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Radiothérapie exclusive des carcinomes épidermoïdes du canal anal de stade précoce : analyse multicentrique des résultats cliniques, des profils de rechute et des facteurs prédictifs de récidive (Exclusive radiotherapy in early-stage anal squamous cell carcinoma : a multicenter analysis of outcomes, patterns of failures and predictors of relapse) Briens, Aurélien - (2021-09-22) / Universite de Rennes 1 - Radiothérapie exclusive des carcinomes épidermoïdes du canal anal de stade précoce : analyse multicentrique des résultats cliniques, des profils de rechute et des facteurs prédictifs de récidive
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Langue : Anglais Directeur(s) de thèse: Gnep, Khémara Discipline : Oncologie-Radiothérapie Classification : Médecine et santé Mots-clés : Cancer anal, facteurs pronostics, radiothérapie, évaluation des résultats des patients
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Résumé : Contexte : Alors que la chimio-radiothérapie (CRT) est bien validée dans les tumeurs du canal anal avancées, la prise en charge des tumeurs de stade précoce reste débattue et la radiothérapie (RT) exclusive est une option thérapeutique. Nos objectifs étaient de rapporter les résultats cliniques et d'analyser les profils de rechute et les facteurs prédictifs de récidive dans une cohorte de patients présentant des cancers du canal anal de stade précoce traités par RT exclusive. Méthodes : Nous avons inclus les patients traités consécutivement entre 1999 et 2015 dans 8 centres français par RT exclusive dans une intention curative pour un carcinome épidermoïde de l'anus, de stade T1 ou petit T2 (≤ 3 cm), sans envahissement ganglionnaire (N0), non métastatique. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées pour identifier les facteurs liés aux patients, aux tumeurs ou aux traitements, ayant un impact sur le contrôle locorégional (LRC), la survie sans maladie (DFS) et la survie spécifique liée au cancer (CSS) en utilisant le modèle des risques proportionnels de Cox pour estimer les Hazard Ratios (HR). Le LRC, la DFS et la CSS ont été estimées à l'aide de la méthode Kaplan-Meier et comparées à l'aide de tests de Log-Rank. Résultats : Nous avons identifié 141 patients consécutifs traités entre 1999 et 2015 par RT exclusive pour des cancers du canal anal T1 ou petits T2 (≤ 3 cm), N0. Après un suivi médian de 56 mois, nous avons observé 29 rechutes (20,6%). La plupart des rechutes étaient locales (83%) et accessibles à un traitement de sauvetage, principalement par résection abdominopérinéale (APR) (67%). Les taux de LRC, de DFS et de CSS à 5 ans étaient respectivement de 84,4 % ± 3,5 %, 74,0 % ± 4,2 % et 96,6 % ± 1,7 %. En analyse multivariée, le statut HPV-négatif était associée à de moins bons taux de LRC (HR 6,40 [IC 95 %, 2,44-16,79] ; p < 0,001), de DFS (HR 3,34 [IC 95 %, 1,39-8,03] ; p = 0,007) et de CSS (HR 9,47 [IC 95 %, 1,86-48,15] ; p = 0,007). Une durée totale de traitement (OTT) supérieure à 10 semaines était également associée de manière indépendante à des taux moins bons de LRC (HR 2,13 [IC 95 %, 1,10-6,35] ; p = 0,030) et DFS (HR 2,09 [IC 95 %, 1,01-4,32] ; p = 0,047). Enfin, la réalisation d'une irradiation des ganglions lymphatiques pelviens a été associée à une meilleure CSS (HR 0,22 [IC 95%, 0,06-0,84] ; p=0,027). Conclusion : La RT exclusive est une option thérapeutique appropriée pour les cancers du canal anal de stade précoce. Néanmoins, ce traitement est associé à une proportion significative de récidives. Les modalités de la RT (irradiation des ganglions lymphatiques pelviens et OTT) et le statut HPV semblent avoir une importance particulière. Abstract : Purpose/Objectives: While chemoradiotherapy (CRT) is well-validated in advanced anal cancers, the management of early-stage tumors remains debated and exclusive radiotherapy (RT) is a therapeutic option. Our objectives were to report clinical outcomes and to analyze patterns of failure and predictors of relapse in a cohort of early-stage anal cancers treated with exclusive RT. Materials and methods: We included patients treated with exclusive RT in a curative intent for T1 or small T2 (≤ 3 cm), node negative (N0), non-metastatic squamous cell carcinoma of the anus (SCCA) between 1999 and 2015 in 8 French centers. Univariate and multivariate analyses were performed to identify factors related to patients, tumors or treatments, impacting locoregional control (LRC), disease-free survival (DFS), and cancer-specific survival (CSS) using Cox proportional Hazard Regression to estimate Hazard Ratios (HR). LRC, DFS, and CSS were estimated using the Kaplan-Meier method and compared using log-rank tests. Results: We identified 141 consecutive patients treated between 1999 and 2015 with exclusive RT for T1 or small T2 (≤ 3 cm), N0, SCCA. After a median follow-up of 56 months, we observed 29 relapses (20.6%). Most relapses were local (83%) and accessible to salvage therapy, mainly by abdominoperineal resection (APR) (67%). 5-year LRC, DFS, and CSS rates were 84.4% ± 3.5%, 74.0% ± 4.2% and 96.6% ± 1.7%, respectively. In multivariate analysis, HPV-negative status was associated with worse LRC (HR 6.40 [95% CI, 2.44-16.79]; p < 0.001), DFS (HR 3.34 [95% CI, 1.39-8.03]; p = 0.007), and CSS (HR 9.47 [95% CI, 1.86-48.15]; p = 0.007). Overall treatment time (OTT) longer than 10 weeks was also independently associated with worse LRC (HR 2.13 [95% CI, 1.10-6.35]; p = 0.030) and DFS (HR 2.09 [95% CI, 1.01-4.32]; p = 0.047). Finally, performing pelvic lymph node irradiation was associated with better CSS (HR 0.22 [95% CI, 0.06-0.84]; p=0.027). Conclusion: Exclusive RT is a suitable therapeutic option for early-stage SCCA. Nevertheless, a significant proportion of patients relapsed. The modalities of RT (pelvic lymph node irradiation and OTT) and HPV status seem to be of particular importance. |