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MEDECINE GENERALE
/ 20-09-2024
Lengoue Kamgoue Anne Aurielle
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Contexte : La dépression périnatale touche 10 à 20% des femmes en âge de procréer, avec des conséquences majeures telles que le suicide maternel, ou les troubles du neurodéveloppement chez le bébé. Cette thématique est identifiée comme prioritaire dans la stratégie nationale des 1000 premiers jours. Le CHU de Rennes porte un projet de parcours personnalisé pour les femmes enceintes vulnérables incluant un dépistage systématique via l’échelle EPDS lors des consultations obstétricales. L’objectif principal était de déterminer la proportion de femmes enceintes ayant un EPDS ≥ 10. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale, rétrospective et monocentrique. Nous avons décrit la distribution des scores EPDS chez les femmes enceintes en consultations obstétricales au CHU de Rennes, sur la période de mai à juillet 2024, à partir des questionnaires EPDS papiers et informatisés. Les caractéristiques socio-démographiques des femmes ont également été collectées pour identifier les facteurs associés à l’absence de questionnaire ou à un score EPDS ≥ 10. Résultats : 300 dossiers de femmes ont été sélectionnés aléatoirement. Les questionnaires EPDS ont été retrouvés dans 181 (60.3%) dossiers de femmes. Parmi celles-ci, 21 (11.6%) ont été dépistées positives à la dépression périnatale. Au total, 81 (44.7%) des scores EPDS ont bien été reportés dans le dossier informatique, dont 17 (81%) sur les 21 dépistées positives. Finalement, seulement 3 d’entre elles (14.3% des dépistées positives) ont été vues en consultation des 1000 jours. Il n’a pas été trouvé d’association statistiquement significative entre les paramètres personnels et le score EPDS ≥ 10. Les femmes avec un âge gestationnel plus avancé ainsi que celles ayant un emploi avaient statistiquement plus de chance d’avoir un questionnaire rempli. Conclusion : Cette étude révèle une prévalence de la dépression maternelle similaire aux taux nationaux. Le fait que des femmes soient dépistées positives quel que soit le profil souligne l’importance d’un dépistage systématique plutôt que ciblé sur facteur de risque. Ces résultats appellent à renforcer les stratégies d’information et de soutien, ainsi qu’à mener des études plus larges, intégrant les acteurs des soins primaires et libéraux pour mieux répondre aux besoins en santé mentale maternelle.
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Médecine
/ 19-09-2024
Cotivy Sandra
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Introduction : La pneumopathie infectieuse est une cause importante de mortalité chez les sujets âgés, notamment ceux résidants en EHPAD. Les recommandations de bonnes pratiques incitent à l’hospitalisation de ces patients. Mais les hospitalisations à cet âge sont longues, coûteuses et pourvoyeuses de nombreuses complications. Méthode : Étude rétrospective de 150 visites menées par SOS Médecins Rennes en EHPAD pour pneumopathie infectieuse. Étude de la mortalité des patients pris en charge au sein de la résidence. Résultat : L’étude retrouve une mortalité à 28 jours de 25,3% en contexte de pneumopathie à l’EHPAD. La mortalité des infections pulmonaires prise en charge en hospitalier, présente des taux semblables dans la littérature. Le taux de mortalité est significativement lié au GIR. Conclusion : Nous ne mettons pas en avant de surrisque de mortalité lorsque les patients sont pris en charge à l’EHPAD. Ce qui offre une alternative de prise en charge pour les pneumopathies des sujets institutionnalisés, à condition de disposer de moyens adéquats dans les EHPAD.
