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| Tonus, fresques, Internat et « entre-soi » : que reste-t-il de l'esprit carabin et du folklore de l'Internat pour les internes de Rennes en 2016 ? (Medical parties, mural paintings, residency and social grouping : Remains of the French medical student spirit and residency folklore for Rennes' medical residents in 2016.) Fraih, Elise - (2016-11-04) / Universite de Rennes 1, Rennes - Tonus, fresques, Internat et « entre-soi » : que reste-t-il de l'esprit carabin et du folklore de l'Internat pour les internes de Rennes en 2016 ?
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Schweyer, François-Xavier Discipline : Humour médical, sociologie de la médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Médecine , Humour , Langage médical , Internat (médecine) , Etudiants en médecine , Folklore , France , Médecine – histoire , Médecine – sociologie , Recherche qualitative , Thèse et écrits académiques.
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Résumé : Introduction : L'esprit carabin est une particularité folklorique des études médicales françaises. Son langage tourne autour du sexe et du grivois, avec un rapport à la mort et au corps particulier. Il imprègne les chansons paillardes et l'Internat à travers la tradition des fresques et des « tonus », fêtes entre internes parfois sources de scandale. Objectifs : Décrire les éléments de l'esprit carabin et du folklore de l'Internat toujours présents à Rennes, et la façon dont les internes rennais le perçoivent. Méthodes : 13 entretiens semi-dirigés approfondis ont été conduits auprès d'internes : 6 femmes, 7 hommes, parmi lesquels 4 étaient internes de spécialité. Ils ont exprimé leur ressenti sur l'esprit carabin, l'Internat, les fresques et les tonus. Une enquête photographique a complété la description des fresques, toujours présentes à Rennes. Résultats : L'esprit carabin est perçu comme un héritage historique masculin, et une forme d'humour cathartique permettant de dépasser le vécu du quotidien. Les tonus sont vécus comme un moyen de décompresser au sein d'un entre-soi, tandis que l'internat offre un espace de socialisation solidaire festif et thérapeutique. Les fresques sont une tradition que les internes rejettent ou souhaitent conserver selon leur adhésion à l'esprit carabin et au folklore. L'évolution des mœurs, la féminisation des études médicales et la création de l'internat de médecine générale contribuent à modifier ce folklore, relativisant les dimensions transgressives, secrètes et sexistes de ses pratiques. Conclusion : L'esprit carabin permet une forme de coping fluctuant selon les besoins de l'étudiant, qui a aujourd'hui le choix d'y adhérer ou non. L'internat est un espace festif et thérapeutique assurant un travail émotionnel protecteur. Ces traditions se transforment, mais restent toujours importantes au sein des études médicales françaises aujourd'hui. Abstract : Introduction : The « carabin » - medical student - spirit is a folkloric specificity of French medical studies. Its language revolves around sex and sauciness, with a specific relationship to the body and death. It permeates medical bawdy songs, and the French medical students' residency called « Internat », through traditions such as medical mural paintings, and sometimes scandal-provoking student-parties known as « tonus ». Objectives : Describing what remains of the « carabin » spirit and the medical residency folklore in Rennes, and the way residents perceive both. Methods : 13 semi-structured interviews were conducted with residents : 6 women, 7 men, among them 4 specialists. They expressed their feelings about the « carabin » spirit, the French residency, medical mural paintings and parties. Photographs of mural paintings still present in Rennes completed the data. Results : The « carabin » spirit is perceived as a male historical legacy, and a form of cathartic humour that can help to overcome daily emotional challenges. The French residency offers a supportive, therapeutic and festive social space, and « tonus »are viewed as a way of letting off steam within a particular social group. Depending on their acceptance of the « carabin » spirit and folklore, residents either reject or want to preserve the tradition of mural paintings. Evolving social norms, the increasing number of female medical students, and the creation of a residency for general practitioners transform this special folklore, and relativize its transgressive, secret and sexist dimensions. Conclusion : The « carabin » spirit offers a form of coping mechanism that varies according to student's needs, who can chose to either support or reject these customs. The « Internat » is a festive and therapeutic space, offering a protective outlet to sort out emotions in the medical working field. While these traditions are evolving, they remain important in French medical studies today. | |||