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Radiologie et imagerie médicale
/ 19-10-2023
Affole Thibaut
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Introduction : L'embolie pulmonaire (EP) est une maladie fréquente, en particulier chez les personnes âgées, avec une mortalité importante. L'angioscanner thoracique est l'examen de référence pour le diagnostic de l'EP, mais il n'est pas rare que les résultats ne soient pas concluants en raison d'artéfacts de mouvements respiratoires ou d'une mauvaise opacification des vaisseaux pulmonaires. Matériel et Méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique a inclus des patients hospitalisés de plus de 75 ans qui ont bénéficié d'un protocole d’angioscanner en deux passages comprenant une première acquisition en suivi de bolus (déclenchement dans l'artère pulmonaire) suivie d’une seconde acquisition 13 secondes plus tard. Les stratégies suivantes ont été comparées : premier passage angioscanographique seul et la combinaison des deux passages. Résultats : Au total, 210 patients hospitalisés ont été inclus, avec une prévalence d'EP de 28 %. Le deuxième passage a permis de récupérer des images de qualité diagnostique dans 15,8 % des cas. Soit grâce à un meilleur rehaussement des artères pulmonaires (11 % des cas), soit grâce à une réduction des artefacts de mouvements respiratoires (8,6 % des cas). Le protocole d’angioscanner en deux passages a permis de corriger 8 faux négatifs et 2 faux positifs, soit 4,8 % des cas. Conclusion : Cette étude pilote suggère qu'un protocole d’angioscanner thoracique en deux passages pourrait améliorer les performances diagnostiques de l'EP chez les patients âgés hospitalisés. Le risque d'une légère augmentation ponctuelle de l'exposition aux radiations est probablement bien moindre que les bénéfices résultant de l'amélioration de la qualité de l'image de l’angioscanner.
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Oncologie radiothérapie
/ 19-10-2023
Morcet-Delattre Robin
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Objectifs : Le traitement radical des maladies oligométastatiques et oligoprogressives est un axe majeur du développement de la radiothérapie ablative stéréotaxique (SABR), en particulier dans le cancer colorectal. Le but de cette étude a été de déterminer l'impact des paramètres cliniques et dosimétriques sur le contrôle local des métastases pulmonaires de cancers colorectaux traitées par SABR. Matériels et méthodes : Les données de patients atteints de cancer colorectal métastatique au niveau pulmonaire traités par SABR dans 6 centres français entre août 2016 et janvier 2023 ont été recueillies. Les analyses ont été faites sur la cohorte entière et sur la cohorte de patients oligométastatiques. Les paramètres cliniques, biologiques et dosimétriques ont été évalués comme prédictifs du contrôle local (LC) et de la survie globale (OS) sur les deux cohortes et le temps jusqu’à conversion polymétastatique (TPC) uniquement sur la cohorte oligométastatique. En raison de l'hétérogénéité des pratiques et des rapports de dose dans les centres, le Gross Tumor Volume (GTV) et l’Internal Target Volume (ITV) ont été combinés en une seule entité appelée Treated Tumor Volume (TTV). Trois paramètres dosimétriques ont été convertis en dose biologique efficace (BED) pour chaque dose provenant du TTV et Planning Target Volume (PTV) : (1) la dose proche du minimum (BEDmin) ; (2) la dose proche du maximum (BEDmax) ; et (3) la dose moyenne (BEDmean). Résultats : Pour la cohorte entière (lésions = 285 ; patients = 185), le suivi médian était de 56 mois. L'âge médian était de 73 ans. Le taux de LC à deux ans était de 77.5 %. Le taux de LC en analyse univariée était favorablement associé au TTV BEDmin ≥110 Gy (HR 0,46, 95% CI 0,26-0,8, p = 0,006), et défavorablement associé au nombre de traitements systémiques métastatiques antérieurs avant la SABR (NPT) ≥2 et au nombre total de métastases pulmonaires de 4 à 5 (HR 2,11, 95% CI 1,21-3,69, p = 0,008 ; HR 2,57, 95% CI 1,16-5,7, p = 0,02 respectivement). Le taux de LC à deux ans était de 65% et 80,9% (p = 0,007) pour les lésions traitées par un TTV BEDmin <110 Gy et ≥110 Gy respectivement