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Médecine
/ 04-06-2024
Pinsard Anna
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Introduction : Le médecin généraliste, acteur essentiel des soins primaires, occupe une place majeure dans la médecine du quotidien. Son exercice au plus près du patient le place parfois face à des situations complexes qui peuvent soulever des questionnements éthiques, encore peu étudiés en soins primaires. Le manque d’une formation ancrée dans la pratique clinique est une difficulté récurrente rapportée par les médecins interrogés sur la pratique de l’éthique médicale. L’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne (EREB), qui a vocation à développer la réflexion éthique sur l’ensemble du territoire semble méconnue de la médecine générale ambulatoire. Afin de favoriser le développement d’une solution de proximité, un projet de création d’un site d’appui rennais au sein de l’EREB commence à voir le jour. Nous avons cherché à déterminer les attentes et besoins des médecins généralistes du bassin de vie du CHU de Rennes vis-à-vis de ce site d’appui. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive menée de novembre 2023 à mars 2024 par la diffusion numérique d’un questionnaire à destination des médecins généralistes installés ou remplaçants thésés pratiquant une activité ambulatoire de la médecine générale et exerçant dans la subdivision du CHU de Rennes. Résultats : 117 questionnaires ont été analysés. Seuls 6,8% des médecins généralistes interrogés ont connaissance de l’existence de l’EREB. Ils ressentent le besoin d’une formation continue à l’éthique médicale, dont les modalités seraient compatibles avec leur exercice ambulatoire : des formations courtes, en présentiel, validant le développement professionnel continu (DPC), abordant des sujets ancrés dans l’actualité. Ils attendent un accompagnement concret à la réflexion éthique. Leur désir d’implication semble en revanche moins marqué. Conclusion : Ce travail met en lumière les besoins et les attentes directes d’un échantillon de médecins généralistes vis-à-vis du projet de création d’une structure éthique de proximité. Cette étude pourrait constituer un préalable indispensable pour la conception des actions menées par le site d’appui rennais au sein de l’EREB. Il pourrait permettre de modeler une offre proche des attentes des médecins généralistes. Il serait intéressant à l’avenir d’étudier la dynamique qui s’installera entre le site d’appui rennais au sein de l’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne et les médecins généralistes du bassin de vie du CHU de Rennes.
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DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE DU TRAVAIL
/ 03-06-2024
Gaudouen Hervé
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Introduction : Les vaccinations saisonnières contre la grippe et le COVID sont recommandées pour les professionnels de santé (PS). Au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Rennes, un centre de soins tertiaires couvrant 1,5 millions d’habitants, la couverture vaccinale contre la grippe atteignait 33[30-36] % chez les PS en 2018. Nous avons cherché à identifier la prévalence du rappel annuel contre la grippe et le COVID et les facteurs associés à l'acceptation de la vaccination après la pandémie COVID-19. Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale entre mai et juillet 2023, afin d'estimer la couverture vaccinale contre la grippe et le COVID chez les PS au cours de la saison 2022-2023, et d’explorer les facteurs liés à la vaccination contre la grippe et le COVID à l’aide d’un questionnaire. Le questionnaire a été envoyé par courriel à tous les PS et mis en ligne sur l’intranet du CHU de Rennes. La prévalence de la couverture vaccinale grippe et COVID-19 a été calculée et une analyse multivariée par régression logistique a été effectuée pour déterminer les facteurs associés à la vaccination. Résultats : Un total de 1587 PS a été inclus (taux de participation de 16%), principalement des paramédicaux (31%). Au total, 1008 (64%) et 662 (42%) PS ont reçu respectivement le vaccin grippe et le rappel bivalent du COVID au cours de la saison 2022-2023. Des effets secondaires ont été signalés par 122 (8%) et 579 (37%) PS après avoir reçu le vaccin contre la grippe et le COVID respectivement. Seuls 604 (38%) des 1587 PS savaient que le vaccin grippe de la saison 2022-2023 était efficace et 110 (parmi les 309 non vaccinés, 36%) auraient