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Impact et gestion du stress en régulation médicale : analyse d'une simulation d'appel au SAMU 56 (impact and management of stress in emergency medical dispatch : analysis of call simulation in SAMU 56) Grospiron, Aliénor - (2022-09-28) / Universite de Rennes 1 - Impact et gestion du stress en régulation médicale : analyse d'une simulation d'appel au SAMU 56
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Boulanger, Bertrand Discipline : médecine d'urgence Classification : Médecine et santé Mots-clés : Samu, stress, Assistant de régulation médicale, médecin régulateur, exposition professionnelle
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Résumé : D’après la littérature, la régulation engendre du stress chez les assistants de régulation médicale. Or le stress aigu a un impact sur les fonctions cognitives et sur la performance, notamment dans les domaines médicaux et paramédicaux. L’objectif principal est d’étudier l’impact d’appels stressants sur la performance des régulateurs. L’objectif secondaire est de comparer les populations de l’étude (médecins, ARM et étudiants ARM) entre elles. Matériel et méthodes : Nous utilisons le logiciel de simulation d’appels SimulPhone®, monté par l’entreprise privée Anthropi. Les participants sont invités à réguler 4 scénarios, dont 2 à niveau de stress plus élevé. Le stress est objectivé grâce à une échelle numérique du stress pour chaque scénario, associé à une mesure standardisée par le questionnaire STAI rempli avant l’expérience comme mesure témoin, et à nouveau après le premier appel stressant. La performance est approchée par une échelle numérique d’autosatisfaction remplie par les participants après chaque scénario, et complétée par une analyse des délais de décision et du temps de conversation. Résultats : Les régulateurs ne se sont pas sentis moins performants lorsqu’ils étaient stressés ; ils n’ont pas non plus mis plus de temps à prendre une décision et leur durée d’appel n’était pas modifiée. Pour un même niveau de stress, le seul appel avec des scores de performance altéré (0,6 points de moins en moyenne) est celui qui traite d’une urgence vitale pédiatrique ; et sur l’appel qui le suit les délais de décisions sont allongés (70 secondes de plus en moyenne). Il n’y a pas de différence entre ARM et médecins ; en revanche les élèves ARM qui avaient eu des séances de simulation au préalable présentent beaucoup moins de variations de stress, de performance ressentie ou dans les délais d’appels que les autres. Conclusion : Nous n’avons pas retrouvé de lien entre le stress et la performance lors d’un appel stressant, ni en termes d’autoévaluation, ni en termes de modification du temps de décision ou du temps d’appel. Cependant, nos résultats sont en faveur d’un retentissement sur l’appel suivant ; sous réserve des limites de notre étude. Des études complémentaires à plus grande échelle et en milieu réel sont nécessaires pour confirmer nos conclusions. Ce travail pourrait permettre de trouver des pistes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la régulation, notamment dans le domaine pédiatrique qui est appréhendé par les régulateurs ; comme le montrent nos résultats et la littérature sur le sujet. Abstract : |