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Médecine
/ 10-11-2023
Taglioni Marine
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Introduction : Face à l’augmentation des cancers cutanés et la pénurie de dermatologues, le médecin généraliste occupe un rôle essentiel dans le dépistage des lésions cutanées malignes. La dermoscopie a montré son efficacité en médecine primaire et tend à se développer. Cependant, les médecins généralistes français sont peu équipés de dermoscopes, le manque d’enseignement étant le principal frein à son utilisation. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’évolution de la détection des cancers cutanés par les internes de médecine générale rennais, après une courte formation en e-learning utilisant l’algorithme de dermoscopie simplifié TADA. Méthode : La formation était sous la forme d’un diaporama sonorisé de 20 minutes en e-learning. L’évaluation finale était réalisée par un pré-test puis un post-test, chacun composé de 30 photos de dermoscopie différentes. Résultats : 86 participants ont complété les deux tests. La moyenne du pré-test était de 21,4 sur 30 points, et s’élevait à 26,7 au post-test. La sensibilité et spécificité lors du pré-test étaient de 73% et 70% respectivement, se majorant à 95% et 82% après la formation. Conclusion : Après avoir reçu une courte formation en e-learning sur l’algorithme TADA, les internes en médecine générale Rennais amélioraient leurs compétences de détection des cancers cutanés. Le développement de l’enseignement sur la dermoscopie lors de l’internat de médecine générale, permettrait aux généralistes de demain de gagner en confiance vis à vis de l’utilisation du dermoscope pour leur pratique future, et ainsi favoriser la collaboration avec les dermatologues dans le but d’améliorer le parcours de soin des patients.
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Médecine Générale
/ 09-11-2023
Penn Delphine
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Objectif : Explorer le vécu des usagers de PrEP des CeGIDD concernant leur relation avec le médecin généraliste afin d’améliorer l’abord de la sexualité. Méthode : Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés menés d’août 2022 à mars 2023 auprès d’usagers réalisant leur suivi ou ayant déjà fait appel aux CeGIDD de Rennes ou Saint-Malo pour la PrEP. Résultats : 11 entretiens ont été réalisés. Cette étude suggère un avis favorable des participants concernant leur parcours d’accès à la PrEP via les CeGIDD, leur permettant un suivi spécialisé. La PrEP permet aux usagers de mieux s’épanouir dans leur sexualité et semble intervenir comme une porte d’entrée vers des dépistages plus réguliers. Même si le médecin généraliste est un interlocuteur de confiance, l’abord des questions de sexualité reste une chose difficile en consultation. Une communication fluide, basée sur l’écoute active et dénuée de jugement ainsi que des questions d’accroche autour de la sexualité ont été suggérés. L’amélioration des compétences en santé sexuelle des généralistes est attendue pour envisager le relai du suivi de la PrEP des CeGIDD vers le médecin généraliste. Conclusion : Des stratégies doivent être mise en œuvre afin renforcer la place du médecin généraliste comme intervenant en santé sexuelle auprès des usagers de PrEP et de faciliter le relai du suivi des CeGIDD vers la médecine de ville.
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Médecine générale
/ 09-11-2023
Jubault Solène
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Introduction : En consultation, les patients n’osent pas exprimer certains sujets qu’ils souhaiteraient pourtant traiter avec leur médecin traitant. De la même façon, les généralistes se disent mal à l’aise pour aborder ces sujets jugés comme gênants. Pourtant, en ayant connaissance de ces difficultés, des solutions médicales pourraient être apportées. Objectif : Le but de ce travail est d’élaborer un questionnaire de dépistage survolant les sujets difficiles à aborder en consultation et de savoir ce qu’en ont pensé les patients au travers d’entretiens qualitatifs. Quel regard les patients porte-t-il sur un questionnaire abordant des sujets intimes de leur vie ? Méthodes : Une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été réalisée de juin à aout 2022 auprès de 12 patients. Résultats : Cette étude montre que les sujets décrits comme sensibles sont différents d’un patient à un autre et d’un médecin à un autre. Cependant, tous les entretiens de patients effectués soulignent l’importance de pouvoir les exprimer à son médecin. Les entretiens ont même fait émerger d’autres sujets non évoqués dans le questionnaire et qu’ils reliaient à des tabous de société. Le questionnaire est perçu comme une porte d’entrée à la communication et à l’ouverture de ces sujets. Il est vu comme un gain de temps en consultation. Son accessibilité par QR code a été considéré comme pratique et simple d’utilisation. Il reflète la volonté du médecin qui le distribue et donne au patient une image positive de ce dernier. Il se positionne comme un outil indispensable dans la prise en charge et le suivi du patient notamment en étant intégré au dossier médical. Conclusion : Les patients accueillent positivement la distribution du questionnaire. Au cours de cette étude, certains sujets sensibles non inclus dans le questionnaire ont été soulignés, leur intégration dans une nouvelle version pourra être proposée. Le questionnaire se présente comme un outil utile dans la pratique de médecine générale aussi bien pour les premières consultations qu’au cours du suivi médical.
