L’incidence mondiale du cancer cutané est en constante augmentation depuis des années. Cette évolution peut s’expliquer par la mode du bronzage : avoir un teint hâlé est aujourd’hui signe de bonne santé et est considéré comme esthétique. En revanche, il est clairement établi que les rayons ultra-violets sont des carcinogènes coupables, entre autres, de l’apparition de ce type de cancers. L’efficacité grandissante des moyens de diagnostic et de dépistage explique aussi cette augmentation. Le soleil présente des risques non négligeables si on s’expose sans se protéger, et si les expositions sont longues et répétées. Les produits de protection solaire peuvent être trouvés en pharmacie. Le pharmacien d’officine, lors de sa vente, a un véritable message à faire passer. Comme lorsqu’il dispense des médicaments, il doit là aussi poser des questions à la personne sur ses habitudes solaires, ses antécédents personnels ou familiaux, ses loisirs et son mode de vie. Le pharmacien a un rôle d’information et de prévention : il doit indiquer les bons réflexes à adopter lors d’une exposition solaire et conseiller le bon produit de protection solaire adapté à la bonne personne. Un des objectifs de cette thèse est d’évaluer les connaissances de la patientèle rennaise concernant le soleil et ses risques, mais aussi leurs bonnes, et éventuellement leurs mauvaises, habitudes lors des expositions solaires. Une enquête a ainsi été menée en Ille-et-Vilaine, de juin 2019 à septembre 2019. Le but de cette enquête est de stratifier la population de l’échantillon et ainsi de mettre en évidence le profil des personnes informées ou non, en terme de sexe, d’âge, de CSP, etc, c’est-à-dire de caractériser les personnes les moins informées, afin que le pharmacien puisse savoir vers qui cibler sa communication et éduquer ses patients.