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Prescription de préservatifs : une nouvelle approche de la santé sexuelle en consultation de premier recours chez les 15-30 ans ? Etude observationnelle auprès de médecins généralistes et de sages-femmes en Bretagne (Condom prescribing : a new approach to sexual health in primary health care in the 15-30 age group? Observational study with general practitioners and midwives in Brittany) Bougeard, Pauline - (2020-05-27) / Universite de Rennes 1 - Prescription de préservatifs : une nouvelle approche de la santé sexuelle en consultation de premier recours chez les 15-30 ans ? Etude observationnelle auprès de médecins généralistes et de sages-femmes en Bretagne
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Langue : Français Directeur(s) de thèse: Patrat-Delon, Solène Discipline : Médecine générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : Préservatif, Prescription, IST, Médecin généraliste, Sage-femme, Prévention
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Résumé : Introduction : Les préservatifs, moyen universel de lutte contre les IST, sont remboursables par l’Assurance maladie depuis décembre 2018 sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme. Cette étude décrit les pratiques actuelles de prescription des préservatifs à un an de cette mesure et son utilisation comme outil d’amélioration de la santé sexuelle des 15-30 ans. Méthodes : Enquête quantitative descriptive menée de novembre 2019 à janvier 2020 par diffusion d’un questionnaire électronique à 2 630 médecins généralistes (MG) et sages-femmes (SF) libéraux en Bretagne. Résultats : Ont répondu à l’enquête 172 MG et 76 SF. A peine la moitié des MG avaient déjà prescrit des préservatifs et moins d’une fois tous les deux mois pour 53,2% des prescripteurs ; au contraire, les SF avaient déjà prescrit des préservatifs pour 85,5% (p<0,001), plusieurs fois par mois pour 47,7%. Pourtant, 82% des MG et 96,1% des SF étaient au courant de ce nouveau dispositif. Les jeunes de 15-30 ans étaient bien ciblés par la mesure (75% des prescriptions), contrairement aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les migrants (<5% des prescriptions). Cette prescription auprès des 15-30 ans a permis de faciliter le dialogue sur les IST, de proposer un dépistage des IST et d’aborder la santé sexuelle souvent à toujours dans 65% des cas. Parmi les praticiens n’ayant jamais prescrit de préservatifs, 60% n’en posaient pas l’indication. Le frein principal à l’utilisation de cette mesure était le manque de communication auprès des patients. Conclusion : Le taux de prescription de préservatifs est insuffisant pour les MG mais satisfaisant pour les SF. Davantage de communication auprès des praticiens et du public rendrait ce dispositif plus efficient. Il faut se saisir de ce nouvel outil pour promouvoir le préservatif et améliorer la santé sexuelle. Abstract : Introduction: Condoms, a universal means of fighting STIs, are reimbursable by the Health Insurance since December 2018 on prescription by a doctor or midwife. This study describes the current practice of condom prescribing at one year and its use as a tool to improve sexual health in 15-30-year old. Methods: Descriptive quantitative survey carried out from November 2019 to January 2020 by distributing an electronic questionnaire to 2,630 liberal general practitioners (GPs) and midwives (MWs) in Brittany. Results: One hundred and seventy-two GPs and 76 MWs responded to the survey. Barely half of the GPs had already prescribed condoms, and less than twice a month for 53,2% of prescribers; on the contrary, MWs had already prescribed condoms for 85.5% (p<0,001), several times a month for 47.7%. However, 82% of GPs and 96.1% of MWs were aware of this new device. Young people aged 15 to 30 years were well targeted by the measure (75% of prescriptions), unlike men who have sex with men (MSM) and migrants (<5% of prescriptions). This prescription among 15-30 years old facilitated dialogue on STIs, offered STI screening and addressed sexual health in 65% of cases. Among practitioners who had never prescribed condoms, 60% did not establish the indication. The main obstacle to the use of this measure is the lack of communication with patients. Conclusion: The rate of condoms prescription is insufficient for GPs but satisfactory for MWs. More communication to practitioners and the public would make this arrangement more efficient. This new tool must be seized to promote condoms and improve sexual health. |