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La vie après une embolie pulmonaire : évaluation du vécu des patients âgés de moins de 50 ans au diagnostic (Life after a pulmonary embolism : appraisal of patients' experience) Bron, Marine - (2016-06-27) / Universite de Rennes 1 - La vie après une embolie pulmonaire : évaluation du vécu des patients âgés de moins de 50 ans au diagnostic
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Vernay, Julie Discipline : médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : embolie pulmonaire, vécu , traumatisme psychologique
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Résumé : INTRODUCTION : Les complications les plus fréquentes et les mieux connues de l’embolie pulmonaire (EP) sont la récidive et l’hypertension artérielle pulmonaire. L’EP a également un impact psychologique. Plusieurs études ont montré que les patients ayant faits une EP avaient des scores de dépression, d’anxiété et de qualité de vie moins bons que les groupes témoins. L’objectif de cette étude qualitative transversale était d’analyser le vécu des patients ayant fait une EP alors qu’ils avaient moins de 50 ans. MATERIEL ET METHODES : Les patients étaient inclus s’ils avaient moins de 50 ans au moment du diagnostic d’EP, et en l’absence de néoplasie évolutive. Un entretien semi dirigé a été réalisé pour chaque patient au CHU de Rennes. Une analyse phénoménologique interprétative a été réalisée pour l’ensemble des entretiens afin de dégager les thèmes principaux. RESULTATS : 20 patients ont été inclus, 1 mois à 19 ans après le diagnostic d’EP. L’analyse phénoménologique interprétative a permis de dégager 2 thèmes principaux : le caractère traumatisant de cet événement et les éventuelles modifications du quotidien et des projets de vie suite à l’EP. L’EP est survenue le plus souvent brutalement, chez des patients en bonne santé, ne connaissant pas cette maladie d’où une sous-estimation initiale de la gravité. La diversité des signes présentés a pu être source d’erreurs diagnostiques. Le délai diagnostic et les investigations étiologiques réalisées ont généré de l’anxiété. L’attitude des médecins a pu être vécue comme plus traumatisante que la maladie en elle-même. L’EP a été cause de rupture identitaire avec une accumulation de pertes : perte du sentiment d’invincibilité, de l’image de soi et des capacités physiques. Les manifestations non verbales au cours des entretiens et l’évocation quasi systématique de la mort ont témoigné du choc subi. Au décours de l’EP les patients ont réagi différemment selon leur personnalité. Un sentiment d’injustice et d’incompréhension était fréquent. Certains patients ont été initialement dans le déni, d’autres ont sombré dans la dépression. L’acceptation a été favorisée par le temps. Différentes stratégies d’adaptation ont été mises en place pour faire face à cet épisode. Plusieurs patients ont cherché à oublier cet événement, beaucoup ont relativisé et recherché du soutien. La majorité des patients a rapporté une prise de conscience de la nécessité de profiter de la vie. La reprise du sport est apparue comme synonyme de guérison. Le traitement, malgré ses risques et ses contraintes a permis de rassurer les patients. Certains patients n’ont pas modifié leur vie au décours de l’EP, d’autres se sont adaptés, une minorité ont vu leur vie bouleversée par cet événement et ont modifié leur quotidien et leurs projets. La peur de la récidive reste très présente quel que soit le délai entre la survenue de l’EP et la réalisation de l’entretien. CONCLUSION : Cette étude qualitative met en évidence les spécificités Abstract : |