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Pharmacie
/ 18-10-2024
Bourey Maël
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Actuellement, une seule forme orale de biotine, sous forme de comprimé, est commercialisée en France. Cette forme est peu adaptée à l’usage pédiatrique, où ce principe actif est utilisé au long court dans la prise en charge de certaines maladies métaboliques. L’objectif de ce travail était de développer des formes orales adaptées à la pédiatrie, d’élaborer une méthode de dosage et de conduire des études de stabilité. Deux formes ont été réalisées : Une forme orale liquide à 10 mg/mL dans le Syrspend® PH Liquid Cherry et une dans l’Inorpha® ; Une forme orale sèche en gélules dosées à 10 mg. Une méthode HPLC/DAD, indicatrice de stabilité (selon les critères ICH), a été développée, validée afin de quantifier la teneur en biotine. Les autres paramètres physico-chimiques ont également été évalués (pH, osmolalité, aspect visuel, dissolution). Tous ces paramètres sont restés stables durant la durée de l’étude. Ces préparations peuvent être réalisées, avec une conservation de 84 jours pour les formes buvables et pour la forme sèche à température ambiante.
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Pharmacie
/ 17-10-2024
Lilti Claire
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La thèse "Prise en charge du patient entérostomisé à l'officine" aborde le rôle crucial du pharmacien dans l'accompagnement des patients ayant subi une entérostomie, une intervention chirurgicale consistant à créer une stomie, c'est-à-dire un abouchement de l'intestin à la peau. Ces patients nécessitent un suivi régulier et une prise en charge spécifique, notamment pour la gestion des dispositifs médicaux, tels que les poches de stomie, les protecteurs cutanés, et les produits de soin destinés à prévenir les irritations ou complications cutanées. Le pharmacien d'officine joue un rôle clé dans l'approvisionnement en matériel adapté, mais aussi dans l'éducation thérapeutique du patient. Cette éducation couvre la manière d’utiliser correctement les dispositifs, la prévention des infections et des fuites, ainsi que l'identification précoce des complications comme les hernies ou les infections. En tant que professionnel de santé de proximité, le pharmacien est aussi un interlocuteur privilégié pour répondre aux questions des patients, leur prodiguer des conseils personnalisés, et leur offrir un soutien psychologique dans la gestion quotidienne de leur stomie. La thèse souligne l'importance de la coordination entre le pharmacien, les médecins et les infirmiers afin de garantir une prise en charge optimale, avec pour objectif d'améliorer la qualité de vie des patients entérostomisés, de favoriser leur autonomie et de réduire les hospitalisations liées à des complications évitables.
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Pharmacie
/ 14-10-2024
Hamet Lya
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Trichomonas vaginalis est un protozoaire flagellé anaérobie responsable d’infection sexuellement transmissible (IST) qui peut être asymptomatique, sous-diagnostiquée et donc mal prise en charge. La biologie moléculaire a permis d’estimer sa prévalence jusqu’alors peu étudiée et sous-estimée du fait du manque de sensibilité de la microscopie. 41 507 prélèvements pour recherche d’IST ont été analysés au CHU de Rennes entre janvier 2020 et mars 2024 avec le panel Allplex STI Essential (Seegene), détectant T. vaginalis et 6 autres bactéries. Des qPCR spécifiques ciblant le gène de la béta-tubuline ou une région conservée répétée de T. vaginalis ont été réalisées pour étudier la spécificité du panel. Sur l’ensemble des tests effectués, 0.8% étaient positifs à T. vaginalis. La PCR simplex a confirmé la présence d’ADN dans 109/112 cas (97%). 44 patients étaient positifs à T. vaginalis seul et 82 étaient co-infectés avec au moins un germe pathogène détecté par le panel (Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae, Mycoplasma genitalium). 38% des patients étaient symptomatiques, parmi lesquels 54/128 avaient des symptômes typiques évocateurs de trichomonose. Plus de 60% ont reçu un traitement anti-infectieux, un imidazolé seul ou en association (secnidazole et/ou métronidazole). Nous avons ici décrit l’épidémiologie de 337 patients testés positifs pour T. vaginalis en plus de 3 ans. Le panel Allplex STI Essential est spécifique du parasite, mais certains échantillons mériteraient d’être séquencés afin de vérifier qu’il s’agit bien de T. vaginalis et non pas de T. tenax.
