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Sociologie du corps militaire en Afrique noire : le cas du Cameroun (Sociology of military corps in black Africa : the case of Cameroon) Ondoua, Antoine - (2013-01-11) / Université de Rennes 1 - Sociologie du corps militaire en Afrique noire : le cas du Cameroun
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Portier, Philippe Discipline : Science politique Laboratoire : Institut du droit public et de la science politique Ecole Doctorale : Sciences de l'homme, des organisations et de la société Classification : Science politique Mots-clés : Afrique, armée, Cameroun, colonisation, démocratisation, militaire, néopatrimonialisme, putsch, pouvoir, violence
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Résumé : L'évocation de l'armée en Afrique en général et noire en particulier rime, dans la conscience collective, avec coups d'Etat, mutineries, rebellions, violences. Et pourtant, des particularités sont à tirer notamment en ce qui concerne la stabilité des Etats et l'ascension à la magistrature suprême. C'est ainsi qu'en Afrique francophone, le Cameroun et le Sénégal sont à citer car, restés depuis leur « indépendance » à l'abri de prise de pouvoir par la force des armes. Et, ce, malgré des situations sociopolitiques et économiques assez similaires aux autres pays. Pour le Cameroun, au-delà d'une certaine intériorisation du sens professionnel (soumission du militaire au politique), nous pensons que la régularité de l'armée tient du fait qu'elle s'est fondue dans un système néopatrimonial au point de devenir, elle-même, une institution néopatrimonialisée. Mais, bien que défendant des intérêts partisans (du « Prince », de la classe dirigeante et les siens), cette armée se révèle aussi un symbole du processus de rationalisation et de démocratisation de l'Etat (principes bureaucratiques, maintien de l'ordre et de la paix, brassage socioculturel…). Se pose alors la question de savoir qui du système ou du symbole détermine la posture du corps militaire camerounais ? En clair, l'armée camerounaise est-elle loyale parce que néopatrimonialisée ou bien l'ancrage néopatrimoniale s'appuie-t-elle sur cette loyauté ? Abstract : It is a common perception that the army in Africa and more particularly in black Africa, is associated with putsch, riots, rebellions and violence. Yet, specificities can be pointed out, especially in the two following points: political stability and promotion to the highest office. In that way, in francophone africa, Cameroon and Senegal since their independence, have managed to preserve themselves from any violent upheaval. In Cameroon, beyond a certain internization of the rofessional sense ( army submitted to political power), we can state that the political stability is due to the fact that it has blended into a neo-patrimonial system up to the point of becoming itself a neo-patrimonialised institution. Nonetheless, in spite of defending partisan interests (the "Prince", the ruling class and his family) the army turns out to be a symbol of the process of rationalization and democratization of the state (bureaucratic principles, law enforcement, peacekeeping, socio-cultural mixing etc.). The question is now to figure out if the position of the cameroonian army is determined either by the symbol or by the system. In other words, is the Cameroonian army loyal because of its being neo-patrimonialised or because the neo-patrimonial system relies on such loyalty? |