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Les demandes d’interruption volontaire de grossesse (IVG) après 12 semaines d'aménorrhées (SA) : quels déterminants de santé ? Étude qualitative effectuée sur le CPEF/CIVG de VANNES-AURAY, par entretiens auprès de femmes (Applications for abortions after 12 weeks of amenorrhea : What are the determinants of health? Qualitative study carried out on the family planning center of VANNES-AURAY, by interviews with women) Guillemot-Bonamy, Héliéna - (2017-03-21) / Universite de Rennes 1 - Les demandes d’interruption volontaire de grossesse (IVG) après 12 semaines d'aménorrhées (SA) : quels déterminants de santé ? Étude qualitative effectuée sur le CPEF/CIVG de VANNES-AURAY, par entretiens auprès de femmes
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Neve, Eglantine Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Accès aux soins , Comportement de santé , Contraception , Interruption volontaire de grossesse , Médecine générale
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Résumé : Contexte : Les femmes en demande d’interruption volontaire de grossesse (IVG) après 12 semaines d’aménorrhées (SA) peuvent rencontrer des difficultés, diverses et variées. L’organisation du service est essentielle pour leur apporter une réponse de qualité. Le seuil légal des 14 SA en France représente une contrainte importante. Objectif : Cette étude avait pour objectif d’étudier les déterminants de santé intervenant dans une demande d’IVG tardive après 12 SA, afin de mieux comprendre les difficultés de ces femmes et d’améliorer la qualité de leur prise en charge. Méthodologie : Une étude qualitative, par entretiens individuels semi-directifs, a été menée auprès de femmes se présentant au CPEF/CIVG de VANNES-AURAY pour une demande d’IVG au-delà de 12 SA. Résultats : Dix-neuf femmes ont été rencontrées entre le 24 juin 2015 et le 10 août 2016. Deux tendances se sont dessinées : les femmes découvrant précocement leur grossesse mais pour qui la décision était difficile, avec parfois une ambivalence et le besoin d’aller au bout du délai légal des 14 SA ; et les femmes découvrant tardivement la grossesse, parfois au-delà du seuil, et pour qui le choix d’interrompre celle-ci a été plus ou moins évident mais parfois précipité. Enfin, il a été retrouvé des failles dans la prescription ou dans l’utilisation et la connaissance de la contraception. Conclusion : Il est important de savoir repérer les périodes dites fragiles que sont les périodes de « transition » (contraceptive, conjugale, familiale, de travail) plus à risque d’échecs contraceptifs mais aussi d’IVG en cas de grossesse imprévue. Il n’y a pas de déterminants prépondérant mais une accumulation de facteurs intervenant dans une demande d’IVG tardive. Laisser un espace de parole à ces femmes en demande d’IVG est essentiel et bénéfique. L’accompagnement de la conseillère conjugale et familiale (CCF) serait intéressant à étudier. Abstract : Introduction: Women seeking voluntary termination of pregnancy after 12 weeks of amenorrhea may encounter difficulties, diverse and varied. The organization of the service is essential to provide them with a quality response. The legal threshold of 14 weeks of amenorrhea in France represents a major constraint. Objective: The objective of this research was to study the determinants of health involved in a request for voluntary termination of pregnancy after 12 weeks of amenorrhea to better understand the difficulties of these women and improve the quality of their care. Method: A qualitative study, through individual semi-directive interviews was conducted among women presenting to the family planning center of VANNES-AURAY for an application for abortion beyond 12 weeks of amenorrhea. Results: Nineteen women were interviewed between June 24, 2015 and August 10, 2016. Two trends emerged : women discovering their pregnancy early for whom the decision was difficult, sometimes with an ambivalence and the need to go to the end of the legal period of the 14 weeks ok amenorrhea ; and women discovering late pregnancy, sometimes beyond the threshold, and for whom the choice to interrupt it was more or less obvious but sometimes precipitated. Finally, there are flaws in prescribing or in the use and knowledge of contraception. Conclusion: It is important to be able to identify fragile periods such as periods of "transition" (contraceptive, conjugal, family, work) that are more at risk of contraceptive failure but also of abortion in case of unexpected pregnancy. There are no predominant determinants, but an accumulation of factors involved in a late abortion. Leaving a space to speak out for these women seeking abortion is essential and beneficial. The accompaniment of the conjugal and family counselor would be interesting to study. |