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Titre
Auteur
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Médecine générale
/ 12-12-2023
Watine Blandine
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Le médecin généraliste est régulièrement confronté au questionnement sur la réalisation d’examens complémentaires chez le sujet âgé. La participation à des groupes d’analyses de pratiques entre pairs, comme les Groupe Qualité (GQ), pourrait favoriser le développement des compétences des médecins dans le domaine de la réflexion éthique. L’objectif principal de cette étude était d’analyser l’évolution du sentiment de compétence des médecins généralistes après leur participation à un GQ sur les limites éventuelles des explorations complémentaires chez le sujet âgé. Une étude comparative de type avant-après a été menée auprès de l’ensemble des médecins généralistes participants aux GQ en Bretagne lors d’une séance dédiée en 2023. Le sentiment de compétence et des indicateurs de ressentis étaient auto-évalués par les médecins avant la séance, puis à 4 mois, par échelle de Likert. La communication des médecins avec le patient, l’entourage et les autres professionnels de santé était également évaluée. A 4 mois, il existait une amélioration significative du sentiment de compétence des 93 médecins participants et des principaux indicateurs de ressentis. Le patient et son entourage étaient les correspondants privilégiés des médecins. Les médecins déclaraient impliquer davantage l’équipe paramédicale dans leur réflexion. Les groupes d’analyses de pratiques entre pairs semblent répondre aux besoins exprimés des médecins généralistes pour leur formation continue et le développement de leur réflexion éthique. L’hétéro-évaluation des compétences dans le domaine de l’éthique médicale et l’apport de groupes d’analyses pluriprofessionnels demeurent des pistes de recherche à explorer.
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Médecine (Psychiatrie)
/ 17-10-2023
Volosciuc Perrine
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Introduction : La pratique du Chemsex interpelle les professionnels de santé devant prendre en charge une nouvelle forme de toxicomanie, et ces mises en danger itératives interrogent la présence d’un psycho-traumatisme sous-jacent. Le but de ce travail était de calculer la prévalence de l’ESPT dans un groupe de chemsexeurs et dans un groupe de toxicomanes non chemsexeurs, pour objectiver une potentielle différence statistique entre ces deux populations. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, transversale et multicentrique dans une population de patients suivis pour un trouble lié à l’usage des substances à Rennes. Les données concernant les comorbidités addictives et psychiatriques ont été recueillies et traitées selon deux groupes de toxicomanes : chemsexeurs et non chemsexeurs. Une analyse complémentaire a été réalisée chez les chemsexeurs présentant un ESPT. Résultats : 44 patients ont été inclus, dont 21 toxicomanes chemsexeurs et 23 toxicomanes non chemsexeurs. 80% des usagers non chemsexeurs présentaient un ESPT au PCL-5 contre 58% des chemsexeurs. Les usagers non chemsexeurs présentaient des symptômes anxieux plus sévères que les chemsexeurs, et consommaient majoritairement des toxiques aux effets anesthésiants. Les chemsexeurs consommaient préférentiellement des substances psychostimulantes, mais les chemsexeurs rapportant un ESPT consommaient davantage de substances inhibitrices du système nerveux central. Discussion : Si la prévalence de l’ESPT chez les chemsexeurs est inférieure à celle retrouvée dans le groupe des usagers non chemsexeurs, cela peut s’expliquer par des biais de participation et un certain nombre de facteurs environnementaux potentiellement protecteurs. Toutefois, la prévalence calculée de l’ESPT chez les chemsexeurs semble supérieure à celle établie par la littérature scientifique pour la population générale. Aussi, les chemsexeurs avec ESPT semblent présenter des conduites addictives plus sévères. Conclusion : L’analyse comparative des prévalences entre les deux groupes ne permettait pas de conclure à une différence statistique significative, cependant les résultats révélaient une authentique vulnérabilité psychologique au sein du groupe chemsexeurs. Il paraît donc nécessaire de réaliser un dépistage précoce de l’ESPT chez ces nouveaux usagers de drogues, afin de les orienter vers les structures de soins adaptées et leur proposer une prise en charge globale.
