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Médecine (Psychiatrie)
/ 17-10-2023
Volosciuc Perrine
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Introduction : La pratique du Chemsex interpelle les professionnels de santé devant prendre en charge une nouvelle forme de toxicomanie, et ces mises en danger itératives interrogent la présence d’un psycho-traumatisme sous-jacent. Le but de ce travail était de calculer la prévalence de l’ESPT dans un groupe de chemsexeurs et dans un groupe de toxicomanes non chemsexeurs, pour objectiver une potentielle différence statistique entre ces deux populations. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, transversale et multicentrique dans une population de patients suivis pour un trouble lié à l’usage des substances à Rennes. Les données concernant les comorbidités addictives et psychiatriques ont été recueillies et traitées selon deux groupes de toxicomanes : chemsexeurs et non chemsexeurs. Une analyse complémentaire a été réalisée chez les chemsexeurs présentant un ESPT. Résultats : 44 patients ont été inclus, dont 21 toxicomanes chemsexeurs et 23 toxicomanes non chemsexeurs. 80% des usagers non chemsexeurs présentaient un ESPT au PCL-5 contre 58% des chemsexeurs. Les usagers non chemsexeurs présentaient des symptômes anxieux plus sévères que les chemsexeurs, et consommaient majoritairement des toxiques aux effets anesthésiants. Les chemsexeurs consommaient préférentiellement des substances psychostimulantes, mais les chemsexeurs rapportant un ESPT consommaient davantage de substances inhibitrices du système nerveux central. Discussion : Si la prévalence de l’ESPT chez les chemsexeurs est inférieure à celle retrouvée dans le groupe des usagers non chemsexeurs, cela peut s’expliquer par des biais de participation et un certain nombre de facteurs environnementaux potentiellement protecteurs. Toutefois, la prévalence calculée de l’ESPT chez les chemsexeurs semble supérieure à celle établie par la littérature scientifique pour la population générale. Aussi, les chemsexeurs avec ESPT semblent présenter des conduites addictives plus sévères. Conclusion : L’analyse comparative des prévalences entre les deux groupes ne permettait pas de conclure à une différence statistique significative, cependant les résultats révélaient une authentique vulnérabilité psychologique au sein du groupe chemsexeurs. Il paraît donc nécessaire de réaliser un dépistage précoce de l’ESPT chez ces nouveaux usagers de drogues, afin de les orienter vers les structures de soins adaptées et leur proposer une prise en charge globale.
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Thèse d'exercice - Diplôme d'état de docteur en médecine
/ 05-10-2023
Depretz Daphné
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Contexte : Le rapport Pascal Jacob (2013) identifiait un défaut d’accès aux soins pour les personnes vivant avec un handicap (PVH) en France. Une méconnaissance mutuelle entre les PVH et les professionnels de santé était évoquée comme un des facteurs. Depuis, un stage d’immersion en établissement ou service médico-social auprès de PVH est proposé aux étudiants de deuxième année de médecine dans plusieurs facultés de France. Aucune évaluation du point de vue des PVH participantes n’a encore été réalisée depuis sa mise en place. Objectif : Comprendre l’expérience vécue des PVH participant au stage d’immersion d’un séminaire de sensibilisation aux handicaps sur leur engagement dans ce dispositif pédagogique. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative phénoménologique avec réalisation de dix entretiens compréhensifs auprès de PVH ayant rencontré un ou des étudiant(s) lors du stage d’immersion. Les situations de handicap étaient variées avec une moitié des participants vivant avec un handicap mental. L’analyse a été réalisée en double aveugle selon une méthode inductive et inspirée de la phénoménologie sémio-pragmatique. Résultats : L’expérience vécue des PVH interrogées était globalement positive. Les émotions ressenties étaient variables, notamment en fonction de la capacité intellectuelle des PVH. La rencontre avec les étudiants dans leurs milieux de vie quotidienne était signifiante pour les PVH. La posture d’engagement adoptée par les PVH était consultative à travers des témoignages, permettant la mobilisation de savoirs expérientiels variés. Conclusion : L’impact émotionnel ressenti par les PVH lors de la rencontre avec les étudiants est à prendre en compte. Un accompagnement et une préparation spécifiques des PVH dans leur engagement semble nécessaire. Certaines PVH semblent prêtes à approfondir leur engagement au-delà du témoignage. Ce dispositif pédagogique présente un potentiel émancipateur pour les PVH participantes.