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Médecine
/ 07-11-2023
Augay Lauriane
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Introduction : Le diabète gestationnel (DG) est une pathologie fréquente dont la prévalence est en constante augmentation. Son retentissement materno-foetal à court et à long terme incite à renforcer sa prise en charge, basée en première intention sur les règles hygiéno-diététiques. La pratique régulière d’une activité physique (AP) est ainsi recommandée et pourrait améliorer le contrôle glycémique et diminuer le recours à l’insulinothérapie. Cependant, la sédentarité et un faible niveau d’activité physique semblent être d’autant plus prononcés dans cette population. L’Activité Physique Adaptée (APA) est un dispositif d’accompagnement des patients vers un mode de vie physiquement plus actif pendant leur parcours de soins. L’élargissement récent de son champ de prescription apparaît comme une ressource intéressante pour aider les patientes à initier ou maintenir un niveau d’AP suffisant. Objectif : Explorer les facteurs influençant la pratique d’AP chez les femmes ayant un DG et recueillir l’avis ainsi que les attentes de ces patientes concernant la proposition d’accompagnement en APA. Méthodes : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 12 femmes enceintes suivies pour un DG dans l’une des deux principales maternités d’Ille-et-Vilaine. Résultats : Toutes les patientes avaient une vision positive de la pratique d’AP pendant la grossesse, mais peu se sentaient accompagnées par les professionnels de santé dans ce domaine. Malgré la prise de conscience suite au diagnostic de DG de la nécessité d’adopter un mode de vie plus actif, certaines femmes ne savaient pas comment être actives de façon efficace et sécuritaire pendant la grossesse. Elles semblaient désireuses de se voir proposer un programme d’APA, qu’elles perçoivent comme une aide concrète qui pourrait les rassurer et accroître leur motivation. Discussion/conclusion : La survenue d’un DG semble représenter une fenêtre d’intervention pour les professionnels de santé, qui peuvent s’appuyer sur la motivation des patientes pour les amener à adopter un mode de vie plus actif. La proposition d’accompagnement en APA semble particulièrement pertinente pour atteindre les femmes les moins actives, mais ce dispositif peine encore à intégrer le parcours de soins des patientes. Ces résultats ont permis de proposer un support informatif afin de promouvoir la pratique d’AP et de faciliter l’accès à un programme d’APA pour les femmes ayant un DG.
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Medecine
/ 07-11-2023
Imielski Julie
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Contexte : La loi a progressivement permis de créer et renforcer les droits pour les patients concernant leur fin de vie. Le médecin traitant étant le professionnel de santé de proximité, il a un rôle dans l’information de ses patients sur les directives anticipées, mais peu d’entre eux les ont déjà rédigé. Objectif : Analyse de la connaissance des patients de plus de cinquante ans en Ille-et-Vilaine sur les directives anticipées. L’objectif secondaire était de voir la place du médecin traitant dans ce dispositif. Méthode : Etude quantitative, descriptive, transversale par auto-questionnaire réalisée du 2 mai au 15 juillet 2023 en Ille-et-Vilaine. Les questionnaires ont été déposés dans des cabinets de médecine générale libérale. Résultats : La moitié de nos participants déclare connaître les DA, mais des lacunes sont encore marquées. En revanche la personne de confiance semble être bien intégrée par les patients. Le médecin traitant est décrit par une majorité de patient comme le professionnel de santé de premier choix pour en discuter et s’informer. Conclusion : Les directives anticipées semblent encore peu connue par la population générale. Les patients accepteraient globalement une consultation d’information avec leur médecin traitant. Pour faciliter son investissement le médecin généraliste aurait besoin d’une collaboration avec d’autres professionnels de santé.
