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Nutrition et pathologies métaboliques
/ 23-03-2022
Bergeat Damien
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La dérivation gastrique de type Roux-en-Y (RYGBP) est une des interventions de référence dans la prise en charge médico-chirurgicale de l’obésité. Ses mécanismes ne sont pas encore tous élucidés et son impact spécifique sur le contrôle du comportement alimentaire reste à approfondir. L’objectif de cette thèse était la mise au point d’un modèle de RYGBP chez le miniporc Yucatan obèse puis la réalisation d’une étude transversale intégrative des effets spécifiques du RYGBP sur l’axe microbiote-intestin-cerveau. Nous avons émis l’hypothèse que le RYGBP induirait des modifications de cet axe et que les réponses cérébrales à la stimulation sucrée en imageries fonctionnelles dans les zones impliquées dans le comportement alimentaire lui seraient liées. Nous avons montré que la perte de poids induite par le RYGBP ou une chirurgie SHAM modulait différemment les réponses frontostriatales lors d’une stimulation sucrée orale témoignant d’un traitement hédonique et d’un contrôle inhibiteur différents. L'expression des gènes cérébraux impliqués dans les systèmes sérotoninergiques et cannabinoïdes a été affectée par le RYGBP. Le microbiote cæcal ainsi que le métabolome plasmatique ont été profondément modifiés par le RYGBP. L'intégration des données avec une analyse WGCNA a permis d'identifier de fortes interactions entre certaines familles de bactéries et métabolites liés pour certaines spécifiquement au RYGBP et pour d’autres aux réponses cérébrales en IRM fonctionnelle. Notre modèle représente une belle opportunité d'améliorer, par des analyses intégratives et systémiques, nos connaissances sur les changements neurocognitifs et métaboliques complexes induits par le RYGBP. Des analyses et études supplémentaires sont nécessaires pour explorer la dynamique de ces adaptations dans le temps, au décours de l’intervention et à long terme.
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Pédiatrie
/ 23-03-2022
Pinel Julia
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L’étude DENICE (Dépistage Néonatal Information et Consentement Eclairé) est conçue pour évaluer si les informations sur le dépistage néonatal fournies aux familles en Bretagne permettent de consentir de façon éclairée. Cette étude est observationnelle descriptive de méthodologie mixte : qualitative et quantitative. 20 entretiens semi-dirigés ont été réalisés incluant 27 parents dont l’enfant a eu un dépistage néonatal douteux sur l’une des six maladies. En parallèle, 106 professionnels de santé maïeuticiens et infirmiers de puériculture impliqués dans le dépistage néonatal de Bretagne ont complété un questionnaire en ligne sur leurs pratiques. Les critères d’un consentement éclairé sont retrouvés pour la majorité des parents. L’analyse qualitative a fait émerger 5 thèmes : les connaissances sur le dépistage néonatal, l’information reçue par les parents, le choix du parent, le vécu du processus de dépistage et les perspectives d’évolution et souhaits des parents. Les professionnels informent sur le but du dépistage, la gravité des maladies et l’annonce des résultats. Le délai de réflexion est de 1,3 jours, il convient à la plupart des parents. Le consentement éclairé est fragilisé par l’ignorance des parents du choix à faire et l’absence d’un parent après la naissance. Une information sur le dépistage au cours de la grossesse serait préférable. Le consentement au dépistage néonatal est libre et éclairé en dehors de situations particulières nécessitant une amélioration des pratiques.
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Chirurgie dentaire
/ 22-03-2022
Milian Romain
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La restauration des dents antérieures grâce aux composites injectés est de plus en plus employée par les chirurgiens-dentistes. Cette technique fait appel à une résine composite fluide fortement chargée permettant de nombreuses applications cliniques telles que le traitement des dysmorphoses dentaires (microdontie) chez l’adolescent. Elle s’appuie sur un projet restaurateur préalablement établi à partir d’un wax-up. Ce dernier permet la création d’une gouttière d’injection en silicone transparent qui est ensuite placée en bouche sur les dents non préparées. La résine composite fluide est alors injectée dans la gouttière puis polymérisée. Cet article décrit ce protocole au travers de deux cas cliniques de dysmorphoses dentaires chez l’adolescent. Dans le premier cas, la restauration d’une incisive latérale conoïde est réalisée post-traitement orthodontique à partir de photographies, de modèles en plâtre et d’un wax-up conventionnel en cire. Dans le second cas, cette technique est utilisée pour restaurer quatre dents (2 incisives et 2 canines) avant traitement orthodontique à partir de planifications esthétique et orthodontique entièrement numériques. Elle intègre également l’utilisation de deux gouttières pour chacune des dents restaurées afin de mimer une technique de stratification, et par conséquent d’optimiser le rendu esthétique. Ces deux cas cliniques mettent en exergue les avantages de l’utilisation de la technique au composite injecté. Comparée aux méthodes conventionnelles de restauration au composite, celle-ci est moins invasive, plus reproductible, avec un temps de travail au fauteuil et un coût réduits pour les patients. Elle permet la prise en charge de ces anomalies dentaires tout en proposant des résultats esthétiques satisfaisants en attente d’une réhabilitation définitive.
