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Médecine
/ 12-04-2024
Ildis Claire
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Introduction : La mesure de l'expérience des patients par approche quantitative de type “Patient Reported Experience Mesures” (PREM) est largement utilisée pour évaluer la qualité des soins mais ces enquêtes sont rares en gériatrie. Notre objectif est de décrire l’expérience hospitalière des patients gériatriques à travers les sept dimensions de l’expérience patient, issues des principes des “Patient-Centered Care”. Méthode : Une étude prospective monocentrique a été menée dans le service de soins de suite et de réadaptation du CHU de Rennes, auprès de patients âgés de 65 ans et plus. L’outil de mesure est un questionnaire standardisé et validé en 15 items : le Picker Patient Experience Questionnaire version courte (PPE-15). Résultats : 103 participants dont 70% de femmes, d’âge moyen 84,4 ans, avec une durée moyenne de séjour de 44,5 jours ont répondu à l’enquête. Les principaux problèmes déclarés portent sur la transition ville-hôpital devant un manque de continuité des informations en sortie d’hospitalisation pour 78% des répondants, et sur le respect des préférences et des valeurs personnelles notamment du fait d’une faible participation aux décisions pour 68% d’entre eux. A l’inverse, le confort physique, par une prise en charge satisfaisante de la douleur et l’implication des aidants sont les dimensions les moins problématiques (respectivement 15% et 20%). L’habitude de l’usage des moyens numériques influe par une moins grande fréquence des problèmes touchant les transitions ou le respect des préférences. Conclusion : Cette étude montre des carences dans les dimensions de l’expérience patient explorées par le questionnaire PPE-15. Elle servira de base pour évaluer l’impact de la mise en œuvre d’un espace patient personnalisé sous forme d’une application numérique Patient Informé, sur les scores de l’expérience des patients âgés hospitalisés.
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Médecine
/ 11-04-2024
Louifi Théolyne
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Contexte : La dysplasie broncho-pulmonaire (DBP) demeure une complication respiratoire majeure chez les nourrissons nés grands prématurés. Parmi les approches explorées pour réduire l’incidence de DBP, l'utilisation précoce de CPAP (Continuous Positive Airway Pressure), associée à l'administration de surfactant par la méthode LISA (Less Invasive Surfactant Administration), est reconnue pour réduire significativement le risque de DBP ou de décès. Toutefois, les indications précises de cette méthode restent à établir. Objectif : Évaluer les effets respectifs du timing d'administration du surfactant et du terme de naissance sur l'incidence de la DBP ou du décès Matériel et méthode: Nous avons entrepris une étude observationnelle, monocentrique, rétrospective. Comparant l’évolution respiratoire et le taux de DBP grade 2/3 ou décès en fonction du timing d’administration du surfactant (avant H2 ou après H2) et en fonction du terme, chez des nouveau-nés de moins de 31 SA nés entre septembre 2018 et mars 2020 au CHU de Rennes. Résultats : Sur les 49 nouveau-nés inclus, 12 (25%) ont présenté une DBP de grade 2/3 ou décès. Le groupe ayant reçu le surfactant tardivement a présenté un taux de DBP de grade 2/3 ou de décès deux fois plus élevé que le groupe ayant reçu le surfactant précocement (40% contre 18,5%), bien que cette différence ne soit pas statistiquement significative. Les patients DBP avaient une augmentation significative de la FiO2 entre H3 et H72, une Pmoy plus élevée après H24 et un score FiO2 P plus élevé après H2, surtout à H72. L'administration tardive de surfactant était associée à un taux d’échec plus élevé de la stratégie initiale choisie (CPAP avec ou sans LISA) (67% vs 7% pour l'administration précoce, p=0,005). Parmi les 13 nouveau-nés entre 26 et 29 SA recevant un surfactant précoce, aucun n'a développé de DBP, tandis que les 4 recevant un surfactant après H2 ont tous développé une DBP (p=0,0004). Conclusion : L'administration tardive de surfactant chez les nouveau-nés, nés entre 26 et 29 SA, est associée à une évolution vers la DBP grade 2/3 ou le décès. Il serait intéressant d’évaluer prospectivement l'utilisation d'un seuil de FiO2 entre 25 et 30% pour guider l'administration de surfactant chez cette population