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Psychiatrie
/ 30-10-2023
Chezal Jérôme
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La dépression tardive et l'anxiété chez les personnes âgées affectent le contrôle cognitif. En s'appuyant sur le cadre des RDoCs, on peut identifier ces perturbations à des niveaux comportementaux, neuroanatomiques et neurophysiologiques. La présence d'anomalies électrophysiologiques, associée à des modifications cérébrales, témoigne de perturbations profondes du fonctionnement cérébral. Néanmoins, les outils d'évaluation en usage présentent des limites, soulignant le besoin de recherches approfondies pour mieux comprendre ces interrelations.
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Médecine
/ 26-10-2023
Chaïb Margaux
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Introduction : La formation aux gestes de premiers secours est insuffisante en France alors que l’éducation du public est le point clé de l’amélioration de la survie. Des mesures se mettent en place ces dernières années mais la population reste peu sensibilisée. L’objectif de l’étude était d’interroger les médecins généralistes sur le rôle de prévention qu’ils pourraient avoir dans la promotion aux gestes de premiers secours. Méthode: Étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisée auprès de douze médecins généralistes exerçant en Centre Bretagne, territoire déficitaire. Recrutement par échantillonnage raisonné de décembre 2022 à avril 2023, jusqu’à saturation des données. Analyse des données selon une méthode inspirée de la « théorisation ancrée ». Résultats : Les médecins généralistes ont un sentiment de n’être eux-mêmes pas assez formés aux GPS. Ils sont peu sollicités par leurs patients sur des questions concernant la formation aux GPS, quand ils le sont c’est la plupart du temps secondairement à une situation d’urgence vécue de façon traumatisante par leur patient. Plusieurs façons de promouvoir cette formation ont été mises en avant, en particulier en ciblant des populations et des moments propices dans le parcours de soins. Des outils et une politique de santé publique sont nécessaires pour aider les médecins généralistes dans cette action. Conclusion : A travers la mission de médecine préventive, les médecins généralistes pensent avoir un rôle à jouer dans la promotion aux GPS de leurs patients. Pour les aider, il est nécessaire que les institutions publiques œuvrent à travers des campagnes de sensibilisation et la création et mise à disposition d’outils. Il serait intéressant de mettre en place ce conseil minimal via des médecins généralistes volontaires et d’en étudier les répercussions, peut-être à travers les nouvelles consultations spécifiques de prévention annoncées par le gouvernement.
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Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition
/ 26-10-2023
Allard Maurine
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Introduction : Peu d’études ont évalué l’impact des hormonothérapies féminisantes sur les fonctions spermatiques des femmes transgenres, l'analyse du spermogramme étant difficile dans cette population. Des biomarqueurs de la fonction Sertolienne, comme le rapport AMH/testostérone totale ou l’inhibine B ont été montrés comme corrélés à la fonction spermatique chez les hommes cis. L'objectif de cette étude était d'étudier chez des femmes transgenres la relation entre la fonction Sertolienne et les concentrations hormonales sous traitement. Matériel et méthodes : De mai 2022 à mai 2023, nous avons mené une étude observationnelle, prospective, transversale et monocentrique dans le service d’Endocrinologie du CHU de Rennes. Résultats : 26 patientes ont été incluses, âgées de 31.8 ± 13.2 ans, sous hormonothérapie féminisante depuis 120.8 ± 115.8 semaines. Il est observé une corrélation positive significative entre les concentrations plasmatiques d'inhibine B celle de testostérone (r=0.623 ; P=0,0005). Des corrélations positives puissantes sont retrouvées entre les taux de FSH et LH, de LH et testostérone. Des corrélations négatives puissantes sont retrouvées entre l’oestradiol et la FSH, l'âge et l’inhibine B, et l’âge et la testostérone. Les patientes traitées par oestrogénothérapie par voie orale ont des taux de FSH supérieurs à celles traitées par voie transdermique. Les patientes avec une oestradiolémie plus basse ont des taux de LH, FSH, testostérone et inhibine B supérieurs à celles avec une oestradiolémie plus élevée. Le rapport AMH/testostérone totale était normal pour l’âge chez 57,7 % des patientes transgenres. Les patientes avec ce ratio normal présentaient des concentrations plasmatiques de testostérone, de LH et inhibine B significativement plus élevés par rapport à celles avec un rapport anormal. Conclusion : Les marqueurs biologiques indirects de la spermatogenèse sont en faveur d’une spermatogenèse peu altérée chez la majorité de nos patientes, associés à une testostéronémie non effondrée et une médiane d’oestradiolémie en deçà des objectifs cibles, en lien avec des traitements anti-androgéniques peu marqués.
