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Comment les médecins généralistes prennent en charge un syndrome douloureux chronique ?
(How general practitioners take care of a chronic pain syndrome ?)

Aries , Hugo - (2025-02-06) / Universite de Rennes - Comment les médecins généralistes prennent en charge un syndrome douloureux chronique ?

Accéder au document : https://ged.univ-rennes1.fr/nuxeo/site/esupversion...

Langue : Français

Directeur(s) de thèse:  Menet, Alexandra; Allory, Emmanuel

Discipline : Medecine

Classification : Médecine et santé

Mots-clés : Douleur chronique, syndrome douloureux chronique, douleur chronique primaire, médecin généraliste, médecine générale, étude qualitative
Douleur chronique
Médecins généralistes
Prise en charge personnalisée du patient


Résumé : Introduction :La douleur chronique touche environ 30 % des adultes en France, elle est définie comme une douleur persistant au-delà de trois mois, avec des impacts sur la qualité de vie. Le médecin généraliste joue un rôle central dans la prise en charge de cette pathologie, qui combine des dimensions biologiques, psychologiques et sociales. Cette prise en charge peut le mettre en difficulté. Objectif : Etudier comment les généralistes prennent en charge un syndrome douloureux chronique. Méthode : Cette étude qualitative repose sur des entretiens semi-dirigés réalisés auprès de 14 médecins généralistes entre janvier et octobre 2024 en Bretagne, avec un échantillonnage raisonné théorique. L’analyse a été réalisée selon une méthode inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : La prise en charge du syndrome douloureux chronique par les généralistes met en lumière plusieurs aspects. La complexité pour le médecin généraliste réside dans la perception de la maladie, la relation avec le patient, et la prise en charge de ce dernier. Il existe un risque d’épuisement du généraliste accompagné d’une dégradation des soins. On retrouve plusieurs objectifs de soin, comme favoriser l'alliance thérapeutique, assurer des soins de qualité et gérer la douleur pour améliorer la qualité de vie. Un des rôles principaux du généraliste du médecin généraliste est la coordination des soins multidisciplinaires, particulièrement des thérapies non médicamenteuses. Elle peut être compliquée par la difficulté d’accès aux autres spécialistes mais facilité par les organisations de soin extrahospitalière pluriprofessionnel comme les MSP. Conclusion :La prise en charge possède une approche bio-psycho-sociale, avec le généraliste comme pivot central. Les généralistes sont confrontés à des défis d’accès aux spécialistes et à un risque d’épuisement professionnel. Pour améliorer cette prise en charge, il y a un intérêt à promouvoir l’éducation thérapeutique des patients et à développer les structures de soins extrahospitalières pluriprofessionnelles.

Abstract : Introduction : Chronic pain affects approximately 30% of adults in France and is defined as pain persisting beyond three months, impacting the quality of life. General practitioners (GPs) play a central role in managing this condition, which encompasses biological, psychological, and social dimensions. However, this management can present challenges for them. Objective: To study how general practitioners manage chronic pain syndrome. Method : This qualitative study is based on semi-structured interviews conducted with 14 general practitioners between January and October 2024 in Bretagne (french region), using a theoretical sampling method. The analysis was carried out using a methodology inspired by grounded theory. Results : The management of chronic pain syndrome by general practitioners highlights several aspects. The complexity for GPs lies in their perception of the condition, their relationship with the patient, and the overall patient care. There is a risk of GP burnout, accompanied by a deterioration in the quality of care. Several care objectives are identified, such as fostering a therapeutic alliance, ensuring high-quality care, and managing pain to improve quality of life. One of the GP’s primary roles is the coordination of multidisciplinary care, particularly involving non-pharmacological therapies. This role can be hindered by limited access to specialists but facilitated by multidisciplinary extrahospital care organizations, such as primary care teams called MSP (Maison de Soin Pluriprofessionnel). Conclusion : Management requires a biopsychosocial approach, with GPs serving as the central pivot. They face challenges such as limited access to specialists and the risk of professional burnout. To improve care, there is a need to promote patient therapeutic education and to develop multidisciplinary extrahospital care structures.