Imprimer |
Rechercher le ressenti des médecins généralistes installés en zones d'intervention prioritaire sur la téléconsultation (Search the feeling of general practitioners in priority intervention zones on teleconsultation) Laisné, Claire - (2019-10-17) / Universite de Rennes 1 - Rechercher le ressenti des médecins généralistes installés en zones d'intervention prioritaire sur la téléconsultation
| |||
Langue : Français Directeur(s) de thèse: Allard Coualan, Béatrice Discipline : Médecine Générale Classification : Médecine et santé Mots-clés : médecin généraliste, zone d’intervention prioritaire, téléconsultation
| |||
Résumé : Contexte : En France, l’accès aux soins est de plus en plus difficile surtout dans des territoires qualifiés de zones d’intervention prioritaire (ZIP). L’avènement de la téléconsultation, entrée dans le droit commun en juin 2018, pourrait améliorer l’offre de soins dans ces zones et lutter contre la désertification médicale. Objectifs : L’objectif de cette étude est d’explorer la place et l’intérêt de la téléconsultation dans ces ZIP mais aussi d’identifier les freins et les leviers par rapport aux innovations technologiques et par rapport à la pérennisation de l’offre de soins de premier recours sur ces territoires en souffrance. Méthodes : Il s’agit d’une étude qualitative sur 15 médecins généralistes installés dans des ZIP en Ille et Vilaine et côtes d’Armor. Les entretiens sont réalisés en face à face puis retranscrits en verbatim et codés. Résultats : 35% des médecins contactés ont participé à l’étude. La majorité souligne de nombreux freins tels que la perte du relationnel, les changements d’habitudes pour le patient et le médecin, la perte de l’examen physique, le manque d’information, l’utilisation de nouvelles technologies et un risque de sur consommation. Les leviers sont moins abordés par les praticiens mais certains imaginent un gain de temps pour les visites ainsi qu’une possibilité de rémunération pour certains actes réalisés à ce jour gratuitement. Discussion : Malgré l’avancée de la législation, les médecins restent sceptiques envers la téléconsultation. Les freins décrits sont bien plus importants comme une absence de temps, qui manque déjà en ZIP. Conclusion : Compte tenu des changements majeurs que la téléconsultation implique dans le quotidien du médecin, il faudra plus de temps et des formations adaptées pour que les généralistes souhaitent l’intégrer dans leur pratique. Abstract : In France, access to healthcare is increasingly difficult, especially in certain territories classified as priority intervention zones (ZIP). The advent of teleconsultation, which became part of common law in June 2018, could improve the provision of care in these areas and fight against medical desertification. Objectif : The objective of this study is to explore the place and interest of teleconsultation in these ZIPs but also to identify the brakes and levers in relation to technological innovations and in relation to the long-term sustainability of primary care on these territories in suffering Methods : This is a qualitative study on 15 physicians settled in ZIP in Ille et Vilaine and Côtes d'Armor. The interviews are conducted face-to-face and then transcribed in verbatim and coded. Results : 35% of the physicians contacted participated in the study. The majority emphasizes many obstacles such as the loss of relationships, changes in habits for the patient and the doctor, the loss of the physical examination, the lack of information, the use of new technologies and the risk of consumption. The levers are less addressed by practitioners but some imagine saving time for visits and a possibility of remuneration for some acts done so far for free. Discussion : Despite advances in legislation, doctors remain skeptical about teleconsultation. The brakes described are much more important as including a lack of time, which is already missing in ZIP. Conclusion : Given the major changes that teleconsultation involves in the physician's daily life, it will take more time and appropriate training for general practitioners to integrate it into their practice. |