et de 81.5% et 63.9% (p = 0,02) pour les lésions avec un NPT 0-1 et ≥2 respectivement. Le taux de LC en analyse multivariée était significativement associé au TTV BEDmin ≥110 Gy (HR 0,45, 95% CI 0,27-0,75, p = 0,0025) et un NPT ≥2 (HR 2,02, 95% CI 1,2-3,43, p = 0,008). En analyse multivariée, la survie globale était significativement associée à l’âge et au nombre total de métastases pulmonaires ≥3 (HR 1,05, 95% CI 1,01-1,08, p = 0,003 ; HR 5,65, 95% CI 1,93-16,51, p = 0,002 respectivement). Pour la cohorte oligométastatique (lésions = 250 ; patients = 163), les mêmes paramètres statistiquement significatifs sont retrouvés pour le taux de LC en analyse univariée hormis le nombre total de métastases pulmonaires. En analyse multivariée, les paramètres significativement corrélés avec le taux de LC étaient le TTV BEDmin ≥110 Gy (HR 0,47, 95% CI 0,26-0,84, p = 0,01) et le NPT ≥2 (HR 2,23, 95% CI 1,21-4,11, p = 0,01). Le taux de TPC en analyse univariée était significativement associé à la récidive locale après SABR (HR 2,17, 95% CI 1,26-3,75, p = 0,008). En analyse multivariée, la survie globale était significativement associée aux marges R1, 22 l’âge et à la conversion en maladie polymétastatique (HR 2,9, 95% CI 1,24-6,7, p = 0,01 ; HR 2, 95% CI 1,2-1,3.3, p = 0,007 ; HR 6,67, 95% CI, 3,2-13,8, p = 3,25E-07 respectivement). Conclusion : La présente étude montre l'impact de la dose équivalente biologique totale minimale délivrée à la tumeur et l'importance d'un traitement précoce des métastases pulmonaires de primitif colorectal au cours de l'évolution de la maladie métastatique afin d’augmenter le contrôle local et éventuellement retarder l'évolution polymétastatique.
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Médecine générale
/ 19-10-2023
Guillou Valentin
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permettent de mesurer la glycémie de manière continue au niveau du tissu interstitiel. Ils ont d’abord été utilisés chez les patients diabétiques en soin courant depuis 2016 puis ont progressivement fait leur apparition chez des sujets sains et chez les athlètes depuis 2021. Les hypoglycémies chez les sportifs sont fréquentes, et sont sources de contre-performances. L’utilisation de ces capteurs a pour but de les diminuer et d’optimiser les résultats sportifs. L’objectif de cette étude est d’analyser les variations glycémiques et leurs impacts sur les performances chez un groupe de 10 cyclistes professionnels au cours d’un stage de préparation. Méthode : 10 cyclistes professionnels ont porté un capteur de type CGM pendant leur stage (06/12/2021 au 13/12/2021). Les données du CGM et les données de leurs capteurs de performance (puissance, RPM, fréquence cardiaque) ont été récupérées sur une période de 14 jours incluant la période de stage. Résultats : L’étude a permis de montrer une décroissance de la moyenne glycémique au cours du stage, avec une phase de plateau lors de la journée de repos. Elle confirme le rôle des glucides dans la répétition d’exercice intensif. L’importance de la journée de repos est mise en évidence avec un rétablissement d’une partie des réserves glucidiques. La relation glycémie et pourcentage de FTP montre l’impact sur les performances. La fréquence cardiaque peut constituer un élément de suivi prédictif des conséquences sur les performances. Les aires sous la courbe plus basses lors des entraînements, montrent une consommation glucidique plus faible ainsi on retrouve une aire sous la courbe en post-entraînement plus haute par économie glucidique. Ceci nous permet de cibler au mieux les moments où l’apport glucidique joue un rôle important pour l’effort (entraînements répétés et récupération). Conclusion : Notre étude a permis de mettre en évidence une décroissance de la glycémie au fur et à mesure des journées de stage avec une stabilisation au moment du jour de repos. Les conséquences sur les performances sont réelles. L’alimentation riche en glucides est d’autant plus importante que l’effort est long, intense et répété sur plusieurs jours. La récupération est une période clé pour la recharge glycémique. Les CGMs permettent d’optimiser l’alimentation des sportifs et d’améliorer les performances.
