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Le monde social du médiactivisme féministe numérique : les trajectoires entre le journalisme, l'activisme en ligne et le militantisme politique (The social world of digital feminist media activism : trajectories between journalism, online activism and political militancy) Fagundes-Ausani, Mariana - (2023-11-16) / Université de Rennes, Universidade de Brasília. Faculdade de Comunição - Le monde social du médiactivisme féministe numérique : les trajectoires entre le journalisme, l'activisme en ligne et le militantisme politique
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Damian-Gaillard, Beatrice; Pereira, Fábio Henrique Discipline : Sciences de l'information et de la communication Laboratoire : Arènes (Rennes) (2017-....) Ecole Doctorale : École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....) Classification : Informatique, information, généralités Mots-clés : Féminismes, Médiactivisme, Monde social, Activisme numérique, Militantisme, Engagement
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Résumé : L'objectif de la recherche est de comprendre, à partir des trajectoires des membres du monde social et en se fondant sur les cas du Brésil et de la France, comment se structurent et pourquoi se maintiennent les publications médiactivistes féministes numériques. J'ai choisi de travailler sur ces deux pays parce ce sont des acteurs majeurs du contexte géopolitique international du Sud (Brésil) et du Nord (France). Le médiactivisme féministe est considéré comme un espace situé à l'interstice d'autres mondes sociaux, tels que le journalisme, l'activisme numérique et le militantisme politique. Afin de saisir quelles formes d'engagement sont construites par le groupe, la thèse analyse les publications brésiliennes AzMina, Think Olga et Lado M, ainsi que les publications françaises Georgette Sand, Les Glorieuses et Madmoizelle. Les théories sur les études de genre et les féminismes sont mobilisés comme support bibliographique. Ainsi, le cadre théorique de l'interactionnisme symbolique corrélé aux mondes sociaux de la perspective beckerienne est mobilisé pour décrire les conventions et les modes de coopération, d'interaction et de négociation construits par les journalistes et les collaboratrices et collaborateurs de ces publications. Je m'appuie également sur la sociologie critique et la théorie du champ social pour observer les rapports de pouvoir et de domination qui imprègnent la pratique analysée et les expériences des personnes interrogées. La méthodologie, de nature qualitative et inductive, est fondée sur l'ethnographie à partir des entretiens approfondis effectués avec des actrices et des acteurs qui participent à différents degrés à la composition du monde – responsables pour la production de contenu, équipes de soutien et publics – et l'observation directe des pratiques développées par les participant·es dans ces espaces, pour permettre une comparaison multisite et fournir des preuves transnationales des façons dont les médias féministes numériques fonctionnent. Abstract : The aim of the research is to understand, from the trajectories of the members of the social world and based on the cases of Brazil and France, how digital feminist media publications are structured and why they are maintained. I chose to work with these two countries because they are major players in the international geopolitical scenario of the global South (Brazil) and North (France). I see feminist media activism as a space composed of the interstice between other social worlds, such as journalism, digital activism, and political militancy. To understand which forms of engagement are constructed by the group, the thesis analyzes the Brazilian publications AzMina, Think Olga and Lado M and the French publications Georgette Sand, Les Glorieuses and Madmoizelle. I use théories on gender studies and feminisms as bibliographical support. I also turn to the theoretical framework of symbolic interactionism correlated to the social worlds of the beckerian perspective to trace the conventions and ways of cooperation, interaction and negotiation constructed by the journalists and contributors to these publications. Moreover, I seek support from critical sociology and social field theory to observe the relations of power and domination that permeate the practice analyzed and the experiences of the interviewees. The methodology, of a qualitative and inductive nature, is based on ethnography with in-depth interviews with actresses and actors who participate to different degrees in the composition of the world – content producers, support teams and publics – and direct observation of the practices developed by participants in these spaces to enable multi-site comparison and provide transnational evidence of the ways in which digital feminist media work. |