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Évaluation de la contraception pré et post interruption volontaire de grossesse chez les mineures : étude menée au Centre de Santé Sexuelle de Lorient (Evaluation of pre and post-abortion contraception among minors: a study conducted at the Sexual Health Center of Lorient) Robin, Marilou - (2024-05-14) / Universite de Rennes - Évaluation de la contraception pré et post interruption volontaire de grossesse chez les mineures : étude menée au Centre de Santé Sexuelle de Lorient
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Ledoux, Katy Discipline : Médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : interruption volontaire de grossesse, mineures, contraception, consentement parental, coercition sexuelle
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Résumé : Contexte : Grâce aux mesures de renforcement du droit à l’IVG en France depuis sa promulgation en 1975, et par le biais de nouvelles pratiques de prescription appuyées par des recommandations nationales, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) chez les patientes mineures a progressivement baissé depuis 2014, pour atteindre le taux actuel de 2,9% des IVG annuels totaux en 2022. Objectif : L’objectif de cette étude est d’évaluer la contraception pré et post IVG chez les patientes mineures du Centre de Santé Sexuelle (CSS) du Centre Hospitalier (CH) Lorient entre 2017 et 2022, afin de mieux connaître les pratiques de prescription du territoire et les particularités de prise en charge liées à cette population. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, rétrospective et monocentrique, menée au CSS du CH de Lorient. Le recueil des données a été fait sur l’ensemble des patientes de 16 et 17 ans au CSS pour une IVG de janvier 2017 à décembre 2022. Résultats : La moitié des patientes n’avaient pas de contraception au moment du rapport fécondant, un tiers utilisaient le préservatif seul, et un quart la contraception orale. Le mésusage est majeur, car il concerne 84% des patientes utilisant la contraceptions orale et 60% de celles utilisant le préservatif. En post IVG, deux tiers optent pour la contraception orale, tandis qu’un tiers choisissent les contraceptifs dit de longue durée d’action ou LARC, représentés par le DIU et l’implant. Parmi ces patientes, 40% ont déjà reçu la pilule au cours de leur vie, et deux tiers d’entre elles la choisissent à nouveau en post-IVG, ainsi que la moitié de celles qui avaient la contraception orale en pré-IVG. Conclusion : Notre étude montre une prescription majoritaire de la contraception orale, malgré le mésusage massif, face aux LARC. Il semble primordial, au vu des recommandations nationales actuelles et de la littérature internationale dont nous disposons, de proposer en priorité en post-IVG chez les patientes mineures des contraceptifs de longue durée d’action, afin de diminuer le nombre de grossesses non désirées, dans cette population à risque majeur de récidive. Abstract : Context: Thanks to the strengthening of the right to abortion in France since its promulgation in 1975, and through new prescription practices supported by national recommendations, the number of voluntary terminations of pregnancy among minor patients has gradually decreased since 2014, reaching the current rate of 2.9% of total annual abortions in 2022. Objective: The aim of this study is to evaluate pre and post-abortion contraception among minor patients at the Sexual Health Center (SHC) of the Lorient Hospital Center (HC) between 2017 and 2022, in order to better understand prescribing practices in the area and the specific management characteristics associated with this population. Method: This is an observational, descriptive, retrospective, and monocentric study conducted at the SHC of the Lorient HC. Data collection was performed on all 16 and 17-year-old patients at the SHC for an abortion from January 2017 to December 2022. Results: Half of the patients did not use contraception at the time of conception, one-third used condoms alone, and one-quarter used oral contraception. Misuse is significant, as it affects 84% of patients using oral contraception and 60% of those using condoms. After abortion, two-thirds opt for oral contraception, while one-third choose long-acting reversible contraceptives (LARC), represented by the IUD and the implant. Among these patients, 40% have already received the pill during their lifetime, and two-thirds of them choose it again post-abortion, as well as half of those who had oral contraception pre-abortion. Conclusion: Our study shows a predominant prescription of oral contraception, despite widespread misuse, compared to LARC. It seems essential, in light of current national recommendations and the international literature available to us, to prioritize the provision of long-acting reversible contraceptives post-abortion for minor patients, in order to reduce the number of unintended pregnancies in this population at major risk of recurrence. |