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Encéphalites infectieuses : facteurs pronostiques et séquelles à long terme
(Infectious encephalitis : prognostic factors and long-term sequelae)

Fillâtre, Pierre - (2025-06-27) / Université de Rennes - Encéphalites infectieuses : facteurs pronostiques et séquelles à long terme

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Langue : Anglais

Directeur(s) de thèse:  Tattevin, Pierre

Discipline : Épidémiologie, analyse de risque, recherche clinique

Laboratoire :  Centre d'investigation clinique de Rennes

Ecole Doctorale : SVS

Classification : Médecine et santé

Mots-clés : encéphalite, herpes simplex virus, varicella zoster virus, pronostic fonctionnel, aciclovir
Encéphalite
Herpes simplex virus
Virus varicelle-zona
Pronostic fonctionnel


Résumé : L’encéphalite infectieuse est une affection rare, avec une incidence estimée à 7/100000 habitants/an dans les pays occidentaux. L’étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF) a inclus prospectivement 494 patients entre 2016 et 2019 au sein de 62 centres hospitaliers en France Métropolitaine (132 (27%) encéphalites à Herpes simplex virus 1 (HSV-1), 65 (16%) à Varicella zoster virus (VZV), 26 (5%) au virus de l’encéphalite à tiques). L’admission en réanimation a été nécessaire dans 42% des cas. HSV-1 était majoritaire chez les patients nécessitant une admission en réanimation (72 patients, soit 36% des encéphalites infectieuses). Les facteurs associés au mauvais pronostic (Glasgow outcome scale ≤ 3) à la sortie d’hospitalisation étaient : l’immunodépression, les signes focaux à l’admission, les anomalies à l’imagerie cérébrale, une faible cellularité du liquide cérébrospinal et le délai d’initiation de l’aciclovir. Ce délai influe fortement sur le pronostic des encéphalites à HSV-1, mais nous n’avons pas retrouvé d’impact significatif sur les encéphalites à VZV. Les fortes doses d’aciclovir n’étaient pas associées au pronostic dans les encéphalites à HSV-1 ou à VZV. Concernant le devenir à long terme, les variables associées indépendamment au pronostic étaient l’age, l’immunodépression, les anomalies à l’imagerie cérébrale, l’hospitalisation en réanimation et l’agent étiologique. L’amélioration du pronostic fonctionnel prend du temps au décours d’une encéphalite infectieuse et elle peut être incomplète. Le pronostic fonctionnel au décours d’une encéphalite infectieuse reste mauvais. La vie quotidienne des patients et des proches est durablement impactée.

Abstract : Infectious encephalitis is a rare disease, with an incidence of 7 per 100,000 inhabitants per year in Western countries. The national cohort study of infectious encephalitis in France (ENCEIF) prospectively included 494 patients between 2016 and 2019 across 62 hospitals in Metropolitan France (132 cases (27%) related to Herpes simplex virus 1 (HSV-1), 65 cases (16%) to Varicella zoster virus (VZV), and 26 cases (5%) to Tick-borne encephalitis virus (TBE)). Admission to intensive care was necessary in 42% of cases. HSV-1 was highly represented among patients requiring intensive care (72 patients, 36% of infectious encephalitis). Factors associated with poor prognosis (Glasgow outcome scale ≤ 3) at hospital discharge included focal signs at admission, abnormal brain imaging, immunosuppression, low cerebrospinal fluid cell count (<75/mm³), and delay in initiating aciclovir. This delay significantly affects the outcome of HSV-1 encephalitis, but no significant impact was found on VZV encephalitis. Higher doses of aciclovir were not associated with better outcome in either HSV-1 or VZV encephalitis. Regarding long-term outcome, variables independently associated with prognosis were age, immunosuppression, brain imaging abnormalities, intensive care admission, and the causative agent. Functional prognosis improvement takes time following infectious encephalitis and may be incomplete. The functional outcome following infectious encephalitis is poor. The daily lives of patients and their relatives are durably impacted.