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Pharmacie
/ 11-10-2024
Guégou Clément
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Dans le cadre de l'implantation d'un nouveau site de production de chimiothérapies, une analyse approfondie des risques a été réalisée pour identifier, en amont du déménagement, les points critiques et les potentielles défaillances du processus. Cette analyse a révélé plusieurs zones de vulnérabilité, notamment l’intégration de nouveaux équipements (robot, pneumatique, etc…) et la dématérialisation, où des erreurs comme la défaillance du système d’information ou des saisies incorrectes peuvent entraîner
des retards significatifs et affecter directement la prise en charge des patients. Pour atténuer ces risques, un plan d'actions préventives a été élaboré, incluant des mesures telles que la formation du personnel, la rédaction de procédures de modes dégradés, ou le sur-étiquetage de datamatrix. Le suivi des actions préventives est essentiel pour s'assurer de la réduction effective des risques. Des indicateurs de performance clés, tels que le taux d'achèvement des actions, le délai moyen de réalisation, et la réduction de la criticité des risques, ont été mis en place pour évaluer l'efficacité des mesures prises. Ces indicateurs permettent une gestion proactive des risques en identifiant les domaines nécessitant une
amélioration continue. Cette démarche systématique vise non seulement à garantir la sécurité et l'efficacité du processus de production, mais également à améliorer la résilience globale du système face aux imprévus. La mise en oeuvre rigoureuse des actions préventives et le suivi continu de leur efficacité sont donc cruciaux pour
assurer le succès de l'installation et du fonctionnement optimal du nouveau site de production.
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Chirurgie dentaire
/ 20-09-2024
Péan Mathias
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Les kystes et tumeurs des maxillaires sont assez fréquents chez les enfants et adolescents, il semble donc important de pouvoir les diagnostiquer précocement afin de limiter leur impact sur la croissance des jeunes patients (développement des bases osseuses, impact sur l'évolution des germes et l'éruption des dents permanentes notamment). L'objectif de ce travail est de faire le point sur les étiologies, les caractéristiques cliniques et radiologiques, les traitements et les conséquences des kystes et tumeurs des maxillaires chez l'enfant à travers une revue de la littérature. Ces connaissances permettront au praticien de mieux appréhender leur prise en charge.
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Médecine
/ 19-09-2024
Cotivy Sandra
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Introduction : La pneumopathie infectieuse est une cause importante de mortalité chez les sujets âgés, notamment ceux résidants en EHPAD. Les recommandations de bonnes pratiques incitent à l’hospitalisation de ces patients. Mais les hospitalisations à cet âge sont longues, coûteuses et pourvoyeuses de nombreuses complications. Méthode : Étude rétrospective de 150 visites menées par SOS Médecins Rennes en EHPAD pour pneumopathie infectieuse. Étude de la mortalité des patients pris en charge au sein de la résidence. Résultat : L’étude retrouve une mortalité à 28 jours de 25,3% en contexte de pneumopathie à l’EHPAD. La mortalité des infections pulmonaires prise en charge en hospitalier, présente des taux semblables dans la littérature. Le taux de mortalité est significativement lié au GIR. Conclusion : Nous ne mettons pas en avant de surrisque de mortalité lorsque les patients sont pris en charge à l’EHPAD. Ce qui offre une alternative de prise en charge pour les pneumopathies des sujets institutionnalisés, à condition de disposer de moyens adéquats dans les EHPAD.