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Médecine Générale
/ 11-04-2024
Delaunay Laurène
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Contexte : Les écrans sont de plus en plus présents dans le quotidien des Français y compris dans celui de leurs enfants. Malgré les données scientifiques qui s’accumulent à propos des conséquences sur le développement de l’enfant de la surexposition aux écrans (trouble du langage, trouble de la concentration, trouble de la sociabilité et du comportement, trouble du sommeil, majoration du risque d’obésité…), ces derniers y sont de plus en plus confrontés. Objectif : Appréhender le point de vue des parents sur le sujet. Quelle organisation des écrans dans le quotidien peuvent-ils avoir ? Quelles connaissances ont-ils sur les conséquences des écrans ? Ont-ils de potentielles difficultés ou inquiétudes ? Méthode : Etude qualitative avec réalisation de 14 entretiens semi-dirigés auprès de parents d’enfant âgés de 1 à 12 ans, issus d’une population semi-rurale d’Ille et Vilaine. Le recrutement a été effectué par l’intermédiaire d’un centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI) et de 2 cabinets de médecine générale. Durée moyenne des entretiens 40 minutes. Résultats : Les parents rapportent des aspects positifs et négatifs des écrans. Ils mettent en avant le divertissement, la convivialité ou encore la culture, générés par les écrans. Ils constatent que leurs enfants peuvent être vite accaparés par les écrans, et doivent mettre en place des limites en s’aidant parfois de technologies numériques. Les parents ont des connaissances incomplètes sur les écrans, et s’inquiètent des réseaux sociaux et de l’usage d’internet. Conclusion : Au quotidien, il n’est pas toujours simple pour les parents de gérer l’exposition aux écrans de leurs enfants. Ils ont conscience que des limites sont nécessaires mais ne sont pas toujours faciles à faire respecter. Les parents sont intéressés par le sujet des écrans vis-à-vis de leurs enfants, ils veulent d’avantages d’informations et font confiance au milieu médical et scolaire. Ils apprécieraient des conseils spécifiques dans l’accompagnement de leurs enfants avec les écrans. Il serait intéressant pour les professionnels de santé médicaux et paramédicaux d’accentuer leur démarche de prévention vis-à-vis des écrans auprès des familles.
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Médecine Générale
/ 04-04-2024
Burban Marion
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Contexte : La démographie des gynécologues médicaux décroît depuis plusieurs années. Certaines femmes, en rupture de suivi, méconnaissent les compétences des médecins généralistes dans ce domaine. Dans cette étude, nous avons souhaité quantifier l’information que les femmes avaient quant à la possibilité de réaliser leur suivi gynécologique par un généraliste. Méthodologie : Étude épidémiologique descriptive menée dans des cabinets de médecine générale et Centres de Santé Sexuelle d’Ille-et-Vilaine, incluant des femmes majeures, interrogées par questionnaire de novembre 2022 à mars 2023. Résultats : 289 questionnaires ont été analysés. 67,1% des femmes interrogées connaissaient la possibilité du suivi gynécologique par un médecin généraliste. Les facteurs principaux influençant la connaissance de ce suivi étaient l’âge et le niveau d’étude. Les femmes interrogées bénéficiaient d’un suivi gynécologique pour 84,4% d’entre elles. La proposition active du médecin traitant de réaliser le suivi de ses patientes, tout comme le fait d’être informée d’une possibilité de suivi par le médecin généraliste, influençaient significativement le fait de bénéficier d’un suivi gynécologique. Conclusion : Un tiers des femmes interrogées ne possédait pas l’information de la possibilité d’un suivi gynécologique par un médecin généraliste. Il est nécessaire que l’information auprès des femmes des acteurs potentiels en matière de prévention soit renforcée. Bien qu’il joue un rôle majeur dans la prévention et dans la coordination des soins, la transmission d’information n’est pas que l’affaire du médecin traitant. Celle-ci pourrait également être relayée à travers les autres professionnels de santé et renforcée par les pouvoirs publics.
