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Médecine d'urgence
/ 18-10-2023
Delaunay Yoann
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Introduction : Le traumatisé sévère est un enjeu majeur de santé publique tant au niveau de morbidité que de mortalité avec une stratégie évoluant au cours des années. Actuellement, en France la stratégie réalisée est le transport rapide du patient vers un centre hospitalier adapté tout en administrant les premières thérapeutiques indispensables. Méthodes : Étude rétrospective monocentrique réalisée au SAMU 35 sur la population du traumatisé sévère selon les recommandations locales TRYBU afin d’évaluer la faisabilité du moyen héliporté. Nous avons recensé les traumatisés sévères transportés vers un centre hospitalier sur une période entre le 15 mai 2021 et le 31 décembre 2022 à l’aide du logiciel Centaure®. Nous avons réalisé deux groupes : un groupe transporté par voie aérienne et un groupe par transport terrestre. Résultats : 170 patients ont été recensés. 42 pour le groupe héliporté et 128 pour le groupe terrestre. Le taux de faisabilité du transport héliporté est de 76,4% avec des refus multifactoriels : météorologiques, techniques et indéterminés. La population semble comparable en matière d’âge, de sexe, de circonstances du traumatisme, et du grade. Les interventions aériennes ont principalement lieu sur les horaires de journée et à une certaine distance du SAMU 35, la médiane étant de 58 km. Discussion : Les refus par les pilotes des missions héliportées sont de causes multifactorielles et ne reposent en rien sur une décision médicale seule. Un profil type d’intervention a pu être établi avec une possibilité d’utilisation de l’hélicoptère sur des horaires de journée et à une distance éloignée du SAMU 35. Nous mettons en évidence une perte de temps lorsque l’hélicoptère est demandé secondairement lors de la transmission du bilan SMUR avec un potentielle gain de temps sur l’engagement du vecteur héliporté. Conclusion : Des travaux futurs sont à envisager afin d’identifier dans quelles situations l’hélicoptère doit être engagé simultanément au SMUR périphérique avec pour objectif principal une réduction du temps de prise en charge extra-hospitalière afin d’en réduire la morbi-mortalité.
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Médecine générale
/ 17-10-2023
Schmitt Mathilde
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Introduction : Le Service d’Accès aux Soins (SAS) a été mis en place afin d’améliorer la réponse aux demandes de soins non programmés. Méthode : Etude observationnelle descriptive transversale, portant sur les appels reçus par les médecins généralistes à la régulation de Rennes hors période de PDS du 1er mars au 30 avril 2022, dans le cadre du SAS. Résultats : Les 7957 appels analysés étaient presque aussi fréquents entre 18h et 20h (23,5%) qu’entre 14h et 18h (25,4%). Le territoire de PDSA rennais était le plus représenté (38%). La population était féminine (54%) et pédiatrique (31,4% ayant moins de 17 ans). Les hypothèses infectieuses (18,3%), d’une douleur (15,2%), et d’un traumatisme (11,1%) étaient les plus fréquentes, et le conseil médical la décision majoritaire (43,2%). Seuls 10,7% des appels ont été orientés vers un contact médical sous 48h : plus les sujets étaient âgés, plus ils étaient susceptibles de l’être (OR 3,64 [2,92-4,55] après 75 ans). Les appels passés entre 9h et 11h59 ou entre 14h et 17h59 avaient plus de chances d’y aboutir (OR 1,26 [1,09-1,45]), tout comme ceux issus des territoires de Rennes ou Saint-Malo (OR 6,53 [5,43-7,86]), d’EHPAD (OR 1,49 [1,11-2,01]), et ceux émis par un médecin ou un paramédical (OR 1,51 [1,16-1,98]). Conclusion : Il semble exister un déséquilibre entre l’urgence ressentie par les patients et celle estimée par le médecin régulateur généraliste. Améliorer l’éducation à la santé et repenser la rémunération des médecins généralistes pourrait permettre de réduire les recours prématurés au 15 dans le cadre du SAS.