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Anesthésie-Réanimation
/ 22-03-2022
Rouxel Pauline
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Introduction : La Société française d'anesthésie-réanimation a conçu un outil en ligne, AlgoSFAR, qui permet un audit des pratiques concernant la douleur postopératoire. En analysant les données de plusieurs centres, cette étude visait à évaluer la prise en charge postopératoire de la douleur et à suggérer des améliorations. Patients et méthodes : Dans cet essai observationnel multicentrique, les données du pré-, per- et post-opératoire collectées durant 2 années ont été analysées. Le critère de jugement principal était la douleur post-opératoire. Les critères de jugement secondaires étaient : la consommation de morphine post-opératoire et l'évaluation des pratiques en matière d'analgésie multimodale. Résultats : 3315 patients ont été inclus dans 70 centres. 81% des patients étaient peu douloureux en SSPI et 6 % présentaient des douleurs sévères. Seulement 23% des patients ont reçu des opiacés en peropératoire ou en SSPI (médiane 6 mg (IQR 4-9) d’équivalent morphinique oraux). En combinant les données peropératoires et celles de SSPI, 67% et 49% des patients ont reçu au moins 2 ou 3 antalgiques non opiacés respectivement. 32% des patients n’ayant pas reçu d'opiacés rachidiens ou périduraux ont reçu de la morphine en post-opératoire. La dose médiane totale de morphine reçue était de 10 mg (IQR 6 - 30) de la période peropératoire jusqu’à la sortie. Conclusion : Malgré des limites méthodologiques, nos résultats ont montré que l'analgésie multimodale est largement utilisée et efficace puisque les patients présentent moins de douleurs en consommant moins d’opiacés. Ces résultats montrent une nette amélioration des pratiques par rapport à l’audit français de 2008.
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Médecine Générale
/ 18-03-2022
Philippe Laura
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Introduction : La couverture vaccinale antigrippale des personnes éligibles en 2020-2021 a augmenté de presque 8 points par rapport à la saison précédente. L’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs facilitants et limitants ainsi que les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la vaccination antigrippale chez ces patients. Méthode : Entretiens individuels semi-dirigés auprès de 11 patients éligibles en Bretagne. Retranscription en verbatims et réalisation d’une grille d’analyse thématique. Résultats : La principale motivation est le souhait de se protéger. La crainte des effets secondaires, le sentiment d’invulnérabilité et le manque d’information sont encore des facteurs limitants. Durant la pandémie, les patients ont pris conscience de leur vulnérabilité et craignaient une co-infection grippe/COVID-19. Les difficultés d’approvisionnement des pharmacies ont fait reporter la vaccination de certains patients. L’utilité de poursuivre la vaccination antigrippale est discutée du fait des gestes barrières. La surinformation et la désinformation participent à l’hésitation vaccinale, encore en contexte pandémique. Conclusion : La pandémie de COVID-19 a pu renforcer les motivations à la vaccination antigrippale. Elle a également fait émerger des freins et des questions de santé publique.
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Chirurgie dentaire
/ 18-03-2022
Le Treut Nicolas
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Introduction : Les risques liés à l’implantation des mini-vis ont conduit à la réalisation de guides chirurgicaux. L’essor de la C.F.A.O. permet de planifier puis réaliser des guides chirurgicaux pour minivis adaptés à la situation anatomique du patient. L’objectif principal de cette étude in-vitro est d’évaluer le positionnement de minivis à l’aide d’un guide chirurgical conçu et imprimé « in office ». Matériels et méthodes : Après planification virtuelle d’une minivis, un guide chirurgical a été conçu. Deux opérateurs sans expérience ont positionné une minivis sur quarante modèles d’études à l’aide de ce guide. Les modèles minivis en place ont ensuite été scannés et superposés au modèle de référence. Leurs positions et leurs angulations ont ensuite été comparées à la planification initiale dans les trois sens de l’espace. Résultats : L’erreur moyenne de positionnement linéaire variait de 0,26 ± 0,22mm à 0,41 ± 0,31mm selon les plans. Pour les mesures angulaires, elle était comprise entre 2,72 ± 1,78° dans le sens sagittal et 3,89 ± 2,31° dans le sens vertical Conclusion : l’emploi d’un guide chirurgical « in-office » aide au bon positionnement des minivis orthodontiques mais ne permet pas de réduire totalement les risques. Les divergences de positionnement par rapport à la planification restaient inférieures à 0,5 mm et 4°.