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médecine
/ 19-09-2024
Mary Vincent
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Objectif : Evaluer les performances en IRM de prostate d’un logiciel d’intelligence artificielle (IA) par rapport à des lecteurs de différents niveaux d’expertise dans la mesure de Longueur du Contact Capsulaire (LCC) entre la tumeur et les contours prostatiques, dans l’optique secondaire d’évaluer ce critère pour prédire l’Extension Extra-Prostatique (EPE) du cancer de prostate. Matériels et Méthodes : 56 IRM pré-opératoires de patients ayant bénéficié d’une prostatectomie radicale pour cancer de prostate ont été utilisées. Pour chaque examen, la LCC était mesurée par deux lecteurs juniors, un lecteur expérimenté et un lecteur expert utilisé comme gold-standard. Le logiciel réalisait le contour prostatique et lésionnel et de l’intersection des deux était calculée la LCC. Les différences absolue et relative entre les mesures de LCC du lecteur expert et des autres lecteurs ou du logiciel ont été calculées au seuil de 5% sur la médiane des différences. Le coefficient de corrélation entre la mesure de chacun des lecteurs et du lecteur expert a été calculé. Les performances de prédiction de l’EPE de chaque lecteur et du logiciel ont également été étudiées en se basant sur différents seuils de LCC (10, 15 et 20 mm) et en utilisant comme gold-standard le statut TNM issu de la relecture systématique des pièces de prostatectomie. Les calculs de sensibilité, spécificité et d’accuracy ont été réalisés tout comme les courbes ROC pour chacun des lecteurs et le logiciel. Résultats : Il existait une variabilité de mesure de LCC statistiquement significative du logiciel en comparaison aux différents lecteurs, dont le lecteur expert (p-value de la médiane de la différence des LCC calculée à 0,04) tandis qu’il n’en existait pas entre les autres lecteurs et le lecteur expert. De même, le logiciel mesurait significativement différemment la LCC par rapport aux lecteurs juniors (p-value = 0,04 et 0,02). La corrélation des mesures entre lecteur expert et lecteurs juniors était forte (0,91 [0,80 ; 0,95] et 0,81 [0,51 ; 0,92]) tandis qu’elle était plus faible pour le logiciel (0,48 [0,26 ; 0,67]). Les AUC de détection de l’EPE des différents lecteurs ou du logiciel n’étaient pas significativement différentes. Le seuil de 15 mm était le plus pertinent dans la détection de l’EPE. A partir de ce seuil, il n’a pas été mis en évidence de différence significative de performance de prédiction de l’EPE entre le logiciel et les lecteurs humains, sauf en comparaison avec un des lecteurs juniors qui prédisait significativement mieux l’EPE (p-value <0,01). Conclusion : Le logiciel d’intelligence artificielle testé mesurait significativement moins bien le LCC que les lecteurs humains quel que soit leur niveau d’expertise. La LCC était un critère reproductible et le seuil de 15 mm était le plus pertinent en tant que critère de prédiction de l’EPE.
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Médecine Générale
/ 19-09-2024
Cauuet Marie
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Introduction : La pandémie du covid semble renforcer la précarité et le renoncement aux soins dans la population générale. Les études disponibles qui s’intéressent au renoncement aux soins sont réalisées dans la population générale et celles réalisées dans la population étudiante s’intéressent aux facteurs de précarité ou à l’état général de santé. Notre étude est inédite car elle s’intéresse au renoncement aux soins spécifiquement dans la population étudiante. Objectif : Il s’agit dans cet article d’identifier les facteurs de risque de renoncement aux soins dans la population étudiante Rennaise de 18 à 25 ans. On s’intéressera secondairement aux habitudes de consultation et aux motifs de renoncement aux soins dans cette population. Méthodes : Cette étude est une étude transversale observationnelle comparative. Des questionnaires ont été diffusés dans la population étudiante par l’intermédiaire des réseaux sociaux et de QR codes affichés dans les lieux de passage étudiants. Ceux-ci nous ont permis de classer les étudiants en 2 groupes : les étudiants qui ressentent le besoin de consulter mais qui ne le font pas et ceux qui ont besoin de consulter et qui consultent. Ces deux groupes ont alors été comparés avec différentes variables en utilisant un test du Chi 2 et une régression logistique univariée pour déterminer les facteurs de risque de renoncement aux soins. Les variables choisies ont été sélectionnées via les critères de précarité et scores tels que EPICES, PrecaET, OVEFIP et sont : la perception de son état de santé physique et psychologique, ne pas avoir de médecin traitant accessible, difficultés de logement et alimentaire, perception d’une bourse d’étude, contraction d’un prêt étudiant, le sentiment d’isolement, les revenus mensuels moyens, avoir une mutuelle. Nous nous sommes secondairement intéressés aux habitudes de consultation dans les 2 groupes et aux motifs de renoncement aux soins. Résultats: Au total, 779 questionnaires ont été recueillis. 67 exclus par manque de données, 10 exclus sur l’âge, soit au total 702 questionnaires. 134 étudiants ont été exclus car n’avaient pas ressenti le besoin de consulter en 2023. 2 groupes ont alors été créés parmi les 568 étudiants qui ont ressenti le besoin de consulter en 2023 : un groupe de 99 étudiants qui a renoncé aux soins et un groupe de 469 étudiants qui a consulté. On n’observe pas de différence entre la perception de l’état de santé, les difficultés de logement, alimentaire, la perception d’une bourse d’étude, la contraction d’un prêt étudiant, les revenus mensuels moyens, le fait d’avoir une mutuelle dans les 2 groupes (p>0.05). Cependant une différence significative est relevée sur les variables ne pas avoir de médecin traitant accessible (p <0.005 ; OR 6.91 IC(4.30-11.1)) et sentiment d’isolement (p<0.05 OR1.91 IC(1.12-3.26). Conclusion : Cette étude nous permet d’identifier l'inaccessibilité au médecin traitant et le sentiment d’isolement comme facteurs de risque de renoncement aux soins dans la population étudiante rennaise de 18 à 25 ans.