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Médecine générale
/ 05-10-2023
Plancq Julie
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Introduction : Le traumatisme crânien léger représente un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences. Les recommandations en vigueur de 2022 nous encouragent à la réalisation d’un scanner cérébral non injecté dans les 8h qui suivent un traumatisme crânien léger chez les sujets âgés de plus de 65 ans sous mono-antiagrégation plaquettaire. La population étant vieillissante, et les services d’urgences se trouvant régulièrement saturés, il est important de réfléchir à la pertinence d’une consultation et de la réalisation des examens complémentaires chez les sujets âgés et fragiles. L’objectif de cette étude est de montrer s’il s’agit des résultats de l’imagerie cérébrale ou des données cliniques qui sont pris en compte pour la prise en charge de ces patients. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle, analytique, prospective, monocentrique. 100 patients ont été recueillis aux urgences de Vannes entre le 21 janvier et le 29 décembre 2022. L’objectif principal de cette étude est : la réalisation d’une imagerie cérébrale a-t-elle eu un impact sur l’orientation ou sur la prise en charge du patient après son passage aux urgences ? Résultats : Dans cette étude, seulement 6.19% des patients avaient un saignement intracrânien sur le scanner cérébral. A part pour un patient, le résultat du scanner cérébral était concordant avec la présence d’une anomalie à l’examen clinique neurologique. On remarque que l’orientation vers une hospitalisation a été faite sur la base d’un examen clinique neurologique et/ou extra- neurologique anormal et non selon le résultat du scanner cérébral. D’ailleurs, un patient avait un scanner cérébral anormal mais un examen clinique normal et n’a pas été hospitalisé. Conclusion : Il semblerait selon les résultats de cette étude que la réalisation d’une imagerie cérébrale lors d’un traumatisme crânien léger chez un patient de plus de 80 ans sous antiagrégant plaquettaire n’a pas d’influence sur l’orientation du patient. En revanche, un examen clinique neurologique ou extra-neurologique anormal semble être l’argument principal d’hospitalisation de ces patients. Discussion : Cette étude remet en question l’utilité du scanner cérébral chez ces patients aux dépens de l’examen clinique pour décider d’une hospitalisation. Ces résultats pourraient conduire à la création d’un protocole de régulation.
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Pharmacie
/ 03-10-2023
Suriray Lempérière Marie
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Le CNR des Entérocoques basé à Rennes reçoit des souches bactériennes de toute la France à des fins d’études et de surveillance des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Dans ce travail l’accent est mis sur l’épidémiologie récente de la Bretagne : 78 souches d’entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) ont été isolées entre 2018 et 2022. Cette période marquée en son centre par la pandémie de Covid-19 n’a pas non plus été épargnée par les épidémies locales d’ERV, notamment à Rennes et à Saint-Brieuc. Une analyse statistique descriptive et génomique des souches a permis de les caractériser et de mettre en lumière l’épidémiologie locale d’une région et la façon dont celle-ci s’inclue à plus large échelle dans l’épidémiologie du pays.
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Médecine générale
/ 03-10-2023
Lefay Cyril
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Contexte : Les internes de médecine générale sont confrontés, en majorité, au cours de leurs études, à des situations de dommages liés aux soins. La Haute Autorité de Santé a publié des recommandations pour aider les professionnels de santé à réaliser l’annonce d’un dommage lié aux soins au patient. L’objectif de cette étude est d’analyser les connaissances et de décrire la pratique de l’annonce d’un dommage lié aux soins par les internes de médecine générale de Rennes lors la réalisation d’une annonce de dommage lié aux soins. Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, rétrospective, monocentrique d’évaluation des pratiques des internes de médecine générale de Rennes. Cette étude est réalisée à partir d’un questionnaire diffusé via le réseau social Facebook. Résultats : 77 questionnaires dont 60 complets et 17 partiellement complets ont été́ analysés. 81% des internes de médecine générale de Rennes déclarent avoir été confrontés à des situations de dommages liés aux soins. 97% d’entre eux ne connaissent pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé, pourtant ils réalisent l’annonce au patient lorsqu'un dommage survient, en respectant les délais légaux. Leurs pratiques confirment une insuffisance de formation notamment dans le suivi post annonce. Le soutien psychologique reçu est également insuffisant. Conclusion : Les internes de médecine générale de Rennes pourraient améliorer leurs pratiques s'ils étaient formés à la réalisation d’une annonce d’un dommage lié aux soins. Cela permettrait l’amélioration de la sécurité et de la qualité des soins mais également leur vécu face à ces situations complexes.