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médecine générale
/ 04-04-2024
Picquet Mathilde
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INTRODUCTION : La surconsommation de benzodiazépines et apparentés constitue un problème de santé publique. Les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) concernant leur sevrage préconisent une réduction progressive de la posologie, et la réalisation d’une intervention minimale : information orale sur les effets délétères d’une consommation prolongée, proposition de sevrage, utilisation de supports écrits. OBJECTIF : L’objectif est d’évaluer les connaissances des médecins généralistes bretons concernant les recommandations de sevrage des benzodiazépines ou apparentés, et faire un état des lieux de leurs pratiques concernant les consultations de renouvellement et de sevrage des benzodiazépines. MÉTHODE : Une étude quantitative observationnelle transversale à visée descriptive sous forme de questionnaire en ligne, à destination des médecins généralistes bretons (installés, remplaçants, internes) a été réalisée. RÉSULTATS : 138 questionnaires ont été analysés. Cent-vingt-huit (92.8 %) des médecins interrogés renouvellent des benzodiazépines ou apparentés pour des durées supérieures aux recommandations. Sept (5.1 %) connaissent la vitesse de décroissance recommandée par la HAS. Neuf (6.5 %) ont des pratiques en accord avec les recommandations. Les supports écrits d’aide au sevrage sont peu connus et peu utilisés. CONCLUSION : Le protocole de diminution préconisé par la HAS est très peu connu des répondants (5.1 %), les médecins interrogés proposent majoritairement à leurs patients une décroissance plus rapide (87.1 %). Plusieurs pistes d’amélioration des pratiques peuvent être discutées : mise à jour des recommandations, implications de professionnels paramédicaux (infirmiers, psychologues), campagnes de sensibilisation, formation des médecins à la prise en charge non médicamenteuse des troubles du sommeil.
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Médecine générale
/ 28-03-2024
Jégo Solène
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Introduction : Les maladies rares touchent à ce jour 4,5% de la population. L’hémophilie est par définition une maladie rare et représente la plus fréquente des maladies hémorragiques graves. Le processus diagnostique de ces maladies est souvent ponctué d’obstacles. Malgré son manque de connaissance sur ces pathologies, le médecin généraliste est le plus souvent sollicité devant l’apparition des premiers symptômes. L’objectif de cette étude était d’étudier le vécu, les ressentis et les attentes des parents d’enfant atteint d’hémophilie sévère concernant le parcours diagnostique en médecine générale. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative à partir d’entretiens semi-dirigés. La population étudiée était des parents ayant vécu le parcours diagnostique de l’hémophilie sévère de leur enfant. Résultats : Le parcours diagnostique d’une maladie rare est un long processus semé d’embuches où se mêlent des réactions divergentes chez les receveurs de l’annonce. Bien que le médecin généraliste ne soit pas souvent l’acteur principal de l’annonce diagnostique, il représente un pivot central dans le parcours qui le précède et le suit. Conclusion : Le rôle du médecin généraliste n’est pas totalement mis à profit dans ce parcours. Il intervient pourtant avant, pendant et après l’annonce diagnostique et a un rôle majeur de coordinateur entre les différents acteurs.