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Médecine Générale
/ 19-09-2024
Cauuet Marie
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Introduction : La pandémie du covid semble renforcer la précarité et le renoncement aux soins dans la population générale. Les études disponibles qui s’intéressent au renoncement aux soins sont réalisées dans la population générale et celles réalisées dans la population étudiante s’intéressent aux facteurs de précarité ou à l’état général de santé. Notre étude est inédite car elle s’intéresse au renoncement aux soins spécifiquement dans la population étudiante. Objectif : Il s’agit dans cet article d’identifier les facteurs de risque de renoncement aux soins dans la population étudiante Rennaise de 18 à 25 ans. On s’intéressera secondairement aux habitudes de consultation et aux motifs de renoncement aux soins dans cette population. Méthodes : Cette étude est une étude transversale observationnelle comparative. Des questionnaires ont été diffusés dans la population étudiante par l’intermédiaire des réseaux sociaux et de QR codes affichés dans les lieux de passage étudiants. Ceux-ci nous ont permis de classer les étudiants en 2 groupes : les étudiants qui ressentent le besoin de consulter mais qui ne le font pas et ceux qui ont besoin de consulter et qui consultent. Ces deux groupes ont alors été comparés avec différentes variables en utilisant un test du Chi 2 et une régression logistique univariée pour déterminer les facteurs de risque de renoncement aux soins. Les variables choisies ont été sélectionnées via les critères de précarité et scores tels que EPICES, PrecaET, OVEFIP et sont : la perception de son état de santé physique et psychologique, ne pas avoir de médecin traitant accessible, difficultés de logement et alimentaire, perception d’une bourse d’étude, contraction d’un prêt étudiant, le sentiment d’isolement, les revenus mensuels moyens, avoir une mutuelle. Nous nous sommes secondairement intéressés aux habitudes de consultation dans les 2 groupes et aux motifs de renoncement aux soins. Résultats: Au total, 779 questionnaires ont été recueillis. 67 exclus par manque de données, 10 exclus sur l’âge, soit au total 702 questionnaires. 134 étudiants ont été exclus car n’avaient pas ressenti le besoin de consulter en 2023. 2 groupes ont alors été créés parmi les 568 étudiants qui ont ressenti le besoin de consulter en 2023 : un groupe de 99 étudiants qui a renoncé aux soins et un groupe de 469 étudiants qui a consulté. On n’observe pas de différence entre la perception de l’état de santé, les difficultés de logement, alimentaire, la perception d’une bourse d’étude, la contraction d’un prêt étudiant, les revenus mensuels moyens, le fait d’avoir une mutuelle dans les 2 groupes (p>0.05). Cependant une différence significative est relevée sur les variables ne pas avoir de médecin traitant accessible (p <0.005 ; OR 6.91 IC(4.30-11.1)) et sentiment d’isolement (p<0.05 OR1.91 IC(1.12-3.26). Conclusion : Cette étude nous permet d’identifier l'inaccessibilité au médecin traitant et le sentiment d’isolement comme facteurs de risque de renoncement aux soins dans la population étudiante rennaise de 18 à 25 ans.
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Médecine
/ 17-09-2024
Trubert Lise
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Contexte et objectifs : La fibrose hépatique avancée et la cirrhose sont les principales causes de mortalité chez les patients atteints d’une hémochromatose HFE (HH). L’EASL recommande un dépistage de la fibrose hépatique au diagnostic chez tous les patients. Alors que les tests non-invasifs ont fortement limité le recours à la biopsie hépatique dans les autres maladies chroniques du foie, il y a peu d’études comparant dans cette pathologie l’élastométrie, le FIB-4 et l’APRI à la biopsie. Notre étude a pour but d’évaluer la performance diagnostic de ces tests pour dépister la fibrose hépatique dans l’hémochromatose HFE. Méthode : Nous avons inclus tous les patients suivis pour une hémochromatose HFE de notre base de données qui ont eu une biopsie hépatique et une élastométrie dans l’année suivant le diagnostic entre 2005 et 2023. Les élastométries ne remplissant pas les critères de qualités (IQR > 0.3 si élastométrie > 7.1KPa) étaient exclues. Nous avons recueillis les données cliniques et démographiques des patients. La performance pour le diagnostic de la fibrose avancée (METAVIR F3-F4) de l’élastométrie, du FIB-4 et de l’APRI a été analysée en utilisant des courbes ROC. Résultats : Au total, 127 patients ont été inclus dont la majorité était des hommes (81,9%), avec un âge moyen de 50 ± 11 ans et un IMC de 26,3 ± 4 kg/m². Le taux de diabète et de consommation excessive d’alcool étaient respectivement de 10.2% et 7.9%. Le taux de ferritine moyen était de 2000 ± 1321 μg/l. La prévalence des différents stades de fibrose était pour F0F1 48.1%, F2 25.2%, F3 7.9%, et F4 18.9%. Les valeurs moyennes étaient pour l’élastométrie de 9.8 ± 8.8 kPa, le FIB-4 de 1.45 ± 0.83, et l’APRI de 0.69 ± 0.48. L’AUC pour le diagnostic de fibrose avancée était de 0.95(0.92-0.99) pour la ferritinémie, 0.92(0.87-0.98) pour l’élastométrie, 0.85(0.77-0.91) pour le FIB-4, et 0.83(0.75-0.90) pour