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Insuffisance hépatique aiguë et complications infectieuses : épidémiologie, enjeux et pronostic (The burden of bacterial and fungal infections among critically ill acute liver failure patients: a single-center cohort study) Bélicard, Félicie - (2022-06-09) / Universite de Rennes 1 - Insuffisance hépatique aiguë et complications infectieuses : épidémiologie, enjeux et pronostic
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Langue : Français, Anglais Directeur(s) de thèse: Reizine, Florian Discipline : Medecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : insuffisance hépatique aiguë, hépatite fulminante, sepsis, choc septique, infection bactérienne, infection fongique, réanimation
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Résumé : L’insuffisance hépatique aiguë (IHA) ou hépatite fulminante est une pathologie rare mais grevée d’une mortalité importante. L’IHA peut être secondaire à de multiples étiologies dont l’intoxication au paracétamol et les hépatites virales. Le recours à la réanimation en cas d’IHA est fréquemment nécessaire du fait des complications de cette pathologie. Les dysfonctions immunitaires induites par la défaillance hépatique aiguë pourraient favoriser la survenue d’infections. Or, les complications infectieuses au cours de l’IHA sont peu étudiées tout autant sur leur impact pronostic que sur leur prévention et prise en charge. Nous avons réalisé une étude monocentrique rétrospective au Centre Hospitalier Universitaire de Rennes incluant les IHA admises en réanimation entre 2000 et 2021. 194 patients ont été inclus. Des infections bactériennes ou fongiques sont survenues chez 79 patients (40.7%). Les infections bactériennes étaient en majorité des bactériémies ; les bactéries les plus souvent isolées étaient des bacilles à Gram négatif (50%). Les patients ayant une infection présentaient une encéphalopathie (grade de West-Haven) plus sévère à l’admission en réanimation (grade médian 3 [IQR 1-4] versus 2 [IQR 1-3] ; p=0.028) et un recours plus fréquent à la ventilation mécanique dans les 24 heures suivant l’admission en réanimation (63.3% versus 42.6% ; p=0.007). De plus, la mortalité à 28 jours suivant l’admission en réanimation était plus importante chez les patients ayant eu une infection (43% versus 27% ; p=0.03). Après ajustement, la présence d’une infection demeure associée à une mortalité à 28 jours accrue (HR ajusté 1.64 [95%IC 1.01-2.68] ; p=0.045). Les patients ayant une IHA sont à haut risque de développer une infection. Les résultats de notre étude soulignent l’importance d’une attention particulière vis à vis des infections chez cette population. Abstract : Background. Acute liver failure (ALF) is a rare but life-threatening condition placing patients at high risk of requiring Intensive Care Unit (ICU) admission. ALF induces immune disorders and may promote infection acquisition. However, the clinical spectrum and impact on patients’ prognosis remain poorly explored. Methods. We conducted a retrospective single-center study on patients admitted for ALF to the ICU of a referral University Hospital from 2000 to 2021. Baseline characteristics and outcomes were analyzed accordingto infection until day-28. Risk factors for infection were determined using logistic regression. Finally, infections’ impact on 28-day survival was assessed using the proportional hazard Cox model. Results. Over the study period, 194 patients were enrolled. Bacterial and/or fungal Infection involved 79 patients (40.7%). Patients with infection had more severe encephalopathy at ICU admission (West Haven criteria) (Median grade 3 [Interquartile Range (IQR) 1-4] versus 2 [IQR 1-3]; p=0.028) and more frequently required mechanical ventilation (63.3% versus 42.6%; p=0.007) within the first 24 hours after ICU admission. Such patients also had higher Simplified Acute Physiology Score II (SAPSII) (median 52 [IQR 41-68] versus 39 [26.5-61.5]; p=0.001). Finally, death within the first 28 days upon ICU admission occurred in 65/194 patients (43% of those that presented infection versus 27%; p=0.03). After adjustment, the presence of infection remained associated with an increased 28-day mortality (adjusted HR 1.64 [95%CI 1.01-2.68]; p= 0.045). Conclusion. Severe ALF patients are at high risk of developing infections. Implications for outcomes emphasize the need for a better awareness within this particular population. |