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médecine générale
/ 18-03-2022
Sanny Korobé Benjamin
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Introduction : Les virus de l’hiver sont chaque année à l’origine d’épidémies de grippe, de bronchiolite et de gastro-entérite. Ces trois pathologies affectent des millions de personnes et impactent fortement les structures de soins au cours de l’hiver. Pour réduire les risques de contamination par un virus hivernal, il est recommandé d’adopter des gestes barrières. En janvier 2020, les premiers cas de COVID-19 sont recensés en France. Il s’agit d’une maladie infectieuse à coronavirus apparue en novembre 2019 à Wuhan dans la province de Hubei (Chine). Des mesures de protection essentielles seront prises pour freiner la diffusion du virus et prévenir la saturation des services de soins intensifs. Objectif : L’objectif de notre travail est d’évaluer l’impact des mesures prises pour limiter la diffusion du virus SARS-CoV-2 sur les épidémies de grippe, bronchiolite et gastroentérite en France au cours de l’hiver 2020-2021. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique quantitative rétrospective. Nous avons interrogé en sélectionnant les regroupements syndromiques grippe, bronchiolite et gastro-entérite, la base des données des associations SOS Médecins transmises à Santé publique France via le système de surveillance SurSaUD. L’analyse statistique a été réalisé à l’aide d’un test t de Student. Résultats : La comparaison du nombre de syndromes grippaux entre les périodes épidémiques des hivers 2019-2020 et 2020-2021 retrouve une diminution importante (-96,5%) et statistiquement significative (p=0,0004) du nombre de cas. La comparaison du nombre de bronchiolite retrouve une diminution de 56,47% entre les périodes épidémiques 2020-2021 et 2018-2019 (p=0,0011) et de 49,05% entre les périodes épidémiques 2020-2021 et 2019-2020 (p=0,0122). La comparaison du nombre de syndrome de gastro-entérite aigüe est nettement significative entre les périodes 2020-2021/ 2018-2019 (baisse de 35%, p=0,0003) et les périodes 2020-2021/2019-2020 (baisse de 34%, p=0,0005). Conclusion : les mesures prises pour limiter la diffusion du virus SARS-CoV-2 au cours de l’hiver 2020-2021 ont eu un impact sur les épidémies de grippe, bronchiolite et le nombre de gastro-entérites aiguës.
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Médecine
/ 17-03-2022
Yennek Kévin
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INTRODUCTION : Actuellement nous connaissons une pénurie médicale avec une diminution du nombre de dermatologues sur le territoire associée à une difficulté d’accès aux soins pour les patients. Cela nous amène à repenser notre pratique médicale et essayer d’améliorer notre coordination entre professionnels de santé. Est-ce que l’ère du numérique peut nous aider ? Nous faisons l’hypothèse qu’une plateforme de téléexpertise pourra améliorer cette coordination des soins. OBJECTIF : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’impact de la mise en place d’une plateforme de téléexpertise, à la fois sur la répartition géographique et le nombre de médecins requérants. MÉTHODES : Nous avons mené une étude quantitative descriptive transversale en deux temps par questionnaires envoyés en ligne sur la période de septembre à novembre 2021. Étude avant et après mise en place de la plateforme Omnidoc en dermatologie au Centre Hospitalier de Lorient (56). RÉSULTATS : Au total 55 et 20 réponses ont pu être analysées sur les deux questionnaires. Nous avons reçu respectivement aux deux questionnaires 9 et 4 avis par jour ouvrable sur la durée de l’étude. Nous n’avons pas montré de différence significative en termes de distance hôpital-cabinet avec ou sans la plateforme. Utilisation encore importante de messagerie non sécurisée à 68,5%. Le délai de réponse moyen des médecins requis est inférieure à 48h à 77,8% et moins de 24h à 46,3%. Satisfaction globale des échanges avec les médecins requis à 95%. Satisfaction globale de l’utilisation de la plateforme : rapidité 85%, simplicité 70%, sécurité 65%, traçabilité 60%. CONCLUSION : La pandémie mondiale a changé nos pratiques de la médecine. L’utilisation d’une plateforme de téléexpertise a permis d’améliorer le délai de réponse des dermatologues et par conséquent a pu améliorer la prise en charge des patients. La coordination des soins entre professionnels en a été renforcée. L’ergonomie de l’outil et sa facilité reste des critères essentiels.