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Neurologie
/ 29-09-2023
Martin Agathe
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Le lymphome primitif du système nerveux central (LPSNC) est une pathologie rare, agressive, de pronostic encore sombre. Le diagnostic des LPSNC est anatomopathologique. Il est indispensable pour instaurer les traitements hématologiques. Cependant, l’obtention d’une preuve anatomopathologique est parfois difficile : lésion de petite taille, localisation profonde… Plusieurs biomarqueurs sont explorés pour obtenir des indices de LPSNC. La mutation MYD88 p.L265P dans les tissus et liquides du SNC semble sensible et spécifique. La PCR digitale (ddPCR) paraît être une technique intéressante car rentable malgré des prélèvements paucicellulaires. Nous avons analysé rétrospectivement les données de 27 patients du CHU de Rennes depuis l’arrivée de la ddPCR en 2022 : 14 LPSNC confirmés par anatomopathologie et 13 diagnostics différentiels. La mutation MYD88 p.L265P a été recherchée sur du matériel biopsique, liquide de rinçage de biopsie, liquide cérébrospinal (LCS) et/ou prélèvement sanguin. Dans notre population, la sensibilité globale MYD88 p.L265P par ddPCR était de 75%. Le liquide de rinçage était une source de matériel cellulaire particulièrement pertinente pour une analyse en ddPCR. La sensibilité de MYD88 p.L265P dans les tissus/ liquides du SNC et la rentabilité de la ddPCR font de cette recherche de mutation une technique intéressante dans l’enquête étiologique d’une lésion évocatrice de LPSNC.
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Medecine
/ 26-09-2023
Poirier Benjamin
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Introduction : De nombreuses cures courtes de corticoïdes sont prescrites par des médecins généralistes dans des indications non-validées par les autorités de santé notamment dans un but antalgique ou anti-inflammatoire. Peu d’études ont étudié le profil d’évènements indésirables de ces cures prescrites en dehors d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Objectif : Déterminer la fréquence de 6 évènements indésirables graves à la suite d’une cure courte de corticoïdes, définie comme étant inférieure à 30 jours. Méthodes : Etude de cohorte rétrospective incluant les adultes de 21 ans et plus affiliés au régime national d'assurance maladie de Bretagne du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019. L’objectif principal de l’étude consiste à évaluer les taux d’incidence de 6 évènements indésirables graves réunis (fracture, décompensation cardiaque, thrombose veineuse, décompensation psychiatrique, hémorragie digestive, sepsis) déclarés dans les trois mois suivants une cure courte de corticoïdes, prescrite hors-AMM en médecine générale. Résultats : Sur 3 153 544 adultes bretons analysés, 410 775 (13 %) ont reçu une cure courte de corticoïdes. Les patients ayant reçu le plus de cures courtes sur la période d’étude de 2 ans étaient les sujets âgés de 45 à 59 ans (16,4 %) et les femmes (14,8 %). Dans les 3 mois suivant la cure courte, 3,3 ‰ des patients ont présenté un des 6 évènements indésirables graves (critère de jugement principal de l’étude), 2 ‰ des patients ont présenté une fracture, 0,8 ‰ des patients ont présenté une décompensation cardiaque et 0,3 ‰ des patients ont présenté une thrombose veineuse. Les 6 évènements indésirables confondus se sont déclarés majoritairement dans les 30 premiers jours suivant la cure. Les thromboses veineuses et les décompensations cardiaques sont survenues majoritairement sur la période de 1 à 30 jours, tandis que les fractures sont survenues majoritairement sur la période de 31 à 90 jours. Conclusion : Les cures courtes de corticoïdes sont fréquemment prescrites dans la population adulte bretonne, en dehors des indications validées par les autorités sanitaires. Dans un principe de précaution, il semble intéressant de diminuer la prescription de ces cures courtes et d’avoir recours à d’autres thérapeutiques afin de garantir plus de sécurité au patient.