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Médecine
/ 19-10-2023
Goëtgheluck Jeanne
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Introduction : Nous avons cherché à comparer deux schémas de chimiothérapie prescrits en première ligne des cholangiocarcinomes avancés dans une base de données internationale. Méthodologie : Une base de données rétrospective a été constituée incluant 1045 patients traités par CISGEM et 506 patients traités par GEMOX pour un CCA avancé. Un modèle multivarié de Cox a ensuite été réalisé et la survie globale a été comparée entre deux groupes traités par CISGEM et GEMOX. Résultats : La survie globale semble inférieure non significativement avec le GEMOX (HR 1.11 (0.9-1.33). Les analyses des sous-groupes suggéraient une infériorité du GEMOX sur la survie globale mais les résultats étaient hétérogènes et non significatifs. Discussion : Le GEMOX ne semble pas équivalent au CISGEM, et semble particulièrement inférieur dans les sous-groupes présentant un score PS à 2 ou un cancer de la vésicule biliaire. Il s’agit d’une analyse rétrospective, et des facteurs confondants pourraient avoir biaisé les résultats. Conclusion : Le CISGEM reste le standard de traitement de première ligne des cholangiocarcinomes avancés. Le GEMOX ne devrait être prescrit qu'en cas de contre indication forte au CISGEM.
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Médecine
/ 19-10-2023
Poussier Léa
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L’aciclovir (ACV) est le traitement recommandé des encéphalites à Herpes Simplex Virus (EHSV) et Varicella Zoster Virus (EVZV), mais seul le délai d’administration dans les HSVE est bien identifié comme facteur de mauvais pronostic, et le pronostic fonctionnel des VZVE et autres encéphalites infectieuses (EI) semble différent. Matériel et méthodes : cette étude ancillaire de la cohorte prospective ENCEIF, ayant inclus les adultes avec encéphalite infectieuse en France entre 2016 et 2019, a comparé les caractéristiques cliniques et paracliniques de trois groupes : HSVE, VZVE et autres EI, et analysé l’utilisation en pratique de l’ACV. Des odds-ration ajustés sur les facteurs pronostics connus ont été calcutés pour estimer l’association du délai, de la durée et de la dose d’ACV avec le pronostic défavorable, défini comme un Glasgow Outcome Scale entre 1 et 3 (décès, état neurovégétatif ou séquelles majeures). Résultats : sur les 494 patients inclus, 132 avaient un EHSV, 65 une EVZE et 297 une autre EI. Les caractéristiques des patients étaient différentes dans les trois groupes notamment l’âge, l’immunodépression et le diabète (p < 0,05) qui semblaient plus fréquentes dans les EVZV ; ainsi que la présence de fièvre, céphalées et convulsions (p < 0 ,05) semblant plus fréquentes dans les EHSV. Les données d’imagerie et d’électroencéphalogramme étaient aussi différentes dans les trois groupes (p <0,05). L’ACV n’était administré que chez 81% des patients avec autre EI et chez tous les patients avec EHSV et EVZV, dès le premier jour chez 60% des patients avec HSVE. La dose de 15 mg/kg était utilisée chez 22% des patients avec EHSV et 60% des patients avec EVZV, et la durée médiane était de 21 jours pour les EHSV et 14 jours pour les EVZV. Un pronostic fonctionnel défavorable était observé dans 31% des cas d’EHSV et 18% des cas d’EVZV. Le délai d’administration d’ACV était associé au pronostic après ajustement dans les EHSV mais pas dans les EVZV où seule l’immunosuppression semblait associée au pronostic. La dose et la durée d’ACV n'était pas associée au pronostic dans les HSVE et VZVE. Conclusion : le pronostic semble plus défavorable en cas d’EHSV que d’autre encéphalite infectieuse, avec un traitement retardé après le premier jour chez encore 40% environ des patients, le délai étant associé au pronostic. La durée prolongée n’est en revanche pas protectrice. Dans l’EVZV, ni le délai d’administration, ni la dose, ni la durée ne semblent associés au pronostic.