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Médecine
/ 17-09-2024
Trubert Lise
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Contexte et objectifs : La fibrose hépatique avancée et la cirrhose sont les principales causes de mortalité chez les patients atteints d’une hémochromatose HFE (HH). L’EASL recommande un dépistage de la fibrose hépatique au diagnostic chez tous les patients. Alors que les tests non-invasifs ont fortement limité le recours à la biopsie hépatique dans les autres maladies chroniques du foie, il y a peu d’études comparant dans cette pathologie l’élastométrie, le FIB-4 et l’APRI à la biopsie. Notre étude a pour but d’évaluer la performance diagnostic de ces tests pour dépister la fibrose hépatique dans l’hémochromatose HFE. Méthode : Nous avons inclus tous les patients suivis pour une hémochromatose HFE de notre base de données qui ont eu une biopsie hépatique et une élastométrie dans l’année suivant le diagnostic entre 2005 et 2023. Les élastométries ne remplissant pas les critères de qualités (IQR > 0.3 si élastométrie > 7.1KPa) étaient exclues. Nous avons recueillis les données cliniques et démographiques des patients. La performance pour le diagnostic de la fibrose avancée (METAVIR F3-F4) de l’élastométrie, du FIB-4 et de l’APRI a été analysée en utilisant des courbes ROC. Résultats : Au total, 127 patients ont été inclus dont la majorité était des hommes (81,9%), avec un âge moyen de 50 ± 11 ans et un IMC de 26,3 ± 4 kg/m². Le taux de diabète et de consommation excessive d’alcool étaient respectivement de 10.2% et 7.9%. Le taux de ferritine moyen était de 2000 ± 1321 μg/l. La prévalence des différents stades de fibrose était pour F0F1 48.1%, F2 25.2%, F3 7.9%, et F4 18.9%. Les valeurs moyennes étaient pour l’élastométrie de 9.8 ± 8.8 kPa, le FIB-4 de 1.45 ± 0.83, et l’APRI de 0.69 ± 0.48. L’AUC pour le diagnostic de fibrose avancée était de 0.95(0.92-0.99) pour la ferritinémie, 0.92(0.87-0.98) pour l’élastométrie, 0.85(0.77-0.91) pour le FIB-4, et 0.83(0.75-0.90) pour l’APRI. Les seuils pour obtenir une sensibilité fixée à 90% étaient de, ferritine : 1854 μg/L, élastométrie : 8.65 kPa, FIB-4 : 1.18, et APRI : 0.53 ; pour obtenir une spécificité fixée à 90%, ferritine : 2318 μg/L, élastométrie : 10.1 kPa, FIB-4 : 2.04 et APRI : 0.87. En utilisant des seuils arrondis de ferritinémie à 1800 et 2300 μg/L, ou d’élastométrie à 8 et 10 kPa, 104 (80.1%) des patients étaient bien classés et 13 (10.3%) des patients auraient nécessité une biopsie hépatique. En les combinant, 114 (89.7%) des patients étaient correctement classés et 7 (5.5%) auraient eu besoin d’une biopsie, dont 4 avaient une fibrose avancée. Conclusion : Nos résultats suggèrent que le seuil de ferritinémie justifiant d’une biopsie pourrait être augmenté à 1800 μg/l en gardant une très bonne sensibilité. Les scores APRI et FIB-4 semblent être moins performants comparés à la ferritinémie et à l’élastométrie dans l’hémochromatose HFE, avec une précision diagnostique satisfaisante aux seuils de 8 et 10 kPa pour l’élastométrie. La combinaison des tests non-invasifs permettrait de réduire le nombre de biopsies nécessaires dans l’hémochromatose HFE en gardant une excellente performance diagnostique. Nous proposons d’utiliser un seuil d’élastométrie < 8 kPa ou de ferritinémie < 1800 μg/l pour exclure une fibrose avancée, et une valeur d’élastométrie ≥ 10 kPa combinée à une ferritinémie ≥ 2300 μg/l pour la confirmer.
