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Encéphalites des voyageurs : une étude prospective et multicentrique (Encephalitis in travellers : a prospective, multicentre study) Picard, Léa - (2022-09-16) / Universite de Rennes 1 - Encéphalites des voyageurs : une étude prospective et multicentrique
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Langue : Anglais Directeur(s) de thèse: Tattevin, Pierre Discipline : Médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Encéphalite infectieuse, voyage, arboviroses
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Résumé : En raison des variations d’épidémiologie des encéphalites selon les pays et régions du monde, un antécédent de voyage international peut être un indice utile à l’enquête diagnostique de cette maladie. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques, les étiologies et la prise en charge des encéphalites chez les voyageurs. Nous avons réalisé une étude ancillaire de la cohorte prospective ENCEIF conduite dans 62 hôpitaux en France entre 2016 et 2019. Les voyageurs étaient définis comme les patients ayant passé au moins une nuit à l’étranger dans les 6 derniers mois avant l’encéphalite. Parmi les 494 encéphalites de la cohorte, 69 (14%) étaient des voyageurs. En comparaison aux non-voyageurs, ils étaient plus jeunes (âge médian 48 ans [interquartile range, 36-69] vs. 66 [49-76], P<0.001), moins susceptibles d’être immunodéprimés : 2/69 (3%) vs 56/425 (13%), P=0.02, et plus susceptibles de rapporter des arthralgies : 7/69 (10%) vs. 11/425 (3%), P=0.007. Les encéphalites chez les voyageurs n’étaient pas associées à une issue défavorable à la sortie d’hospitalisation (Glasgow outcome scale ≤ 3), avec un odds ratio ajusté de 0.80 [0.36-1.80], P=0.594. Les arboviroses étaient la première cause d’encéphalite chez les voyageurs : 15/69 (22%) vs. 20/425 (5%) chez les non voyageurs, P<0.001, et Herpes simplex virus (HSV) était la deuxième cause (9/69, 13%). On note que dans 13/69 (19%) des cas, le risque d’encéphalite aurait pu être diminué avec un vaccin. Les deux causes principales d’encéphalite chez les voyageurs sont les arboviroses et HSV. Le traitement probabiliste des encéphalites chez les voyageurs doit comporter de l’aciclovir. Les mesures préventives pourraient réduire le risque d’encéphalite chez les voyageurs jusqu’à 19%. Abstract : Background: As the epidemiology of encephalitis varies from one country to another, international travel may be an important clue for the diagnostic workout of this puzzling disease. Methods: We performed an ancillary study using the ENCEIF prospective cohort conducted in 62 clinical sites in France from 2016 to 2019. All cases of encephalitis in adults that fulfilled a case definition derived from the International Encephalitis Consortium were included. Travellers were defined as patients who spent at least one night in a foreign country within the last six months. Results: Of the 494 encephalitis patients enrolled, 69 (14%) were travellers. As compared to non-travellers, they were younger (median age, 48 years [interquartile range, 36-69] vs. 66 [49-76], P<0.001), less likely to be immunocompromised: 2/69 (3%) vs 56/425 (13%), P=0.02, and reported more arthralgia: 7/69 (10%) vs. 11/425 (3%), P=0.007. Encephalitis in travellers was not associated with poor outcome at hospital discharge (Glasgow outcome scale ≤ 3), with an adjusted odds ratio of 0.80 [0.36-1.80], P=0.594. Arboviruses were the main causes of encephalitis in travellers: 15/69 (22%) vs. 20/425 (5%) in non-travellers, P<0.001, and Herpes simplex virus (HSV) was the second (9/69, 13%). Of note, in 19% (13/69) of cases, the risk of encephalitis in travellers may have been decreased with a vaccine. Conclusion: The two primary causes of encephalitis in travellers are arboviruses, and HSV. Empirical treatment of encephalitis in travellers must include acyclovir. Vaccination may decrease the risk of encephalitis in travellers by up to 19%. |