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Médecine générale
/ 17-03-2022
Ajrouche Sarah
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Introduction : L’éducation thérapeutique du patient (ETP) accompagne le patient diabétique à devenir acteur de sa maladie en le rendant plus autonome. Les populations précaires sont particulièrement touchées par le diabète et ont davantage de difficultés à accéder à ces programmes. L’implantation de l’ETP en soins primaires, notamment au sein de Maison de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) est une solution privilégiée pour favoriser l’accès aux soins de ces populations. A Rennes, un programme d’ETP diabétique a été conçu par la MSP du quartier prioritaire de Villejean. Cette étude évalue l’effet sur l’équilibre du diabète des participants en comparaison à un groupe n’ayant pas bénéficié de cette intervention. Méthode : Étude de cohorte historique de type exposé/non exposé auprès de patients ayant bénéficié de l’ETP au sein de la MSP entre 2017 et 2019 en comparaison à des témoins selon un appariement déséquilibré deux pour un. Les critères d’appariement comprenaient le sexe, l’âge, le type de diabète et l’appartenance des patients à la MSP. Le critère de jugement principal était l’évolution de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) douze mois avant et douze mois après l’intervention d’ETP. Les critères de jugement secondaires regroupaient l’évolution du traitement antidiabétique, de l’IMC, de la pression artérielle, du bilan lipidique, de la présence d’une microalbuminurie et la réalisation du dépistage de la rétinopathie diabétique. Résultats : 207 patients ont été inclus dans l’étude soit 69 participants et 138 témoins. L’analyse ne retrouvait pas de différence significative entre les deux groupes concernant les données sociodémographiques, antécédents et comorbidités. L’évolution de l’HbA1c était significativement différente entre le groupe intervention en comparaison au groupe non intervention après le programme (p<0,01). Discussion/conclusion : Ces résultats sont cohérents avec la littérature internationale et encouragent le développement de programmes d’ETP en ambulatoire pour les patients les plus précaires. Une étude prospective de plus grande ampleur doit être menée afin de s’affranchir d’éventuels biais de sélection ou confusion.
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Médecine
/ 17-03-2022
Mével Pierre-Emmanuel
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Introduction - En France il existe un dépistage organisé (DO) pour le cancer du côlon-rectum (CCR), du sein (CS) et du col de l’utérus (CCU). Le médecin généraliste (MG) est un élément clé de cette action de santé publique. Objectifs – L’objectif principal était d’évaluer le dépistage d’une patientèle médecin traitant en fonction du propre dépistage de son MG. Matériel et Méthodes – Etude quantitative rétrospective transversale. Recensement des MG d’une région française actifs en 2020 (Fichier national des professionnels de santé), percevant la ROSP (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique) et ayant au moins cinq patients concernés pour l’un des dépistages. Correspondance avec la base de données du régime général de l'assurance maladie pour savoir si chaque MG avait réalisé son dépistage entre le 01/04/2019 et le 10/05/2021. Mise en relation avec les données de la ROSP pour connaître les taux de dépistage de chaque patientèle en 2019-2020 pour CCR et CS et sur la période 2018-2020 pour le CCU. Les taux de dépistage des patientèles des MG dépistés et non dépistés étaient comparés par un test de student. Résultats – 2163 MG étaient concernés par au moins un DO. Leurs taux de dépistage étaient de 30.7% (CCR) ; 60.1% (CS) et 32% (CCU). Pour chaque cancer, comparé à un médecin non dépisté, un MG dépisté avait des patients mieux dépistés, non seulement pour ce cancer, (CCR (34.4% vs 30.3% ; p < 0.0001), CS (65.9% vs 61.6% ; p < 0.0001) ; CCU (61.9% vs 59.8% ; p = 0.0014)) mais aussi pour les deux autres. Ses patients étaient aussi mieux dépistés que ceux des MG hommes de moins de 50 ans, non concernés par le DO. Conclusion – Si un médecin est dépisté pour l’un des 3 cancers alors ses patients sont mieux dépistés pour les 3 DO. Afin d’augmenter l’efficience des programmes nationaux de DO il serait important de sensibiliser davantage les MG, non seulement pour leur santé mais aussi pour toucher à travers eux une plus grande partie de la population.
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