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Perceptions et attitudes des femmes jeunes vis-à-vis du risque cardio-vasculaire : étude qualitative auprès de femmes du bassin lorientais en prévention primaire (Perceptions and attitudes of young women towards cardiovascular risk : qualitative study from Lorient area as primary prevention) Fraisseix, Tiphaine - (2017-05-17) / Universite de Rennes 1 - Perceptions et attitudes des femmes jeunes vis-à-vis du risque cardio-vasculaire : étude qualitative auprès de femmes du bassin lorientais en prévention primaire
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Tapin, Gilles Discipline : MEDECINE GENERALE Classification : Médecine et santé Mots-clés : Maladies cardio-vasculaires, facteurs de risque, perception, femmes, prévention primaire, recherche qualitative
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Résumé : Contexte : Les femmes, même avant 60 ans, ne sont plus épargnées par les maladies cardio-vasculaires (MCV). Les spécificités du risque cardio-vasculaire (RCV) féminin sont de plus en plus étudiées, mais qu’en pensent les femmes elles-mêmes ? L’objectif de cette étude était d’explorer les perceptions et attitudes des femmes jeunes vis-à-vis du risque cardio-vasculaire. Méthode : Une étude qualitative, par entretiens individuels semi-dirigés, a été menée, de mars à octobre 2016, auprès de femmes de moins de 60 ans, à risque cardio-vasculaire, en prévention primaire. Une analyse thématique manuelle avec double codage a été réalisée. Résultats : Huit entretiens ont été analysés. Les femmes interrogées éprouvaient des difficultés à s’approprier leurs facteurs de risque cardio-vasculaire (FDRCV), perçus comme asymptomatiques, chroniques, stabilisés, et peu modifiables. Leurs représentations des MCV étaient pertinentes mais le RCV était relativisé par la plupart des interrogées, invoquant son caractère potentiel et lointain. Elles avaient conscience des mesures préventives à entreprendre pour limiter leur RCV mais de nombreux obstacles empêchaient leur mise en œuvre. Elles ont mis en doute l’efficacité des actions préventives, perçues comme complexes, contraignantes, et peu compatibles avec leur rythme de vie familial et professionnel. L’entourage était une source privilégiée d’information et vecteur de leurs représentations des MCV. Le médecin généraliste était perçu comme coordinateur du suivi. Elles appréciaient son attitude compréhensive et sa capacité à les rassurer. En revanche, il n’était pas une source d’informations et elles ne percevaient pas toujours son rôle préventif. Conclusion : Ces femmes jeunes, à RCV, ont une vision médicalement cohérente des MCV mais relativisent leur propre risque, retardant ainsi la mise en œuvre des changements préventifs. Nous devons améliorer nos stratégies de communication du RCV vis-à-vis de ces femmes ; réaffirmer l’impact du mode de vie sur leurs FDRCV, leur accorder des temps de prévention dédiés et développer des campagnes d’informations ciblées. Abstract : |