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Prise en soins des femmes victimes de mutilations sexuelles féminines : à partir de l’exemple des bilans de santé des primo arrivantes reçues à la PASS (Permanence d’Accès aux Soins de Santé) du GH Bretagne Sud de Lorient Mahé , Anne-Charlotte - (2024-11-26) / Universite de Rennes - Prise en soins des femmes victimes de mutilations sexuelles féminines : à partir de l’exemple des bilans de santé des primo arrivantes reçues à la PASS (Permanence d’Accès aux Soins de Santé) du GH Bretagne Sud de Lorient
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Gallen , Bernard Discipline : Medecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Mutilations sexuelles féminines , soins primaires , droit d’asile , immigration
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Résumé : Introduction : Les Mutilations sexuelles Féminines (MSF) concerneraient, selon des estimations, environ 125 000 femmes en France. Elles ont de lourdes conséquences sur la santé sexuelle, reproductive et mentale. Il existe peu d’études s’intéressant au profil de ces femmes en France. But de l’étude : Décrire les caractéristiques sociodémographiques des femmes mutilées reçues à la PASS du GHBS et présenter la prise en soins qui leur est proposée. Matériel et méthode : Étude rétrospective, descriptive et isolée. Inclusion des femmes victimes de MSF reçues à la PASS du GHBS entre janvier 2018 et mai 2024 dans le cadre d’un bilan de santé pour primo arrivantes. Résultats :137 femmes victimes de MSF ont été reçues à la PASS. Les femmes étaient majoritairement originaires de Guinée Conakry, de Côte d’Ivoire et du Soudan. La majorité des femmes avaient entre 25 et 30 ans. Elles étaient pour l’immense majorité demandeuses d’asiles. Près d’une femme sur 2 se déclarait illettrée ou peu lettrée. Le motif principal de départ du pays d’origine le plus fréquemment invoqué était la fuite d’un mariage forcé. La majorité des femmes présentait une MSF de type II et déclarait avoir été excisée entre 5 et 10 ans. En plus d’avoir subi une MSF, 80% d’entre elles déclaraient avoir déjà subi des violences physiques ou sexuelles, 46% présentaient un psychotraumatisme. Un quart des femmes étaient enceinte lors du bilan de santé. 70% des accouchements voie basse étaient compliqués de lésions périnéales. Certaines femmes étaient atteintes d’hépatite B ou du VIH. Une seule femme avait déjà eu recours à une chirurgie clitoridienne.Conclusion : Les MSF sont un problème de santé publique à l’échelle mondiale mais également en France du fait des parcours migratoires. Cette étude descriptive a permis de réaliser un premier état des lieux socio-médical des femmes victimes de MSF reçues dans le cadre d’un bilan de santé pour primo arrivantes à la PASS du GHBS. D’autres études seraient utiles pour corroborer et comparer nos résultats. Abstract : |