Introduction L’objectif de cette étude était d’évaluer les connaissances et pratiques des médecins généralistes face au phénomène de l’antibiorésistance, et évaluer leur recours aux outils d’aide à la prescription. Matériel et méthode Un questionnaire a été envoyé aux médecins généralistes exerçant un exercice libéral, des Côtes d’Armor, Ille-et-Vilaine et Morbihan. Nous avons recueilli 212 réponses. Résultats 78,4%(n=167/212) des médecins interrogés ont été confrontés à une bactérie résistante aux antibiotiques. Les antibiotiques critiques sont insuffisamment connus : l’amoxicilline-acide clavulanique et la ceftriaxone sont connus par respectivement 75%(n=159/212) et 54,70%(n=116/212), et 66%(n=140/212) considèrent qu’une antibiothérapie de courte durée est responsable d’antibiorésistance. L’adéquation entre les pratiques et les recommandations est variable notamment dans les infections urinaires où le recours à la bandelette urinaire est insuffisant (66,5% n=141/212), les antibiothérapies trop longues et l’antibiothérapie est peu différée dans l’attente de l’antibiogramme(52,17% n=108/212.) L’amélioration des connaissances sur l’antibiorésistance améliore les pratiques (cor 0,3, p=0,001). La participation au développement personnel continu influence favorablement les connaissances et les pratiques (respectivement p=0,03 et p=0,04). Le recours aux avis des référents en infectiologie et aux outils d’aide à la prescription en ligne sont associés à une amélioration des pratiques. Discussion : Les mesures de bon usage des antibiotiques doivent viser à modifier les comportements des médecins en associant des actions basées sur la promotion des connaissances sur le phénomène de l’antibiorésistance, et des outils adaptés à leur pratique quotidienne. Conclusion : la sensibilisation sur le phénomène de l’antibiorésistance doit être renforcée pour promouvoir le bon usage des antibiotiques.