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Médecine
/ 19-10-2023
Courbon Guilhem
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Contexte : Les précédentes études portant sur l'arrêt des traitements de 1ère ligne de la SEP chez des patients âgés et ne présentant pas d'activité inflammatoire récente sont rassurantes. Cependant, nous manquons de données concernant l'arrêt des traitements de haute efficacité (HET) chez les patients plus âgés et stables, malgré leur recours croissant et les risques inhérents au vieillissement de la population traitée. Objectifs : Les principaux objectifs de ce projet étaient les suivants : i) comparer le délai de survenue de la première poussée inflammatoire entre 2 groupes (arrêt et poursuite du traitement) de patients de plus de 50 ans, présentant une forme stabilisée de sclérose en plaques sous HET ; ii) identifier les facteurs associés à une reprise de l'activité inflammatoire clinique dans le groupe ayant arrêté le traitement. Ces objectifs ont été étudiés dans l'ensemble de la population de l'étude et dans des sous-groupes de traitements (fingolimod/natalizumab/anti-CD20) et de phénotype de la maladie (récurrente-rémittente et secondairement progressive). Méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective et multicentrique en utilisant les données de la base nationale de l'Observatoire Français de la Sclérose en Plaques (OFSEP). Les principaux critères d'inclusion étaient les suivants : diagnostic de SEP récurrente-rémittente ou secondairement progressive ; âge supérieur ou égal à 50 ans ; aucun signe d'activité inflammatoire focale au cours des 2 années précédant l'inclusion ; traitement par HET (Fingolimod, Natalizumab, Ocrelizumab et Rituximab) depuis au moins 1 an. Les patients ont été classés dans 2 groupes "arrêt" et "poursuite", et ont été appariés à l'aide d'un score de propension dynamique. Le critère de jugement principal était la survenue d'une nouvelle poussée clinique, les 2 principaux critères de jugement secondaires étaient la survenue d'une activité inflammatoire focale (clinique et/ou IRM) et le délai avant la première progression confirmée du handicap. Un modèle de Cox a été construit pour identifier les facteurs associés à la récidive d'une poussée clinique et d'une activité inflammatoire focale dans le groupe ayant interrompu le traitement. Résultats : 1620 patients étaient éligibles à l'inclusion (1452 dans le groupe "poursuite" et 168 dans le groupe "arrêt"). 154 patients du groupe "arrêt" ont été appariés à 154 patients du groupe "poursuite" (âge moyen de 57,7 ans). La probabilité cumulée de rechute clinique au bout d'un an était de 15,3% [IC 95% 9,4-20,9] dans le groupe "arrêt" contre 3,0% [IC 95% 0,0-5,9] dans le groupe "poursuite", ce qui correspond à un rapport de risque de 4,1 (IC 95% 2,0-8,6, p=0,0001). Des résultats similaires ont été observés pour les critères d'activité inflammatoire focale, avec un rapport de risque de 3,6 (IC 95% 2,0-6,5, p<0,0001). La probabilité de rechute clinique était différente selon le traitement étudié, avec un rapport de risque de 4,5 (95% IC 1,3-15,5, p=0,02) pour le FINGOLIMOD, 7,2 (95% IC 2,1-24,5, p=0,001) pour le NATALIZUMAB, et 1,1 (95% IC 0,3-4,8, p=0,8) pour l'anti-CD 20. L'analyse multivariée a révélé un risque significativement plus faible de rechute clinique chez les patients plus âgés (HR=0,9 ; 95% IC [0,89-1,00] pour chaque année supplémentaire), ainsi qu'une tendance en fonction du type de traitement arrêté (HR=2,5 ; 95% IC [1.1-5.7] pour le NATALIZUMAB et HR=1,9 ; 95% IC [0,9-4,2] pour le FINGOLIMOD). La probabilité cumulée de progression confirmée du handicap était plus élevée dans le groupe arrêt que poursuite, avec un rapport de risque de 2,605 (IC 95% 1,5-4,4, p=0,0004). Conclusion : Notre travail suggère que le risque de rechute clinique et d'activité inflammatoire focale augmente significativement après l'arrêt d'un traitement de haute efficacité, même chez des patients stables âgés de plus de 50 ans.