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Médecine générale
/ 22-03-2024
Laville Anne-Emmanuelle
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L’hypertension artérielle est une des pathologies chroniques les plus répandues dans le monde. Un de ses facteurs de risque principal qui est la consommation d’alcool reste très présent, notamment en Bretagne. Cette étude quantitative, descriptive, transversale est réalisée via un questionnaire informatisé ou papier, distribué aux patients hypertendus traités, en soins primaires dans les Côtes d’Armor (22), France. La première partie a pour but d’étudier leurs connaissances sur l’impact d’une consommation d’alcool avec la tension artérielle et ses traitements. La deuxième partie interroge sur leurs connaissances des recommandations de consommation d’alcool et leurs sources d’informations. Sur un échantillon de 102 personnes analysé, les principaux résultats ont révélé un manque important de connaissance sur le fait que l’alcool est un facteur de risque d’hypertension artérielle et pourvoyeur d'interaction avec les traitements antihypertenseurs. avec seulement 40.3% connaissant ces 2 notions quel que soit le type d’alcool. Nous constatons également des connaissances incomplètes ou erronées sur les recommandations de consommation d’alcool avec seulement 4 personnes citant les 3 bonnes recommandations. Par ailleurs, moins de la moitié de notre population a déjà reçu une information sur le sujet et à peine 22% ont été informés par un médecin. Devant cette faible proportion de connaissance correcte des patients hypertendus traités sur un des facteurs principaux de leur pathologie, il semble essentiel de poursuivre une diffusion claire de l’information avec notamment l’utilisation du RPIB.
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Médecine générale
/ 15-03-2024
Mathon Karen
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Objectif : Quantifier la variation du nombre de lignes de médicaments entre l’ordonnance de sortie d’hospitalisation en service de gériatrie et l’ordonnance prescrite par le médecin généraliste dans les suites de l’hospitalisation. Méthode : Étude prospective menée de juin 2023 à décembre 2023 entre l’unité de gériatrie aiguë et le service de soins médicaux et de réadaptation au centre hospitalier et universitaire de Rennes et la médecine générale. Comparaison du nombre de lignes médicamenteuses selon la classification Anatomie Thérapeutique Chimique (ATC) et selon la dénomination en classification internationale (DCI). Résultats : Les ordonnances de 77 patients (âge moyen = 84,7 ans) ont été analysées. Alors que 61 ordonnances (79 %) ont été modifiées par le médecin traitant (un ajout ou un retrait de molécule), nous ne retrouvons pas de variation statistiquement significative du nombre de lignes entre les ordonnances : 7,97 ± 3,05 médicaments en fin d’hospitalisation contre 7,70 ± 2,87 médicaments prescrits par le médecin traitant dans les suites de l’hospitalisation, p = 0,30. Concernant les analyses en sous-groupes, nous retrouvons une différence cliniquement et statistiquement significative concernant les classes ATC et molécule suivantes : les médicaments du groupe du système nerveux (groupe N selon le code ATC) (2,14 ± 1,35 médicaments en sortie d’hospitalisation contre 1,86 ± 1,38 sur l’ordonnance prescrite par le médecin traitant, p < 0,0001) et en particulier le paracétamol (code ATC N02BE01) (0,89 ± 0,31 médicament contre 0,69 ± 0,49 médicament, p = 0,0001), ainsi que les médicaments du groupe des organes sensoriels (groupe S selon le code ATC) (0,31 ± 0,73 médicament en fin d’hospitalisation contre 0,17 ± 0,47 médicament prescrit par le médecin traitant, p = 0,045). Le reste des analyses par groupe ATC et par molécules selon la DCI n’a pas objectivé de différence statistique significative. Conclusion : Malgré une majorité d’ordonnance modifiée, il n’est pas noté de variation du nombre de lignes médicamenteuses entre la fin d’hospitalisation en service de gériatrie et la première consultation avec le médecin traitant. Une enquête qualitative en cours pourrait aider à mieux comprendre ce phénomène.