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Médecine (Psychiatrie)
/ 17-10-2023
Volosciuc Perrine
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Introduction : La pratique du Chemsex interpelle les professionnels de santé devant prendre en charge une nouvelle forme de toxicomanie, et ces mises en danger itératives interrogent la présence d’un psycho-traumatisme sous-jacent. Le but de ce travail était de calculer la prévalence de l’ESPT dans un groupe de chemsexeurs et dans un groupe de toxicomanes non chemsexeurs, pour objectiver une potentielle différence statistique entre ces deux populations. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, transversale et multicentrique dans une population de patients suivis pour un trouble lié à l’usage des substances à Rennes. Les données concernant les comorbidités addictives et psychiatriques ont été recueillies et traitées selon deux groupes de toxicomanes : chemsexeurs et non chemsexeurs. Une analyse complémentaire a été réalisée chez les chemsexeurs présentant un ESPT. Résultats : 44 patients ont été inclus, dont 21 toxicomanes chemsexeurs et 23 toxicomanes non chemsexeurs. 80% des usagers non chemsexeurs présentaient un ESPT au PCL-5 contre 58% des chemsexeurs. Les usagers non chemsexeurs présentaient des symptômes anxieux plus sévères que les chemsexeurs, et consommaient majoritairement des toxiques aux effets anesthésiants. Les chemsexeurs consommaient préférentiellement des substances psychostimulantes, mais les chemsexeurs rapportant un ESPT consommaient davantage de substances inhibitrices du système nerveux central. Discussion : Si la prévalence de l’ESPT chez les chemsexeurs est inférieure à celle retrouvée dans le groupe des usagers non chemsexeurs, cela peut s’expliquer par des biais de participation et un certain nombre de facteurs environnementaux potentiellement protecteurs. Toutefois, la prévalence calculée de l’ESPT chez les chemsexeurs semble supérieure à celle établie par la littérature scientifique pour la population générale. Aussi, les chemsexeurs avec ESPT semblent présenter des conduites addictives plus sévères. Conclusion : L’analyse comparative des prévalences entre les deux groupes ne permettait pas de conclure à une différence statistique significative, cependant les résultats révélaient une authentique vulnérabilité psychologique au sein du groupe chemsexeurs. Il paraît donc nécessaire de réaliser un dépistage précoce de l’ESPT chez ces nouveaux usagers de drogues, afin de les orienter vers les structures de soins adaptées et leur proposer une prise en charge globale.
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médecine
/ 17-10-2023
Le Corf Marc
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Introduction : A l'heure de l’avènement du numérique, il est de plus en plus fréquent pour les consommateurs de noter ou de consulter un avis en ligne avant d'avoir recours à un service. Le domaine de la santé et le médecin généraliste ne dérogent pas à la règle. L'objectif principal de notre étude était d'explorer le ressenti et les attentes des médecins généralistes concernant les avis de patients sur internet. L’objectif secondaire était d’explorer les critères d’évaluation que les médecins jugeraient pertinent d’utiliser. Méthode : Etude qualitative par entretien semi dirigé individuel auprès de 11 médecins généralistes Bretons. Recrutement réalisé entre avril et juillet 2023 par échantillonnage raisonné jusqu’à suffisance des données. Analyse thématique et inductive du corpus inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : Bien que la notation des médecins sur internet soit amenée à prendre de l’ampleur, la plupart des professionnels ne sont pas actifs dans la gestion de leur réputation numérique. Les commentaires n’ont visiblement pas d’influence sur leur pratique mais peuvent avoir un impact psychologique important et modifier considérablement la relation médecin malade. Selon les médecins les patients n’ont pas les compétences pour nous évaluer. Conclusion : Les médecins ont globalement un avis négatif vis-à-vis des commentaires de patient sur internet. Les retours de patients pourraient cependant concourir à l’amélioration des pratiques. Les critères d’évaluation des patients ne semblant pas pertinents pour la majorité des médecins, il semblerait donc intéressant que les médecins et les patients construisent ensemble une grille d’évaluation plus cohérente.
