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Dépistage de la dépression périnatale avec l'EPDS chez les femmes se présentant en consultation de suivi obstétrical au CHU de Rennes (Screening for perinatal depression with the EPDS in women presenting for obstetrical follow-up at Rennes University Hospital) Lengoue Kamgoue, Anne Aurielle - (2024-09-20) / Universite de Rennes - Dépistage de la dépression périnatale avec l'EPDS chez les femmes se présentant en consultation de suivi obstétrical au CHU de Rennes
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Béranger, Rémi Discipline : MEDECINE GENERALE Classification : Médecine et santé Mots-clés : Grossesse, dépression périnatale, échelle, conséquences, enfant
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Résumé : Contexte : La dépression périnatale touche 10 à 20% des femmes en âge de procréer, avec des conséquences majeures telles que le suicide maternel, ou les troubles du neurodéveloppement chez le bébé. Cette thématique est identifiée comme prioritaire dans la stratégie nationale des 1000 premiers jours. Le CHU de Rennes porte un projet de parcours personnalisé pour les femmes enceintes vulnérables incluant un dépistage systématique via l’échelle EPDS lors des consultations obstétricales. L’objectif principal était de déterminer la proportion de femmes enceintes ayant un EPDS ≥ 10. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale, rétrospective et monocentrique. Nous avons décrit la distribution des scores EPDS chez les femmes enceintes en consultations obstétricales au CHU de Rennes, sur la période de mai à juillet 2024, à partir des questionnaires EPDS papiers et informatisés. Les caractéristiques socio-démographiques des femmes ont également été collectées pour identifier les facteurs associés à l’absence de questionnaire ou à un score EPDS ≥ 10. Résultats : 300 dossiers de femmes ont été sélectionnés aléatoirement. Les questionnaires EPDS ont été retrouvés dans 181 (60.3%) dossiers de femmes. Parmi celles-ci, 21 (11.6%) ont été dépistées positives à la dépression périnatale. Au total, 81 (44.7%) des scores EPDS ont bien été reportés dans le dossier informatique, dont 17 (81%) sur les 21 dépistées positives. Finalement, seulement 3 d’entre elles (14.3% des dépistées positives) ont été vues en consultation des 1000 jours. Il n’a pas été trouvé d’association statistiquement significative entre les paramètres personnels et le score EPDS ≥ 10. Les femmes avec un âge gestationnel plus avancé ainsi que celles ayant un emploi avaient statistiquement plus de chance d’avoir un questionnaire rempli. Conclusion : Cette étude révèle une prévalence de la dépression maternelle similaire aux taux nationaux. Le fait que des femmes soient dépistées positives quel que soit le profil souligne l’importance d’un dépistage systématique plutôt que ciblé sur facteur de risque. Ces résultats appellent à renforcer les stratégies d’information et de soutien, ainsi qu’à mener des études plus larges, intégrant les acteurs des soins primaires et libéraux pour mieux répondre aux besoins en santé mentale maternelle. Abstract : Context: Perinatal depression affects 10-20% of women of childbearing age, with major consequences such as maternal suicide and neurodevelopmental disorders in the baby. This issue has been identified as a priority in the national strategy for the first 1,000 days. The CHU de Rennes is carrying out a personalized pathway project for vulnerable pregnant women, including systematic screening using the EPDS scale during obstetric consultations. The main objective was to determine the proportion of pregnant women with an EPDS ≥ 10. Method: This was an observational, cross-sectional, retrospective, monocentric study. We described the distribution of EPDS scores among pregnant women attending obstetric consultations at Rennes University Hospital, over the period May to July 2024, based on paper and computerized EPDS questionnaires. Women's socio-demographic characteristics were also collected to identify factors associated with no questionnaire or an EPDS score ≥ 10. Results: 300 women's files were randomly selected. EPDS questionnaires were found in 181 (60.3%) women's files. Of these, 21 (11.6%) tested positive for perinatal depression. In all, 81 (44.7%) of the EPDS scores were correctly entered in the computerized record, including 17 (81%) of the 21 screened positive. Finally, only 3 (14.3% of positive screens) were seen at the 1000-day consultation. No statistically significant association was found between personal parameters and EPDS score ≥ 10. Women with a higher gestational age and those in employment were statistically more likely to have a completed questionnaire. Conclusion: This study reveals a prevalence of maternal depression similar to national rates. The fact that women are screened positive regardless of their profile underlines the importance of systematic screening rather than targeting risk factors. These results call for the reinforcement of information and support strategies, as well as broader studies involving primary care and private practitioners, to better address maternal mental health needs. |