effectué le rappel s'ils en avaient été informés. Après analyse multivariée, appartenir au personnel médical (ORa 6.14 [3.78-10.17], P<0.001), ou paramédical (ORa 1.79 [1.25-2.58] ; P=0.002), être agé de plus de 40 ans (40-49 ans: ORa 1.53 [1.04-2.27], P=0.031 et >50 ans: ORa 1.61 [1.08-2.41], P=0.020), être à risque de grippe ou de COVID sévère (ORa 2.66 [1.61-4.51], P<0.001), avoir reçu une dose de vaccin COVID bivalent (ORa 10.84 [8.02-14.86], P<0.001) et avoir la conviction de l’efficacité du vaccin grippe (ORa 1.75 [1.35-2.28], P<0.001) étaient des déterminants indépendamment associés à la vaccination antigrippale. Appartenir au personnel médical (ORa 1.62 [1.09-2.41], P=0.017), ou à d’autres PS (ORa 1.56 [1.02-2.35], P=0.034), être âgé de plus de 40 ans (40-49 ans: ORa 1.83 [1.23-2.74], P=0.003, et >50 ans: ORa 2.50 [1.68-3.73], P<0.001), et avoir reçu le vaccin grippe (ORa 10.69 [7.91-14.65], P<0.001), étaient associés à la réalisation de la dose de rappel du vaccin COVID. En revanche, être un aide-soignant, avoir des séquelles post-COVID, avoir eu un test COVID positif et connaître la prévalence du syndrome post-COVID étaient des déterminants négativement associés à la vaccination contre le COVID. Les mesures rapportées comme facilitant la vaccination saisonnière contre la grippe et le COVID sont la vaccination généralisée dans les services et le besoin d'information sur les vaccins. Conclusion : L'âge supérieur à 40 ans, un niveau d’étude élevé, et une vaccination antérieure étaient des facteurs prédictifs de se faire vacciner contre la grippe et le COVID. Les principales actions menant à une meilleure adhésion vaccinale seraient de vacciner les PS dans les services de soins et dans les lieux communs ainsi qu’une meilleure information sur les risques et bénéfices de la vaccination. Ces conclusions appellent à des approches globales pour renforcer la couverture vaccinale, incluant des sessions éducatives et des stratégies de communication claires.
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médecine générale
/ 30-05-2024
Couvertier Juliette
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Introduction : Malgré les campagnes de prévention, le nombre d’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) à La Réunion reste en hausse. Plusieurs études suggèrent que la situation de précarité exposerait les femmes à un surrisque d’IVG et à un parcours de soins plus difficile. Le vécu de l’IVG reste peu exploré dans la population générale, et moins encore chez les patientes précaires, pourtant, il serait influencé par la qualité du parcours de soins. Notre objectif était donc d’étudier l’expérience de l’IVG médicamenteuse chez les patientes en situation de précarité à La Réunion, puis, de relever leurs attentes, afin de pouvoir proposer des pistes d’amélioration pour leur prise en charge. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés. La population cible est celle des femmes majeures ayant comme régime de protection sociale la Complémentaire Santé Solidaire, et/ou ayant une autre des fragilités définissant la précarité : instabilité de l’emploi, de l’habitat ou du tissu familial. Le recrutement a été mené par les soignants réalisateurs de l’IVG. Résultats : Neuf entretiens ont été réalisés. L’analyse révèle un défaut d’information des patientes dans la prévention à l’IVG et la préparation à la fausse couche provoquée. Cette dernière, physiquement et psychologiquement éprouvante, d’autant plus chez ces patientes isolées, pouvait être source de difficultés matérielles et organisationnelles. La méthode médicamenteuse en lien avec le médecin généraliste était le premier choix des patientes, surtout dans un contexte de sentiment d’urgence à la réalisation de l’IVG. Les patientes étaient vulnérabilisées en post-IVG, en proie à de multiples inquiétudes, voire à l’apparition de conjugopathie ou violence conjugale. Néanmoins le suivi par psychologue, même si proposé, était très majoritairement refusé. Conclusion : Les patientes étaient satisfaites de leur parcours d’IVG, même si celui-ci semble pouvoir être encore amélioré. Une augmentation de la prévention et de la précision dans l’information délivrée, ainsi qu’un renforcement de l’accompagnement des patientes sont à envisager. Il semble important de leur fournir un accès de proximité à l’IVG, plus rapide et plus facile, qui pourrait passer par l’augmentation de l’offre de soins sur le territoire et le renforcement de la polyvalence des soignants réalisateurs d’IVG.