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médecine générale
/ 17-10-2023
Adenot Joséphine
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Introduction : Les médecins généralistes sont répartis inégalement sur le territoire français. Le Contrat d’engagement de service public (CESP) a été créé en 2009 pour pallier à ces problématiques. En contrepartie d’une allocation financière et d’un suivi par l’Agence régionale de santé (ARS), les étudiants signataires du CESP s’engagent à s’installer dans une zone sous-dense en termes d’offre de soins. Objectif : Explorer les difficultés ressenties par les médecins généralistes signataires du CESP lors de leur installation et suggérer des solutions. Méthodes : Une étude qualitative par entretiens semi-dirigée a été réalisée entre le 10 avril et le 12 août 2022 auprès d’un échantillon varié et raisonné de 13 médecins généralistes signataires du CESP installés en France. Résultats : Les médecins interrogés connaissaient mal les zones éligibles au CESP. Ils trouvaient les mises à jour du zonage absurdes et injustes. La zone d’installation choisie devait être compatible avec leur vie privée et leurs choix d’exercice (zone n’étant pas trop sous-dotée, exercice de groupe). Pour guider leur choix, ils y avaient le plus souvent exercé en tant qu’interne, remplaçant ou adjoint non thésé avant de s’y installer. La durée imposée par l’ARS entre la fin de l’internat et l’installation était variable. Un délai d’installation rapide semblait les avoir mis en difficulté : crainte de ne pas réussir à temps les démarches auprès des instances, difficulté à trouver un local adapté à temps. Ils étaient déçus car ils s’attendaient à une aide concrète de l’ARS. En début d’exercice, ils étaient nombreux à rapporter une surcharge de travail, parfois menant à un épuisement professionnel et l’impression d’être piégés dans leur exercice. L’exercice en groupe, la limitation du nombre de patients déclarés médecin-traitant et le salariat semblaient amoindrir ce risque. Conclusion : Les médecins signataires du CESP étaient en difficulté pour trouver leur lieu d’exercice, réaliser les tâches administratives à l’installation et limiter leur charge de travail. Ils étaient déçus par le manque d’aide de l’ARS. Il pourrait notamment être intéressant que le CESP intègre un système de compagnonnage entre signataires installés et étudiants signataires.
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Médecine, Biologie Médicale
/ 16-10-2023
Bichali Ahmad Rami
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Bien que souvent considérées comme des contaminants, les espèces du genre Corynebacterium peuvent être à l’origine d’infections, principalement sur matériel. Les facteurs de virulence et de persistance décrits sont la formation de biofilm, la capacité d’internalisation dans les cellules humaines et l’émergence de small-colony variants. Une infection avérée à Corynebacterium spp. impose la réalisation d’un antibiogramme puisque la sensibilité à la plupart des antibiotiques conventionnels est médiocre. Toutefois, la sensibilité à la vancomycine est constante. L’activité des nouveaux antibiotiques, plus simples d’administration et ayant pour la plupart moins d’effets indésirables, a été recherchée. La sensibilité au linézolide est excellente, la daptomycine doit quant à elle être utilisée avec prudence devant l’émergence rapide de résistances sous traitement. Pour les autres nouveaux antibiotiques, la difficulté réside dans l’absence de concentrations critiques cliniques et une littérature très limitée. La dalbavancine ainsi que le tédizolide ont montré des résultats très encourageants, et pourraient constituer une bonne alternative. La sensibilité correcte aux céphalosporines de 5e génération doit être plus explorée. Enfin, aucune étude n‘a pour l’instant mesuré l’activité de la délafloxacine ni celle des nouvelles tétracyclines.
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Médecine du travail
/ 16-10-2023
Baron-Latouche Pauline
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Introduction : Dès 2015, une entreprise tertiaire a engagé des réflexions sur une réorganisation globale dans un contexte de croissance des effectifs, d’expérience favorable du télétravail et de volonté d’amélioration des conditions de travail. Le flex-office a été testé puis validé par un groupe projet. Des travaux d’agrandissement et de rénovation des locaux ont permis de créer différents espaces de travail. Un accompagnement ergonomique a été mis en place afin de guider l’entreprise dans le choix du matériel. Cependant, ni notre expérience, ni la littérature médicale ne nous permettaient d’anticiper les impacts de cette organisation novatrice sur le travail et la santé. Matériel et méthode : Une étude monocentrique avec une méthode descriptive en deux phases a été construite. Au cours de la première phase, les salariés des 5 étages ont été interrogés successivement par un questionnaire informatique anonymisé co-construit par le