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Reconnaissance des Expressions Faciales chez des femmes présentant un Trouble du Spectre de l'Autisme sans Déficit Intellectuel en période COVID (Recognition of Facial Expressions in Women with Autism Spectrum Disorder without Intellectual Deficit in COVID Period) Brau, Camille - (2021-11-19) / Universite de Rennes 1 - Reconnaissance des Expressions Faciales chez des femmes présentant un Trouble du Spectre de l'Autisme sans Déficit Intellectuel en période COVID
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Nauczyciel, Cécilia Discipline : Médecine Classification : Médecine et santé Mots-clés : Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) sans Déficit Intellectuel (DI), Emotion, Reconnaissance des Expressions Faciales Emotionnelles (REFE), Masque chirurgical, Occultation Faciale, COVID-19
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Résumé : Il est admis que les sujets avec un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) présentent des perturbations de la cognition sociale de façon générale, lesquelles représentent une source de vulnérabilité psychique particulière pour les femmes présentant un TSA sans déficience intellectuelle (DI), qui s’appuient habituellement sur des stratégies compensatoires pour tenter de pallier leurs difficultés. Nous avons supposé que ces particularités, dans la période de pandémie de COVID-19 (COrona VIrus Disease) actuelle, étaient mises à rude épreuve compte tenu des mesures de restriction mises en place, en tête de file le port du masque chirurgical susceptible d’occulter les zones d’intérêt utilisées dans la reconnaissance des expressions faciales émotionnelles (REFE). Notre étude a donc porté sur la REFE chez des femmes présentant un TSA sans DI, en cette période de COVID-19. Notre hypothèse principale était l’existence d’une diminution générale de la REFE chez ces sujets, et particulièrement dans la condition occultation buccale (port du masque chirurgical). Nos hypothèses secondaires étaient l’existence d’une vitesse de traitement plus lente, ainsi qu’un seuil d’activation émotionnelle (arousal) plus élevé pour une meilleure reconnaissance. Nous avons comparé un groupe de douze sujets femmes présentant un TSA sans DI selon les critères du DSM-5 et un groupe de trente-six sujets contrôles ne présentant pas de trouble psychiatrique de l’axe I. Les groupes étaient appariés en âge, sexe et niveau éducatif. Les comorbidités anxiodépressives ont été contrôlées, à l’aide de la passation d’échelles (MADRS, STAI). Tous les sujets ont été soumis à la même tâche expérimentale, nommée MASKAS. Notre étude n’a pas mis en évidence de différence de précision de REFE entre les deux groupes, notamment dans la condition ‘occultation de la zone buccale’. Leurs performances étaient globalement similaires en terme de vitesse de traitement également. Ces résultats ouvrent cependant de nouvelles perspectives de recherche, en suggérant notamment des modalités différentes quant à la tâche expérimentale, sources actuelles de limites dans cette population en particulier du fait de leurs spécificités, avec l’objectif de se rapprocher au plus près des conditions sociales de la vie réelle. Abstract : |