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Médecine
/ 18-10-2023
Hok Florian
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Introduction : Les PAVM sont fréquentes chez les neurolésés graves et responsables d’une augmentation de la morbidité. Elles résultent de micro-inhalations responsables d’une colonisation trachéale. L’objectif de l’étude est d’analyser si un FilmArray réalisé sur une aspiration endotrachéale à l’admission de patients neurolésés graves permet de prédire la survenue d’une PAVM précoce aux mêmes bactéries. Matériels et Méthodes : IPA REA est une étude observationnelle monocentrique ayant inclus 82 neurolésés graves sur une période de 14 mois (de mars 2022 à juin 2023). Résultats : Au seuil de détection du Filmarray de 10^4 bins/ml, la sensibilité pour prédire la survenue d’une PAVM précoce aux mêmes bactéries était de 81.0%, la spécificité de 41.0%, la VPP de 32.1% et la VPN de 86.2%. Les bactéries les plus fréquentes à l’admission étaient Staphylocoque Aureus, Haemophilus Influenzae et Pneumocoque qui étaient également retrouvées de façon prépondérante au diagnostic des PAVM précoces. La colonisation trachéale à l’admission était statistiquement associée au risque de PAVM précoce. La PAVM était significativement associée à une augmentation de la durée de ventilation mécanique et de séjour en réanimation sans augmentation de la mortalité. Conclusion : Le filmarray sur une aspiration trachéale à l’admission de patients neurolésés graves ne permet pas de prédire la survenue d’une PAVM précoce aux mêmes bactéries. Cependant, cette technique semble intéressante pour identifier les patients à faible risque de PAVM précoce.
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Gériatrie
/ 18-10-2023
Meis Claire
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La probabilité de vivre des deuils successifs est maximale dans le grand-âge. Or, le deuil a des conséquences néfastes démontrées sur la santé. L’accompagnement des personnes âgées endeuillées est donc un enjeu de préservation de la santé. Néanmoins, les données disponibles sur ce sujet sortent rarement du cadre du deuil pathologique. Nous avons donc confronté les principes de l’accompagnement médical des personnes en situation de deuil non pathologique aux besoins et attentes de 15 personnes âgées concernées lors d’entretiens individuels semi-dirigés. Cette étude montre que les principes d’accompagnement répondent à certains besoins des personnes âgées endeuillées. Elle souligne la complexité de mise en œuvre des soutiens possibles qui doit être adaptée à l’individu. Enfin, il est important d’adapter l’accompagnement médical proposé à la majoration par le deuil de la vulnérabilité des personnes âgées.
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Anesthésie - Réanimation
/ 18-10-2023
Van Assche Cédric
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Contexte : La douleur post opératoire après chirurgie thoracique reste significative, malgré l’avènement de technique miniinvasive. La thoracoscopie robot assisté (RATS) apporte des avantages certains d’ergonomie par rapport à la technique vidéo assistée (VATS), tout en étant une technique efficace et sécuritaire. VIVRA est une étude observationnelle rétrospective, ayant pour but de comparer la douleur post opératoire de ces deux techniques. Matériel et Méthodes : L’échantillon de cette étude est composé de la base de données prospective et multicentrique ARTIST. Les patients ayant des données manquantes sur leur consommation de morphine post opératoire ont été exclus. Résultats : 371 patients ont été inclus, 275 VATS et 96 RATS. La consommation de morphine post opératoire de la SSPI à J3 était supérieure dans le groupe RATS comparé au groupe VATS (26,3mg vs 20mg respectivement, p=0,018). L’analyse multivariée ajustée sur le nombre de port ne retrouve pas cette différence (p=0,168). Conclusion : Dans notre étude, comparé à la VATS, la RATS est associée à une augmentation significative de la consommation totale de morphine de la SSPI jusqu’au 3e jour post opératoire.