l’APRI. Les seuils pour obtenir une sensibilité fixée à 90% étaient de, ferritine : 1854 μg/L, élastométrie : 8.65 kPa, FIB-4 : 1.18, et APRI : 0.53 ; pour obtenir une spécificité fixée à 90%, ferritine : 2318 μg/L, élastométrie : 10.1 kPa, FIB-4 : 2.04 et APRI : 0.87. En utilisant des seuils arrondis de ferritinémie à 1800 et 2300 μg/L, ou d’élastométrie à 8 et 10 kPa, 104 (80.1%) des patients étaient bien classés et 13 (10.3%) des patients auraient nécessité une biopsie hépatique. En les combinant, 114 (89.7%) des patients étaient correctement classés et 7 (5.5%) auraient eu besoin d’une biopsie, dont 4 avaient une fibrose avancée. Conclusion : Nos résultats suggèrent que le seuil de ferritinémie justifiant d’une biopsie pourrait être augmenté à 1800 μg/l en gardant une très bonne sensibilité. Les scores APRI et FIB-4 semblent être moins performants comparés à la ferritinémie et à l’élastométrie dans l’hémochromatose HFE, avec une précision diagnostique satisfaisante aux seuils de 8 et 10 kPa pour l’élastométrie. La combinaison des tests non-invasifs permettrait de réduire le nombre de biopsies nécessaires dans l’hémochromatose HFE en gardant une excellente performance diagnostique. Nous proposons d’utiliser un seuil d’élastométrie < 8 kPa ou de ferritinémie < 1800 μg/l pour exclure une fibrose avancée, et une valeur d’élastométrie ≥ 10 kPa combinée à une ferritinémie ≥ 2300 μg/l pour la confirmer.
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Médecine Générale
/ 17-09-2024
Falher Alexia
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Contexte : Les infections sexuellement transmissibles sont un problème majeur de santé publique, afin de diminuer leur incidence, nous devons informer les populations de l’intérêt de les dépister et de les traiter, et ce notamment chez les jeunes qui sont la catégorie la plus touchée et qui semblent être une cible privilégiée pour faire de la prévention. Cependant, pour les jeunes vivant en centre-bretagne, région éloignée des lieux de soins et appauvrie en professionnels de santé l’accès à l’information et aux dépistages semble être encore plus difficile. Objectif : Évaluer l’accès au dépistage des IST en fonction des caractéristiques des lycéens. Les objectifs secondaires sont d’évaluer les connaissances des jeunes sur les IST, de cibler les populations prioritaires au dépistage et d’évoquer les moyens pour faciliter l’accès au dépistage. Méthode : étude quantitative, prospective, multicentrique. 447 élèves ont été inclus venant de 5 lycées du Centre- Bretagne. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire anonyme et individuel. Pour l’analyse statistique, les données qualitatives ont été comparés selon le test du Chi-2, les données quantitatives selon le test T de student ou le test de Mann-Whitney selon la nature de la distribution. Le test de Kruskal-Wallis a été utilisé pour comparer les moyennes si plus de 2 groupes sont concernés. Le risque alpha a été fixé à 5%, il n'a pas été réalisé d'ajustement sur les comparaisons multiples. Résultats : 370 questionnaires analysés. Les facteurs influençant l’accès au dépistage avec une différence significative sont l’âge <18 ans (p<0,05), être issu d’un lycée de zone urbaine (p<0,05), la filière d’étude professionnelle (p<0,05), le fait de n’avoir jamais eu de rapport sexuel (p<0,05) et ne pas disposer d’un véhicule personnel (p<0,05). Les élèves ayant bénéficié d’une intervention scolaire ont de meilleures connaissances. Les élèves les plus jeunes et ceux de filière professionnelle semblent être des cibles prioritaires. Pour faciliter l’accès au dépistage, les jeunes souhaitent un endroit accessible et bienveillant, sans créneau horaire en particulier. Ils préfèrent que le professionnel de santé aborde le sujet, d’ailleurs le médecin généraliste serait la personne idéale pour aborder le sujet. Conclusion : Les jeunes de 15 à 24 ans sont une population idéale pour aborder la santé sexuelle. Des profils d’élèves « prioritaires » se distinguent et nécessitent de recevoir davantage d’informations. En effet, encore trop peu d’élèves pouvant relever d’un dépistage en ont réalisé un au cours de leur vie. Cela est plus marqué chez les garçons, les élèves plus jeunes, ceux issus de lycées urbains, ou de filière professionnelle, lorsqu’ils n’ont pas bénéficié d’intervention scolaire antérieure ou encore chez les élèves qui ne disposent pas de véhicule personnel. Les jeunes effectuent davantage de dépistages suite à une sollicitation. Il ne semble pas que cela soit en lien avec une méconnaissance des IST, ni de leurs moyens de prévention. Il faut poursuivre les efforts sur l’éducation à la sexualité au sein des établissements scolaires. Il est nécessaire aussi de développer la bienveillance dans ce domaine, être à l’écoute, continuer de promouvoir l’intérêt du dépistage tout en facilitant son accès, notamment pour les jeunes éloignés des centres urbains. Enfin, il ne faut pas oublier le rôle des professionnels de santé, le médecin généraliste, les sage-femmes et gynécologues qui demeurent des acteurs majeurs. Il faut aller vers eux, proposer des dépistages que ce soit en abordant le sujet en consultation ou en intervenant directement dans les établissements.
