complet concerne encore une partie non négligeable de la population. Ce véritable handicap entraîne une altération fonctionnelle et esthétique. Il a été démontré que la réhabilitation par prothèse complète conventionnelle permet d’améliorer la qualité de vie du patient mais il existe une faible corrélation entre la qualité technique de réalisation des prothèses amovibles complètes par le praticien et la satisfaction du patient lié au traitement. Cette étude a eu pour objectifs de mieux appréhender les attentes et les critères de satisfaction des patients à la suite d’un traitement par prothèse amovible complète de l’édentement au centre de soins dentaires de Rennes. Quatorze patients ont répondu au questionnaire, composé d’une partie sur la prise en charge et d’une autre sur l’évaluation de la qualité de vie (OHIP-20). Certaines faiblesses ont été mises en évidence lors de l’analyse des résultats concernant la prise en charge au centre de soins, malgré une évaluation globale satisfaisante : la transmission de conseils alimentaires et la prise en compte de l’aspect psychologique sont les deux éléments à approfondir. Un score OHIP global satisfaisant a confirmé que la qualité de vie liée à la santé orale était correcte. A l’issu de ce travail, il est apparu utile de fournir aux patients bénéficiant d’une prothèse amovible complète au CHU de Rennes des fiches conseils, afin de les guider dans l’appréhension de leur nouvelle prothèse. Ce travail a donc permis de compléter l’accompagnement des patients porteurs de prothèses amovibles complètes qui tendront, avec les perspectives démographiques européennes, à augmenter proportionnellement.

La vitamine D est une pro hormone indispensable au bon fonctionnement du corps humain, avec ces bénéfices osseux et extra osseux. Cependant près d’un français sur deux est en déficit de vitamine D sans le savoir. Ce chiffre justifie entre autres la sensibilisation du grand public sur le déficit en vitamine D mais par quels moyens ? Une étude a été faite auprès du grand public pour évaluer leurs connaissances sur la vitamine D et déterminer les éléments à développer pour les informer sur ce sujet. Globalement, les connaissances des français sont correctes, mais ils ne souhaitent pas pour autant faire un dosage pour connaitre leur statut vitaminique. La première source d’information pour les français sur la vitamine D est le médecin, car il s’agit de la source la plus fiable. L’enjeu est donc d’inciter les français à s’informer sur le déficit en vitamine D, via un dialogue avec un médecin traitant.

Introduction. La lombalgie commune est un problème de santé publique majeur. De prise en charge complexe, elle confronte les médecins généralistes à de nombreuses difficultés. L’objectif de cette étude était d’explorer les pratiques de deux groupes de praticiens, la principale différence entre les deux groupes étant la formation de médecine manuelle via le DIU. Méthode. Etude qualitative par analyse inductive réalisée de février 2020 à juin 2020, auprès de douze médecins généralistes de Bretagne et Pays de Loire. Des entretiens individuels semi-directifs ont été conduits jusqu’à suffisance des données. Une analyse thématique a ensuite été réalisée avec double codage. Résultats. La définition des lombalgies communes chroniques (LCC) était dans l’ensemble connue des deux groupes, sans être aussi précise que celle de la Haute Autorité de Santé (HAS). L’examen clinique était plus précis dans le groupe formé au diplôme inter-universitaire de médecine manuelle (MG DIU). La formation en médecine manuelle ayant contribué à une capacité diagnostic plus efficiente, en comparaison au groupe non formé (MG NFDIU), qui quant à lui prescrivait des imageries plus précocement. Du point de vue thérapeutique, la médecine manuelle n’a pas d’intérêt en utilisation isolée dans la lombalgie commune chronique. Les deux groupes ont une approche identique concernant la nécessité du mouvement et la pertinence de la prise en charge multi disciplinaire du patient lombalgique. Conclusion. La prise en charge au sein des deux groupes était différente. La formation de médecine manuelle aurait un réel intérêt dans l’approche diagnostic grâce à la précision de son examen clinique. Cette formation permettrait aussi de diminuer les prescriptions d’imageries trop précoces, de conforter le praticien dans son diagnostic et de rassurer le patient dans sa prise en charge.

Nombreux sont les patients à se rendre à l’officine, estimant qu’ils ne dorment pas bien. Le pharmacien adaptera son conseil selon que l’altération du sommeil surgit dans un contexte physiologique ou pathologique. Les enfants et adolescents souffrant de troubles du spectre autistique (TSA) sont particulièrement sujets aux troubles du sommeil. En complément des indispensables mesures non pharmacologiques, la mélatonine détient un profil intéressant en termes d’efficacité et de tolérance. En 2018, le Slenyto®, nouvelle formulation de mélatonine, est le premier médicament à disposer d’une autorisation de mise sur le marché chez les sujets souffrant de TSA et de troubles du sommeil. La présente thèse vise à transmettre au pharmacien les rudiments nécessaires à la compréhension de la maladie, et à appréhender comment il peut, au sein du système de soin, apporter des pistes concrètes visant à améliorer le sommeil et le confort de vie des patient souffrant de TSA et de leur entourage.