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Médecine Générale
/ 17-09-2024
Falher Alexia
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Contexte : Les infections sexuellement transmissibles sont un problème majeur de santé publique, afin de diminuer leur incidence, nous devons informer les populations de l’intérêt de les dépister et de les traiter, et ce notamment chez les jeunes qui sont la catégorie la plus touchée et qui semblent être une cible privilégiée pour faire de la prévention. Cependant, pour les jeunes vivant en centre-bretagne, région éloignée des lieux de soins et appauvrie en professionnels de santé l’accès à l’information et aux dépistages semble être encore plus difficile. Objectif : Évaluer l’accès au dépistage des IST en fonction des caractéristiques des lycéens. Les objectifs secondaires sont d’évaluer les connaissances des jeunes sur les IST, de cibler les populations prioritaires au dépistage et d’évoquer les moyens pour faciliter l’accès au dépistage. Méthode : étude quantitative, prospective, multicentrique. 447 élèves ont été inclus venant de 5 lycées du Centre- Bretagne. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire anonyme et individuel. Pour l’analyse statistique, les données qualitatives ont été comparés selon le test du Chi-2, les données quantitatives selon le test T de student ou le test de Mann-Whitney selon la nature de la distribution. Le test de Kruskal-Wallis a été utilisé pour comparer les moyennes si plus de 2 groupes sont concernés. Le risque alpha a été fixé à 5%, il n'a pas été réalisé d'ajustement sur les comparaisons multiples. Résultats : 370 questionnaires analysés. Les facteurs influençant l’accès au dépistage avec une différence significative sont l’âge <18 ans (p<0,05), être issu d’un lycée de zone urbaine (p<0,05), la filière d’étude professionnelle (p<0,05), le fait de n’avoir jamais eu de rapport sexuel (p<0,05) et ne pas disposer d’un véhicule personnel (p<0,05). Les élèves ayant bénéficié d’une intervention scolaire ont de meilleures connaissances. Les élèves les plus jeunes et ceux de filière professionnelle semblent être des cibles prioritaires. Pour faciliter l’accès au dépistage, les jeunes souhaitent un endroit accessible et bienveillant, sans créneau horaire en particulier. Ils préfèrent que le professionnel de santé aborde le sujet, d’ailleurs le médecin généraliste serait la personne idéale pour aborder le sujet. Conclusion : Les jeunes de 15 à 24 ans sont une population idéale pour aborder la santé sexuelle. Des profils d’élèves « prioritaires » se distinguent et nécessitent de recevoir davantage d’informations. En effet, encore trop peu d’élèves pouvant relever d’un dépistage en ont réalisé un au cours de leur vie. Cela est plus marqué chez les garçons, les élèves plus jeunes, ceux issus de lycées urbains, ou de filière professionnelle, lorsqu’ils n’ont pas bénéficié d’intervention scolaire antérieure ou encore chez les élèves qui ne disposent pas de véhicule personnel. Les jeunes effectuent davantage de dépistages suite à une sollicitation. Il ne semble pas que cela soit en lien avec une méconnaissance des IST, ni de leurs moyens de prévention. Il faut poursuivre les efforts sur l’éducation à la sexualité au sein des établissements scolaires. Il est nécessaire aussi de développer la bienveillance dans ce domaine, être à l’écoute, continuer de promouvoir l’intérêt du dépistage tout en facilitant son accès, notamment pour les jeunes éloignés des centres urbains. Enfin, il ne faut pas oublier le rôle des professionnels de santé, le médecin généraliste, les sage-femmes et gynécologues qui demeurent des acteurs majeurs. Il faut aller vers eux, proposer des dépistages que ce soit en abordant le sujet en consultation ou en intervenant directement dans les établissements.