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Médecine - Cardiologie
/ 25-09-2023
Myon Frédéric
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Introduction : La maladie aortique sténosante, principalement liée à une dégénérescence calcifiante, est la valvulopathie primaire nécessitant le plus fréquemment une intervention dans les pays développés. Si la sténose est sévère et que les symptômes cardiovasculaires sont présents, le remplacement valvulaire aortique est indiqué, et une technique percutanée privilégiée quand le risque chirurgical est élevé. Une des principales questions après la procédure est de savoir si la performance du ventricule gauche s’est améliorée après la baisse de la postcharge élevée préexistante. Chez des patients ayant bénéficié de l’implantation percutanée d’une bioprothèse aortique (TAVI) et qui sont à plus de six mois de la procédure, l’évaluation non-invasive du travail myocardique (MW) via l’analyse des boucles pression-volume (PSLs) semble un outil prometteur de l’estimation de celui-ci. Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale, monocentrique menée dans un centre de cardiologie interventionnelle. Les critères de sélection incluaient des patients porteurs d’un rétrécissement aortique serré symptomatique (gradient transvavulaire aortique moyen ≥40mmHg ou pic de vélocité ≥4m/s prouvé en échocardiographie), chez qui un TAVI a été réalisé avec succès, toujours en vie à plus de six mois de la procédure, et dont les boucles échocardiographiques préalables et juste après la procédure étaient disponibles dans le centre. Les données de suivi à long terme étaient recueillies lors d’une consultation dédiée, avec la mesure de la pression artérielle au brassard, l’électrocardiogramme de repos (ECG), l’analyse des résultats biologiques, et la réalisation d’une échocardiographie transthoracique de repos avec le post-traitement des boucles pression-volume. Résultats : Entre Mai 2020 et Août 2021, 126 patients consécutifs ont rempli les critères de screening, et 102 inclus dans l’analyse principale. L’âge moyen était de 85 ans, avec 45% de femmes, 68% d’hypertendus et 52% de coronaropathie connue. Près d’un patient sur cinq était préalablement porteur d’un rétrécissement aortique bas-débit bas-gradient et 4,9% avaient une amylose cardiaque prouvée. La consultation de suivi a été réalisée à 22 ± 9,5 mois après le TAVI. Aucun cas de dysfonction majeure sténosante ou fuyante de la bioprothèse n’a été rapporté. La FEVG est restée préservée (62 ± 8%), le strain longitudinal global s’est discrètement amélioré (-16.0 ± 3.62 vs -14 ± 3.71, p-value <0.0001). Aucune amélioration statistiquement significative n’a pu être objectivée concernant les paramètres du travail myocardique : index de travail myocardique global (LV GWI) 2099 ± 692mmHg% vs 2066 ± 706mmHg%, p-value 0.8671 ; efficience myocardique globale (LV GWE) 87.0 ± 5.66% vs 88.0% [83.0; 92.0], p-value 0.7502 ; travail constructif global (LV GCW) 2463 ± 736mmHg% vs 2463 ± 676mmHg%, p-value 0.8076 ; et travail myocardique perdu (LV GWW). Ce dernier aurait même tendance s’aggraver à long terme (247 [177; 394] mmHg% vs 214 [149; 357] mmHg%, p-value 0.0008). Conclusion : Dans une population de patients porteur d’un rétrécissement aortique serré qui a bénéficié d’un TAVI, les indices de travail myocardique évaluant la performance du ventricule gauche à long terme ne se sont pas améliorés. Comme la proportion de remodelage ventriculaire gauche après remplacement valvulaire était faible dans notre travail, ces résultats questionnent le délai de l’intervention et la nécessité d’un traitement médical notamment chez les sujets hypertendus.
