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Gestion du diabète de type 1 chez les enfants scolarisés en primaire en Ille-et-Vilaine : niveau de connaissance et aptitude des enseignants
(Management of type 1 diabetes in primary school children in Ille-et-Vilaine: teachers' knowledge and skills)

Audoin, Sandra - (2025-04-08) / Universite de Rennes - Gestion du diabète de type 1 chez les enfants scolarisés en primaire en Ille-et-Vilaine : niveau de connaissance et aptitude des enseignants

Accéder au document : https://ged.univ-rennes1.fr/nuxeo/site/esupversion...

Langue : Français

Directeur(s) de thèse:  Jamier, Stéphanie

Discipline : Médecine générale

Classification : Médecine et santé

Mots-clés : Diabète de type 1, connaissance, enseignants, médecine scolaire, médecine générale
Diabète insulinodépendant  - Chez l'enfant
Milieu scolaire
Médecins généralistes‎
Médecine scolaire
Enseignants
Connaissances, attitudes et pratiques en santé


Résumé : Introduction. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune majoritairement infantile dont l’incidence augmente de 3-4% par an depuis de nombreuses années. La complexité de la maladie et sa prise en charge résident à la fois dans la réalisation de gestes techniques, l’adaptation du traitement aux activités quotidiennes, ou encore dans les risques de complications encourus à court terme. L’adaptation en milieu scolaire de ces enfants atteints n’est pas sans difficulté pour les enseignants du premier degré, qui est source d’anxiété, malgré l’existence d’un Projet d’Accueil Individualisé. Les rares études menées sur l’évaluation des connaissances des équipes scolaires sur la maladie rapportent des connaissances insuffisantes et un manque de formation. Objectif. Evaluer chez les enseignants de primaire si le fait d’avoir déjà accueilli un enfant diabétique de type 1 dans sa classe, était associé à de meilleures connaissances et aptitudes à la prise en charge de l’enfant diabétique de type 1. Matériel et méthodes. Etude quantitative, observationnelle et transversale. Recueils des données via un questionnaire en ligne diffusé entre novembre 2023 et mai 2024 aux enseignants de primaire d’Ille-et-Vilaine d’écoles publiques et privées. Un système de notation a été établi sur les questions évaluant le niveau de connaissance de la maladie diabétique de type 1, permettant l’obtention d’une note sur 29 points par participant. Résultats. 325 réponses ont été analysées. Avoir déjà reçu un diabétique de type 1 dans sa classe au cours de sa carrière n’était pas associé à un niveau de connaissance plus élevé. La moyenne des notes était de 16,50 points, pour une médiane à 17. Plus d’un tiers des participants n’ont pas obtenu la moitié des points. Les enseignants ayant le mieux répondu au questionnaire, avec une note supérieure ou égale à 19/29, se distinguaient par un âge plus jeune, une ancienneté inférieure à 10 ans plus fréquente, une fréquence de formation plus importante et la présence plus fréquente d’un proche atteint du diabète de type 1 (ou le fait d’être soi-même diabétique de type 1). De même, plus généralement, cette étude expose des lacunes de connaissances tant sur la physiopathologie de la maladie et ses traitements, que sur la gestion d’une hypoglycémie. Discussion. Il est nécessaire de pallier le défaut de formation des enseignants dans un but d’inclusivité scolaire et de protection des élèves diabétiques. Le rôle de promotion de la santé des médecins scolaires a toute son importance, mais leur faible nombre oblige à trouver d’autres ressources. L’amélioration de l’autonomie des patients par les pompes à boucle semi-fermée, la mise en place d’outils d’informations et l’intervention d’équipes mobiles d’éducation thérapeutique, sont des exemples d’alternatives possibles. Toutefois, l’implication centrale des médecins généralistes dans le suivi de l’enfant diabétique de type 1 devrait, par le biais de cette étude, les inciter, en consultation, à interroger rigoureusement la dimension socio-éducative de l’enfant ainsi qu’à promouvoir l’éducation thérapeutique.

Abstract : Introduction. Type 1 diabetes is a predominantly childhood autoimmune disease whose incidence has been increasing by 3-4% per year for many years. The complexity of the disease and its management involve both the need to perform technical procedures and adapt treatment to daily activities, and the risks of short-term complications. Adapting these children to the school environment is not without its difficulties for primary school teachers, and is a source of anxiety, despite the existence of an individual health care plan. The few studies carried out to assess school teams' knowledge of the disease report insufficient knowledge and a lack of specific training. Objective. To assess whether primary school teachers' experience of welcoming a child with type 1 diabetic child in their class was associated with better knowledge and skills in managing type 1 diabetic children. Materials and methods. Quantitative, observational, cross-sectional study. Data collection via an online questionnaire distributed between November 2023 and May 2024 to primary school teachers in Ille-et-Vilaine public and private schools. A scoring system was established for questions assessing the level of knowledge of type 1 diabetes, giving each participant a score out of 29 points. Results. 325 responses were analyzed. Having ever had a type 1 diabetic in your class during your career was not associated with a higher level of knowledge. The mean score was 16.50 points, with a median of 17. More than a third of participants scored less than half the points. The teachers who responded best to the questionnaire, with a score of 19/29 or higher, were distinguished by younger age, more frequent seniority of less than 10 years, greater frequency of training and more frequent presence of a close relative with type 1 diabetes (or being a type 1 diabetic themselves). More generally, the study revealed gaps in knowledge about the pathophysiology of the disease and its treatment, as well as the management of hypoglycemia. Discussion. The lack of teacher training needs to be remedied to ensure inclusiveness at school and to protect diabetic pupils. School doctors play an important role in promoting health, but their small numbers mean that other resources must be found. Improving patient autonomy with semi-closed-loop pumps, setting up information tools and involving mobile therapeutic education teams are examples of possible alternatives. However, the central involvement of general practitioners in the follow-up of children with type 1 diabetes should, through this study, encourage them, in consultation, to rigorously question the socio-educational dimension of the child, and to promote therapeutic education.