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MEDECINE
/ 17-09-2024
Duval-Binet Ambroise
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Introduction : Après une résection iléo-cæcale chez les patients atteints de la maladie de Crohn, une anastomose est généralement nécessaire. Plusieurs types d'anastomoses existent, et certaines, comme l'anastomose de type Kono, ont montré une réduction de la récidive endoscopique dans des études récentes. Toutefois, ces observations ne font pas consensus dans la littérature. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'impact des différents types d'anastomoses sur la récidive endoscopique après une première résection iléo-cæcale chez des patients atteints de la maladie de Crohn. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, bicentrique et rétrospective, menée entre janvier 2010 et décembre 2023. Deux groupes ont été comparés : le premier, composé de patients ayant reçu une anastomose de type Kono (n=20) ; le second, ayant reçu une anastomose conventionnelle (latéro-latérale isopéristaltique, latéro-latérale anisopéristaltique ou termino-latérale, n=92). Les critères d'inclusion retenaient tous les patients adultes atteints de la maladie de Crohn nécessitant une première résection iléo-cæcale. Les patients ayant un antécédent de résection digestive, une stomie, ou sans score de Rutgeerts à 6 mois - 1 an, ou sans confirmation anatomopathologique de la maladie, étaient exclus. Le critère principal de jugement était la récidive endoscopique définie par un score de Rutgeerts ≥ 2 entre 6 mois et un an post-opératoire. Les critères secondaires comprenaient les complications post-opératoires, la durée d'hospitalisation, les réhospitalisations, ainsi que l'utilisation de traitements immunosuppresseurs en pré-opératoire. Résultats : Les deux groupes étaient comparables en termes d'âge (médiane de 39 ans), de poids pré-opératoire (moyenne de 68,6 kg), d'IMC (médiane de 22) et de tabagisme (48,2 %). La classification de Montréal était similaire dans les deux groupes, avec 28,4 % de maladie inflammatoire au diagnostic, 39,4 % de maladie sténosante et 32,1 % de maladie pénétrante. Les localisations iléales (45,9 %) et iléo-coliques (47,7 %) étaient également comparables. Les interventions ont été réalisées par voie cœlioscopique dans 90,2 % des cas. Les anastomoses de type Kono ont nécessité une durée opératoire moyenne de 152 minutes contre 105,5 minutes pour les anastomoses conventionnelles (p=0,0001). La récidive endoscopique, définie par un score de Rutgeerts ≥ 2, n'a montré aucune différence significative entre les anastomoses Kono (35 %) et les anastomoses conventionnelles (34,1 %, p=0,9365). Il n'y avait pas de corrélation significative entre la récidive endoscopique et des facteurs tels que le sexe, le tabagisme ou le délai entre le diagnostic et la chirurgie. Conclusion : Nos résultats indiquent qu'il n'existe pas de différence significative en termes de récidive endoscopique entre les anastomoses conventionnelles et celles de type Kono. De plus, aucune différence notable n'a été observée concernant les complications post-opératoires, la mortalité, la durée d'hospitalisation ou les réhospitalisations dans les 90 jours suivant l'opération.
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Médecine Générale
/ 17-09-2024
Etienne Pierre
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Introduction : En cas d’anomalie lors d’une épreuve d'effort chez un patient sportif symptomatique ou avec des facteurs de risque cardio-vasculaires, un complément d’imagerie par coroscanner est fréquemment réalisé. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de coroscanner pathologique dans une population de sportif ayant un test d’effort anormal et d’en déterminer les critères prédictifs. Méthodes : Dans cette étude rétrospective nous avons inclus les patients ayant bénéficié d’un coroscanner au décours d’un test d’effort réalisé dans le service de médecine du sport du CHU de Rennes entre janvier 2010 et avril 2024. Résultats : Sur 241 coroscanners prescrits, 144 l’ont été chez des patients sans cardiopathie connue présentant une épreuve d’effort positive ou litigieuse. Parmi eux, 26% souffraient d’une coronaropathie significative, 29% d’une coronaropathie non obstructive et 45% étaient indemnes de lésion athéromateuse. Une coronaropathie significative était uniquement retrouvée chez des hommes, et était plus fréquente en cas de SCORE 2 élevé. La profondeur du sous décalage du segment ST ainsi que sa persistance en récupération était en faveur d’un coroscanner pathologique. Conclusion : Dans le cadre du dépistage de la coronaropathie, le coroscanner a permis de mettre en évidence une prévalence non négligeable de pathologies coronariennes sous-jacentes (55%) chez des sportifs présentant des anomalies lors du test d’effort. La prescription de cet examen doit cependant être réalisée de façon ciblée en tenant compte des facteurs de risque cardioavasculaire et en s’appuyant sur les anomalies lors de l’epreuve d’effort, notamment un sous décalage du segment ST descendant.