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Médecine générale
/ 14-11-2023
Vilocet Carmen
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Contexte : Les infections invasives à méningocoque sont un problème de santé publique mondial. En France après une diminution du nombre de cas entre 2020 et 2022, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, on assiste à une augmentation d’incidence, avec une prédominance du groupe B. Le vaccin anti-méningocoque B Bexsero® est recommandé par la HAS pour l’ensemble des nourrissons, sans être obligatoire. Il est pris en charge à 65% par l’Assurance Maladie depuis avril 2022. Objectif : L’objectif principal est d’évaluer l’acceptabilité de la vaccination contre le méningocoque B par les parents de nourrissons, dans le Morbihan. Les objectifs secondaires sont d’identifier des facteurs favorisants et freins à cette vaccination et d’évaluer les connaissances des parents à ce sujet. Méthode : Étude quantitative par questionnaire, adressé aux parents de nourrissons, diffusé dans des cabinets médicaux et pharmacies du Morbihan, accessible en ligne en scannant un QR-code ou en format papier. Résultats : 316 réponses complètes ont été analysées. 81% des parents déclarent accepter le vaccin Bexsero® pour leur enfant. 10% le refusent et 9% sont indécis. La principale raison de refus ou d’indécision est l’ajout d’injections supplémentaires. Le fait de vivre en milieu urbain, d’avoir confiance dans les vaccins en général et d’être mieux informé constituent des facteurs favorisant l’acceptation du vaccin. Faire suivre son enfant par un médecin généraliste est associé à une moins bonne acceptation du vaccin. Les parents ont de bonnes connaissances concernant les méningites à méningocoque, mais connaissent mal le vaccin contre le méningocoque B. Discussion : Le vaccin anti-méningocoque B est globalement bien accepté par les parents des nourrissons, mais une meilleure information des parents est nécessaire. Un vaccin contre les méningocoques ABCWY, s’il est efficace et sûr, pourrait permettre de diminuer le nombre d’injections à réaliser.
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Médecine
/ 02-06-2023
Valentin Mélanie
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Contexte : Les Mineurs non accompagnés (MNA) représentent une population vulnérable avec des besoins en santé spécifiques. En Ille-et-Vilaine, ils bénéficient d’un premier bilan de santé à la Mission MNA à Rennes en collaboration avec la médecine de ville. Leur suivi médical se poursuit dans les structures d’hébergement. Objectifs : Dresser l’état des lieux de la santé des MNA à leur arrivée dans le département d’Ille-et-Vilaine et évaluer leur suivi médical sur une période de six mois. Méthode : 62 jeunes MNA ont été inclus dans l’étude au cours des entretiens infirmiers à la Mission MNA à Rennes de février à mai 2022 et 58 jeunes ont été suivis sur une période de 6 mois. Résultats : Parmi la population de l’étude, 96,8 % des MNA étaient des garçons et 77,4 % originaires du continent africain. Les symptômes physiques concernaient 80,6 % des jeunes et les plaintes psychologiques étaient présentes dans 53,2 % des cas. Neuf d’entre eux ne présentaient aucune plainte ni somatique ni psychologique à leur arrivée. Au cours des 6 mois, 82,8 % ont bénéficié d’une consultation avec un médecin généraliste, 43,1 % d’un suivi spécialisé, 62,9 % ont eu un bilan biologique, 36,2 % une radiographie pulmonaire de dépistage, 63,8 % des jeunes ont reçu au moins un traitement et 70,7 % ont été vaccinés. Le carnet de santé était utilisé dans 51,7 % des cas. Discussion : La coordination des soins ainsi que la communication entre les différents intervenants en charge des jeunes MNA pourraient être améliorées en Ille-et-Vilaine grâce à des outils pratiques comme le carnet de santé ou l’utilisation d’un dossier médical partagé. L’harmonisation des pratiques sur la base de protocoles partagés parait indispensable. Conclusion : L’étude montre la nécessité d’une prise en charge harmonisée pour tous les professionnels de santé et adaptée aux besoins particuliers des MNA.
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Pharmacie
/ 05-06-2023
Thoreux Jeanne
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La prise en charge des patients parkinsoniens sous pompe à apomorphine est pluridisciplinaire et requiert l’intervention récurrente des pharmaciens officinaux ainsi que des prestataires de santé à domicile (PSADs). Ce travail vise à dresser un état des lieux des connaissances et pratiques des pharmaciens et à caractériser les relations PSAD - pharmaciens lors de l’accompagnement de ces patients. Une étude qualitative et descriptive a été menée en 2022 auprès des pharmaciens d’officine et des PSADs français par le biais de deux questionnaires diffusés en ligne. 56 pharmaciens et 59 PSADs ont participé à cette enquête. 59% des pharmaciens interrogés avouent ne pas se sentir à l’aise lors de la dispensation de conseils aux patients traités par pompe. 73% n'ont pas connaissance des situations à risques liées au traitement. 65% des pharmaciens ne connaissent pas les fonctions précises du PSAD. 95% des PSADs perçoivent des lacunes chez les pharmaciens concernant leurs connaissances relatives à la pompe à apomorphine. Les connaissances des pharmaciens apparaissent comme lacunaires dans ce domaine, ce qui impacte négativement la qualité du suivi des patients. Des actions correctrices sont donc à envisager : formation initiale, continue, e-learning, documentations. Un rapprochement entre professionnels intervenant dans le secteur ambulatoire est également à favoriser. Sur le terrain, la place du pharmacien est encore mal définie dans cette prise en charge. Il existe des marges d’amélioration à l’échelle individuelle (expertise) comme collective (réseau de soins).