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MEDECINE
/ 17-10-2023
Romana Pierre
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Contexte : La lombalgie chronique est un enjeu de santé publique mondial, touchant près de 20 % de la population. Depuis la crise sanitaire de 2020, les soins à distance ont connu une augmentation significative. Notre étude vise à évaluer l'efficacité d'un programme de rééducation multidisciplinaire combinant des séances en présentiel et à distance pour les patients souffrant de lombalgie chronique avec un fort retentis-sement psycho-social, par rapport à un programme de rééducation exclusivement en présentiel Méthode : Étude clinique interventionnelle randomisée monocentrique en simple aveugle, comprenant deux groupes parallèles. Les critères d'inclusion sont basés sur l'éva luation du retentissement psycho-social à l'aide de l'auto-questionnaire de Dallas. Les critères de jugement principaux sont l'évaluation du score d'Os-westry et les critères de jugement secondaires comprennent l’évolution des paramètres physiques et psychologiques, ainsi que le retentisse-ment socio-professionnel. Résultats Les résultats à 3 mois de l’arrêt de la prise en charge rééducative montrent : Score ODI : Groupe distanciel (42.44) vs groupe présentiel (40.04). p = 0.203. Sous-scores Dallas : Vie quotidienne : Groupe distanciel (26.2%) vs groupe présentiel (13.8%). p = 0.185. Activités professionnelles et loisirs : Groupe distanciel (26.3%) vs groupe présentiel (27.3%). p = 0.790. Anxiété et dépression : Groupe distanciel (27.3%) vs groupe présentiel (31.1%). p = 0.760. Sociabilité : Groupe distanciel (24.8%) vs groupe présentiel (26.4%). p = 0.762. Tests Physiques : Test Sorensen : Groupe distanciel (+15.70 s) vs groupe présentiel (+21.00 s). p= 0.837. Test Ito : Groupe distanciel (+50.22 s) vs groupe présentiel (+12.90 s). p= 0.204. Endurance Quadriceps : Groupe distanciel (+17.78 s) vs groupe présentiel (+13.90 s). p = 0.595. Extension Quadricipitale : Groupe distanciel (+8,64°) vs groupe présentiel (+0.8°). p = 0.342. Extension Ischiojambiers : Groupe distanciel (4.42°) vs groupe présentiel (+5.25°). p = 0.570. Mobilité Lombopelvienne : Groupe distanciel (+8.33°) vs groupe présentiel (+20.80°). p = 0.268. Mobilité du Segment Lombaire : Groupe distanciel (-3.33°) vs groupe présentiel (+9.70°). p = 0.594. Scores EVA, TAMPA, HAD : Score HAD Anxiété : Groupe distanciel (4.30) vs groupe présentiel (1.70). p = 0.283. Score HAD Dépression : Groupe distanciel (4.60) vs groupe présentiel (0.50). p = 0.033. Questionnaire TAMPA : Groupe distanciel (10.40) vs groupe présentiel (2.70). p = 0.148. Score EVA : Groupe distanciel (-0.70) vs groupe présentiel (6.70). p = 0.273. Reprise du travail : Dans le groupe distanciel, un seul patient sur les 5 en arrêt maladie a repris une activité professionnelle à temps plein avec adaptation de poste soit 20%. Dans le groupe présentiel, 2 patients sur les 6 en arrêt maladie ont un repris une activité professionnelle soit 33,3%. Conclusion Les résultats de cette analyse intermédiaire suggèrent que le programme de réédu-cation hybride associant distanciel et présentiel semble aussi efficace que le programme présentiel seul pour améliorer la capacité fonctionnelle à 3 mois chez les patients souffrant de lombalgies chroniques avec un fort retentissement psycho-social. De plus, il semble que manager un patient dans son milieu écologique favorise la réduction de la peur du mouvement, facilite les activités de la vie quotidienne et réduit le niveau de dépression, sans réduire forcément la douleur Toutefois, il est important de rester prudent et d'attendre les résultats de l'étude complète avant de tirer des conclusions définitives. Des études multicentriques à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux évaluer l'efficacité de ces approches de rééducation. Les résultats prometteurs de cette étude mettent en évidence la pertinence de la télérééducation comme option de prise en charge complémentaire à la rééducation en présentiel.
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