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Gynécologie médicale
/ 15-09-2023
Difadi Sophia
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Objectifs : L'essai visait à évaluer l'influence de la thérapie par réalité virtuelle (RV) sur la douleur et l'anxiété lors des ponctions d'ovocytes sous anesthésie locale. Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, monocentrique (centre de PMA du CHU de Rennes), contrôlée en deux bras parallèles (avec casque vs sans casque), randomisée en ouvert. C’est une étude de type RIPH2 (recherche impliquant la personne humaine à risques et contraintes minimes) ayant obtenu l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes le 11/07/2022. L’objectif principal est l’évaluation de la douleur ressentie lors d’une ponction d’ovocytes sous anesthésie locale, par l’utilsation d’une échelle numérique de la douleur allant de 0 à 10. Les objectifs secondaires sont : l’anxiété per-opératoire, la douleur en post-opératoire immédiat, la douleur per-opératoire estimée par le gynécologue, la satisfaction en post-opératoire immédiat, le recours à une sédation complémentaire en per-opératoire voire à un relai par anesthésie générale, et le vécu de la ponction à distance. Résultats : Entre septembre 2022 et mai 2023, 90 femmes ont été incluses et 78 ont été randomisées. Les scores médians de douleur pendant la ponction d'ovocytes étaient de 6,00 dans le groupe expérimental contre 5,00 dans le groupe contrôle (p = 0,83). L'anxiété médiane pendant la ponction d'ovocytes était de 5,00 dans le groupe expérimental contre 3,00 dans le groupe témoin (p = 0,15). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative pour les autres objectifs secondaires. Conclusion : Notre étude suggère que la réalité virtuelle n'a pas réduit la douleur et l'anxiété pendant les ponctions d'ovocytes sous anesthésie locale. Cependant, notre étude a montré une bonne satisfaction des patientes, ce qui justifie la mise à disposition du casque de réalité virtuelle pour les patientes qui souhaitent l'utiliser.
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Médecine Cardiovasculaire
/ 15-09-2023
Stanik Jacques
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Introduction : Le remplacement valvulaire aortique (RVA) améliore indéniablement la survie et les symptômes chez les adultes symptomatiques atteints de rétrécissement aortique (RA) sévère. La question demeure controversée quant à savoir si le RVA devrait être envisagé chez les adultes atteints de RA sévère qui n'ont pas encore développé de symptômes. Cette incertitude pose un défi pour les médecins et les patients. Nous explorons l’apport de l’échocardiographie d'effort combinée avec de nouveaux outils quantitatifs tels que les indices de travail myocardique. Méthodes : Nous avons inclus les patients atteints de RA sévère asymptomatique ayant subi une échocardiographie d'effort. Les critères d'exclusion étaient la pseudo-sténose aortique sévère, les mauvaises conditions cliniques et les examens incomplets. Parmi les paramètres échocardiographiques, les indices de travail myocardique ont été mesurés au repos et pendant un test d'effort maximal. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées sur les paramètres cliniques et échocardiographiques, en examinant trois critères de jugement différents (primaire : hospitalisation pour insuffisance cardiaque ; et secondaire : indication de RVA et décès). Résultats : Nous avons exploré 95 patients (âge 71 (62, 78) ans , gradient de pression moyen 40 (31, 47) mm Hg) et et évalué l'impact de l'échocardiographie d'effort. La fraction d'éjection ventriculaire gauche était de 65 % (60, 70) et la déformation globale longitudinale était de -14,20 % (-16,65, -13,10). L'index de travail gloal (GWI) était de 1,916 mmHg% (1,730, 2,212), tandis que le travail global perdu (GWW) était de 251 mmHg% (173, 384). La dispersion mécanique, mesurée à 61 ms (48, 78), était significativement plus élevée chez les patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque (p = 0,035), ainsi que pendant l'effort (p = 0,029). Le rapport E/e' (p = 0,020) était associé à l'indication de RVA. De plus, la dispersion mécanique était corrélée à la mortalité (p = 0,047). Les analyses multivariées ont révélé qu'une altération du GCW, que ce soit au repos ou pendant l'effort, pouvait prédire la nécessité d'une chirurgie cardiaque (p = 0,004 et p < 0,001 respectivement). Conclusion : Le test d'effort et les paramètres de travail myocardique pourraient contribuer à la stratification du risque chez les patients atteints de RA sévère asymptomatique. Toutefois, des données supplémentaires restent nécessaires pour renforcer ces conclusions.
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