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Médecine
/ 14-11-2023
Thereau Simon
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L’échographie est une méthode d’imagerie médicale utilisée principalement par les radiologues, mais également, et de plus en plus, par des médecins d’autres spécialités et notamment de médecine générale. De nombreuses études soulignent l’intérêt pour les généralistes de cette pratique, mais aucune ne s’était intéressée au ressenti des radiologues à ce sujet. Il s’agit d’une étude qualitative sur un échantillon de radiologues avec lesquels des entretiens semi-dirigés ont été réalisés, en présentiel ou par téléphone ou visioconférence. Des enregistrements audio ont été réalisés lors de ces entretiens, ce qui a permis de les retranscrire à la main sous la forme de verbatims anonymisés. Une analyse thématique manuelle du verbatim a été réalisée au fur et à mesure des entretiens, avec codage et analyse jusqu’à saturation des données. 9 radiologues ont accepté de participer à cette étude. Ils avaient des profils variés en âge, mode d’exercice et spécialité d’imagerie. Les résultats montrent des avis très variés de la part de ces radiologues. Certains sont très favorables à la pratique de l’échographie par les médecins généralistes, d’autres sont totalement contre. Leurs arguments en faveur de cette pratique étaient la complémentarité de l’examen clinique et l’intérêt du patient dans un contexte où les délais de rendez-vous d’échographie peuvent être longs. Les arguments contre cette pratique sont principalement le manque de formation, et le manque de connaissance de ses limites qui peuvent induire des diagnostics erronés ou des demandes d’examens complémentaires non justifiés. Certains radiologues libéraux refusent de former des médecins généralistes qui peuvent être considérés comme de potentiels concurrents. D’autres étaient favorables à les former mais évoquent des problèmes de places de formation. Ils attendent de la part des généralistes échographistes des demandes plus précises, éventuellement avec les images. Les radiologues qui ont participé à cette étude étaient peu nombreux mais avec des profils variés. Ceux qui ont eu des demandes de second avis après une échographie faite par un généraliste ont retenu principalement des expériences négatives. L’intérêt de cette pratique dans le contexte actuel de pénurie de radiologues est bien connu, mais le manque de formation des médecins généralistes en comparaison aux radiologues les inquiète sur la qualité des échographies réalisées, et le surcoût que des erreurs pourraient engendrer. Il apparaît important d’avoir une bonne formation en échographie pour les médecins généralistes pour maintenir un lien avec les radiologues, et pour cela, des indications très précises d’échographie en médecine générale ou le fait de se spécialiser dans un type d’échographie semblent être importants pour les radiologues.
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Médecine
/ 10-11-2023
Taglioni Marine
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Introduction : Face à l’augmentation des cancers cutanés et la pénurie de dermatologues, le médecin généraliste occupe un rôle essentiel dans le dépistage des lésions cutanées malignes. La dermoscopie a montré son efficacité en médecine primaire et tend à se développer. Cependant, les médecins généralistes français sont peu équipés de dermoscopes, le manque d’enseignement étant le principal frein à son utilisation. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’évolution de la détection des cancers cutanés par les internes de médecine générale rennais, après une courte formation en e-learning utilisant l’algorithme de dermoscopie simplifié TADA. Méthode : La formation était sous la forme d’un diaporama sonorisé de 20 minutes en e-learning. L’évaluation finale était réalisée par un pré-test puis un post-test, chacun composé de 30 photos de dermoscopie différentes. Résultats : 86 participants ont complété les deux tests. La moyenne du pré-test était de 21,4 sur 30 points, et s’élevait à 26,7 au post-test. La sensibilité et spécificité lors du pré-test étaient de 73% et 70% respectivement, se majorant à 95% et 82% après la formation. Conclusion : Après avoir reçu une courte formation en e-learning sur l’algorithme TADA, les internes en médecine générale Rennais amélioraient leurs compétences de détection des cancers cutanés. Le développement de l’enseignement sur la dermoscopie lors de l’internat de médecine générale, permettrait aux généralistes de demain de gagner en confiance vis à vis de l’utilisation du dermoscope pour leur pratique future, et ainsi favoriser la collaboration avec les dermatologues dans le but d’améliorer le parcours de soin des patients.
