Dépistage du cancer du col de l'utérus chez les femmes en situation de précarité : freins à la participation, implications sur la prise en charge en médecine générale (étude qualitative auprès de 13 femmes précaires non dépistées) (Precarious situation and cervix cancer screening : brakes in women’s participation, implications for general practitioners (qualitative study with 13 precarious non-screened women)) Fouqueron, Clemence - (2016-05-13) / Universite de Rennes 1 - Dépistage du cancer du col de l'utérus chez les femmes en situation de précarité : freins à la participation, implications sur la prise en charge en médecine générale (étude qualitative auprès de 13 femmes précaires non dépistées)
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Certain, Chrystèle Discipline : Gynécologie Classification : Médecine et santé Mots-clés : détection précoce de cancer, frottis vaginal, tumeur du col de l’utérus, médecine générale, pauvreté
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Résumé : Contexte : Seules 51% des femmes précaires participent au dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU). Le MG est souvent le premier responsable des soins pour les patients précaires. Objectifs : Identifier les freins à la participation de ces femmes au dépistage du CCU, proposer des leviers d’action pour le MG. Méthode: Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de femmes non-dépistées bénéficiant de la CMU-C ou de l’ACS. Résultats: 13 entretiens furent menés. Les soins préventifs étaient négligés du fait de tendances au pessimisme, au fatalisme et à l’impuissance. Des violences sexuelles étaient rapportées. L’intérêt du FCU était méconnu. Les contraintes de l’examen contrebalançaient ses bénéfices. Pour ces femmes, seul le gynécologue pratiquait le FCU. Une proposition du MG visant à réaliser lui-même le FCU aurait été accueillie favorablement. Conclusion: Le MG doit identifier les femmes précaires, les écouter, leur délivrer une information adaptée et proposer le FCU. Décloisonnement des secteurs médicaux et sociaux et travail en réseau sont essentiels. Abstract : Context: Only 51% of precarious women perform screening for cancer of the cervix (CC). The general practitioner (GP) is often the first to be responsible for the care for precarious patients. Objectives: Identify the brakes in women’s participation in the screening of the CC, propose a plan of action for GPs. Method: Qualitative study by semi-directed interviews with non-screened women receiving help from the CMU-C or the ACS. Results: 13 interviews were conducted. Preventive care were ignored because of trends in pessimism, fatalism and powerlessness. Sexual violences were reported. The benefits of the Pap smear were unknown. The Pap test's constraints offset its profits. In these women’s beliefs, only the gynecologist could have offered to practice the Pap smear. A proposition from GP to perform a Pap smear would have been welcomed. Conclusion: The GP must identify insecure women, listen, deliver a precised information and propose the Pap smear. Decompartmentalization of medical organisations and social sectors, and networking are essential. |