Enquête sur la connaissance et la gestion de la clinique psychiatrique post- traumatique aux urgences/SAMU de la zone ouest de la France (Knowledge on and the management of normal or pathological post traumatic semiology in emergency departments) Lagier, Florie - (2021-11-02) / Universite de Rennes 1 - Enquête sur la connaissance et la gestion de la clinique psychiatrique post- traumatique aux urgences/SAMU de la zone ouest de la France Accéder au document :  https://ged.univ-rennes1.fr/nuxeo/site/esupversion...

Langue : Français Directeur(s) de thèse:  Travers, David Discipline : Psychiatrie Classification : Médecine et santé Mots-clés :  France, stress, évènement à potentiel traumatogène, urgence, détection, orientation État de stress post-traumatique  - Diagnostic Événements de vie stressants Service d'aide médicale d'urgence Connaissances, attitudes et pratiques en santé

Résumé : Introduction : De 30 à 70% des personnes sont exposées dans leur vie à un ou plusieurs évènements à potentiel traumatique (EPT) (1)(2)(3). Seulement 4% des personnes exposées à un ou plusieurs EPT vont développer un trouble stress post-traumatique selon l’étude de l’OMS (4). Le diagnostic et l’orientation de ces patients dans notre système de soin sont un enjeu de santé publique. Nous faisons l’hypothèse que la clinique post-traumatique est mal connue des urgentistes et que cela aboutit à des erreurs d’orientation qui induisent des retards diagnostic et de prise en charge des pathologies post-traumatiques ou à une surcharge non nécessaire des services d’urgences et ambulatoires. L’objectif de cette enquête est d’évaluer la connaissance et la gestion de la clinique psychiatrique post-traumatique normale et pathologique à la régulation centre 15, en intervention SMUR et aux urgences. Méthode : C’est une enquête qualitative descriptive multicentrique. L’étude a consisté à diffuser un questionnaire en ligne à l’ensemble des médecins urgentistes de la zone ouest. Ce questionnaire contient 9 vignettes cliniques courtes avec pour chacune deux questions à choix multiple ; l’une portant sur le diagnostic et l’autre sur l’orientation du patient. Le dénominateur commun de ces vignettes est un évènement à potentiel traumatogène (EPT). Résultats : Nous avons obtenu 65 réponses. La distinction entre le stress adapté et le stress dépassé est peu connue. La dissociation calme qui est une urgence psychiatrique est orientée 7 fois sur 10 en ambulatoire. Le stress adapté agité est adressé dans 50% des cas aux urgences. Le stress aigu est diagnostiqué dans seulement un quart des cas mais orienté dans un tiers des cas à l’hôpital. Le TSPT est 8 fois sur 10 bien diagnostiqué et toujours orienté en psychiatrie. 8 médecins sur 10 reconnaissent la dépression mais orientent 9 fois sur 10 en psychiatrie. Seuls 17% des répondeurs font le diagnostic de trouble de l’adaptation et près de 7 sur 10 demandent un avis psychiatrique spécialisé. Conclusion : Les résultats de notre étude valident nos hypothèses à savoir que la connaissance de la symptomatologie post-traumatique est mal connue et aboutit à des erreurs d’orientation. Cela montre qu’une formation supplémentaire des urgentistes est souhaitable pour que les patients ayant vécu un événement à potentiel traumatogène soient bien orientés dans le système de soin. L’objectif est d’éviter le passage à une forme chronique et comorbide du trouble ou une surcharge non nécessaire des services de soin d’urgences et ambulatoires. Abstract : Background: From 30% to 70% of the people are exposed at least once in their lifetime to a potential traumatic event (1)(2)(3). Only 4% of them will endure a post traumatic stress disorder (4). The correct orientation of these patients in our care system is an essential public health issue. Our theory is that the post-traumatic symptoms are poorly known by the emergency doctors and lead to both late diagnosis and treatment of post traumatic stress disorder, or to an additional and improper work for the emergency or ambulatory department. Objective: The aim of our study is to assess the knowledge on and the management of normal or pathological post traumatic semiology in emergency departments. Method: It is a qualitative, descriptive and multicenter study consisting with sending an online survey to the emergency doctors of the west zone of France. Our questionnaire includes 9 short clinical situations with 2 multiple choice questions for each of them : one dealing with the diagnosis, and the second with the patient orientation. The clinical situation common denominator is a potential traumatic event. Results: We obtained 65 responses. The distinction between a physiological stress and a pathological stress is poorly known. The calm dissociation, which is a psychiatric emergency, is oriented 7 times out of 10 toward an ambulatory department. The physiological stress is oriented in 50% of cases toward an emergency department. The acute stress disorder is diagnosed in a quarter of cases but is orientated in one third of cases toward the hospital. The PTSD is well diagnosed in 8 cases out of 10 and is always oriented toward the department of psychiatry. 8 doctors out of 10 identified the depression but oriented wrongly 9 out of 10 toward the department of psychiatry. Only 16,9% of the emergency doctors found the diagnosis of adjustment disorder and 7 out of 10 asked for a psychiatrist's opinion. Conclusion: The results of our study validate our assumptions : post traumatic symptoms’ knowledge is poorly known and lead to misorientations. It shows that training emergency doctors is necessary in order to orient properly the patient exposed to a potential traumatic event in our care system. The aim is to avoid a transition to chronicity, the development of comorbidity and a work overload in emergency and ambulatory departments.