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Pharmacie
/ 03-10-2023
Suriray Lempérière Marie
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Le CNR des Entérocoques basé à Rennes reçoit des souches bactériennes de toute la France à des fins d’études et de surveillance des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Dans ce travail l’accent est mis sur l’épidémiologie récente de la Bretagne : 78 souches d’entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) ont été isolées entre 2018 et 2022. Cette période marquée en son centre par la pandémie de Covid-19 n’a pas non plus été épargnée par les épidémies locales d’ERV, notamment à Rennes et à Saint-Brieuc. Une analyse statistique descriptive et génomique des souches a permis de les caractériser et de mettre en lumière l’épidémiologie locale d’une région et la façon dont celle-ci s’inclue à plus large échelle dans l’épidémiologie du pays.
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Pharmacie
/ 10-11-2022
Stéphan-Guérin Maël
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Aucun système de santé n’est infaillible et totalement indépendant. Les récentes décennies ont démontré la porosité des frontières en matière de santé publique, que ce soit lors d’évènements liés à la santé environnementale comme la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl ou lors de l'émergence d’épidémies comme celle du virus Ebola ou des divers variants de la Covid-19. Ces situations mettent en lumière l’interdépendance des Etats quant à la santé publique et les disparités existantes dans ce domaine en démontrant l’importance de penser la santé au-delà des frontières et de considérer l’enjeu de l’amélioration des systèmes de santé et de l’accès aux soins de façon globale. Ici, pour aborder ce vaste sujet, l’angle d’un pays émergent est pris, via l’exemple de l’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est. Les questions posées ont pour objectif de pousser la réflexion vers les voies d’amélioration pouvant être explorées afin d’optimiser la santé publique ougandaise. Pour mener cette réflexion, plusieurs points sont abordés en amont : l’état des lieux de la santé publique dans le monde, en Afrique sub-saharienne puis en Ouganda, les déterminants impliqués, les impacts causés et les efforts déjà déployés.
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Médecine Cardiovasculaire
/ 15-09-2023
Stanik Jacques
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Introduction : Le remplacement valvulaire aortique (RVA) améliore indéniablement la survie et les symptômes chez les adultes symptomatiques atteints de rétrécissement aortique (RA) sévère. La question demeure controversée quant à savoir si le RVA devrait être envisagé chez les adultes atteints de RA sévère qui n'ont pas encore développé de symptômes. Cette incertitude pose un défi pour les médecins et les patients. Nous explorons l’apport de l’échocardiographie d'effort combinée avec de nouveaux outils quantitatifs tels que les indices de travail myocardique. Méthodes : Nous avons inclus les patients atteints de RA sévère asymptomatique ayant subi une échocardiographie d'effort. Les critères d'exclusion étaient la pseudo-sténose aortique sévère, les mauvaises conditions cliniques et les examens incomplets. Parmi les paramètres échocardiographiques, les indices de travail myocardique ont été mesurés au repos et pendant un test d'effort maximal. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées sur les paramètres cliniques et échocardiographiques, en examinant trois critères de jugement différents (primaire : hospitalisation pour insuffisance cardiaque ; et secondaire : indication de RVA et décès). Résultats : Nous avons exploré 95 patients (âge 71 (62, 78) ans , gradient de pression moyen 40 (31, 47) mm Hg) et et évalué l'impact de l'échocardiographie d'effort. La fraction d'éjection ventriculaire gauche était de 65 % (60, 70) et la déformation globale longitudinale était de -14,20 % (-16,65, -13,10). L'index de travail gloal (GWI) était de 1,916 mmHg% (1,730, 2,212), tandis que le travail global perdu (GWW) était de 251 mmHg% (173, 384). La dispersion mécanique, mesurée à 61 ms (48, 78), était significativement plus élevée chez les patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque (p = 0,035), ainsi que pendant l'effort (p = 0,029). Le rapport E/e' (p = 0,020) était associé à l'indication de RVA. De plus, la dispersion mécanique était corrélée à la mortalité (p = 0,047). Les analyses multivariées ont révélé qu'une altération du GCW, que ce soit au repos ou pendant l'effort, pouvait prédire la nécessité d'une chirurgie cardiaque (p = 0,004 et p < 0,001 respectivement). Conclusion : Le test d'effort et les paramètres de travail myocardique pourraient contribuer à la stratification du risque chez les patients atteints de RA sévère asymptomatique. Toutefois, des données supplémentaires restent nécessaires pour renforcer ces conclusions.
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