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Medecine
/ 15-03-2024
Manceau Anaïs
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Objectif : Quantifier la variation du nombre de lignes de médicaments entre l’ordonnance de sortie d’hospitalisation en service de gériatrie et l’ordonnance prescrite par le médecin généraliste dans les suites de l’hospitalisation. Méthode : Étude prospective menée de juin 2023 à décembre 2023 entre l’unité de gériatrie aiguë et le service de soins médicaux et de réadaptation au centre hospitalier et universitaire de Rennes et la médecine générale. Comparaison du nombre de lignes médicamenteuses selon la classification Anatomie Thérapeutique Chimique (ATC) et selon la dénomination en classification internationale (DCI). Résultats : Les ordonnances de 77 patients (âge moyen = 84,7 ans) ont été analysées. Alors que 61 ordonnances (79 %) ont été modifiées par le médecin traitant (un ajout ou un retrait de molécule), nous ne retrouvons pas de variation statistiquement significative du nombre de lignes entre les ordonnances : 7,97 ± 3,05 médicaments en fin d’hospitalisation contre 7,70 ± 2,87 médicaments prescrits par le médecin traitant dans les suites de l’hospitalisation, p = 0,30. Concernant les analyses en sous-groupes, nous retrouvons une différence cliniquement et statistiquement significative concernant les classes ATC et molécule suivantes : les médicaments du groupe du système nerveux (groupe N selon le code ATC) (2,14 ± 1,35 médicaments en sortie d’hospitalisation contre 1,86 ± 1,38 sur l’ordonnance prescrite par le médecin traitant, p < 0,0001) et en particulier le paracétamol (code ATC N02BE01) (0,89 ± 0,31 médicament contre 0,69 ± 0,49 médicament, p = 0,0001), ainsi que les médicaments du groupe des organes sensoriels (groupe S selon le code ATC) (0,31 ± 0,73 médicament en fin d’hospitalisation contre 0,17 ± 0,47 médicament prescrit par le médecin traitant, p = 0,045). Le reste des analyses par groupe ATC et par molécules selon la DCI n’a pas objectivé de différence statistique significative.
Conclusion : Malgré une majorité d’ordonnance modifiée, il n’est pas noté de variation du nombre de lignes médicamenteuses entre la fin d’hospitalisation en service de gériatrie et la première consultation avec le médecin traitant. Une enquête qualitative en cours pourrait aider à mieux comprendre ce phénomène.
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MEDECINE
/ 13-03-2024
Marut Fanny
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Contexte et objectif : Les violences conjugales représentent un sujet de santé publique qui concerne certains acteurs médicaux de premier recours : les médecins généralistes, les gynécologues, les urgentistes et les sages-femmes. Le repérage et l’orientation des femmes victimes de violences conjugales sont des points essentiels. La pratique médicale sur ce sujet a été bouleversée par la Loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020, qui porte une nouvelle exception au secret médical pour le signalement de faits de violences conjugales, qui peut être effectué par le professionnel de santé sans le consentement de la victime si elle est perçue comme étant en danger immédiat et sous emprise. Ce travail vise à recueillir les attitudes des professionnels en situations de soins lorsqu’ils prennent en charge des femmes victimes de violence, puis à cerner leur ressenti de ce nouveau cadre législatif. Méthode : Etude qualitative par focus groupes, auprès des professionnels de santé du Morbihan concernés par ce repérage. Constitution d’un échantillon raisonné, et réalisation de trois entretiens de groupes, jusqu’à saturation des données. Retranscription mot à mot du verbatim (avec anonymisation des données), puis analyse d’abord ouverte puis axiale et mise en évidence de grands thèmes qui déterminent les axes des résultats. Analyse de type phénoménologique. Résultats et discussion : 13 professionnels de santé ont participé à l’étude. Prédominance de femmes, avec seulement 2 hommes. Les soignants n’hésitent pas à adopter un discours franc envers les victimes, pour tenter de générer une prise de conscience. Ils sont vigilants aux vulnérabilités et agissent en conséquence. La nouvelle loi est méconnue et d'interprétation difficile, avec un questionnement éthique notable. Il existe, chez les professionnels de santé, une incapacité à raisonner pour transformer une situation médicale de soins en décision de droit. Le parcours judiciaire est perçu comme évoluant favorablement pour accompagner les changements législatifs, avec en particulier un meilleur accueil des victimes par les personnels de police-gendarmerie. Il existe un manque criant de formation des professionnels de santé, notamment chez les libéraux qui sont isolés pour répondre aux besoins des victimes. Nécessité de faire évoluer les modalités de formation des jeunes professionnels et étayer le réseau pour limiter l’isolement des soignants face à ces situations difficiles.
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