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Médecine Physique et de Réadaptation
/ 25-10-2023
Sellin Clément
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Introduction : L’Accident vasculaire cérébral constitue la première cause de handicap sévère acquis de l’adulte. Les troubles de la marche en rapport avec une hypertonie musculaire sont fréquents dans cette population. Cependant, il peut persister un doute au terme de l’examen clinique, sur le rôle de certains muscles dans les déformations neuro-orthopédiques. Il apparait alors pertinent de réaliser un bloc moteur anesthésique pour avancer dans la prise en charge du patient. Néanmoins, la bonne prédiction du résultat d’un traitement par toxine par un bloc n’est pas clairement établie et est insuffisamment documentée (3 études). L’objectif de cette thèse est d’étudier le caractère prédictif du résultat d’un bloc moteur sur l’efficacité d’une injection intramusculaire de toxine sur les troubles de la marche. Méthodes : Il s’agit d’une étude de cas avec un suivi prospectif de cohorte menée dans le service de MPR du CHU de Rennes. Nous avons inclus les patients marchants, ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) et adressés à la consultation spasticité du service pour un bloc à visée diagnostique dans le cadre d’une spasticité gênant la marche. Si le résultat du bloc est positif sur le schéma de marche selon les critères établis (diminution de la spasticité, amélioration de l’angle de dorsiflexion à l’attaque du pas, satisfaction du patient), une injection de toxine est réalisée. Une seconde injection est réalisée, suivie d’une évaluation de la marche en analyse quantifiée du mouvement après une période de 4 à 8 semaines. Résultats : Les résultats préliminaires sur le patient inclus (sur les 20 nécessaires à la fin de l’étude) montrent que le gait profile score de cheville s’améliore après la réalisation du bloc moteur et de la toxine botulique (11.6°+/-0.8 avant le bloc vers 10.4°+/-0.4 après le bloc et 9.9°+/-0.2 après la toxine). Deux autres patients sont actuellement en cours d’inclusion. Conclusion : Ce résultat est encourageant mais il est nécessaire d’inclure plus de patients pour confirmer le caractère prédictif du bloc moteur. Cela pourrait permettre de sélectionner plus précisément les « bons répondeurs » à l’injection de toxine.
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Médecine générale
/ 24-10-2023
Garnier Emilien
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Introduction : Dans un contexte de faible démographie médicale, les médecins généralistes bretons exerçant dans le Morbihan (56) ainsi que les Côtes d’Armor (22) font face à des difficultés pour obtenir des avis spécialisés en endocrinologie. L’expansion de la téléexpertise se présente de plus en plus comme l’une des clés pour faire face aux inégalités d’accès aux soins. Ainsi, depuis quelques années, cet outil s’est progressivement intégré dans la pratique des généralistes bretons notamment dans l’aide à la prise en charge de pathologies endocriniennes. L’objectif de l’étude était d’évaluer la contribution de la téléexpertise dans la gestion des pathologies endocriniennes par les médecins généralistes en zone sous-dotée. Matériels et méthodes : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de seize médecins généralistes utilisateurs de téléexpertise pour des pathologies endocriniennes dans le Morbihan et les Côtes d’Armor. Les entretiens ont été réalisés de novembre 2022 à février 2023 jusqu’à saturation des données. L’analyse est inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : La télé-expertise semble rompre le sentiment d’isolement exprimé par le médecin généraliste concernant l’accès aux soins en endocrinologie. A travers ce dispositif, l’accès à l’endocrinologue semble facilité, tout comme la communication et la gestion de l’information médicale. L’expertise de l’endocrinologue, entrainant une réassurance du généraliste, participerait à sa formation continue, aboutissant à terme à une autonomisation de ce dernier. Malgré de nombreux points positifs, la crainte de surcharger l’endocrinologue et la perception de déshumaniser la médecine ont été exprimées. A l’avenir, l’intégration des paramédicaux dans les échanges est souhaitée de même que l’optimisation de l’interopérabilité entre l’outil de téléexpertise et le logiciel du généraliste. Discussion – Conclusion : Pour la majorité des médecins généralistes de l’étude, la téléexpertise apparait comme un outil fondamental pour améliorer la prise en charge des patients et optimiser la gestion des pathologies endocriniennes. Le point de vue des endocrinologues serait intéressant à recueillir par une étude qualitative complémentaire. Il est fort probable que la télé-expertise poursuive son développement dans les prochaines années en endocrinologie, comme dans d’autres spécialités.
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