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UFO2 : impact d'un urinome prénatal sur la fonction rénale à deux ans dans le cadre de valves de l'urètre postérieur (UFO2: impact of prenatal urinoma in fetuses with posterior uretralvalves on renal function at 2 years old) Martin, Flore-Anne - (2022-03-25) / Universite de Rennes 1 - UFO2 : impact d'un urinome prénatal sur la fonction rénale à deux ans dans le cadre de valves de l'urètre postérieur
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Langue : Anglais Directeur(s) de thèse: Arnaud, Alexis Discipline : Médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Urinome, Valves de l’urètre postérieur, Echographie obstétricale, Insuffisance rénale
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Résumé : Introduction. L’objectif de notre étude est de savoir si un urinome compliquant des valves de l’urètre postérieur an anténatal modifie le pronostic rénal à deux ans de vie. Matériels et méthodes. Nous avons mené une étude française multicentrique rétrospective cas-témoins de 2000 à 2018. Nous avons inclus des patientes dont l’enfant était porteur de valves de l’urètre postérieur, suspectées en prénatal et confirmée après l’accouchement. Le critère de jugement principal était l’insuffisance rénale stade 3 ou plus avant deux ans. Une analyse descriptive était réalisée à la recherche de facteurs associés à la survenue d’un urinome. Nous avons réalisé une analyse comparative par régression logistique conditionnelle. Résultats. Nous avons inclus 299 patientes, parmi lesquelles 39 (13%) attendaient un enfant qui avait présenté un urinome en anténatal. Trente-huit patientes avaient bénéficié d’une interruption médicale de grossesse (12,7%). Quarante-trois enfants ont développé une insuffisance rénale stade 3 ou plus dans les deux premières années de vie (16.1%), dont sept après diagnostic prénatal d’un urinome (16,3%) alors que 24 avec urinome prénatal n’avaient pas développé d’insuffisance rénale (sur 197 soit 12,2%) (p = 0,42). Vingt-et-un enfants étaient perdus de vue avant l’âge de deux ans (8%). Les patientes qui portaient un foetus atteint d’urinome étaient plus sujettes aux complications obstétricales (p = 0,02), à un prélèvement de sang foetal pour recherche de beta2 microglobuline foetale (p < 0,01) et de dérivation vésico-amniotique (p < 0,01). Leur échographie prénatale retrouvait plus souvent un oligoamnios (< 0,01) ou un récessus sous-vésical (p = 0,01). Il y avait plus de réanimation néonatale chez ces bébés (p = 0,007), bien que nés moins prématurément (p = 0,004). Ils développaient moins d’infection urinaires avant deux ans (p = 0.02) mais avaient une scintigraphie DMSA plus souvent perturbée (p < 0,001). En analyse multivariée, l’urinome prénatal n’était pas significativement associé à une insuffisance rénale avant deux ans (OR = 0,56, CI 98% = 0,20-1,39, p = 0,23). Conclusion. Devant la survenue d’un urinome en anténatal dans le cadre d’une suspicion de valves de l’urètre postérieur, le conseil prodigué aux couples doit rester prudent. Une méta-analyse des données de la littérature pourrait être réalisée pour synthétiser les résultats publiés sur cette problématique. Abstract : Objective. A rupture of the walls of the urinary system, also called urinoma, can occur in low urinary tract obstruction (LUTO) such as posterior urethral valves (PUVs) during fetal life. In this study we described risk factors associated with this prenatal complication and its association to renal function before two years old. Methods. This was a retrospective multicenter case-control study in France from 2000 to 2018. We included patients pregnant with a fetus suspected with LUTO on prenatal ultrasound, with PUVs confirmed after delivery. Our exposure criteria was a prenatal urinoma. Our main outcome was a chronic renal disease stage 3 or more (CKD3+) before two years old. We performed a descriptive analyses on demographic, clinical, imaging, biological and surgical data, as well as crude and multivariate logistic regression analyses. Patients’ no-objection to data retrieval was mandatory. We obtained approval from our local medical teaching center ethics committee. Results. We included 299 patients, among which 39 (13%) expected a child concerned with a prenatal urinoma and PUVs. Thirty-eight patients had a termination of pregnancy (12.7%). Forty-three children had CKD3+ before the age of two (13.6%), among which seven after a prenatal urinoma (16.3%). Among the 197 children not concerned with CKD3+, 24 had a prenatal urinoma (12.2%, p = 0.42). There were 21 lost-to-follow-up children (8%), who were included in the analyses in an intended-to-treat fashion. In livebirth patients concerned with prenatal urinoma, there was an association with obstetrical complications (24/39 (63,2%) vs 42/260 (36,8%), p = 0,02), a prenatal bloodcord sample to test for fetal beta2 microglobulin (59% vs 25,8%, p < 0,01) and an uro-amniotic shunt (25,6% vs 3,5%, p < 0,01). An oligoamnios (43,6% vs. 20,6%, p < 0,01) or a dilated prostatic urethra (63,2% vs 40,7%, p = 0,01) were more often visualized on their prenatal ultrasound. Their child was more likely to need neonatal ressucitation (53,1% vs. 22,3%, p = 0,007), and less likely to be born prematurely (42,1% vs. 66,3%, p = 0,004) or to have urinary infections (51.7% vs 73.1%, p = 0.02), although their DMSA scan was more often altered (17,6% vs 2,2%, p < 0,001). In our multivariate analysis we found that a prenatal urinoma was not significantly associated with CKD3+ before two years old (OR = 0,56, CI 98% = 0,20-1,39, p = 0,23). Conclusion. When a prenatal urinoma occurs in suspected PUVs, there does not seem to be a higher risk of worsened postnatal renal function. A meta-analysis of the available data could be performed in order to confirm these latest results. |