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MEDECINE
/ 17-09-2024
Duval-Binet Ambroise
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Introduction : Après une résection iléo-cæcale chez les patients atteints de la maladie de Crohn, une anastomose est généralement nécessaire. Plusieurs types d'anastomoses existent, et certaines, comme l'anastomose de type Kono, ont montré une réduction de la récidive endoscopique dans des études récentes. Toutefois, ces observations ne font pas consensus dans la littérature. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'impact des différents types d'anastomoses sur la récidive endoscopique après une première résection iléo-cæcale chez des patients atteints de la maladie de Crohn. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, bicentrique et rétrospective, menée entre janvier 2010 et décembre 2023. Deux groupes ont été comparés : le premier, composé de patients ayant reçu une anastomose de type Kono (n=20) ; le second, ayant reçu une anastomose conventionnelle (latéro-latérale isopéristaltique, latéro-latérale anisopéristaltique ou termino-latérale, n=92). Les critères d'inclusion retenaient tous les patients adultes atteints de la maladie de Crohn nécessitant une première résection iléo-cæcale. Les patients ayant un antécédent de résection digestive, une stomie, ou sans score de Rutgeerts à 6 mois - 1 an, ou sans confirmation anatomopathologique de la maladie, étaient exclus. Le critère principal de jugement était la récidive endoscopique définie par un score de Rutgeerts ≥ 2 entre 6 mois et un an post-opératoire. Les critères secondaires comprenaient les complications post-opératoires, la durée d'hospitalisation, les réhospitalisations, ainsi que l'utilisation de traitements immunosuppresseurs en pré-opératoire. Résultats : Les deux groupes étaient comparables en termes d'âge (médiane de 39 ans), de poids pré-opératoire (moyenne de 68,6 kg), d'IMC (médiane de 22) et de tabagisme (48,2 %). La classification de Montréal était similaire dans les deux groupes, avec 28,4 % de maladie inflammatoire au diagnostic, 39,4 % de maladie sténosante et 32,1 % de maladie pénétrante. Les localisations iléales (45,9 %) et iléo-coliques (47,7 %) étaient également comparables. Les interventions ont été réalisées par voie cœlioscopique dans 90,2 % des cas. Les anastomoses de type Kono ont nécessité une durée opératoire moyenne de 152 minutes contre 105,5 minutes pour les anastomoses conventionnelles (p=0,0001). La récidive endoscopique, définie par un score de Rutgeerts ≥ 2, n'a montré aucune différence significative entre les anastomoses Kono (35 %) et les anastomoses conventionnelles (34,1 %, p=0,9365). Il n'y avait pas de corrélation significative entre la récidive endoscopique et des facteurs tels que le sexe, le tabagisme ou le délai entre le diagnostic et la chirurgie. Conclusion : Nos résultats indiquent qu'il n'existe pas de différence significative en termes de récidive endoscopique entre les anastomoses conventionnelles et celles de type Kono. De plus, aucune différence notable n'a été observée concernant les complications post-opératoires, la mortalité, la durée d'hospitalisation ou les réhospitalisations dans les 90 jours suivant l'opération.
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