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Médecine générale
/ 23-05-2024
Jouault Camille
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Objectif : Connaître la perception du lien ville-hôpital avec le centre hospitalier de Dinan, au travers d’un regard nouveau, celui des infirmiers exerçant en péri-hospitalier, et mettre en évidence les leviers d’optimisation pour cette coordination des soins. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés effectués entre mai 2023 et janvier 2024, auprès d’IDEL, infirmiers en pratique avancée et infirmiers ASALEE exerçant sur le secteur de Dinan agglomération Résultats : 13 entretiens ont été menés. La relation avec le centre hospitalier de Dinan est globalement considérée comme bonne, mais plusieurs problématiques ont été soulevées : un sentiment de méconnaissance et de manque de considération de leur travail, le manque d’informations concernant le patient ainsi que la difficulté à trouver un interlocuteur pour le lien ville-hôpital. Plusieurs pistes d’améliorations ont pu être avancées, comme anticiper la sortie du patient, améliorer la communication via un interlocuteur unique, recevoir le compte rendu d’hospitalisation, bien qu’il ait été difficile de trouver une méthode ou un outil convenant à tous les professionnels. Conclusion : Les conclusions de cette étude se rapprochent d’étude ayant été réalisées auprès des médecins généralistes. Le rôle de l’infirmier étant amené à se développer, il est important de trouver des solutions pour faciliter leur travail, et permettre une meilleure continuité des soins chez le patient.
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Médecine générale
/ 23-05-2024
Noone Félix
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La réalisation d’un ECG systématique est recommandée par les sociétés savantes de cardiologie dans le bilan de non contre-indication à la pratique sportive en compétition chez les athlètes de 12 à 35 ans. Les recommandations internationales actuelles de 2017 permettent une forte spécificité dans notre analyse de cet outil mais il persiste des faux positifs, pourvoyeurs d’examens complémentaires coûteux et inutiles. L’objectif de ce travail est d’étudier les points faibles de ces critères d’interprétation de 2017 afin de proposer des pistes d’amélioration. Notre étude s’est basée sur 3521 ECG d’athlètes de haut niveau français inscrits sur liste ministérielle et ayant entre 12 et 35 ans. Pour chacun d’entre eux, nous avons analysé les examens du bilan initial et la survie et / ou la survenue d’évènement(s) cardio-vasculaire(s) avec un recul de plus de dix ans. Au total, trente-cinq athlètes (0,99%) ont été exclus en raison d’un bilan initial pathologique ou d’un décès / évènement cardio-vasculaire lors du suivi. Les ECG des 3486 athlètes sains restants ont été interprétés selon les recommandations internationales de 2017 et un total de 77 ECG anormaux a été retrouvé (soit 2,21% de faux positifs). Les trois critères les plus pourvoyeurs d’erreurs étaient les ondes T négatives à 46,75%, les ondes Q considérées pathologiques à 25,97% et les sous-décalages du segment ST à 15,58%. Les critères internationaux de 2017 concernant l’interprétation de l’ECG de l’athlète sont pourvoyeurs d’un faible taux de faux positifs (2,21%). Il conviendrait d’affiner notre analyse de la repolarisation (ondes T et segment ST) et des ondes Q pour espérer d’encore meilleurs résultats.
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Médecine générale
/ 14-05-2024
Lacroix Paul
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Introduction : Les médecins généralistes sont amenés dans leur pratique à devoir faire face à la prise en charge d’urgences vitales. Cependant ils révèlent se sentir en difficulté face à ces situations. Avec l’essor d’internet et l’utilisation grandissante du numérique en santé, l’apport d’un outil d’aide à la pratique semble pouvoir jouer un rôle. Ce travail a pour objectif d’évaluer de manière qualitative le rapport des médecins généralistes vis-à-vis des situations d’urgence vitale, afin d’ébaucher les caractéristiques attendues et les limites d’un tel outil, pour potentiellement servir de bases pour un cahier des charges. Méthode : Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés de onze médecins généralistes installés en Bretagne. Résultats : Les médecins font part d’une difficulté à faire face à l’urgence vitale. Elles semblent être la conséquence d’une perte de compétence dû à la faible exposition, qui se heurte à la responsabilité de savoir agir. Ils s’appuient principalement sur le SAMU et leurs collègues pour y répondre. Cependant un outil d’aide à la prise en charge adapté à la pratique et à la situation semble pouvoir leur apporter de la réassurance, autant face à la situation d’urgence, qu’en amont en s’intégrant à leur formation continue. Alors, ils nous précisent leurs limites et leurs attentes d’un tel support. Discussion : Ce travail est à prendre comme un état des lieux du vécu des médecins, afin de formuler une base de cahier des charges à la création d’un outil. La seconde étape sera de construire cet outil, d’autres travaux devront suivre en s’appuyant sur ces résultats.