L’insuffisance cardiaque est une pathologie chronique de plus en plus représentée dans le monde avec une prévalence de 1 à 2% de la population dans les pays développés. Bien que celle-ci tende à croître avec le vieillissement de la population et l’amélioration de sa prise en charge thérapeutique elle reste encore méconnue. Au travers d’une étude épidémiologique descriptive qui s’est déroulée entre Août 2019 et Mai 2020, nous avons réalisé, par l’intermédiaire d’un questionnaire, un état des lieux des connaissances des patients sur l’insuffisance cardiaque chronique au sein de deux départements bretons que sont l’Ille et Vilaine et le Morbihan. Les patients ont été recrutés au sein de différents cabinets de médecine générale et de réseaux d’éducation thérapeutiques dans la zone géographique concernée. Au total, 274 patients ont été inclus (135 femmes et 139 Hommes) dont 82 patients atteints d’insuffisance cardiaque. Les résultats obtenus ont mis en évidence certaines limites dans les connaissances des patients bien que 60% de la population interrogée estime connaître cette pathologie. En effet, pour 25% d’entre eux, l’insuffisance cardiaque chronique est peu grave voire curable. Les principaux symptômes de l’insuffisance cardiaque chronique (Dyspnée, œdèmes, fatigue…) ne sont retrouvés que par 18% de la population générale et 23% des sujets insuffisants cardiaques. D’autres caractéristiques sont insuffisamment connues comme les moyens diagnostics, le traitement ainsi que le suivi à adopter. Des différences significatives ont pu être mise en évidence entre les connaissances de la population générale et les sujets atteints d’insuffisance cardiaque même si ces dernières restent limitées. Tous ces éléments incitent au développement de campagnes éducatives à grande échelle dans la population générale et de l’éducation thérapeutique chez les sujets atteints ce qui permettrait sans doute d’améliorer les connaissances et ainsi la prise en charge de cette pathologie.

Introduction : la stratégie nationale de santé en France porte sur la promotion de la pratique de l’activité physique. Par manque de temps, les messages de prévention ne sont pas toujours abordés par les médecins généralistes et aucune étude comparant la délivrance orale versus écrite du conseil minimal abordant l’activité physique n’a été retrouvée dans la littérature. Objectif : comparer à 6 mois l’évolution de l’activité physique de 2 groupes de patients : l’un ayant reçu le conseil minimal de façon orale, l’autre de façon écrite. Méthodes : étude quasi expérimentale, avant/après dans 3 ZIP bretonnes. Les sujets inclus se présentaient chez leur médecin généraliste pour renouvellement d’ordonnance. La période d’inclusion s’est étendue du 15/07/2019 au 15/08/2019. Le critère de jugement principal était l’évolution de l’activité physique à 6 mois, mesurée à l’aide du questionnaire IPAQ. Le critère de jugement secondaire était l’évolution du poids à 6 mois. La randomisation s’est faite via la distribution des questionnaires : les sujets ayant un questionnaire avec un numéro pair avaient une délivrance orale du conseil minimal abordant l’activité physique. Ceux qui avaient un numéro impair avaient une délivrance écrite. Résultats : 331 sujets furent inclus, 62 perdus de vue. L’âge moyen était de 64.8 ans. Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence entre l’évolution, à 6 mois, de la pratique de l’activité physique entre le groupe oral et le groupe écrit (T = 0.14). La différence de poids, à 6 mois n’a pas été statistiquement significative non plus entre les 2 groupes (T= 1.14). Le conseil minimal abordant l’activité physique, délivré de façon écrite, a le même effet que sa délivrance orale. Perspectives : une étude à plus grande échelle et dans un contexte sanitaire différent permettrait de valider nos résultats et de se pencher sur les attentes quant à la délivrance de messages de prévention primaire, aussi bien du côté des patients que de celui des médecins.

L'apparition de nouvelles formes d'exercice de la chirurgie dentaire telles que les centres «lowcost» ou le développement du salariat interrogent la profession sur son identité et la nature de sa pratique. Ces questionnements ne sont pas sans précédents : la période qui va de la fin du XIXe à la première moitié du XXe est particulièrement riche en mutations et le soin dentaire devient une pratique réglementée, contrôlée, codifiée. Cette transformation ne s'est pas faite sans débats et les différentes idéologies qui s'y opposent sont indissociables des différentes classes de dentistes qui les ont formulé. Nous avons voulu étudier plus en détail les discours de chacune de ces catégories de praticiens afin de mieux comprendre comment elles légitimaient leur mode d'exercice, comment se traduisaient les bouleversements techniques, économiques et législatifs dans la rhétorique professionnelle. Il nous est alors apparu que la justification des pratiques et de leur supériorité utilisait la défense de la qualité des soins comme base argumentative. Nous avons voulu par ce travail montrer comment la défense de la qualité des soins fut intégrée dans la rhétorique professionnelle, comment les discours évoluèrent et dans quelle mesure ils ont influencé l'évolution de la profession.