| Imprimer |
| Revue de la littérature sur l’impact environnemental des médicaments les plus délivrés en médecine ambulatoire en France en 2019 Ollivier, Lorraine - (2023-11-09) / Universite de Rennes - Revue de la littérature sur l’impact environnemental des médicaments les plus délivrés en médecine ambulatoire en France en 2019
| |||
Langue : Français Directeur(s) de thèse: Andres, Emilie Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Revue systématique descriptive, impact environnemental, toxicologie environnementale, éco-toxicologie
| |||
Résumé : Contexte : La consommation médicamenteuse augmente au niveau national et mondial. Des résidus médicamenteux sont retrouvés dans les eaux de surface et souterraines, de par les excrétas humains, les rejets de médicaments non utilisés, les émissions des industries pharmaceutiques et les médicaments vétérinaires utilisés dans l’industrie agro-alimentaire. La question de l’impact environnemental sur la faune et la flore aquatique se pose. Des tests d’écotoxicité sont imposés pour l’obtention de l’AMM des médicaments, mais ils ne sont pas diffusés et restent très généraux (une espèce testée à concentration donnée). L’objectif est d’étudier l’impact environnemental des médicaments les plus délivrés en médecine générale en 2019. Méthodes : La liste des dix médicaments les plus prescrits a été obtenue via le site de la CPAM sur l’année 2019. Une revue de la littérature pour chaque molécule a été réalisée sur trois moteurs de recherches : PubMed, BASE et SCI Finder. Une première sélection sur lecture du titre et résumé a été faite par deux examinateurs indépendants selon des critères d’exclusion prédéfinis. Une fois la mise en commun faite, chaque examinateur a lu la moitié des articles et une synthèse commune a ensuite été élaborée. La méthodologie respectait les critères PRISMA. Résultats : aucun article n’a été trouvé pour quatre molécules. Les études sélectionnées sont pour la plupart récentes (2014). Elles sont réalisées principalement dans les pays suivants : Portugal, Canada, Corée, Chine et Brésil. De nombreux tests sont réalisés in vitro sur différentes espèces à différentes concentrations, souvent bien au-dessus des concentrations environnementales retrouvées. Des tests de toxicité aiguë sont pour la plupart réalisés de façon indépendante, alors que l’exposition est le plus souvent chronique du fait de l’accumulation médicamenteuse dans l’eau, et les organismes sont souvent exposés à plusieurs molécules en même temps. L’extrapolation en situation réelle est délicate. Discussion : les données de la science actuelle permettent d’établir une faible toxicité environnementale pour les molécules étudiées chez les espèces étudiées. Cependant, de nombreuses études restent à mener in vivo, sur d’autres espèces, à des concentrations plus réalistes et avec des mélanges de plusieurs médicaments, afin d’étudier des phénomènes synergiques ou d’accumulation. Pour le médecin généraliste, savoir que les 10 médicaments les plus prescrits ont un impact sur l’environnement est une première étape pour comprendre son environnement et sa complexité. La suite du travail pourrait être de chercher l’alternative la moins polluante aux médicaments prescrits, bien que la non prescription semble être la solution à privilégier. Abstract : | |||