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Médecine
/ 14-05-2024
Robin Marilou
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Contexte : Grâce aux mesures de renforcement du droit à l’IVG en France depuis sa promulgation en 1975, et par le biais de nouvelles pratiques de prescription appuyées par des recommandations nationales, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les patientes mineures a progressivement baissé depuis 2014, pour atteindre le taux actuel de 2,9% des IVG annuels totaux en 2022. Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer la contraception pré et post IVG chez les patientes mineures du Centre de Santé Sexuelle (CSS) du Centre Hospitalier (CH) Lorient entre 2017 et 2022, afin de mieux connaître les pratiques de prescription du territoire et les particularités de prise en charge liées à cette population. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, rétrospective et monocentrique, menée au CSS du CH de Lorient. Le recueil des données a été fait sur l’ensemble des patientes de 16 et 17 ans au CSS pour une IVG de janvier 2017 à décembre 2022. Résultats : La moitié des patientes n’avaient pas de contraception au moment du rapport fécondant, un tiers utilisaient le préservatif seul, et un quart la contraception orale. Le mésusage est majeur, car il concerne 84% des patientes utilisant la contraceptions orale et 60% de celles utilisant le préservatif. En post IVG, deux tiers optent pour la contraception orale, tandis qu’un tiers choisissent les contraceptifs dit de longue durée d’action ou LARC, représentés par le DIU et l’implant. Parmi ces patientes, 40% ont déjà reçu la pilule au cours de leur vie, et deux tiers d’entre elles la choisissent à nouveau en post-IVG, ainsi que la moitié de celles qui avaient la contraception orale en pré-IVG. Conclusion : Notre étude montre une prescription majoritaire de la contraception orale, malgré le mésusage massif, face aux LARC. Il semble primordial, au vu des recommandations nationales actuelles et de la littérature internationale dont nous disposons, de proposer en priorité en post-IVG chez les patientes mineures des contraceptifs de longue durée d’action, afin de diminuer le nombre de grossesses non désirées, dans cette population à risque majeur de récidive.
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Médecine
/ 30-04-2024
Leredde Juliette
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Introduction : L’île de Groix fait partie des « zones d’intervention prioritaire » de l’ARS Bretagne. En effet, différents systèmes de santé se sont succédés pour faire face à la pénurie de médecins sur Groix, afin d’assurer une présence médicale continue comme l’exigent les territoires iliens du fait de leur isolement. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs influençant les départs, l’installation et le maintien des médecins en zone isolée. Un objectif secondaire était de décrire et documenter le rôle des acteurs locaux et régionaux sur l’attraction et le maintien des médecins généralistes. Méthode : une étude qualitative menée par des entretiens individuels semi-dirigés auprès des médecins ayant participé à la permanence des soins sur Groix ces dix dernières années. Résultats : 16 entretiens ont été réalisés entre mai et octobre 2023. Quatre grands thèmes ont été abordés pendant les entrevues : le parcours professionnel, l’expérience personnelle sur Groix (motivations, histoire des faits, ressenti), avantages et inconvénients d’un tel exercice et d’une telle organisation, avenir de la pérennité des soins sur Groix. L’analyse a été découpée en 4 grandes parties de manière chronologique : avant l’été 2021 ; un an avec le groupe privé Kersanté ; installation d’une nouvelle organisation ; avenir et pérennité des soins sur Groix. Les principaux facteurs influençant les départs étaient la charge de travail très élevée avec une rémunération insuffisante, et une mauvaise qualité des soins au profit d’une rentabilité économique imposée. Les facteurs attractifs étaient l’exercice insulaire « passionnant », l’esprit d’équipe, la charge de travail correcte, la bonne gestion du cabinet par un coordonnateur, une rémunération intéressante et un accès à la formation. La nouvelle organisation semble très fonctionnelle, mais la pérennité de ce système dépend des aides de l’ARS et du maintien de l’équipe (assurer une relève pour chaque départ). Conclusion : La qualité de vie des médecins généralistes et la qualité des soins apportés aux patients semblent être les deux déterminants majeurs à l’installation des médecins dans les déserts médicaux. L’accueil des internes apparaît comme une solution efficace pour assurer la relève médicale et pérenniser les soins.