COPIL, envoyé 5 mois et demi après leur installation, basé sur le questionnaire SATIN de l’INRS et les interrogeant sur leur usage et perception des espaces de travail, leur utilisation des postes de travail, l’impact du flex-office sur leur activité et leur santé. Les réponses étaient stockées par l’ORS Bretagne et analysées conjointement avec le SPST à l’aide d’une analyse descriptive, bivariée, et multivariée par une régression logistique ordinale. Résultats : 232 personnes ont répondu (taux de réponse 93.5%) ; 169 questionnaires ont été retenus après application des critères de sélection (taux de participation de 68.7%) La majorité des salariés est satisfaite du flex-office (73%) et des différents espaces de travail, trouve une place disponible (78%) dans un délai satisfaisant sans recours à une stratégie, règle toujours ou souvent son poste de travail (94%). Les territoires d’équipe sont les espaces les plus utilisés, à l’inverse les zones de silence et bureaux individuels sont les moins utilisés. Dans leur activité, les salariés rapportent une plus grande adaptabilité du rythme de travail (61%) et des échanges facilités entre collègues (57%). L’articulation avec le télétravail et l’adaptation des locaux (pluralité des espaces, rénovation, convivialité) sont les principaux critères de réussite. A l’inverse, les salariés évoquent plus de difficultés de concentration et de confidentialité des échanges, en lien avec les nuisances sonores qui sont la première source de difficultés rencontrées. Les salariés ne rapportent pas d’impact du flex-office sur le management. La perception de l’état de santé est bonne pour 74% des salariés pour la santé générale, et 67% pour la santé psychique. Les plaintes physiques concernent essentiellement les douleurs dans le dos et/ou le cou, et les plaintes psychosomatiques les troubles du sommeil. L’analyse multivariée a mis en évidence un lien statistique entre le stress professionnel et l’insatisfaction du flex-office. Conclusion : Des facteurs de réussite (accompagnement, rénovation des locaux, articulation avec le télétravail) et des points de vigilance ont été identifiés (bruit, concentration, confidentialité). Ce travail constitue une première source de données et de retour d’expérience du flex-office. Il constitue également une synthèse et une base de réflexion pour la deuxième phase de l’étude.
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Médecine et santé au travail
/ 16-10-2023
Rosas Paul
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Introduction : La prévention de la désinsertion professionnelle (PDP) est un enjeu sociétal important et est inscrite dans la loi. L’augmentation des maladies chroniques et le vieillissement de la population active1 en renforcent la nécessité. Dans ce contexte, le Centre Régional de Pathologie Professionnelle et Environnementale (CRPPE) du CHU de Rennes propose depuis 2022 une consultation précoce2 de PDP aux patients pris en charge par le Service de Médecine Physique et de Réadaptation Adulte (SMPRA). Un bilan de cette activité sur l’année 2022 est présenté dans ce document. Méthode : En 2022, 95 patients ont été reçus, dont 45 suivis en Unité Covid Long (UCL) et 50 au SMPRA. Assurée par un médecin du travail, cette consultation porte sur les aspects médicaux et psychologiques mais aussi sociaux et professionnels. Douze paramètres principaux ont pu être codés et traités. Résultat : 43,2 % des patients n’ont pas bénéficié de démarche de PDP avant notre consultation et seuls 18,9 % avaient rencontré leur médecin du travail quand 76,8 % relevaient du suivi par un Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST). Une RQTH a été déclenchée dans 28,4 % des cas. Les patients suivis en Unité Covid Long (UCL) déclaraient avoir une charge de travail plus importante que les autres patients (35,6 % vs 16 %) et avait une reprise de l’activité plus souvent envisagée à court terme (62,2 % vs 40 %). Discussion : Cet échange précoce sur les questions de santé au travail permet de prodiguer des conseils médico-professionnels. Plusieurs dispositifs de maintien dans l’emploi ont été déclenchés, notamment par l’orientation vers les structures de PDP. Ce dispositif permet aussi de sensibiliser les équipes de rééducation aux enjeux non seulement médicaux mais aussi sociaux et professionnels cruciaux du retour à l’emploi, et de favoriser le lien entre l’équipe soignante et la médecine du travail. Cette information personnalisée et spécialisée sur les enjeux de santé au travail a été accueillie favorablement par les patients, par les équipes de soin, et par les médecins du travail référents. Elle est d’autant plus nécessaire que certains patients ne bénéficient pas dans les faits d’un suivi prévu par un SPST, ou relève d’une des fonctions publiques actuellement en difficulté démographique pour la Santé au travail. Conclusion : Ce premier bilan incite à pérenniser ce dispositif qui pourrait être proposé à d’autres structures de rééducation, ainsi qu’à d’autres services de soin.