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Hépato-gastro-entérologie
/ 16-09-2024
Chalvin Théophile
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Introduction : La transplantation hépatique (TH) est un traitement validé de plusieurs maladies hépatiques aiguës ou chroniques. Plus de 1000 TH sont pratiquées chaque année en France, dont environ un tiers pour cirrhose liée à l’alcool. La survie globale pour cette indication est égale à celle des autres indications de TH. La cirrhose liée à l’alcool est associée au trouble dû à l’usage de l’alcool. En population générale, la sévérité d’un trouble dû à l’usage de l’alcool serait associée à la mortalité. Dans le cas particulier de la TH, cela n’a pas été étudié. Matériels et méthodes : Dans le cadre de la cohorte de patients transplantés hépatiques au CHU de Rennes, nous avons étudié les caractéristiques addictologiques et psycho-sociales des patients et leur impact sur la survie des patients en post-TH. Nous avons inclus les patients transplantés hépatiques présentant un trouble dû à l’usage de l’alcool en pré-TH, hors procédure de TH précoce. Nos critères de jugement étaient un diagnostic d’une dépendance à l’alcool et un antécédent de suivi addictologique en pré-TH, ainsi que la survie post-TH en fonction des caractéristiques addictologiques et psycho-sociales relevées en pré-TH. Résultats : Nous avons inclus 667 patients, transplantés hépatiques entre le 01/01/2014 et le 31/12/2023. La dépendance à l’alcool était retrouvée chez 52% des patients. 15,7% des patients avaient un antécédent de suivi addictologique. Nous n’avons pas retrouvé d’association entre les variables addictologiques et psycho-sociales des patients et la survie après transplantation. La seule variable statistiquement associée à la survie en analyse multivariée était l’âge du patient à la transplantation hépatique (HR 1,04 IC 95% [1,001 ; 1,07], p = 0,045). Conclusion : Environ la moitié des patients transplantés présentaient une dépendance à l’alcool. Peu de patients ont bénéficié d’un suivi addictologique avant leur évaluation pré-TH. Nous n’avons pas retrouvé d’association entre les caractéristiques psycho-sociales des patients et la survie post-TH. Ces résultats soutiennent l’indication de transplantation hépatique pour les patients présentant un trouble dû à l’usage de l’alcool, même sévère.
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Oto-Rhino-Laryngologie
/ 13-09-2024
Bernard-Le Liboux Nicolas
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Objectifs : De nombreuses études semblent prometteuses concernant la contribution d’un réglage tonotopique dans la reconnaissance de la parole dans le bruit chez les patients nouvellement implantés cochléaires. Cependant, ce réglage a été comparé à différentes stratégies de codage (CIS, HDCIS, FSP, FS4, ou mixte), couvrant différents spectres fréquentiels. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact des indices de structure fine sur la perception de la parole dans le bruit et dans le silence, ainsi que sur la perception de la musique, chez les nouveaux implantés cochléaires bénéficiant d’un réglage tonotopique. Matériels et méthodes : Une étude prospective, randomisée, en double aveugle et en cross-over de 23 patients implantés cochléaires a été réalisée d’avril 2023 à juin 2024. Une carte tonotopique était établie pour chaque patient, à l’aide d’un scanner et d’un logiciel de reconstruction basé sur la fonction de Greenwood. Chaque patient était randomisé pour recevoir un réglage en structure fine suivi d’un réglage conventionnel, ou vice versa. Chaque réglage était maintenu pendant 6 semaines. Des tests de perception de la parole et de la musique étaient réalisés au terme de ces 6 semaines. Résultats : Avec un réglage tonotopique, les indices de structure fine ont significativement amélioré la reconnaissance de la parole dans le bruit pour de hauts rapports signal sur bruit (SNR=+9, p = 0.006, effet moyen (ME) = 6.7%, taille d’effet standardisée (SES) = 0.71). Un effet période significatif a été observé au-delà d’un SNR de +6dB (SNR=+9dB, p=0.006 ; SNR=+6dB, p=0.022) sans effet d’interaction. La reconnaissance de la parole dans le silence et l’audiométrie tonale n’étaient pas significativement améliorées par la stratégie en structure fine, en réglage tonotopique. La discrimination de hauteur et l’identification des contours mélodiques étaient significativement améliorées par les indices de structure fine (ME=8.5, p=0.041 pour une F0 standard de 220Hz, ME=6.7%, p=0.050 pour les sons complexes avec harmoniques non résolues). Aucune amélioration n’a été observée pour l’évaluation qualitative multidimensionnelle de Gabrielsson ni pour la reconnaissance mélodique. Conclusion : Les stratégies de structure fine semblent pertinentes pour les nouveaux patients implantés cochléaires avec un réglage tonotopique, car elles améliorent les résultats dans le bruit, et la perception des hauteurs et des sons complexes, sans compromettre la compréhension dans le silence.
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