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Médecine Générale
/ 23-04-2024
Nicolas Solène
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La pratique d’une activité physique (AP) est conseillée à toutes les femmes enceintes. Ses bénéfices sont bien connus, de même que ses modalités de pratique. Pour autant, jusqu’à 80% des femmes ne pratiquent pas une AP telle que recommandée au cours de la grossesse, en raison notamment d’un manque de support et d’informations délivrés par les professionnels. Ces derniers auraient des réticences à promouvoir l’AP auprès des femmes enceintes. Objectif : Réaliser une étude comparative des médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes dans leur pratique de recommandation de l’AP chez les femmes enceintes suivies dans le cadre d’une grossesse non pathologique, et déterminer les facteurs influençant leur attitude, ainsi que les potentiels freins ou réticences ressentis par les professionnels. Méthode : Étude quantitative par diffusion d’un questionnaire en ligne dans le département d’Ille-et-Vilaine (35), auprès des 3 catégories de professionnels impliqués. Résultats : Sur les 237 réponses obtenues, 91% des professionnels encouragent les femmes enceintes au maintien d’une pratique d’AP au cours de la grossesse, et 95% encouragent à en débuter une pour celles non sportives avant la grossesse. Les sages-femmes sont plus réticentes à l’idée de recommander des AP d’endurance. Un rappel des contre-indications à la pratique semble nécessaire. L’âge, le sexe, le nombre de grossesses suivies, l’obtention d’un DU complémentaire, ou la pratique d’une AP par le professionnel lui-même sont des facteurs qui semblent influencer leur attitude. Les professionnels rapportent principalement un manque de sensibilisation et formation pédagogique à ce sujet, ainsi qu’un manque de moyens matériels ou humains nécessaires à la mise en application des recommandations. Conclusion : Il est essentiel de poursuivre les recherches et les efforts visant à sensibiliser et à soutenir les professionnels de santé dans la promotion de l'activité physique chez les femmes enceintes.
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Médecine Générale
/ 19-04-2024
Le Pol Florence
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Contexte : Le diabète gestationnel est une forme particulière de diabète apparaissant pendant la grossesse. Il est en constante augmentation depuis plusieurs années, l’amenant au rang des patho- logies les plus fréquentes pendant la grossesse. Il présente des risques pour la mère et son enfant, qu’ils soient à court comme à plus long terme, notamment sur le plan métabolique, pouvant être limités par une prise en charge précoce et efficace. Pour cela, le médecin généraliste est un acteur central grâce à ses rôles de premier recours, d’organisation des soins et de suivi global. L’objectif de cette étude est de réaliser une évaluation des pratiques dans la prise en charge et l’orientation du diabète gestationnel en Médecine Générale en Bretagne. Méthode: Il s’agit d’un étude observationnelle quantitative menée auprès des médecins généralistes de Bretagne, par l’intermédiaire d’un questionnaire en ligne diffusé de novembre 2023 à février 2024. Résultats : 105 questionnaires ont été analysés. Parmi les 72,9% de médecins pratiquant un dépistage ciblé, 65,7% le font par les moyens recommandés et 74,3% avec les seuils adaptés, pourtant seulement 38,6% sont capables de donner la liste des 5 facteurs de risque justes. La prise est charge est débutée par 82,9% des médecins généralistes avec la mise en place de conseils diététiques (83%), d’activités physiques (70%) et l’apprentissage des autosurveillances glycémiques par un lecteur de glycémie (56%). Cette prise en charge est pluriprofessionnelle avec un recours aux professionnels paramédicaux (diététicienne 45,7%, infirmière Asalée 37,1%) et aux médecins spécialistes (endocrinologue 80%, gynécologue 59%), le plus souvent de manière systématique, après le diagnostic et en parallèle d’une prise en charge ambulatoire. Les principales difficultés rencontrées concernent la prise en charge après le diagnostic du diabète gestationnel (50,5%). Elles sont secondaires à un défaut de formation (44%), un défaut d’information sur les moyens disponibles (41,7%) et des difficultés organisationnelles (40,5%). 50,5% des médecins se sentent prêt à proposer une télésurveillance des glycémies à leurs patientes, dont la moitié sous conditions de disponibilité des spécialistes impliqués et de formation à l’outil. Conclusion : Malgré une pratique limitée du suivi de grossesse, notre étude montre l’implication des médecins généralistes dans une prise en charge précoce et pluriprofessionnelle des patientes avec un diabète gestationnel. Cela passe par une amélioration de l’application du dépistage ciblé recommandé, malgré la persistance de discordances entre les connaissances et les pratiques, et la mise en place précoce de modifications thérapeutiques du mode de vie. De plus, la moitié des médecins interrogés serait prête à utiliser la télésurveillance pour le suivi glycémique de ces patientes. Des améliorations sont encore nécessaires en termes de formation, de développement des réseaux de santé ambulatoires et de coordination avec les spécialistes afin d’optimiser l’orientation de ces patientes vers les ressources existantes et disponibles.
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