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Médecine générale
/ 12-10-2023
Le Corre Fanny
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Introduction : Les mineurs victimes de violences physique, psychiques, sexuelle ou bien encore de négligence constituent une population à risque sur le plan sanitaire avec des conséquences sur le long terme tant sur le plan de leur santé que sur leur devenir environnemental. Le dépistage et la mise en place de mesures de protection devraient permettre de prodiguer à ces enfants des soins adaptés à leurs besoins avec la participation des différents acteurs de terrain médicosociaux. L’objectif de ce travail est d’évaluer, dans le département des Côtes d’Armor, la place actuelle du médecin généraliste au sein du parcours de soins des enfants ayant été confié à l’ASE et d’évaluer leur intérêt concernant la création d’un réseau de collaboration, facilitant ce parcours, entre les médecins libéraux, hospitalier et le secteur social. Méthode : Étude descriptive quantitative auprès des médecins généralistes des Côtes d’Armor par diffusion d’un questionnaire en ligne et d’un questionnaire papier, distribué par courrier. Résultats : Au total, 58 questionnaires ont été analysés. La majorité des médecins généralistes ont des enfants confiés à l’ASE dans leur patientèle et ne sont devenu leur médecin traitant qu’après la mise en place de mesure de protection. Une majorité d’entre eux considère que la communication entre les différents intervenants peut être améliorée, que leur formation par rapport aux besoins spécifiques de ces enfants est insuffisante et sont favorable à la création d’un réseau de collaboration. Conclusion : les médecins généralistes des Côtes d’Armor jouent un rôle important dans le suivi de ces enfants. Un réseau associant le secteur social, le secteur hospitalier avec les médecins libéraux, sous couvert d’une formation adaptée et d’une communication facilitée semble un projet pertinent au sein du département afin d’améliorer le suivi de ces enfants.
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Médecine de la reproduction
/ 10-10-2023
Priol Juliette
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Introduction : Dans le contexte de la parentalité de plus en plus tardive avec pour conséquence une diminution de la fertilité du couple, un parcours de PMA devient souvent nécessaire. L’acupuncture, s’introduit progressivement dans la pratique médicale, en partie grâce au soutien des patients. Sa pratique, attestée depuis des millénaires en Asie, n’est pas un argument suffisant pour valider son utilisation en occident selon les principes de « l’Evidence Base Medecine ». Mais depuis quelques
années, des études ont prouvé le lien entre acupuncture et fertilité : elles valident son efficacité. Notamment Cheong YC en 2013 (1), ou Zhu F, Zhao B et Wu J et al. en 2022 (2) dans leurs méta- analyses. Dans un rapport de 2014, l’INSERM suggère également un bénéfice potentiel (3). L’engouement grandissant autour de l’acupuncture, pousse à se demander si la motivation des patientes de PMA à consulter concerne uniquement l’amélioration des troubles de la fertilité. Au travers de cette étude, nous avons cherché à cerner les différentes motivations, représentations et ressentis des patientes concernant l’acupuncture et la PMA, afin de pouvoir proposer en réponse une prise en charge toujours plus proche des besoins actuels. Méthode : L’analyse de cette étude qualitative était inspirée de la théorisation ancrée. Cette méthode a permis de développer un modèle explicatif théorique à partir du recueil de données basé sur des entretiens semi-dirigés. Les 12 entretiens ont été codés par deux chercheuses, et la construction du modèle explicatif a intégré un troisième chercheur, pour satisfaire la triangulation des données. Deux entretiens supplémentaires ont permis de confirmer la saturation théorique des données. Résultats : En début de parcours PMA, un manque d’information sur l’acupuncture de la part d’un professionnel conduisait à trois conséquences principales : La prise en charge tardive des patientes en acupuncture après leur information à travers des sources d’informations non vérifiées. Une représentation austère de la PMA et futile de l’acupuncture. Des ressentis d’angoisse en PMA et de détente en acupuncture.
Discussion et conclusion : Le modèle proposé soutient que l’entrée tardive et non systématique en
acupuncture des femmes ayant des troubles de la fertilité dépend des informations subjectives qui leur parviennent et exacerbe l’écart entre les ressentis émanant du vécu d’une séance de PMA ou d’acupuncture. Un parcours conjoint acupuncture et PMA semble dès lors bénéfique à promouvoir du côté des médecins, tant du point de vue de l’efficacité des résultats comme le suggèrent les précédentes études, que pour le vécu global des patientes.
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