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Ressenti des généralistes libéraux et urgentistes hospitaliers du Territoire de santé n°4 sur la gestion et l’impact des soins non programmés et non urgents dans leur pratique quotidienne (Feelings of private general practitioners and hospital emergency physicians in Health Territory No. 4 on the management and impact of unscheduled and non-emergency care in their daily practice) Frere, Gaëtan - (2023-05-11) / Universite de Rennes - Ressenti des généralistes libéraux et urgentistes hospitaliers du Territoire de santé n°4 sur la gestion et l’impact des soins non programmés et non urgents dans leur pratique quotidienne
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Moser, Hubert; Ferracci, Serge Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Soins ambulatoires, Soins d‘urgence, Service hospitalier d'urgences, Médecine générale, Utilisation des services de santé primaires
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Résumé : INTRODUCTION : Alors que le nombre de services d’urgence hospitaliers et la densité de médecins généralistes libéraux décroit, la demande de soins augmente comme en témoigne l’accroissement des passages annuels dans les services d’urgence, avec un nombre important de consultation spontanée. Ces augmentations fluctuent selon les territoires étudiés et la Bretagne semble faire partie des régions moins impactées. OBJECTIF : Evaluer l’impact des soins non programmés et non urgents sur la pratique quotidienne des médecins de premier recours sur le territoire de santé n°4 en Bretagne. Dans un second temps, explorer les freins actuels à la prise en charge ambulatoire de ces demandes pour en proposer des axes d’amélioration. MATERIEL ET METHODE : Etude descriptive transversale sous forme de questionnaire anonymisé, diffusé aux médecins urgentistes hospitaliers des CH de VANNES et de PLOERMEL, ainsi qu’aux médecins généralistes libéraux, à l’exclusion de SOS médecins, installés sur le territoire de santé n°4. RESULTATS : 120 questionnaires ont été complétés dont 83 par des médecins généralistes. L’impact de ces soins non programmés reste modéré sur la pratique quotidienne avec une moyenne globale de 4,5 sur 10. Pour autant, il est significativement plus important sur la pratique des urgentistes que sur celle des généralistes (moyenne respective de 5,22 et 4,18 ; p = 0,021). Les principaux axes d’améliorations attendus par cet échantillon sont : un accès facilité aux examens complémentaires en ambulatoire, une éducation de la population à grande échelle sur les modalités de recours en urgence à un médecin, une diminution de la charge administrative au profit de temps médical des généralistes. CONCLUSION : Les soins non programmés et non urgents n’ont par définition pas vocation à être pris en charge par les services d’urgence hospitaliers. Afin de faciliter leur gestion ambulatoire, il semble nécessaire de questionner l’organisation actuelle de l’intégralité des acteurs médicaux et paramédicaux dits « de ville ». Le virage ambulatoire initié par les pouvoirs publics pour désengorger les structures hospitalières semble compromis en l’absence d’un nombre suffisant d’intervenants formés pour absorber ces demandes de soins croissantes. Or les filières paramédicales sont en crise avec une attractivité en baisse chez les jeunes actifs, tout comme la médecine générale libérale. La réforme « Ma santé 2022 », avec notamment le Service d’accès aux soins (SAS), en cours d’application propose d’améliorer cette situation ; ces bénéfices seront à évaluer ultérieurement. Abstract : |